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Nous sommes de retour sur Kickstarter avec Hestia

Sous-titres disponibles en français.

Nous sommes de retour sur Kickstarter avec Hestia

Des questions à propos d’Hestia? Nous vous invitons à lire notre FAQ sur notre site internet.

Nous sommes de retour sur Kickstarter avec Hestia.

Hestia est le télescope que vous avez toujours rêver mais qui n’existait pas… jusqu’à aujourd’hui. Il a été conçu pour rendre les merveilles du cosmos accessibles à tous.

En exploitant la puissance de votre smartphone et notre technologie de pointe, Hestia vous permet de capturer la splendeur du soleil, la beauté enchanteresse de la lune et les fascinantes profondeurs de l’univers, sans installation complexe ni de connaissance approfondie en astronomie.

Placez simplement votre smartphone sur l’oculaire de Hestia, alignez l’appareil avec l’objet céleste de votre choix, laissez-vous guider par notre application Gravity by Vaonis, et explorez tout un nouveau monde.

L’année prochaine, le 8 avril, une éclipse totale du soleil traversera l’Amérique du Nord. Des millions de personnes se rassembleront pour observer cet événement à couper le souffle, une occasion unique dans une vie. NE. LE. MANQUEZ. PAS. Et capturez ce moment magique avec Hestia pour observer ce spectacle fascinant de plus près et en toute sécurité.

Une éclipse solaire totale se produira également en Europe, pour la première fois depuis 2006, le mercredi 12 août 2026.

Hestia est conçu pour chaque cible et chaque moment. Profitez des trésors du ciel quand et où vous le souhaitez.

Alors que le Soleil approche du pic de son cycle solaire actuel, notre étoile devient de plus en plus active. La surveillance des taches solaires avec Hestia et son filtre solaire vous aidera à comprendre le comportement du Soleil, son influence sur la météo et son impact sur notre planète.

Retirez le filtre solaire en toute sécurité pour profiter du dernier spectacle du Soleil de la journée: Sunset Hestia prototype

Chaque rendez-vous avec la Lune sera désormais une expérience très émouvante. Découvrez chaque facette de notre magnifique et intrigant satellite.

Ciel brumeux ce soir ? Capturer la Lune qui perce à travers les nuages est également un spectacle magnifique: Moon piercing the clouds Hestia prototype

Des questions à propos d’Hestia? Nous vous invitons à lire notre FAQ sur notre site internet.

Avant de devenir des colonels de l’Espace, nous commençons tous en tant que jeunes cadets des étoiles. Hestia est le meilleur premier instrument pour les débutants ou les personnes curieuses qui souhaitent découvrir et comprendre davantage ce qui se trouve au-dessus de nous. Hestia, combiné à votre smartphone, forme un portail qui n’existait pas auparavant, pour vous aider à traverser l’Univers et observer certaines des galaxies les plus brillantes, des nébuleuses et des amas d’étoiles, et ainsi entamer votre voyage spatial.

Hestia est tout sauf complexe. Installez-le sur son trépied et alignez la caméra principale de votre smartphone avec l’oculaire de Hestia à l’aide de Gravity par Vaonis. Choisissez votre destination et laissez l’application vous guider pour la trouver.

Et voilà ! Vous êtes prêt à partir et à profiter des beautés du Cosmos.

Avec sa conception optique brevetée à six lentilles, comprenant un objectif de 30 mm (1,2 pouce) et des prismes pour collecter et focaliser la lumière directement sur le capteur de l’appareil photo de votre smartphone, Hestia repousse les limites de la miniaturisation.

Grâce à un système d’aimants amovibles, Hestia s’adapte à toutes les tailles de smartphones actuels et futurs. Il ne fera que s’améliorer au fil du temps.

Mais ce n’est pas tout. N’utilisant aucune source d’alimentation autre que celle de votre smartphone, Hestia a été conçu pour résister à l’épreuve du temps et durer éternellement.

Notre nouvelle application est conçue pour vous accompagner dans vos aventures spatiales, de jour comme de nuit, vous guider vers les étoiles en toute simplicité et vous proposer un contenu passionnant. Alors attachez-vous, installez-vous confortablement et plongez dans le cosmos.

Gravity by Vaonis intègre tout un parcours éducatif pour vous permettre de découvrir davantage notre Univers à votre rythme. Que vous soyez débutant en astronomie et souhaitiez comprendre la formation des cratères lunaires, ou un passionné qui désire suivre l’évolution des données solaires au quotidien, notre application vous aidera à en apprendre davantage sur notre environnement cosmique.

Perdu dans l’espace ? Ne vous inquiétez pas, nous avons tout prévu. Gravity by Vaonis intègre une carte interactive du ciel pour vous aider à trouver votre chemin dans l’Univers. Explorez les constellations, apprenez à reconnaître le ciel qui vous entoure et trouvez un objet qui suscite votre intérêt. Que vous choisissiez un amas d’étoiles, une galaxie ou une nébuleuse, notre carte du ciel vous guide précisément vers votre cible. Il vous suffit de placer votre smartphone sur Hestia et de suivre les lumières pour aligner correctement votre télescope. Soyez prêt à capturer ce qui est invisible à l’œil nu.

Rendez visible à nos yeux ce qui est invisible grâce à la technologie d’empilement d’images en direct intégré dans l’application mobile de Hestia . Choisissez votre cible et laissez Gravity by Vaonis faire opérer la magie.

L’application compagnon de Hestia améliore votre observation en utilisant nos algorithmes uniques de traitement d’image pour combiner et aligner plusieurs images à court temps d’exposition capturées par votre smartphone en une seule photographie de haute qualité.

Recevez des notifications sur les conditions météorologiques pour sortir et explorer le ciel étoilé de nuit. Profitez de tous les événements célestes et des occasions d’observer les étoiles.

Aller plus loin: améliorer votre expérience avec notre gamme d’accessoires.


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Après Stellina, Vespera, Vespera Pro et Hyperia, Hestia est le cinquième membre de notre famille. Nous savons comment créer d’excellents produits astronomiques.

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Conseils & Actu, Journal de bord, Médias, Observations

MarcelinZ X Vespera : aventure nocturne à la découverte des galaxies

MarcelinZ X Vespera : aventure nocturne à la découverte des galaxies. Dans un monde où la technologie et la nature semblent souvent en conflit, il est rafraîchissant de voir comment elles peuvent parfois se compléter parfaitement. C’est le cas de l’astrophotographie, une discipline qui allie l’art de la photographie à la science de l’astronomie. Dans cette aventure nocturne, Marceau, alias MarcelinZ, créateur de contenu de talent et astrophotographe averti, a exploré les merveilles de l’univers, armés d’un Vespera et de ses chaussures de randonnée.

MarcelinZ X Vespera : aventure nocturne à la découverte des galaxies

Son voyage commence avec une randonnée à travers des paysages à couper le souffle, la destination étant un endroit isolé, loin de la pollution lumineuse des villes. Après avoir installé son campement, non sans avoir oublié sa tente, Marceau prépare son télescope Vespera et attend que le soleil se couche pour que le spectacle commence.

Vespera est une station d’observation compacte et légère, hybride d’un télescope et d’une caméra. Il est conçu pour rendre l’astronomie accessible à tous, même à ceux qui n’ont aucune expérience préalable. Grâce à son interface utilisateur intuitive, Marceau a pu diriger le télescope vers différents objets célestes et commencer à prendre des photos en quelques minutes.

Sa première cible est M3, un amas globulaire composé de centaines de milliers d’étoiles. Même avec une seule photo, nous pouvons voir un grand point lumineux entouré de petits points, chacun représentant une étoile. Au fur et à mesure que les images se succèdent, de plus en plus d’étoiles apparaissaient, formant une image de plus en plus détaillée de l’amas.

MarcelinZ X Vespera : une aventure nocturne à la découverte des galaxies

M81 (203 exp, 5.0??, 44% rh)

Ensuite, direction M81, une galaxie spirale située à environ 12 millions d’années-lumière de la Terre. Marceau a pu observer la structure en spirale de la galaxie, avec un amas dense d’étoiles au centre et des bras en spirale s’étendant vers l’extérieur.

Sa troisième cible est M13, le grand amas d’Hercule, un autre amas globulaire. Enfin, il observe la galaxie du Tourbillon, une galaxie spirale qui est actuellement en train d’absorber une petite galaxie voisine.

Chaque image prise révèle un peu plus de détails sur ces objets célestes éloignés, nous donnant un aperçu de l’immensité et de la beauté de l’univers.

L’astrophotographie est une activité qui demande de la patience et de la persévérance, mais les résultats en valent la peine. Chaque image que nous prenons est une fenêtre sur l’univers, une chance de voir des choses que peu de gens ont l’occasion de voir. Et avec des outils comme Vespera , cette expérience est désormais accessible à tous.

Alors, la prochaine fois que vous regarderez le ciel nocturne, souvenez-vous qu’il y a tout un univers à découvrir là-haut. Et qui sait ? Peut-être que vous serez inspiré pour acquérir votre propre télescope et partir à la découverte des étoiles.

MarcelinZ X Vespera : une aventure nocturne à la découverte des galaxies

M81 (472 exp, 7.5??, 31% rh)

Suivez les aventures astro de MarcelinZ sur son instagram et évidemment sur sa chaîne youTube

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Plongez dans l’univers Vespera avec Mac4ever

Depuis plusieurs années, les astronomes amateurs rêvaient d’un outil pour observer les étoiles et le ciel profond, sans limitation, avec une qualité optique à la hauteur de leurs aspirations. Ils peuvent désormais planger dans l’univers Vespera, dont Mac4Ever nous partage ses tests et utilisation, comme il a pu le faire pour Stellina il y a quelques années. 

Plongez dans l’univers de Vespera avec Mac4ever

Mac4ever est accompagné de Sara, astronome amateur et créatrice de contenu, et nous partage leurs expériences avec Vespera. 

Optimisé pour le ciel profond (au delà de notre système solaire, donc difficile à observer à l’oeil nu), Vespera offre la possibilité d’empiler un grand nombre d’images pour récupérer une image très précise.

Facile à ranger, il est aussi très facile à transporter : avec moins de 7kgs, accessoires inclus, il est parfait pour emporter en randonnée dans son sac à dos, par exemple.

Mac4Ever met également en avant les caractéristiques technologiques de Vespera, notamment la focale de 200mm (2 groupes de 2 lentilles chacune fabriquées avec du verre au lanthane) et l’ouverture à F4.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever : Observation solaire avec Vespera

Observation solaire avec Vespera et son filtre solaire par Sara

Vespera est la station d’observation la plus facile et la plus rapide à installer sur le marché

Installez la station sur son trépied et appuyez sur son unique bouton de démarrage, puis laissez Vespera prendre vie et se calibrer grâce à notre technologie de reconnaissance de champ d’étoiles.

À l’aide de l’application Singularity, sélectionnez l’objet que vous souhaitez observer, Vespera se dirigera automatiquement sur votre cible et activera son suivi à travers le ciel.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever

Vespera : un télescope parfait pour la ville

Habitant en centre-ville, Sara a trouvé très pratique l’utilisation du filtre CLS (notre filtre anti-pollution lumineuse), permettant ainsi d’améliorer la qualité des photos lors de vos observations en ville ou banlieue. Il atténue les effets de la pollution lumineuse et augmente ainsi le contraste entre l’objet céleste photographié et le fond du ciel.

Coup de coeur pour l’app Singularity

Séduit par notre application Singularity, le côté ludique et la prise en main facile a permis à nos deux testeurs de faire des observations rapides et réussies de nébuleuses, amas d’étoiles et de galaxies, notamment via la feature Plan My Night : cette feature vous permet de tirer parti de toutes les nuits propices à l’observation jusqu’au lever du jour sans pour autant devoir veiller derrière l’écran de votre smartphone.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever

Un grand merci à Sara et Didier pour cet test réussi!

Orion Nebula M42 premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope
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CovalENS : le premier “mode panorama” jamais intégré à un télescope

premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope
Découvrez CovalENS, le premier “mode panorama” jamais intégré à un télescope et explorez une zone du ciel beaucoup plus vaste que le champ de vision original de votre instrument.

Vespera et Stellina proposent désormais un mode d’observation innovant qui permet d’obtenir, de façon automatique, des vues de la voûte céleste plus étendues que ce qu’autorisent normalement les caractéristiques des instruments. Avec la même station d’observation, vous bénéficiez maintenant d’une fenêtre élargie sur l’Univers et de plus d’opportunités pour capturer des images uniques.

1 – Quelles sont les nouvelles possibilités offertes par la capture de mosaïques ?

Stellina et Vespera disposent d’un champ d’observation fixe qui est déterminé par la focale de chacun des instruments ainsi que la taille de leurs capteurs.

Pour Stellina, ce champ est de 1° x 0,7° et pour Vespera de 1,6° x 0,9°.

De nombreux objets du ciel profond ainsi que la Lune et le Soleil (observable avec le filtre solaire disponible en option) sont de dimensions plus petites que ce champ et peuvent être observés et photographiés en entier. Mais il existe également certains objets ou ensembles d’objets dont les dimensions sont plus importantes et qui ne peuvent pas être visibles dans leur intégralité sur les images capturées. Par exemple, la Grande galaxie d’Andromède mesure environ 3° dans sa plus grande longueur (6 fois la pleine Lune).

Le mode mosaïque permet d’étendre le champ d’observation de Stellina et de Vespera, et ainsi d’obtenir des vues d’objets et de régions de l’univers plus larges. C’est comme si vous disposiez d’une deuxième station d’observation pour le grand champ.

M31 Andromeda Galaxy premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La galaxie d’Andromède capturée avec Vespera en mode mosaïque (image non traitée, temps d’intégration : 2 heures). L’image représente un champs de 2,8° x 2,1°. Le rectangle blanc représente le champ natif de Vespera et le rectangle bleu le champ natif de Stellina.

Avec la capture de mosaïques, vous pouvez désormais :

  • Obtenir des images plus complètes des grands objets du ciel profond tels que la Galaxie d’Andromède, la nébuleuse de la Rosette (constellation de la Licorne), la nébuleuse de la Carène, la nébuleuse du Coeur (Cassiopée), le Petit Nuage de Magellan, les grands amas d’étoiles comme celui des Pléiades…
  • Mieux explorer l’environnement des grandes nébuleuses, comme par exemple la Grande Nébuleuse d’Orion ou la nébuleuse de la Tête de Cheval, la région de la nébuleuse de la Tarentule ou bien des régions riches en nébulosités du centre de la Voie Lactée
  • Obtenir, dans une même vue, des ensembles de nébuleuses comme par exemple la nébuleuse de la Lagune et la nébuleuse Trifide (constellation du Sagittaire) mais aussi des vues rassemblant plusieurs amas d’étoiles comme M46 et M47 (constellation de la Poupe)
  • Capturer de petits astérismes ou des ensembles d’astres présentant une esthétique particulière comme par exemple la Cascade de Kemble (constellation de la Girafe)
  • Il était déjà possible de visualiser, dans le même champ, des ensembles de galaxies tels que M81 et M82, désormais, ce sont des groupes plus larges qui s’offrent à vous : l’amas de galaxies du Lion ou encore la Chaîne de Markarian (Chevelure de Bérénice).

Dimensions des mosaïques et spécificités selon la station d’observation

L’utilisateur peut choisir dans l’interface de Singularity les dimensions et proportions de la mosaïque (voir partie 3).
Pour le champ maximum aux proportions du capteur est de 3,2° x 1,8° et pour Stellina 2° x 1,4°.

Les utilisateurs de Vespera bénéficient, grâce au mode mosaïque, de la possibilité de capturer des images d’une définition plus élevée que la définition du capteur, pouvant aller jusqu’à 8,2 megapixels.

La définition maximale d’une mosaïque réalisée avec Stellina est de 6,4 mégapixels.

Le cadrage d’une mosaïque est défini par rapport à l’orientation nord / sud de la voûte céleste (orientation équatoriale), ainsi les utilisateurs de Vespera ne sont pas dépendants de l’orientation des objets célestes dans le champ de vision qui varie selon l’heure d’observation.

Le procédé innovant imaginé par Vaonis pour capturer ces images en champ étendu (voir partie 2) permet de bénéficier d’un effet de “dithering” (une même portion du ciel est capturée successivement par des zones différentes du capteur) qui atténue l’impact des défauts inhérents au capteur (bruit, pixels chauds) et permet d’obtenir un rendu final de meilleure qualité.

 

Récapitulatif des caractéristiques des mosaïques

Stellina Vespera
champ natif du télescope 1° x 0,7° 1,6° x 0,9°
dimensions max. du champ étendu (proportions du capteur) 2° x 1,4° 3,2° x 1,8°
dimensions max. du champ étendu (carré) 1,7° x 1,7° 2,4° x 2,4°
dimensions max. du champ étendu (horizontal) 2,8° x 1 3,6° x 1,6°
dimensions max. du champ étendu (vertical) 0,7° x 4° 0,9° x 6,4°
Définition max. du champ étendu 6,4 Mpx 8,2 Mpx
Comparaison du champs de Stellina et Vespera et du champs étendu

Comparaison entre le champ natif de chaque station d’observation et le champ étendu maximum aux proportions du capteur puis aux proportions carrées ( Stellina en bleu, Vespera en gris)

2 – Quel est le principe de fonctionnement de la capture de mosaïques ?

Vaonis a mis au point une méthode innovante de capture d’images permettant d’obtenir, dans un temps optimal, une image du champ étendu, tout en procédant simultanément à l’empilement d’images, indispensable en astrophotographie pour obtenir un rendu de qualité satisfaisante.

Le processus de création d’une mosaïque est complètement automatique.

Après avoir lancé l’observation en mode mosaïque, votre station d’observation balaie progressivement le champ que vous avez défini dans l’application Singularity en décalant le pointage du télescope par petites touches. Simultanément, les images sont capturées pour composer la mosaïque. Au fur et à mesure de la capture, les larges portions d’images qui se chevauchent sont utilisées pour réaliser l’empilement sur ces zones.

La video ci-dessous montre en accéléré le déroulement du processus.

 

Un temps d’observation d’environ 60 minutes (temps d’intégration qui s’affiche dans votre application Singularity) est nécessaire pour que votre instrument balaie l’ensemble du champ étendu et propose une image de la mosaïque finale avec une qualité suffisante.

Si vous décidez de poursuivre l’observation, le temps additionnel sera utilisé pour effectuer des balayages supplémentaires du champ et ainsi améliorer progressivement la qualité de l’image finale.

Au bout de 120 minutes d’observation (temps d’intégration qui s’affiche dans votre application Singularity), vous obtenez une image de l’ensemble du champ d’une qualité significativement meilleure, permettant de réaliser, par exemple, un traitement manuel de l’image pour en faire ressortir les détails plus subtiles.

M31 Andromeda Galaxy premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

Légende : la Galaxie d’Andromède M31, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2 heures et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++ (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

 

Rosette Nebula premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La nébuleuse de la Rosette, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2h30 et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++. Les cadres superposés à l’image représentent les champs natif de Stellina (en bleu) et de Vespera (en blanc) – (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

3 – Comment utiliser le mode panorama sur votre station d’observation

Singularity propose une interface simple et intuitive qui permet de définir la région du ciel pour laquelle obtenir une mosaïque, en tenant compte de la taille et la forme des objets célestes que vous souhaitez y inclure.

Comme pour toute observation avec Vespera ou Stellina, le point de départ pour obtenir une vue en champ étendu est la recherche de votre cible dans l’Explorer de l’application Singularity. Dans cette version Beta, le mode mosaïque fonctionne avec le mode manuel mais n’est pas compatible avec la fonctionnalité “Plan my Night”.

Si votre cible n’est pas répertoriée dans le catalogue de Singularity, vous pouvez choisir un autre objet proche et disponible dans le catalogue (vous aurez par la suite la possibilité de recadrer le champs d’observation) ou définir une cible manuelle.

Une fois votre cible sélectionnée, Singularity vous propose de démarrer une observation classique ou une mosaïque.

En choisissant cette dernière option, Singularity vous propose une carte du ciel centrée sur votre cible en représentant la région environnante.

La carte affiche tous les objets du ciel profond en indiquant leur formes globales pour les grandes nébuleuses et leur dimensions et orientations pour les galaxies et amas d’étoiles. Les étoiles les plus brillantes sont également représentées.

Un rectangle blanc se superpose à la carte et délimite le champ qui sera capturé par votre station d’observation lorsque vous démarrerez la mosaïque.

Tirez les poignées qui se trouvent dans les coins de ce rectangle pour modifier la taille et les proportions de la région. Le bandeau supérieur à l’écran indique les dimensions en degrés du champ.

Faites glissez la carte afin de cadrer les cibles que vous souhaitez inclure dans le champ.

Singularity interface

L’interface de Singularity pour définir la dimension et le cadrage de votre mosaïque : (1) Tirez les poignées du cadre pour modifier sa taille et ses proportions. (2) Déplacez la carte pour affiner votre composition.

Lorsque vous êtes satisfait de votre cadrage, lancez l’observation pour que votre télescope commence à capturer la mosaïque et vous montre sa progression en temps réel au fur et à mesure de l’acquisition des images unitaires.

Il faut environ 60 minutes pour que la station d’observation complète une mosaïque. Cependant, vous pouvez à tout moment interrompre le processus si l’image en cours vous satisfait. Vous pouvez alors l’enregistrer ou l’exporter en l’état.

Attention cependant : il n’est pas possible de reprendre une mosaïque que vous avez interrompue. Vous devrez recommencer l’acquisition depuis le début. De même, si en cours de réalisation d’une mosaïque vous demandez à refaire la mise au point, la capture sera interrompue et sera reprise (automatiquement) depuis le début.

framing sample

Exemples de définition du cadre de la mosaïque dans Singularity pour différentes régions du ciel : (1) Nébuleuse de la Lagune et Trifide (2) Chaîne de Markarian

Enregistrement et export des images de mosaïques

Vous pouvez, à tout moment, enregistrer et exporter une image de la mosaïque comme vous le faites habituellement avec une observation classique. Le résultat de la mosaïque peut être obtenu en format JPEG ou bien en format brut TIFF si vous souhaitez effectuer une traitement d’image manuel.

Si vous avez activé l’enregistrement des fichiers sur clef USB ou dans la mémoire interne de Vespera, vous y retrouverez tous les JPEG de chacune des étapes de réalisation de la mosaïque ainsi que le fichier brut au format TIFF du dernier état avant l’interruption de l’observation. Vous pouvez également enregistrer toutes les images brutes unitaires au format FITS qui ont servi à l’empilement et à la composition de la mosaïque. Attention toutefois : pour exploiter les images brutes au format FITS, vous devrez manuellement réaliser l’assemblage de la mosaïque ainsi que l’empilement avec une application spécialisée.

Le fichier d’image brut au format TIFF représente la mosaïque assemblée (avec l’empilement réalisé par la station d’observation) et peut être exploité directement dans n’importe quel logiciel de traitement d’images.

Orion Nebula M42 | premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La région de la grande nébuleuse d’Orion, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2h30 et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++ (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

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Les grands événements astronomiques de mai 2022

Les grands événements astronomiques de mai 2022 : le mois de mai verra un beau rassemblement de planètes à l’aube, trois pluies de météores possibles et une spectaculaire éclipse totale de lune.

M3

Messier 3, l’un des magnifiques amas globulaires du mois de mai. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Les grands événements astronomiques de mai 2022

Après une longue période de disette, le ciel nocturne regorge à nouveau d’action astronomique au mois de mai, qui est également la saison des éclipses, avec une spectaculaire éclipse totale de lune le 16 mai. Parallèlement, le ciel de l’aube sera perlé de planètes, auxquelles s’ajoutera la possibilité de plusieurs pluies de météores rares. Quant au ciel profond de mai, il sera la promesse de galaxies.

Le ciel de mai

Les soirs de mai dans l’hémisphère nord, notre regard se portera au loin, vers le point équinoxial de la constellation de la Vierge, où l’on retrouvera le soleil en septembre. Le plan galactique étant hors de notre champ de vision, il est presque impossible de passer à côté des galaxies, quel que soit l’endroit que vous observez dans l’astérisme de la « casserole » de la Vierge. Ces « univers insulaires » lointains s’étendront jusqu’aux constellations voisines de la Chevelure de Bérénice, du Lion et de la Grande Ourse.

Galaxy Groups

Les groupes de galaxie visibles le soir au mois de mai. Stellarium.

Dans l’hémisphère sud, le mois de mai sera marqué par l’apparition des célèbres Croix du Sud (Crux), Grand et Petit Nuage de Magellan et Alpha du Centaure. En une seule soirée, un nordiste de passage dans le sud pourra cocher presque tous les éléments « à voir une fois dans sa vie ». Le plan galactique traversera également le ciel du sud, apportant avec lui la constellation du Scorpion et la promesse du noyau galactique enveloppé de poussière brillante.

M35

L’amas ouvert Messier 35 dans les Gémeaux. Crédit : Stellina/Dave Dickinson.

Pour l’anecdote, Uranus et Neptune ont toutes deux été visitées une seule fois : par la mission Voyager 2, respectivement en 1986 et 1989. C’est pourquoi le site 2022 Planetary Decadal Survey demande à la NASA d’envoyer une mission dédiée aux « géantes glacées » vers Uranus au cours des dix prochaines années, pour une arrivée en 2042.

La lune en mai 2022

Fraîchement sortie de l’éclipse solaire partielle observée fin avril, la lune se dirige vers l’un des événements les plus spectaculaires de 2022 : une éclipse totale de lune visible en Amérique, mais aussi dans une bonne partie de l’Europe occidentale et de l’Afrique. Cette éclipse généreuse durera 85 minutes, pendant lesquelles la face terrestre de la lune arborera la teinte rougeâtre d’un millier de couchers de soleil vus à travers le prisme de l’atmosphère terrestre.

Eclipse

Éclipse totale de lune en mai : explications Crédit : NASA/GSFC/F. Espenak.

Les planètes à observer en mai 2022

Il faudra se lever tôt en mai pour observer les planètes à l’œil nu… mais la vue en vaudra la chandelle.

Le matin du 24 mai, la lune décroissante s’associera à Vénus, qu’elle cachera également (en passant devant elle) à la même date. Et s’il est vrai que cet événement aura lieu dans une bande lointaine du sud de l’océan Indien, vous pourrez toujours vous essayer à un exploit visuel : observer Vénus de jour, en vous aidant de la lune croissante toute proche.

Venus occultation

Zone dans laquelle Vénus sera cachée par la lune le 27 mai. Crédit : Occult 4.2.

À partir du 29 mai, les planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne seront visibles à l’œil nu à l’aube… Mercure rejoindra le groupe début juin.

May 27th

Planètes observables le 27 mai à l’aube, en regardant vers l’est. Crédit : Stellarium.

Météores du mois de mai

Le mois de mai pourrait accueillir pas moins de trois (!) pluies d’étoiles filantes :

– tout d’abord le 15 mai, surveillez une éventuelle pluie de météores dans la constellation d’Hercule, grâce à la planète mineure 2006 GY2 ;

– puis le 25 mai, guettez une possible augmentation du nombre de météores provenant de la comète périodique 2009P/LINEAR. En effet, en 2022, nous passons à proximité des traînées laissées par la comète en 1903 et 1909. Nous pourrions donc voir une augmentation de l’activité des météores cette année, le radiant se trouvant dans la constellation de la Girafe. Des météores « caméloparalides », ça vous tente ?

– Enfin, le 31 mai, nous passerons près de la traînée de la comète périodique 73P/Schwassmann-Wachmann 3, ce qui pourrait provoquer encore une autre tempête de météores. Une rupture majeure a été observée au niveau de cette comète en 1995, d’où la promesse potentielle d’une nouvelle récolte importante de poussière produisant des météores. C’est à cette comète que l’on doit les Tau Herculides, rarement visibles, dont le radiant a pénétré la constellation voisine du Bouvier.

Radiant

Radiant des Tau Herculides. Crédit : Stellarium.

Les comètes

Plusieurs comètes seront visibles à une magnitude de +10 dans le ciel du mois de mai 2022. Parmi les objets difficiles à observer, 2021 O3 PanSTARRS se trouvera près de l’horizon au crépuscule. Parallèlement, C/2017 K2 PanSTARRS franchira la limite binoculaire de +10 de magnitude en mai, pour devenir observable avec des jumelles plus tard dans l’année. Enfin, C/2021 F1 Lemmon-PanSTARRS et C/2019 L3 ATLAS resteront également difficiles à voir.

L3 ATLAS

Comète L3 ATLAS. Stellina/Dave Dickinson.

Zoom sur le ciel profond (hémisphère nord)

Galaxies en folie : comme indiqué ci-dessus, le mois de mai sera la saison des galaxies. L’une de nos préférées est la galaxie du Tourbillon Messier 51 dans la constellation des Chiens de chasse. Je sais toujours où la trouver, à deux degrés de l’étoile Alkaïd (Eta Ursae Majoris) visible à l’œil nu à une magnitude de +2, dans le manche de l’astérisme de la Grande Ourse. La Chevelure de Bérénice abritera elle aussi une série de galaxies, au sommet desquelles se trouvera M64 à une magnitude de +8,5. Autre bel ensemble, le triplet du Lion est composé de M105, M95 et M96, tous situés dans un champ de vision d’un degré. Enfin, n’oubliez pas d’observer Messier 60 dans la « casserole » de la Vierge, à 55 millions d’années-lumière de nous. En effet, cette galaxie abrite actuellement une supernova (au nom déroutant) à une magnitude de +13 : SN2022hrs.

Supernova

La supernova SN2022hrs au niveau de Messier 60. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Zoom sur le ciel profond (hémisphère sud)

Eta Carina : également connue sous le nom de nébuleuse de l’Homoncule, cette étonnante nébuleuse complexe de la constellation de la Carène se trouvera dans le ciel austral les soirs de mai. Vers le milieu du XIXe siècle, cette région a accueilli une étoile qui, pendant une courte période, fut plus brillante que Sirius. Aujourd’hui, nous savons que l’Homoncule à deux lobes abrite deux étoiles énormes dans une étreinte mortelle, leur masse étant respectivement 250 et 80 fois celle de notre petit soleil. Vous pouvez facilement repérer la nébuleuse de la Carène (NGC 3372), plus volumineuse, avec des jumelles, puis observer le noyau ainsi que l’amas ouvert voisin Trumpler 16.

The Homunculus Nebula. Credit: NASA/Hubble/STScI

La nébuleuse de l’Homuncule. Crédit : NASA/Hubble/STScI

Objet défi (hémisphère nord) – Voir des objets du sud… depuis le nord. Peu de gens le savent, mais il est possible d’observer un grand nombre d’objets emblématiques du ciel austral… depuis le nord ! N’hésitez pas à essayer début mai, vers minuit. Vous aurez toutes vos chances avec Omega Centauri, basse au sud à minuit. Guettez également Beta Crucis (au sommet de la Croix du Sud), visible depuis les latitudes de la Floride en mai.

Objet défi (hémisphère sud) – NGC 6584 : une globulaire lointaine. L’obscure constellation du Télescope, dans le ciel austral, abrite peu d’objets de premier ordre. Un objet du ciel profond vaut cependant le détour : le lointain amas globulaire NGC 6584. Situé à 65 000 années-lumière de la Terre, NGC 6584 se trouve dans le halo galactique, habitant extérieur de la Voie lactée. Relativement difficile à observer, cette globulaire occupe une magnitude de +8, à 3 degrés au sud de l’étoile de magnitude +4 Gamma Telescopium.

Les grands événements astronomiques de mai 2022

01/05 : la lune cache Uranus

08/05 : comète O3 PanSTARRS à 0,6 UA de la Terre

15/05 : pluie de comètes 2006 GY2 Herculides ?

16/05 : pleine lune + éclipse totale de lune

18/05 : Mars passe à tout juste 30′ au sud de Neptune

25/05 : pluie de comètes 209P/LINEAR ?

27/05 : la lune masque Vénus

28/05 : la lune masque Uranus

29/05 : Mars passe à 36′ de Jupiter

30/05 : nouvelle lune

31/05 : pluie de comètes Tau Herculides ?

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Hubble photographie la comète massive C/2014 UN271

La comète lointaine C/2014 UN271 bat le record du noyau de comète le plus volumineux jamais observé.

Comet

Comète C/2014 UN271 – Images HST et modélisations informatiques. Crédit : NASA/ESA/Man-to Hui/Macau University/David Jewitt/UCLA/Alyssa Pagan/STScI

Il existe une comète monstrueuse qui, heureusement pour nous, reste en dehors du système solaire interne. Récemment, les astronomes ont pu orienter le vieux télescope spatial Hubble vers la comète lointaine C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein). Or ce qu’ils ont vu les a laissés bouche bée.

Observée pour la première fois en octobre 2014 par les astronomes Gary Bernstein et Pedro Bernardinelli dans des images d’archives de la Dark Energy Survey, C/2014 UN271 se trouvait à une énorme distance de 29 unités astronomiques (UA) ou 4,3 milliards de kilomètres au moment de sa découverte, près du bord de l’orbite de Neptune. Elle était donc déjà la comète la plus lointaine découverte à ce jour.

L’orbite de C/2014 UN271 est également intrigante : d’une durée de 2,75 millions d’années et orientée vers l’intérieure, elle place indubitablement cette comète dans le lointain nuage de Oort, en sachant que son aphélie se trouve à 39 300 UA, soit un peu moins d’un septième de la distance qui nous sépare de Proxima du Centaure. Comme de nombreuses comètes qui pénètrent dans le système solaire, C/2014 UN271 voit son orbite légèrement déviée lors de son trajet vers l’extérieur.

C/2014 UN271 atteindra le périhélie à 10,9 UA (1,6 milliards de kilomètres) du soleil dans un peu moins de dix ans, en janvier 2031, juste à côté de l’orbite de Saturne. C/2014 UN271 ne représente donc pas une menace pour la Terre ni toute autre planète du système solaire interne, et atteindra une magnitude de +13 uniquement lorsqu’elle se trouvera près du périhélie, où seuls les amateurs munis d’un grand télescope pourront l’observer.

La découverte d’une comète lointaine donne toujours matière à réflexion pour les astronomes, qui se trouvent potentiellement face à un objet volumineux par nature. Or Hubble a réalisé cinq clichés de la comète au début de l’année, le 8 janvier 2022, alors qu’elle se trouvait à 21,4 UA ou 3,2 milliards de kilomètres. Pour cela, Hubble a utilisé sa caméra à grand champ 3.

Il est difficile de mesurer la taille réelle d’un objet aussi lointain. Bien que déjà active, la comète C/2014 UN271 apparaît actuellement comme un objet flou de magnitude +19. Pour l’étudier, l’équipe a isolé le noyau en comparant le « pic » lumineux central à une modélisation informatique de la chevelure environnante. Ensuite, l’équipe a comparé la luminosité observée dans les clichés de Hubble à des images radio antérieures élaborées par l’Atacama Large Millimeter Array (ALMA).

Comets

Comparaison des comètes les plus massives connues. Crédit : NASA/ESA/Zena Levy/STScI

« Cet objet est étonnant, de par son activité alors qu’il est encore très loin du soleil, explique Man-To Hui, de l’Université des sciences et des technologies de Macao, dans un récent communiqué de presse. Nous avions deviné que la comète pourrait être assez volumineuse, mais il nous fallait de meilleures données pour le confirmer. »

Ces mesures indiquent qu’il s’agit d’un objet de grande taille et exceptionnellement « noir », comme la comète 67P Churyumov-Gerasimenko vue de près par la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne. C/2014 UN271 possède un noyau dont la taille est estimée à 137 kilomètres, soit 40 kilomètres de plus que l’ancien détenteur du record, C/2002 VQ94. À vrai dire, UN 271 est plus grande que certaines lunes, y compris celle de Saturne Épiméthée.

Epimetheus

Épiméthée, lune de Saturne : une presque « jumelle » de la comète UN 271 ? Crédit : NASA/Cassini/Space Science Institute.

Les objets tels que C/2014 UN 271 nous offrent un aperçu précieux du lointain nuage de Oort, y compris la taille et la répartition de ses différents éléments. C’est à l’astronome néerlandais Van Oort que l’on doit la première hypothèse, en 1950, selon laquelle le nuage de Oort était un vaste réservoir de comètes disposées en sphère autour du système solaire, à une distance de 2 000 à 200 000 UA du soleil.

Heureusement que C/2014 UN 271 ne se dirige pas vers la Terre. Pour mémoire, l’objet qui s’est écrasé à Chicxulub, dans la péninsule du Yucatan, il y a 66 millions d’années, mesurait « seulement » 10 kilomètres de diamètre. Si elle devait être frappée par un objet de la taille d’UN 271, la Terre passerait un sale quart d’heure et cet événement se solderait sans aucun doute par des extinctions.

Par chance, nous pouvons admirer la comète C/2014 UN 271 de loin uniquement. Espérons que le télescope spatial James Webb, qui sera bientôt mis en service, nous donnera également des images de la comète dans l’infrarouge l’été prochain.

Lisez l’étude : Détection par le télescope spatial Hubble du noyau de la comète C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein) dans The Astrophysical Journal Letters (en anglais).

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Les grands événements astronomiques – avril 2022

En avril, les étoiles brillantes de l’hiver se couchent au crépuscule pour laisser place aux galaxies se levant à l’Est.

Le mois d’avril est le premier mois entier du printemps dans l’hémisphère nord, et d’automne dans celui du sud. Bien que les nuits se raccourcissent de jour en jour dans la partie nord, la durée de la journée en opposition à celle de la nuit est encore à peu près équivalente dans les deux hémisphères.

Pour ceux qui sont entre les moyennes et les hautes latitudes, gardez aussi un oeil sur l’aurore. Alors qu’on sort de la saison d’equinoxe; le Soleil a lancé son coup d’envoi des éruptions avec un évènement de classe X1 en direction de la Terre. Le cycle solaire #25 bat désormais son plein.

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Le NICER observe une fusion de « sursauts » sur un magnétar

L’observatoire NICER de la NASA, installé à bord de la Station spatiale internationale, a observé un phénomène astrophysique inédit.

NICER

NICER (le dispositif carré au centre de l’image) à l’extérieur de l’ISS. Crédit : NASA

Un observatoire de haut vol unique en son genre, installé à bord de la Station spatiale internationale, a récemment effectué une découverte totalement inédite : un objet astrophysique étrange.

Dans la nuit du 10 octobre 2020, l’observatoire orbital Neil Gehrels Swift de la NASA a repéré un phénomène anormal : un magnétar à rotation rapide, qui clignotait dans le spectre des rayons X. Si l’observatoire Neil Gehrels Swift est conçu pour détecter les sursauts gamma, il lui arrive de repérer d’autres sources d’énergie curieuses lorsqu’il balaie le ciel dans le spectre de la lumière visible, des rayons X et des rayons gamma.

Cette découverte a rapidement été baptisée SGR 1830-0645, d’après sa position en ascension et en déclinaison droites dans le ciel. La réactivité de Swift a permis aux chercheurs de suivre la découverte en utilisant l’explorateur de composition intérieure des étoiles à neutrons (Neutron star Interior Composition Explorer, NICER) pour étudier cette source plus en détail. Le NICER a été lancé à bord d’une fusée SpaceX Falcon-9 dans le cadre de la mission CRS-11 le 3 juin 2017. Il est désormais fixé à l’extérieur de la station, sur la structure en treillis intégrée. Composé de 56 détecteurs de rayons X mous, le NICER balaie le ciel une fois tous les 90 orbites dans une gamme de 0,2 à 12 kiloélectronvolts, portion du spectre qui est uniquement transparente au-dessus de l’atmosphère terrestre. Le NICER étudie plus particulièrement la chronologie précise et l’intérieur des étoiles à neutrons, spécialisation qui convient particulièrement au cas étrange de SGR 1830-0645.

Les étoiles à neutrons sont le vestige d’étoiles d’une masse 10 à 25 fois supérieure à celle de notre soleil, étoiles qui ont pris la forme d’un noyau rotatif dense, de la taille d’une ville, après l’explosion d’une supernova. Faisant environ 1,4 masse solaire, comprimée dans un diamètre d’une dizaine de kilomètres, les étoiles à neutrons ne se décomposent pas davantage en raison de ce que l’on appelle la pression de dégénérescence des neutrons.

Magnetar

Représentation artistique du magnétar en rotation SGR 1830-0645. Crédit : NASA.

La sous-espèce d’étoile à neutrons appelée « magnétar » est encore plus étrange. Les magnétars possèdent un champ magnétique des milliers de fois plus puissant que les étoiles à neutrons ordinaires. Ce puissant champ magnétique peut perturber l’épaisse croûte du magnétar, déclenchant de violentes impulsions énergétiques de rayons X comme celles observées sur SGR 1830-0645.

Le NICER a également remarqué un phénomène étrange à propos du magnétar SGR 1830-0645 : les éclairs de rayons X se produisaient trois par trois. Le NICER a observé le trio de sursauts dont la durée diminuait à chaque rotation rapide. Le NICER a pu suivre le magnétar pendant plus d’un mois, jusqu’à ce qu’il devienne trop proche du soleil pour être observé, en novembre 2020.

NICER

Graphique sur 37 jours des sursauts de rayons X fusionnant à la surface de SGR 1830-0645. Crédit : NASA/NICER« Le NICER a suivi la façon dont trois points chauds brillants émettant des rayons X se déplaçaient lentement à la surface de l’objet tout en diminuant, ce qui nous a permis d’observer ce phénomène comme jamais auparavant, a déclaré George Younes (université George Washington/NASA/GSFC) dans un communiqué de presse récent. Le plus grand sursaut finissait par fusionner avec un point plus petit, chose que nous n’avions jamais vue auparavant. »

Malgré le nom « SGR », correspondant au Sagittaire, SGR 1830-0645 se trouve dans la constellation voisine de l’Écu de Sobieski, très près de l’étoile Alpha Scuti, visible à l’œil nu. Très proche du plan galactique, à une distance d’environ 13 000 années-lumière, SGR 1830-0645 se situe à peu près à mi-chemin entre le système solaire et le noyau galactique.

Star Map

Emplacement de SGR 1830-0645 dans le ciel. Crédit : Dave Dickinson/Stellarium.

Cette découverte met en évidence la capacité du NICER à observer en détail la surface et l’activité d’un magnétar distant de milliers d’années-lumière. Elle démontre également l’utilité de la Station spatiale internationale en tant que plateforme d’observation astrophysique, capable d’alimenter des instruments tels que le NICER et le spectromètre magnétique alpha (AMS-2). Le NICER abrite par ailleurs le Station Explorer for X-ray Timing and Navigation Technology (SEXTANT), expérience de chronométrage des pulsars conçue pour tester la faisabilité de l’utilisation des pulsars pour la navigation dans l’espace lointain.

Il sera fascinant de voir quelles sortes de découvertes étonnantes le NICER réalisera dans les années à venir.

– Regardez la vidéo de la NASA concernant le NICER et SGR 1830-0645 ici

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Premières images scientifiques de la mission IXPE de la NASA

L’observatoire à rayons X dernier cri de la NASA, l’IXPE, est ouvert.

IXPE

Cassiopée A vue à travers les données IXPE (magenta) superposées aux images de Chandra (bleu). Crédit : NASA/MSFC/IXPE

James Webb n’est pas le seul observatoire spatial nouveau prêt à réaliser des travaux scientifiques de pointe en 2022. En effet, la NASA vient de publier la première image scientifique de son nouveau satellite IXPE (Imaging X-ray Polarimetry Explorer). Lancée fin 2022, cette mission est conçue pour explorer l’univers dans les longueurs d’onde des rayons X en lumière polarisée.

L’image ci-dessus montre le vestige de supernova Cassiopée A (Cas A) dans la constellation du même nom. Située près de Bêta Cassiopée dans la constellation de Cassiopée, la lumière de Cassiopée A a probablement atteint la Terre à la fin du XVIIe siècle, époque où elle a peut-être été enregistrée en tant qu’étoile de magnitude +6 par l’astronome John Flamsteed en 1680. On pense que les couches éjectées ont pu masquer la véritable brillance de la supernova aux yeux des Terriens. Aujourd’hui, nous savons qu’il s’agissait en réalité d’une supernova située dans notre propre galaxie, à 11 000 années-lumière de distance, et qu’elle représente l’une des dernières supernovæ connues dans la Voie lactée.

« L’image IXPE de Cassiopée A est aussi historique que l’image Chandra du même reste de supernova, a rappelé Martin C. Weisskopf (NASA/MSFC) dans un communiqué de presse récent. Ce cliché nous démontre le potentiel de l’IXPE pour ce qui est d’obtenir des informations totalement inédites concernant Cassiopée A, données qui sont en cours d’analyse. »

L’explosion de la supernova a envoyé des ondes de choc dans le milieu interstellaire environnant, visibles sur l’image. L’image IXPE montre les nouvelles données en magenta, superposées aux données précédentes recueillies par l’observatoire de rayons X Chandra de la NASA, en bleu. L’observatoire examine les rayons X polarisés, ajoutant une dimension scientifique essentielle sur la façon dont la lumière se déplace dans l’espace et donnant des indices concernant l’environnement dont elle provient. La compréhension des supernovæ est cruciale, car ces dernières produisent des éléments plus lourds, qui sont ensuite incorporés dans les générations suivantes d’étoiles et de planètes.

Pour la toute première fois, l’IXPE sera en mesure de dresser une carte de la polarisation des rayons X sur la surface apparente de Cassiopée A, ce qui permettra aux astronomes de caractériser la dynamique et la source d’énergie de la nébuleuse résiduelle. Les astronomes utilisent également des données d’apprentissage automatique pour que les mesures recueillies par la mission soient encore plus précises.

Cas A

Carte à rayons X de Cas A, montrant les « points chauds » dans la nébuleuse en expansion. Crédit : IXPE/NASA

Lancé le 9 décembre 2021 depuis le Centre spatial Kennedy à bord d’une fusée Falcon-9 de SpaceX, l’IXPE est le dernier d’une longue lignée d’observatoires spatiaux à rayons X, dont Chandra, NuStar et le XMM Newton de l’Agence spatiale européenne. L’observatoire se trouve sur une orbite terrestre basse équatoriale, à 540 kilomètres au-dessus de la surface de la Terre.

IXPE

Vision artistique de l’IXPE dans l’espace Crédit : IXPE.

La suite du programme pour l’IXPE

L’IXPE est le fruit d’une collaboration entre la NASA et l’Agence spatiale italienne, qui a fourni les détecteurs uniques sensibles à la polarisation utilisés dans le système optique. En théorie, la mission de l’IXPE doit durer deux ans, mais comme pour de nombreux observatoires spatiaux, les scientifiques et les ingénieurs s’efforceront d’exploiter au mieux l’IXPE après la fin de sa carrière prévue, dans le cadre d’une éventuelle mission prolongée.

Les astronomes prévoient également d’utiliser l’IXPE pour étudier les trous noirs, les étoiles à neutrons, les magnétars, ainsi que les quasars lointains et les noyaux actifs de galaxie. L’engin spatial transporte trois télescopes identiques sur une perche de 4 mètres de long, qui a été rallongée après le lancement. L’IXPE a un champ de vision effectif d’un peu plus de 11’, soit près de la moitié de la taille d’une pleine lune.

Il sera passionnant de voir quelles nouvelles découvertes scientifiques attendent l’IXPE dans les années à venir.

Cas A

L’emplacement de Cas A dans le ciel. Crédit : Stellarium

Vous pouvez observer le reste de supernova Cassiopée A par vous-même : de petite taille, la nébuleuse Cassiopée A n’est pas impossible à détecter avec un télescope amateur… Elle ressemble à une mince volute de trois minutes d’arc de diamètre, un peu moins de six degrés à l’est de l’étoile de magnitude +2,2 Bêta Cassiopée. Des observateurs ont réussi à visualiser cette nébuleuse avec une ouverture de télescope de seulement 10″… et elle devrait être à la portée du télescope Stellina de Vaonis !

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La sonde solaire Parker photographie Vénus lors de son survol

La sonde solaire Parker de la NASA a photographié la surface de Vénus lors d’un récent survol.

Vénus photographiée par la sonde solaire Parker

Vénus, photographiée par l’instrument WISPR de Parker. NASA/GSFC

Vénus comme vous ne l’avez jamais vue. La sonde solaire Parker de la NASA a accompli une première lors d’un récent survol de la planète Vénus, en photographiant la brûlante surface nocturne de la planète depuis l’espace.

La première image date du troisième survol de la mission en juillet 2020, suivi d’un quatrième passage le 20 février 2021, à une distance d’un peu moins de 2 400 kilomètres du sommet des nuages vénusiens. Ces clichés ont été pris par l’imageur grand champ (WISPR) de Parker, instrument capable de prendre des photos à la fois dans la lumière visible et dans le proche infrarouge. Ces survols font partie des sept assistances gravitationnelles prévues au niveau de Vénus, lors du voyage de Parker à travers le système solaire interne afin d’étudier le soleil.

Lancée le 12 août 2018 depuis Cap Canaveral à bord d’une fusée Delta IV Heavy, la sonde solaire Parker est conçue principalement pour étudier le soleil de plus près. À cette fin, d’ici 2025, la mission effectuera plusieurs boucles au périhélie, s’approchant du soleil jusqu’à 6,9 millions de kilomètres (un peu moins de 10 rayons solaires) et se déplaçant à plus de 690 000 km/h. (Plus de détails sur la sonde solaire Parker ici.)

S’il est vrai que cette mission est axée sur l’astronomie solaire, la sonde solaire Parker nous offre également des points de vue inédits sur l’énigmatique Vénus lors de chaque passage. Les images du WISPR montrent diverses caractéristiques de surface, notamment des plaines, des terrains accidentés et des plateaux. Un halo luminescent dû à la présence ténue d’oxygène est même visible dans une vidéo.

Vénus vue par la sonde solaire Parker

Vénus vue du WISPR pendant le vol de février 2021. NASA/GSFC

« Nous sommes ravis des résultats scientifiques déjà obtenus grâce à la sonde solaire, a déclaré Nicola Fox (Division héliophysique du siège de la NASA) dans un récent communiqué de presse. Parker continue de dépasser nos attentes et nous trouvons formidable que ces observations inédites prises pendant notre manœuvre d’assistance gravitationnelle puissent faire avancer la recherche sur Vénus alors que ce n’était pas prévu. »

N’oubliez pas, cependant, qu’il s’agit là de vues nocturnes de la surface à travers une épaisse couverture nuageuse : cette surface brille dans l’infrarouge parce qu’elle est extrêmement chaude, de l’ordre de 460 degrés Celsius. C’est précisément en raison de cette chaleur et de la pression extrêmes à la surface de Vénus (90 fois supérieures à celles du niveau de la mer sur Terre) que les missions Venera envoyées sur la planète par l’Union soviétique dans les années 1970 n’ont duré que quelques heures avant de succomber à la dureté de l’environnement.

Pourquoi est-il difficile d’obtenir des images de Vénus ?

L’ironie cosmique veut que la planète la plus brillante et la plus proche dans le ciel terrestre soit aussi perpétuellement enveloppée de nuages et nous apparaisse comme un disque blanc vierge. Avec l’avènement de l’ère spatiale, nous commençons tout juste à lever le voile sur la mystérieuse Vénus, qui se révèle être un monde infernal. La lueur persistante capturée par Parker pourrait même expliquer un curieux phénomène rapporté par les observateurs depuis plusieurs siècles : la « lumière cendrée ». Il s’agit d’une faible lueur perçue sur la face nocturne de la planète. Sur la lune, la lumière cendrée est facile à expliquer, car la lumière du soleil est réfléchie par la Terre… Pour Vénus, en revanche, une telle explication est impossible.

La suite du programme pour Parker

Bien que le WISPR ait été conçu pour étudier le vent solaire, il a également prouvé son utilité en s’intéressant à Vénus. Alors que l’objectif initial était d’étudier les schémas de déplacement des nuages vénusiens, cet instrument a réussi à observer la surface de la planète, à la grande surprise des chercheurs.

Parallèlement, l’instrument d’investigation des champs électromagnétiques (FIELDS) a capté les ondes radio pour caractériser la façon dont l’atmosphère de la planète interagit avec le cycle solaire de 11 ans, tandis que le WISPR a également aperçu l’anneau de poussière très fin qui entoure Vénus dans son orbite.

Après cela, Parker doit effectuer six autres passages au périhélie en 2022 et au début de 2023, suivis d’un avant-dernier passage à 3 939 kilomètres de Vénus le 21 août 2023.

Parker est un excellent exemple de la façon dont les missions polyvalentes peuvent produire des résultats scientifiques inattendus.

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