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Save the Date : direction l’amas de la Vierge le 12 mai !

Les résultats sont là !

Vaonis est ravi de partager la toute première image collaborative capturée par la communauté Vaonis lors du récent défi de l’amas de la Vierge.

Malgré les conditions météorologiques défavorables, notre équipe a reçu plus de 100 participations au cours du week-end.

Grâce à votre participation, nous avons pu repousser les limites des capacités de Vespera et de Stellina, notamment en ce qui concerne la détection des corps célestes les plus faibles, également connus sous le nom de magnitude limite, que nos instruments peuvent percevoir.

Au nom de toute l’équipe Vaonis, nous aimerions vous remercier TOUS, participants au défi et toute la communauté Vaonis, d’avoir participé à ce défi unique en son genre !

Voici les résultats obtenus par les utilisateurs de Vespera et de Stellina.

Vespera

Stellina

TELECHARGER LA VERSION TIFF FINALE DE STELLINA

TELECHARGER LA VERSION TIFF FINALE DE VESPERA

Rejoignez Vaonis pour ce jour spécial, le 12 mai, lorsque nous viserons le magnifique amas de la Vierge ! Grâce à la technologie moderne, capturer des photographies époustouflantes de l’univers est devenu plus accessible que jamais. Aujourd’hui, Vaonis vous invite à participer à un nouveau record du monde de l’image avec le plus long temps d’exposition cumulé en 24 heures jamais prise par la communauté Vaonis, en perpétuelle croissance.

Le 12 mai, les propriétaires de Vespera pointeront leurs instruments sur NGC 4438 (qui fait partie de la chaîne de Markarian), tandis que les propriétaires de Stellina sont invités à pointer les leurs sur M60, tous deux faisant partie de l’amas de la Vierge, et à travailler ensemble pour créer la photographie ayant le temps d’exposition le plus long jamais capturé avec le même équipement. Il s’agit d’une opportunité fantastique de rejoindre une communauté pionnière d’individus partageant une même passion pour l’astrophotographie.

Notez la date dans votre agenda : rendez-vous dans l’amas de la Vierge le 12 mai ! Dans ce billet, nous parlerons de cette dernière et de la façon dont vous pouvez participer au nouveau défi de Vaonis.

Qu’est-ce que l’amas de la Vierge ?

L’amas de la Vierge est un phénomène stupéfiant et impressionnant du cosmos. Situé dans la constellation de la Vierge, cet amas est une collection massive de galaxies qui contient des milliers de membres individuels. Des galaxies elliptiques massives aux galaxies irrégulières plus petites, l’amas de la Vierge témoigne de l’ampleur et de la complexité de l’univers. En son centre se trouve la galaxie M87, un mastodonte qui pèse des billions de fois la masse de notre Soleil. L’amas de la Vierge a captivé les astronomes et les observateurs d’étoiles par sa structure complexe et sa beauté à couper le souffle. Que vous soyez un astrophotographe chevronné ou un simple admirateur du cosmos, l’amas de la Vierge est un spectacle incontournable qui ne manquera pas de vous émerveiller.

Save The Date : direction l’amas de la Vierge le 12 mai !

Le nouveau défi de Vaonis est conçu pour rassembler les astronomes amateurs du monde entier afin de capturer un nouveau record du monde avec l’image la plus longue en 24 heures jamais prise par la communauté Vaonis.

Comment participer

Participer au défi de Vaonis est simple. Il vous suffit de suivre les étapes suivantes :

  • Posséder un Vespera ou un Stellina
  • Note la date dans votre calendrier et programmez une alarme pour le 12 mai
  • Vérifiez si l’amas de la Vierge est visible depuis votre position à l’aide d’outils tels que Stellarium : si vous vivez entre Oslo et le Cap Horn, vous devriez pouvoir l’observer
  • Assurez-vous que votre station d’observation et votre application sont à jour en consultant les dernières versions
  • Activez l’export TIFF dans les paramètres de votre application Singularity en suivant le tutoriel fourni par Vaonis

 

Propriétaires de Stellina Propriétaires de Vespera
  • Sélectionner la galaxie Messier 60
  • Laisser l’observation se dérouler pendant au moins 1 heure (temps d’empilage)
  • Ne pas utiliser les fonctions CovalENS ou Reframe
  • Ne pas hésiter à voir notre FAQ par ici
  • Sélectionner NGC 4438 (la cible sera ajoutée dans la prochaine version de l’application le 9 mai)
  • Pour observer l’objet avant le 9 mai, entrer les coordonnées suivantes en mode manuel

:ra : 12h27min47s dec:13°0′

  • Mode CovalENS requis : changez la taille de la mosaïque puis centrez le carré de la mosaïque sur NGC 4438 en conservant le champ 2.8° x 2.0°, sans changer la position par défaut, ni faire de rotation.afin de pouvoir avoir l’intégralité de la chaîne de MarkarianLaisser l’observation pendant au moins 1 heure (temps d’empilement)
  • Ne pas hésiter à voir notre FAQ par ici

Une fois votre image faite, sauvegardez-la au format TIFF et envoyez-la à photo@vaonis.com avant le 14 mai, accompagnée de votre nom complet, de votre adresse électronique et de votre lieu de résidence.

Rejoignez la communauté Vaonis!

Rejoignez l’événement dédié sur le groupe Facebook mySingularity pour rencontrer d’autres participants et obtenir des conseils. Vous pouvez également consulter la section FAQ pour Vespera et Stellina pour obtenir des réponses à toutes vos questions. Rejoindre la communauté peut être un excellent moyen d’en apprendre davantage sur l’astrophotographie et de rencontrer d’autres passionnés d’astronomie.

Le nouveau défi de Vaonis promet d’être une expérience unique et passionnante pour les astronomes amateurs du monde entier. En participant au défi, vous aurez l’occasion de capturer une photographie époustouflante de l’amas de la Vierge et de participer à un nouveau record du monde. Avec des instructions simples et de nombreuses ressources fournies par Vaonis, c’est une excellente occasion pour les astronomes amateurs de tous niveaux de se réunir et de capturer la beauté de l’univers.

Ne manquez pas cette occasion passionnante et participez au défi dès aujourd’hui !

 

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Guide complet sur l’observation des éclipses

Passionnés d’astronomie et en particulier de notre étoile et de notre satellite, nous sommes ravis de vous présenter un guide complet sur l’observation des éclipses, en mettant en avant chacun de nos articles précédemment publiés sur notre blog, et partager avec vous notre expertise sur l’observation des éclipses à travers une série de six articles détaillés. 

Qu’est-ce qu’une éclipse?

Dans notre premier article “Qu’est-ce qu’une éclipse?”, nous avons expliqué en détail les différentes sortes d’éclipses et leur mécanisme, en abordant les différents types d’éclipses solaires et lunaires.

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Guide complet sur l’observation des éclipses

 

Les meilleurs endroits pour observer l’éclipse solaire totale de 2024

Notre deuxième article, “Les meilleurs endroits pour observer l’éclipse solaire totale de 2024”, vous a fourni des informations précieuses sur les endroits les plus recommandés pour observer cet événement exceptionnel. Nous avons évoqué les critères à prendre en compte pour choisir votre emplacement d’observation, les zones les plus propices et les précautions à prendre pour une observation réussie.

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Observer le soleil avec Vespera et Stellina

Si vous cherchez à utiliser nos stations d’observation pour observer une éclipse, notre troisième article “Observer le soleil avec Vespera et Stellina” vous a donné des informations détaillées sur nos produits et leur utilisation pour l’observation solaires, et notamment des éclipses solaires. Nous avons présenté les avantages de nos télescopes, Vespera et Stellina, ainsi que leurs filtres solaires respectifs, et comment les utiliser pour obtenir des images de qualité exceptionnelle.

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Durée et fréquence des éclipses solaires

Dans notre quatrième article “Durée et fréquence des éclipses solaires”, nous avons approfondi les notions de périodicité et de fréquence des éclipses solaires. Nous avons également expliqué quels sont les facteurs qui influencent la survenue d’éclipses.

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Guide complet sur l’observation des éclipses

Stellina et son filtre solaire

Conseils pour observer une éclipse solaire

Notre cinquième article “Conseils pour observer une éclipse solaire” vous a fourni des conseils importants pour observer en toute sécurité et profiter pleinement de l’éclipse solaire. Nous avons abordé les aspects liés à la santé oculaire, les précautions à prendre pour éviter les accidents, ainsi que les équipements adéquats pour Vespera et Stellina à utiliser pour une observation réussie.

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Entre pénombre et bande de totalité, où observer une éclipse solaire

Enfin, notre sixième article “Entre pénombre et bande de totalité, où observer une éclipse solaire” vous a présenté les différentes zones à observer lors d’une éclipse solaire et comment choisir le meilleur endroit pour l’observation. Nous avons également expliqué la différence entre la bande de totalité et la zone de pénombre, et comment elles affectent l’observation de l’éclipse solaire.

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Nous espérons que ces articles vous aident à mieux comprendre les éclipses et comment les observer avec succès. N’hésitez pas à explorer notre site web pour découvrir nos stations d’observation ainsi que leurs accessoires et les dernières actualités en matière d’observation astronomique en vous inscrivant à notre newsletter.

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Les meilleurs endroits pour observer l’éclipse solaire totale de 2024

Vous voulez connaître les meilleurs endroits pour observer l’éclipse solaire totale de 2024 ?

L’éclipse solaire totale de 2024 s’annonce comme l’un des événements astronomiques les plus passionnants de la décennie, et des millions de personnes dans le monde entier préparent avec impatience leur voyage pour assister à ce spectacle unique. Si vous cherchez les meilleurs endroits pour observer l’éclipse solaire totale de 2024, vous êtes au bon endroit. Dans cet article, nous allons explorer quelques-unes des meilleures destinations pour observer l’éclipse et vous donner des conseils pour profiter au maximum de votre expérience.

Les meilleurs endroits pour observer l'éclipse solaire totale de 2024

Sources : The SkyLive

Le Mexique

Pour ceux qui souhaitent s’aventurer en dehors des États-Unis, le Mexique est en fait la meilleure option. L’éclipse passera au-dessus de plusieurs villes du pays, notamment Mazatlan, Los Pozos et Torreon. Ces villes offrent une occasion unique de combiner l’observation de l’éclipse avec des vacances dans un pays magnifique et dynamique.

Le Texas

Si vous cherchez un endroit idéal pour observer l’éclipse solaire totale de 2024, le Texas est un excellent choix. L’éclipse passera par le nord de l’État, offrant des vues spectaculaires à ceux qui se trouveront sur la trajectoire de la totalité. Parmi les meilleurs endroits pour observer l’éclipse au Texas, citons Eagle Pass, Uvalde et Lampasas. Veillez à réserver votre hébergement bien à l’avance, car ces villes sont susceptibles d’être des destinations populaires pour les chasseurs d’éclipses.

L’Indiana

Si vous cherchez une destination dans le Midwest, l’Indiana est un excellent choix. La trajectoire de la totalité de l’éclipse traversera l’État du sud-ouest au nord-est, et plusieurs villes offriront d’excellentes possibilités d’observation. Indianapolis, la capitale de l’État, est une option particulièrement intéressante, car elle est située près du centre de la trajectoire de la totalité.

L’Ohio

L’Ohio est une autre option intéressante pour observer l’éclipse, car l’État connaîtra la totalité pendant plusieurs minutes. L’éclipse passera du nord-ouest au nord-est de l’État, la ville de Lima étant l’un des meilleurs endroits pour l’observer.

Le Canada

Enfin, si vous cherchez une destination au Canada, les provinces de l’est se trouveront sur la trajectoire de la totalité de l’éclipse de 2024. John’s, la capitale de Terre-Neuve-et-Labrador, est un choix particulièrement judicieux, puisqu’elle connaîtra la totalité de l’éclipse pendant près de trois minutes.

Quelques recommandations pour vos observations de l’éclipse

Voici quelques recommandations avant que vous ne vous prépariez à faire vos valises pour cette tripe qui n’arrive qu’une fois dans la vie.

Que vous possédiez un Vespera ou un Stellina, n’oubliez pas de commander votre filtre solaire Vespera ou votre filtre solaire Stellina pour garantir une observation optimale.

Lisez notre article “Observer le Soleil avec Vespera et Stellina” sur notre blog afin de savoir exactement comment fonctionne votre instrument avec le filtre associé.

Lisez notre article “Conseils pour observer une éclipse solaire” pour obtenir nos meilleurs conseils pour l’observation des éclipses.

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Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet

Nouvelle version 2023

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet pour optimiser ses images brutes Vespera et Stellina

Saviez-vous que vous pouvez maintenant exporter les images de vos observations dans un format TIFF 16 bits ? Ce fichier brut vous permet d’appliquer vos propres paramètres de traitement d’image et d’éditer les images à votre convenance. Vous obtenez ainsi une meilleure qualité d’image et personnalisez les résultats sans avoir à empiler vous-même les fichiers sur un logiciel d’astrophotographie. Ce tutoriel explique comment traiter des images brutes avec Affinity Photo, et convient aux débutants qui souhaitent apprendre les techniques de traitement d’images astronomiques.

SOMMAIRE

  1. Préambule
    1. Ce dont vous avez besoin.
    2. A propos de la méthode employée dans ce tutoriel.
  2. Étapes de traitement.
    1. Révéler l’image avec le “tone stretching”.
    2. Réduire le bruit.
    3. Accentuer les détails.
    4. Atténuer les étoiles.
    5. Ajuster les couleurs.
    6. Donner la touche finale.
  3. Peut-on aller plus loin ?

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Vos besoins

Le logiciel Affinity Photo

Affinity Photo est un logiciel de traitement d’image semblable à Photoshop. Il en reprend les principales fonctionnalités et en ajoute certaines qui lui sont propres . Il est plus accessible que Photoshop de par son prix mais également sont interface plus simple à prendre en main et présente de bonnes performances. Il est disponible pour les systèmes Windows et MacOS. Il existe aussi une version pour iPad.

Affinity Photo possède certaines fonctionnalités spécialement dédiées aux photos astronomiques telles que la prise en charge native des images au format FITS et l’empilement avec utilisation d’images de calibration.

Informations et téléchargement
Tarif : environ 50€ – achat unique (pas d’abonnement)

Ce tutoriel est réalisé avec la version 2 de Affinity Photo, toutefois l’ensemble des manipulations présentées peuvent également être réalisées avec la version 1. Les captures d’écran diffèrent essentiellement par un nouveau design des icônes.
La plupart des fonctionnalités mises en oeuvre dans ce tutoriel sont aussi disponibles dans le logiciel Photoshop.
La capture d’écran ci-dessous (fig. 2) présente les principaux éléments d’interface d’Affinity Photo que nous allons utiliser.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 2 – L’interface d’Affinity photo.

Le fichier d’exemple

C’est la célèbre Nébuleuse d’Orion (M42) qui est utilisée comme exemple dans ce tutoriel. Vous pouvez télécharger l’image source au format TIFF en cliquant ici.
Il s’agit d’une image capturée par Vespera en mode panorama grâce à la fonctionnalité covalENS et avec l’intégration d’environ 900 poses de 10s (soit 2h30 au total).

Vous pouvez bien entendu appliquer ce tutoriel à vos propres images. Vous devez pour cela réaliser un export TIFF des images que vous capturez. Pour savoir comment faire, reportez vous à cet l’article .

Pour obtenir la meilleure qualité d’image possible à l’issue de votre traitement, il faut commencer par mettre toutes les chances de votre coté lors de la capture. Vous pouvez consulter les 14 conseils pour optimiser les performances de votre station d’observation.

A propos de la méthode employée dans ce tutoriel.

Il n’existe pas une seule façon de procéder au traitement d’une image astronomique. La variété des logiciels disponibles ainsi que la variété des fonctionnalités proposées par chaque logiciel fait qu’il existe une multitude de façons d’arriver à un résultat. Il existe d’ailleurs une multitude de résultats possibles.

Il est important de noter également que les réglages utilisés pour traiter un objet céleste particulier pourront être très différents de ceux nécessaires pour un autre astre. Nébuleuses, galaxies ou amas d’étoiles ont des caractéristiques très différentes et même au sein d’une catégorie d’objets, leurs aspects sont très variables. L’intérêt du traitement manuel par rapport au traitement automatique réalisé par votre station d’observation est justement de pouvoir l’adapter aux particularités de chaque objet céleste. Aussi, il ne s’agit pas tant de suivre pas à pas le tutoriel que de comprendre les notions relatives au traitement d’image qu’il présente afin de pouvoir l’adapter à d’autres cas.

Traitement non destructif

La plupart des manipulations décrites dans ce tutoriel sont non destructives. A n’importe quel moment du processus, il est possible de revenir facilement sur des réglages déjà effectués pour les ajuster et voir le résultat en temps réel sans annuler le reste de votre travail . L’image d’origine reste toujours disponible sans être directement altérée.
Cette méthode offre plus de souplesse mais nécessite également une configuration informatique plus puissante.
Si à une étape du traitement , votre ordinateur est trop ralenti , vous pouvez “aplatir” le résultat obtenu (c’est à dire fusionner toutes les étapes de traitement ) et poursuivre vos manipulations.

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Etapes de traitement

Etape 1 : Révéler l’image avec le “tone stretching”

Lorsque vous ouvrez le fichier TIFF 16 bit, la première vision de l’image peut être déroutante (voir figure 2). L’image semble presque entièrement sombre. Pourtant le signal est bien présent. Ce que nous voyons à ce stade est essentiellement le cœur de la nébuleuse et les étoiles le plus brillantes. Pour faire apparaitre l’ensemble de la nébuleuse, il est nécessaire “d’étirer” la partie de l’histogramme comportant les tons sombres de l’image. Cette étape est souvent appelé le “tone stretching”.

Pour mieux comprendre : Le rôle du “tone stretching”

La palette de nuances que l’écran de l’ordinateur peut représenter (la dynamique) est bien plus faible que celle de l’image TIFF. C’est pour cette raison que nous ne voyons que les parties très lumineuses de l’image.
les nébuleuses et les galaxies sont beaucoup moins lumineuses que les étoiles les plus brillantes et en astrophotographie, c’est donc plutôt la partie des tons sombres de l’image que l’on veut faire ressortir.
Le “tone stretching” permet d’augmenter la prépondérance des tons sombres par rapport aux tons clairs.

 

Une fois l’image ouverte avec Affinity Photo, portez votre attention sur les palettes situées à droite (voir figure 2). Assurez vous que la palette “Calques” est visible.

Comme de nombreux logiciels de graphisme, Affinity Photo utilise un système de calques qui se superposent pour composer l’image finale. Certains calques peuvent comporter une image, d’autres sont des calques de réglages dont l’effet affecte tous les calques visibles qui se trouvent en dessous.

Pour réaliser le “tone stretching” nous utilisons des calques de réglages.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône réglages (fig. 2). Dans la liste des calques de réglages qui apparait, choisissez ” niveaux”.

La nouvelle palette qui s’affiche, présente un histogramme de l’image (c’est la répartition du signal dans l’image) ainsi que les commandes disponibles. l’histogramme montre bien que la majorité du signal de l’image est situé dans les tons sombres ( partie gauche de l’histogramme).

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

fig. 3 – Réglage du gamma

  • Glissez le curseur “gamma” vers la gauche pour favoriser les tons sombres jusqu’à ce que la nébuleuse apparaisse mais sans que le fond du ciel ne devienne trop clair. Pour cette image, je recommande de régler le gamma sur 0,45 (si vous appliquez ce tutoriel avec une autre image, le réglage sera probablement différent).

Nous allons maintenant utiliser un deuxième outil, qui permet de faire ressortir davantage la nébuleuse sans augmenter la luminosité du fond du ciel.

  • Assurez vous que le calque de réglage des niveaux est sélectionné et cliquez de nouveau sur l’icône “réglages” en bas de la palette des calques et choisissez “courbes” dans la liste.

Un nouveau calque s’ajoute au dessus du calque “réglages niveaux” et une nouvelle palette affiche les commandes correspondantes (fig. 4, partie gauche).

Traitement d'images avec Affinity Photo

Fig. 4 – Réglages courbes

Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet | Pour mieux comprendre les courbes de tons

Le graphique des courbes de tons permet, de façon sélective, d’augmenter ou de diminuer la luminosité des zones de l’image en fonctions de la luminosité qu’elles possèdent déjà. Par exemple on peut décider d’augmenter la luminosité des zones sombres sans trop modifier celle des zones déjà suffisamment lumineuses.

La gauche du graphique (figure 4 à gauche) représente les tons très sombres, appelés les ombres (ou noirs) alors que la droite représente les tons très clairs autrement appelés “les blancs”. Entre les deux s’étalent les tons moyens foncés puis les tons moyens clairs.

L’axe vertical du graphique indique la valeur de luminosité pour chaque ton : minimum (noir) en bas, et maximum (blanc) en haut. Initialement, la courbe qui traverse le graphique, indique assez logiquement que les ombres ( à gauche) sont extrêmement peu lumineuses et que les hautes lumières à droite sont très lumineuses.

 

En cliquant sur la courbe, on peut modifier sa forme afin d’augmenter le niveau de luminosité de certains tons sans affecter les autres.
Dans notre cas, nous souhaitons augmenter la luminosité des tons ou se trouvent les nébulosités sans augmenter les hautes lumières ( pour ne pas les “surexposer”) ni les tons noirs (pour ne pas rendre le fond du ciel trop lumineux ).

  • Cliquez sur la courbe du coté des tons sombres afin d’ajouter un point de contrôle puis déplacez le vers le haut afin d’augmenter la luminosité de cette plage de tons.

Nous constatons que les parties sombres ressortent davantage mais les zones très claires deviennent brûlées. Nous devons donc ajouter un autre point de contrôle sur la courbe afin de ramener la luminosité des hautes lumières vers leurs valeurs initiales.

  • Ajoutez les points de contrôle nécessaires à la courbe afin qu’elle adopte une forme similaire à celle de la figure 4 à droite.

Après cette manipulation, nous sommes tenté de faire ressorti encore davantage les nébulosités. Plutôt que de ré-ajuster la courbe de tons sur laquelle nous venons d’agir, il peut-être préférable d’ajouter un second calque de “réglages courbes” pour procéder progressivement.

  • Cliquez sur l’icône “réglages” en bas de la palette des calques et choisissez “courbes”.
  • Ajoutez des points de contrôle sur la nouvelle courbe de tons ( fig. 5) de façon à faire ressortir la nébuleuse tout en préservant le fond de ciel et les parties très lumineuses.
    Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

    Fig. 5 – deuxième réglage de la courbe des tons.

Voici le résultat que vous devriez obtenir à la fin de cette étape, comparé à l’image de départ.

Etape 2 : Réduire le bruit.

Lorsque nous effectuons un zoom dans l’image nous observons la présence de “bruit”. Le bruit, c’est cette sorte de granulation qui apparaît surtout dans les zones sombres de l’image.
Le bruit est réparti de façon aléatoire et homogène sur toute l’image. Il est moins perceptible dans les zones claires puisque l’intensité lumineuse plus faible du bruit se perd dans le “signal” fort des zones lumineuses.

Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet | Pour mieux comprendre d’où vient le bruit

Le bruit est présent initialement sur toute image produite par un appareil électronique. Il est généré par l’électronique elle-même du capteur. Il est possible de limiter le bruit généré par le capteur en le refroidissant. C’est pour cela que certains astrophotographes expérimentés et les astronomes professionnels utilisent des caméras refroidies.

 

Lors du traitement d’une image, les différentes manipulations qui sont effectuées pour faire ressortir les détails ont également comme conséquence néfaste de faire ressortir le bruit.
Nous devons donc le réduire avant qu’il ne soit trop gênant pour la suite de nos manipulations.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône “filtres dynamiques” et choisissez “Antibruit” dans la liste
  • Un nouveau calque apparait dans la palette des calques. Assurez vous qu’il est au sommet de la pile des calques. Si ça n’est pas le cas, glissez le au dessus du calque “réglages courbes” supérieur.

Commençons par réduire le bruit colorimétrique.

Si vous zoomez sur une partie de l’image qui ne comporte que le fond du ciel et devrait donc être gris très foncé, vous constatez que ce gris est en réalité composé d’une juxtaposition de pixels de différentes couleurs (fig. 7 partie gauche)

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 7 – Details du bruit sur le fond de ciel avant et après application de la réduction du bruit colorimétrique.

  • Assurez vous que le curseur “contribution du bruit de chrominance” est réglé sur 100% et glissez le curseur couleurs légèrement vers la droite. Pour cette image, vous pouvez utiliser un réglage de 6%.

Si vous examinez de nouveau en détail le fond du ciel, vous constatez maintenant que nous obtenons une juxtaposition de pixels gris et non plus de pixels de couleur (fig. 7, partie droite)

Nous allons maintenant agir sur le bruit de luminance. Plutôt que de réaliser le réglage dans le calque dynamique actif, nous allons en créé un nouveau (afin de lui appliquer un réglage plus spécifique)

  • Cliquez de nouveau sur l’icône “filtres dynamiques” et choisissez “Antibruit”
  • Assurez vous que le curseur “contribution du bruit de luminance” soit à 100%, le curseur “couleurs” à 0%, le curseur “détails de luminance” à 50% puis glissez le curseur “luminance” vers la droite pour réduire le bruit de l’image.

Plus la valeur “luminance” sera élevée, moins il y aura de bruit dans l’image. Attention cependant : Le fait de réduire drastiquement le bruit a comme effet néfaste de réduire également les détails dans l’image. Il faut donc trouver le bon compromis.

Pour cet exemple, je suggère de régler le curseur “luminance” à 12%

La réduction du bruit a été appliquée sur toute l’image. Nous avons cependant constaté que le bruit était moins perceptible dans les zones claires. Il serait intéressant d’appliquer la réduction du bruit seulement dans les zones sombres et ainsi conserver tous les détails dans les zones plus claires.

Nous pouvons arriver à ce résultat en contrôlant les options de fusion du calque “Réduction du bruit“. Nous pouvons en effet indiquer que les zones claires du calque “Réduction du bruit” deviennent “transparentes” et laissent passer l’information qui se trouve en dessous sans la modifier.

  • Assurez vous que le dernier calque “réduction du bruit” est bien sélectionné. En haut de la palette des calques, cliquez sur l’icône “options de fusion” (voir fig. 2).

Le panneau de réglages qui s’affiche présente deux graphiques qui ressemblent à celui des courbes de tons que nous connaissons bien maintenant. Ils fonctionnent de façon similaire. Nous allons nous intéresser au graphique de gauche “Plage des calques sources“. Il permet de spécifier sur quelles plages de tons le filtre vas s’appliquer (si vous travailler avec la version 2 d’affinity photo, vous pouvez utiliser à la place le nouveau “masque de plages de luminosité”).

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 8 – Options de fusion pour la réduction du bruit.

  • Cliquez sur le point de contrôle situé en haut à droite du graphique (celui qui correspond aux blancs) et glissez le vers le bas.
  • Une fois complètement en bas, glissez le également vers la gauche et observez dans l’image comment évolue le bruit pour trouver la bonne configuration.

Le calque réduction du bruit n’affecte désormais plus les hautes lumières.

  • Pour être sûr que le calque “réduction du bruit” affecte bien toutes les parties très sombres, déplacez légèrement le point de contrôle situé en haut à gauche de la courbe (ombres) légèrement vers la droite.

Le graphique devrait avoir un aspect similaire à l’illustration ci-dessus.

Etape 3 : Accentuer les détails

Maintenant que nous avons éliminé le bruit de l’image, nous pouvons faire ressortir encore davantage les très faibles nébulosités qui se trouvent sous la nébuleuse M42 et autour de la nébuleuse “Running Man” sans craindre de trop dégrader la qualité du rendu.

  • Ajoutez un nouveau calque de “réglages courbes”. Nous allons agir de façon subtile et localisée sur la zone de tons correspondant à ces faibles nébulosités.
  • Dans la palette “réglages courbes”, cliquez sur “sélecteur de couleur” en bas à droite.
  • Dans l’image, cliquez sur une zone où se trouve les très faibles nébulosités et en maintenant le clic, glissez très légèrement vers le haut. Cela a pour effet d’ajouter, dans le “réglages courbes” un point de contrôle.
  • Glissez le point de contrôle vers le haut pour faire ressortir la partie concernée de l’image.
  • Ajoutez 2 autres points de contrôle de part et d’autre, et glissez les vers le bas, de façon à ce que le reste de la courbe retrouve sa position initiale comme indiqué dans la figure 9 ci-dessous.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 9 – Réglages des courbes de tons.

Nous allons maintenant accentuer les détails et la netteté de l’image.

Affinity photo propose essentiellement trois outils pour cela : le réglage de “clarté”, le “masque flou” et le filtre “passe-haut”. C’est ce dernier que nous allons utiliser car c’est celui qui engendre le moins d’effets secondaires indésirables.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur “filtres dynamiques” (fig. 2) et choisissez “passe-haut” dans la liste.
  • Assurez vous que le nouveau calque est placé au sommet de la pile de calques. Si ça n’est pas le cas, glissez le vers le haut.

Le filtre “passe-haut” agit sur une certaine échelle de détails en fonction du réglage que nous choisissons. Afin d’agir sur différentes échelles de détails, nous allons appliquer ce filtre plusieurs fois en commençant par les détails les plus fins.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 10 – Filtre passe-haut

  • Dans la palette des réglages du filtre “passe-haut dynamique” (fig. 10), réglez le rayon sur 1 pixels et cochez la case “monochrome” puis réglez le mode de fusion sur “lumière tamisée”.

L’effet sur l’image est subtile mais néanmoins perceptible. Il faut être particulièrement prudent lors de l’accentuation des détails car cela a pour effet d’augmenter aussi le bruit dans l’image.

Pour accentuer l’effet, nous allons appliquer de nouveau ce filtre avec les mêmes réglages :

  • Effectuez un clic droit sur le nom du calque “passe-haut” dans la palette des calques puis choisissez “dupliquer” .
  • Effectuez encore une fois la même opération pour obtenir un troisième calque “passe-haut” avec un réglage de rayon de 1 pixel (assurez vous que le nouveau calque est bien placé au sommet de la pile des calques).

Nous allons maintenant agir sur des détails de plus grande échelle.

  • Dupliquez de nouveau le calque supérieur “passe-haut” (assurez vous qu’il est placé au sommet de la pile des calques) et double-cliquez dessus pour afficher sa palette de réglages.
  • Réglez le rayon sur 2 pixels.
  • Dupliquez 2 fois ce calque afin d’accentuer l’effet.

Enfin nous allons agir sur des détails à une échelle encore plus élevée.

  • De nouveau, dupliquez le calque “passe-haut” situé au sommet de la piles des calques.
  • Affichez sa palette de réglages et réglez le rayon sur 4 pixels.
  • Dupliquez une dernière fois ce calque pour accentuer son effet.

Vous devez maintenant avoir une série de 8 calques “passe-haut”.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous montre l’évolution de l’image entre le début et la fin de l’étape 3.

Etape 4 : Atténuation des étoiles

l’accentuation des détails de l’image a eu pour effet de faire ressortir les étoiles. C’est un résultat que nous ne souhaitons pas puisque nous voulons plutôt faire ressortir les nébuleuses.

  • Cliquez sur l’icône “filtres dynamiques” au bas de la palette des calques et choisissez “flou minimal”.
  • Réglez le rayon sur 1 pixel et cochez la case “circulaire”.

Nous constatons que l’effet est trop radical. La plupart des petites étoiles ont disparue mais surtout, les détails dans les nébuleuses sont très déformés.

  • Pour remédier à cela, réglez l’opacité du calque correspondant au filtre “flou minimal” sur 25%.
  • Dupliquez 2 fois le calque “flou minimal”.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 4.

Etape 5 : Ajuster les couleurs

Voici l’étape la plus créative qui vous permet de personnaliser votre image grâce à Affinity Photo.

Pour le moment, la nébuleuse d’Orion est bien pâle par rapport aux images que nous avons l’habitude de voir. Nous allons faire ressortir les couleurs, puis les ajuster.

  • Cliquez sur l’icône “réglages” au bas de la palette des calques et choisissez “Vibrance”. Assurez vous que le nouveau calque est bien placé au sommet de la pile des calques.
  • Dans la nouvelle palette correspondante, glissez les curseurs “vibrance” et “saturation” à 100%.

Utilisons maintenant l’outil “correction sélective” pour agir de façon ciblée sur les couleurs. Dans un premier temps, nous ajoutons un contraste de couleur aux plus faibles nébulosités (en dessous de M42 et autour de “Running Man”.

  • Cliquez sur “Réglages” en bas de la palette des calques et choisissez “Correction sélective” (assurez vous que le nouveau calque se place au sommet de la pile des calques).
  • Dans le menu couleur, sélectionnez “jaune” pour agir sur les teintes à dominante jaune.
  • Glissez le curseur cyan à la valeur -25%,  magenta a 10%,  jaune à -55% et noir à -15% (fig. 13 ci-dessous).
Fig. Réglages de correction sélective des couleurs.

Fig. 13 Correction sélective des couleurs.

Nous allons maintenant faire ressortir les parties à dominante bleue à l’aide de l’outil “courbes” que nous avons déjà utilisé précédemment.

  • Cliquez sur “Réglages” en bas de la palette des calques et choisissez “courbes” (assurez vous que le nouveau calque se place au sommet de la pile des calques).
  • Dans la palette de réglages “courbe”, choisissez le canal “bleu” dans le menu déroulant principal (master).
  • Ajoutez des points de contrôles sur la courbe bleue et modifiez leurs positions comme indiqué sur la figure ci-dessous (fig. 14) afin d’accentuer le signal bleu sur les nébuleuses.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 14 – Réglage de la courbe des tons bleus.

Améliorons maintenant l’effet avec un réglage de “correction sélective”.

  • Cliquez sur l’icône “réglages” puis choisissez “correction sélective”.
  • Sélectionnez “bleu” dans le menu “couleur”.
  • Glissez le curseur “cyan” à 100% et jaune à 25%.

Travaillons maintenant sur les nuances rouges.

  • Ajoutez un nouveau calque de réglage “correction sélective” comme ci-dessus.
  • Sélectionnez “rouge” dans le menu couleur.
  • Réglez le curseur “cyan” sur -20%, “magenta” sur 30% et “jaune” sur 80%.
  • Afin d’accentuer davantage l’effet, dupliquez ce dernier calque de réglage “correction sélective”.

Les valeurs données ci-dessus pour la correction des couleurs sont des exemples et il vous appartient de définir l’aspect que vous souhaitez donner à la nébuleuse.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 5.

Etape 6 : donner la touche finale

Pour terminer le travail sur cette image, nous allons appliquer une dernière fois un réglage “courbes” afin d’augmenter la luminosité globale de l’image tout en préservant le fond de ciel et les zones déjà très lumineuses.

  • Cliquez sur l’icône “réglages” et choisissez “courbes” dans la liste (assurez vous qu’il soit placé au sommet de la pile des calques).
  • Ajoutez des points de contrôles sur la courbe afin d’augmenter la luminosité des tons moyens comme indiqué sur la figure 16 ci-dessous.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 16 – Ajustement final de la courbe des tons.

En regardant l’image nous constatons sur la partie gauche que le fond du ciel présente une légère dominante magenta. Pour remédier à cela nous allons utiliser une fonctionnalité spécifique à l’astrophotgraphie proposée par Affinity Photo.

Pour utiliser cette fonctionnalité nous devons d’abord générer un nouveau calque avec le résultat de tous les ajustements que nous avons effectué jusqu’ici.

  • Effectuez un clic droit sur le calque au sommet de la pile des calques puis choisissez “fusionnez les calques visibles” dans le menu.
  • Assurez vous que le nouveau calque est bien sélectionné.
  • dans le menu principal “filtres” de Affinity photo, choisissez “astrophotographie” puis “supprimer l’arrière plan”.
  • La palette de réglage correspondante s’affiche. Dans la case “rayon” indiquez 20 px.

Au centre de l’image, vous pouvez constater l’apparition d’une poignée sous forme de deux petits cercles concentriques.

  • Déplacez cette poignée vers la droite de l’image sur une zone ou seul le fond de ciel et présent, c’est à dire ne comportant ni étoiles ni nébulosité.
  • Dans la palette “supprimer l’arrière plan”, cochez la case “prélevez la couleur sous la poignée”.
  • Cliquez sur l’image pour créer une deuxième poignée cette fois-ci dans la partie supérieure droite de l’image ou seul le fond de ciel est visible.
  • Dans la palette “supprimer l’arrière plan”, ajustez le curseur “niveau de noir de sortie” afin de régler l’intensité de la suppression du dégradé d’arrière plan.
  • Cliquez sur “appliquer”

Une valeur trop basse va faire disparaitre les faibles nébulosités. Il faut donc trouver le bon compromis pour atténuer le dégradé magenta de fond tout en conservant tous les détails. Pour cet exemple, je recommande une valeur de 0,08 pour le “niveau de noir de sortie”.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 17 – Suppression du dégradé de fond de ciel.

Cette étape est terminée. Vous pouvez voir le résultat final à la figure 1 au début de ce tutoriel. Le fichier original du résultat final est également disponible dans les fichiers du tutoriel à télécharger.

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Aller plus loin ?

Nous pouvons maintenant considérer que le traitement de l’image de la nébuleuse d’Orion à partir de l’export TIFF 16 bits de Vespera sur Affinity Photo est terminé. Nous avons réussi à obtenir une image plus détaillée, plus lumineuse et aux couleurs éclatantes.

La tentation est grande d’aller encore plus loin, d’accentuer encore plus les détails et les couleurs. La question à se poser est : faut-il le faire ?

En matière de traitement d’image, il n’y a ni lois ni règles. Cependant, on considère souvent qu’un traitement est réussi quand l’image conserve un aspect naturel. En poussant plus avant le traitement, vous allez certes accentuer encore les détails, mais l’image pourrait paraître moins naturelle. De plus, gardez à l’esprit qu’en poussant le traitement vous allez aussi accentuer les défauts de l’image.

N’oubliez pas que chaque objet céleste est différent et nécessitera des réglages personnalisés. C’est l’expérience qui vous permettra de progresser et également les avis des autres astrophotographes amateurs.

N’hésitez pas à partager le résultat de vos traitements sur les réseaux sociaux et dans le groupe Facebook “My Singularity by Vaonis”

Si vous avez travaillé selon un processus non destructif, il est facile d’intervenir sur les réglages des étapes intermédiaires pour essayer d’obtenir un résultat qui vous convient davantage.

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Plongez dans l’univers Vespera avec Mac4ever

Depuis plusieurs années, les astronomes amateurs rêvaient d’un outil pour observer les étoiles et le ciel profond, sans limitation, avec une qualité optique à la hauteur de leurs aspirations. Ils peuvent désormais planger dans l’univers Vespera, dont Mac4Ever nous partage ses tests et utilisation, comme il a pu le faire pour Stellina il y a quelques années. 

Plongez dans l’univers de Vespera avec Mac4ever

Mac4ever est accompagné de Sara, astronome amateur et créatrice de contenu, et nous partage leurs expériences avec Vespera. 

Optimisé pour le ciel profond (au delà de notre système solaire, donc difficile à observer à l’oeil nu), Vespera offre la possibilité d’empiler un grand nombre d’images pour récupérer une image très précise.

Facile à ranger, il est aussi très facile à transporter : avec moins de 7kgs, accessoires inclus, il est parfait pour emporter en randonnée dans son sac à dos, par exemple.

Mac4Ever met également en avant les caractéristiques technologiques de Vespera, notamment la focale de 200mm (2 groupes de 2 lentilles chacune fabriquées avec du verre au lanthane) et l’ouverture à F4.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever : Observation solaire avec Vespera

Observation solaire avec Vespera et son filtre solaire par Sara

Vespera est la station d’observation la plus facile et la plus rapide à installer sur le marché

Installez la station sur son trépied et appuyez sur son unique bouton de démarrage, puis laissez Vespera prendre vie et se calibrer grâce à notre technologie de reconnaissance de champ d’étoiles.

À l’aide de l’application Singularity, sélectionnez l’objet que vous souhaitez observer, Vespera se dirigera automatiquement sur votre cible et activera son suivi à travers le ciel.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever

Vespera : un télescope parfait pour la ville

Habitant en centre-ville, Sara a trouvé très pratique l’utilisation du filtre CLS (notre filtre anti-pollution lumineuse), permettant ainsi d’améliorer la qualité des photos lors de vos observations en ville ou banlieue. Il atténue les effets de la pollution lumineuse et augmente ainsi le contraste entre l’objet céleste photographié et le fond du ciel.

Coup de coeur pour l’app Singularity

Séduit par notre application Singularity, le côté ludique et la prise en main facile a permis à nos deux testeurs de faire des observations rapides et réussies de nébuleuses, amas d’étoiles et de galaxies, notamment via la feature Plan My Night : cette feature vous permet de tirer parti de toutes les nuits propices à l’observation jusqu’au lever du jour sans pour autant devoir veiller derrière l’écran de votre smartphone.

Plongez dans l'univers de Vespera avec Mac4ever

Un grand merci à Sara et Didier pour cet test réussi!

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Que peut-on observer dans le ciel en mars 2023 ?

Que peut-on observer dans le ciel en mars 2023 ?

Mars 2023 pourrait être une période particulièrement intéressante pour les astronomes. Ce mois-ci, un éventail de phénomènes peut être observé et étudié dans le ciel nocturne. Des événements astronomiques historiquement significatifs aux constellations et objets visibles à l’œil nu, le ciel de mars offrira aux astronomes de nombreuses occasions d’explorer et de comprendre l’univers et ses nombreux mystères. Dans ce billet de blog, nous allons aborder les nombreuses merveilles qui attendent les astronomes en mars 2023.

Galaxie : Messier 82

Située dans la constellation d’Ursa Major, Messier 82 (M82) est une galaxie en étoile qui se trouve à environ 12 millions d’années-lumière de la Terre. Cette galaxie est remarquable par sa forme brillante et allongée, due à la présence de grandes quantités de gaz et de poussière poussées hors de la galaxie par d’intenses explosions de formation d’étoiles.

M81 M82 by Vespera

M81 & M82 par Harry Laytos avec Vespera

Nébuleuse : la Nébuleuse d’Orion

L’une des nébuleuses les plus célèbres et les plus belles du ciel nocturne, la nébuleuse d’Orion (également connue sous le nom de Messier 42) est un vaste nuage de gaz et de poussière situé dans la constellation d’Orion. Cette nébuleuse est l’une des régions de formation active d’étoiles les plus proches de la Terre, et elle abrite de nombreuses étoiles jeunes et chaudes.

Améliorez votre expérience de M42 en utilisant notre technologie CovalENS, qui vous permet de modifier la composition de vos photos avec des cadres plus grands, comme on le voit sur cette image étonnante prise par Sébastien Aubry.

M42 (951 exp) avec Vespera

Amas d’étoiles : M11

Que peut-on observer dans le ciel en mars 2023 ? M11 bien évidemment! Egalement connu sous le nom d’amas du Canard sauvage, est un étonnant amas d’étoiles situé dans la constellation du Scutum. Il est mieux observé pendant les mois d’été, mais il peut être vu à partir de mars 2023 car il monte plus haut dans le ciel au cours de la nuit. En utilisant Vespera ou Stellina, vous pourrez voir des dizaines d’étoiles brillantes disposées en un amas ouvert et lâche. L’amas est estimé à environ 220 millions d’années et est situé à environ 6 000 années-lumière de la Terre. C’est une cible populaire pour les astronomes amateurs et cela vaut vraiment la peine d’y jeter un coup d’œil si vous avez un télescope et un ciel dégagé.

 

Objet visible depuis l’Hémisphère Sud : la Nébuleuse de la Carène

Située dans la constellation de la Carène, la nébuleuse de la Carène est un énorme nuage de gaz et de poussière qui abrite de nombreuses étoiles jeunes et chaudes. Cette nébuleuse est l’une des régions de formation d’étoiles les plus brillantes et les plus actives de la Voie lactée, et c’est une cible privilégiée des astronomes et des astrophotographes.

 

Comète C/2022 E3

Découverte le 1er mars 2022 par Richard Grauer, la comète C/2022 E3 est une comète à longue période qui fait actuellement son chemin dans le système solaire interne. En mars 2023, la comète sera visible dans la constellation Auriga et devrait atteindre son pic de luminosité vers le milieu du mois.

Pour observer la comète C/2022 E3 avec votre instrument Vaonis, assurez-vous de consulter notre article (en anglais) pour régler votre station d’observation en mode manuel ici.

Que peut-on observer dans le ciel en mars 2023 ? E3 Comet by Phillip McGee

E3 Comet par Phillip McGee

Envie d’en voir plus?

En plus de ces objets spécifiques, l’un des événements astronomiques les plus significatifs de mars 2023 sera la conjonction de Jupiter et de Saturne. Cet événement rare, souvent appelé “Grande Conjonction”, se produit lorsque les deux plus grandes planètes du système solaire s’alignent dans le ciel nocturne. Bien que les conjonctions entre Jupiter et Saturne se produisent environ tous les 20 ans, cet événement particulier sera unique car il s’agira de l’alignement le plus proche des deux planètes depuis le Moyen Âge. Cet alignement rare sera visible à l’œil nu et donnera aux astronomes l’occasion d’étudier les plus grandes planètes du système solaire d’une manière qui n’a pas été possible depuis des siècles.

En conclusion, mars 2023 offre de nombreux objets et événements passionnants à observer dans le ciel nocturne. Des galaxies aux nébuleuses, en passant par les amas d’étoiles et les comètes, tout le monde peut y trouver son compte. Avec le bon équipement et un peu de patience, vous pouvez être le témoin de certaines des vues les plus impressionnantes que l’univers a à offrir.

M47
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Que peut-on observer dans le ciel en Janvier 2023?

Que peut-on observer dans le ciel en Janvier 2023? Dans notre système solaire, plusieurs évènements auront lieu au début de cette nouvelle année. 

Tout d’abord, le 4 janvier, la Terre passera au périhélie. Dans sa trajectoire elliptique autour du Soleil, ce jour marquera la distance minimale entre notre planète et son étoile.

La distance sera de 147 098 925 km soit environ 5 million de kilomètres plus proche que la distance maximale entre les deux objets.

Que peut-on observer dans le ciel en Janvier 2023?

 

Le 4 janvier également, la pluie des Quadrantides atteindra son pic d’activité.

Entre 60 et 200 météores à l’heure devraient illuminer le ciel étoilé. Le point radiant, l’endroit d’où semblent venir les étoiles filantes, est situé dans la constellation du Bouvier dans la direction de la Grande Ourse. Son nom vient d’une ancienne constellation, le Quadrant Mural créé en 1795 par l’astronome Jérôme Lalande. Le nom faisait référence à un outil utilisé par les astronomes. La constellation est supprimée en 1922 lorsque l’Union Internationale des Astronomes (UIA) à officialisé le nom des 88 constellations de notre ciel.

Découverte au printemps 2022, la comète C/2022 E3 (ZTF) animera ce début d’année. Le 12 janvier, elle passera au périhélie à environ 1,1 fois la distance Terre-Soleil.

Le nom de la comète suit la nomenclature officielle de dénomination de ces objets. Le “C” indique que la comète n’est pas périodique où qu’elle met plus de 200 ans à pour parcourir son orbite. “2022 E3” indique qu’il s’agit d’une comète découverte en 2022 au début du mois de Mars. “(ZTF)” est la référence à l’équipe de recherche qui a fait la découverte à savoir le Zwicky Transient Facility situé au Mont Palomar en Californie.

Passée cette date, la comète prendra le chemin de la Terre : elle devrait passer au plus près de nous le 1er février à seulement 0,28 unité astronomique soit environ 100 fois la distance Terre Lune.

Dans le meilleur des cas, la comète devrait être visible à l’oeil nu. Les estimations de la luminosité devrait s’améliorer après son passage au plus près du Soleil. 

Que peut-on observer dans le ciel en Janvier 2023?

Source

Du côté du ciel profond, plusieurs objets en fonction de votre position pourront être observés dans des conditions idéales durant ce mois de Janvier.

Il y a par exemple M47, un amas ouvert dans la constellation de la Poupe, qui passera au plus dans le ciel le 15 janvier. Vous pourrez utiliser le mode mosaïque pour capturer sur la même image M47 ainsi que M46 un autre amas ouvert et la nébuleuse planétaire NGC 2438.

Également au plus haut dans le ciel le 15 janvier, la galaxie spirale NGC 2403 dans la constellation de la Girafe sera également dans des conditions idéales pour être photographiée avec votre instrument. 

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Les grands événements astronomiques de mai 2022

Les grands événements astronomiques de mai 2022 : le mois de mai verra un beau rassemblement de planètes à l’aube, trois pluies de météores possibles et une spectaculaire éclipse totale de lune.

M3

Messier 3, l’un des magnifiques amas globulaires du mois de mai. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Les grands événements astronomiques de mai 2022

Après une longue période de disette, le ciel nocturne regorge à nouveau d’action astronomique au mois de mai, qui est également la saison des éclipses, avec une spectaculaire éclipse totale de lune le 16 mai. Parallèlement, le ciel de l’aube sera perlé de planètes, auxquelles s’ajoutera la possibilité de plusieurs pluies de météores rares. Quant au ciel profond de mai, il sera la promesse de galaxies.

Le ciel de mai

Les soirs de mai dans l’hémisphère nord, notre regard se portera au loin, vers le point équinoxial de la constellation de la Vierge, où l’on retrouvera le soleil en septembre. Le plan galactique étant hors de notre champ de vision, il est presque impossible de passer à côté des galaxies, quel que soit l’endroit que vous observez dans l’astérisme de la « casserole » de la Vierge. Ces « univers insulaires » lointains s’étendront jusqu’aux constellations voisines de la Chevelure de Bérénice, du Lion et de la Grande Ourse.

Galaxy Groups

Les groupes de galaxie visibles le soir au mois de mai. Stellarium.

Dans l’hémisphère sud, le mois de mai sera marqué par l’apparition des célèbres Croix du Sud (Crux), Grand et Petit Nuage de Magellan et Alpha du Centaure. En une seule soirée, un nordiste de passage dans le sud pourra cocher presque tous les éléments « à voir une fois dans sa vie ». Le plan galactique traversera également le ciel du sud, apportant avec lui la constellation du Scorpion et la promesse du noyau galactique enveloppé de poussière brillante.

M35

L’amas ouvert Messier 35 dans les Gémeaux. Crédit : Stellina/Dave Dickinson.

Pour l’anecdote, Uranus et Neptune ont toutes deux été visitées une seule fois : par la mission Voyager 2, respectivement en 1986 et 1989. C’est pourquoi le site 2022 Planetary Decadal Survey demande à la NASA d’envoyer une mission dédiée aux « géantes glacées » vers Uranus au cours des dix prochaines années, pour une arrivée en 2042.

La lune en mai 2022

Fraîchement sortie de l’éclipse solaire partielle observée fin avril, la lune se dirige vers l’un des événements les plus spectaculaires de 2022 : une éclipse totale de lune visible en Amérique, mais aussi dans une bonne partie de l’Europe occidentale et de l’Afrique. Cette éclipse généreuse durera 85 minutes, pendant lesquelles la face terrestre de la lune arborera la teinte rougeâtre d’un millier de couchers de soleil vus à travers le prisme de l’atmosphère terrestre.

Eclipse

Éclipse totale de lune en mai : explications Crédit : NASA/GSFC/F. Espenak.

Les planètes à observer en mai 2022

Il faudra se lever tôt en mai pour observer les planètes à l’œil nu… mais la vue en vaudra la chandelle.

Le matin du 24 mai, la lune décroissante s’associera à Vénus, qu’elle cachera également (en passant devant elle) à la même date. Et s’il est vrai que cet événement aura lieu dans une bande lointaine du sud de l’océan Indien, vous pourrez toujours vous essayer à un exploit visuel : observer Vénus de jour, en vous aidant de la lune croissante toute proche.

Venus occultation

Zone dans laquelle Vénus sera cachée par la lune le 27 mai. Crédit : Occult 4.2.

À partir du 29 mai, les planètes Vénus, Mars, Jupiter et Saturne seront visibles à l’œil nu à l’aube… Mercure rejoindra le groupe début juin.

May 27th

Planètes observables le 27 mai à l’aube, en regardant vers l’est. Crédit : Stellarium.

Météores du mois de mai

Le mois de mai pourrait accueillir pas moins de trois (!) pluies d’étoiles filantes :

– tout d’abord le 15 mai, surveillez une éventuelle pluie de météores dans la constellation d’Hercule, grâce à la planète mineure 2006 GY2 ;

– puis le 25 mai, guettez une possible augmentation du nombre de météores provenant de la comète périodique 2009P/LINEAR. En effet, en 2022, nous passons à proximité des traînées laissées par la comète en 1903 et 1909. Nous pourrions donc voir une augmentation de l’activité des météores cette année, le radiant se trouvant dans la constellation de la Girafe. Des météores « caméloparalides », ça vous tente ?

– Enfin, le 31 mai, nous passerons près de la traînée de la comète périodique 73P/Schwassmann-Wachmann 3, ce qui pourrait provoquer encore une autre tempête de météores. Une rupture majeure a été observée au niveau de cette comète en 1995, d’où la promesse potentielle d’une nouvelle récolte importante de poussière produisant des météores. C’est à cette comète que l’on doit les Tau Herculides, rarement visibles, dont le radiant a pénétré la constellation voisine du Bouvier.

Radiant

Radiant des Tau Herculides. Crédit : Stellarium.

Les comètes

Plusieurs comètes seront visibles à une magnitude de +10 dans le ciel du mois de mai 2022. Parmi les objets difficiles à observer, 2021 O3 PanSTARRS se trouvera près de l’horizon au crépuscule. Parallèlement, C/2017 K2 PanSTARRS franchira la limite binoculaire de +10 de magnitude en mai, pour devenir observable avec des jumelles plus tard dans l’année. Enfin, C/2021 F1 Lemmon-PanSTARRS et C/2019 L3 ATLAS resteront également difficiles à voir.

L3 ATLAS

Comète L3 ATLAS. Stellina/Dave Dickinson.

Zoom sur le ciel profond (hémisphère nord)

Galaxies en folie : comme indiqué ci-dessus, le mois de mai sera la saison des galaxies. L’une de nos préférées est la galaxie du Tourbillon Messier 51 dans la constellation des Chiens de chasse. Je sais toujours où la trouver, à deux degrés de l’étoile Alkaïd (Eta Ursae Majoris) visible à l’œil nu à une magnitude de +2, dans le manche de l’astérisme de la Grande Ourse. La Chevelure de Bérénice abritera elle aussi une série de galaxies, au sommet desquelles se trouvera M64 à une magnitude de +8,5. Autre bel ensemble, le triplet du Lion est composé de M105, M95 et M96, tous situés dans un champ de vision d’un degré. Enfin, n’oubliez pas d’observer Messier 60 dans la « casserole » de la Vierge, à 55 millions d’années-lumière de nous. En effet, cette galaxie abrite actuellement une supernova (au nom déroutant) à une magnitude de +13 : SN2022hrs.

Supernova

La supernova SN2022hrs au niveau de Messier 60. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Zoom sur le ciel profond (hémisphère sud)

Eta Carina : également connue sous le nom de nébuleuse de l’Homoncule, cette étonnante nébuleuse complexe de la constellation de la Carène se trouvera dans le ciel austral les soirs de mai. Vers le milieu du XIXe siècle, cette région a accueilli une étoile qui, pendant une courte période, fut plus brillante que Sirius. Aujourd’hui, nous savons que l’Homoncule à deux lobes abrite deux étoiles énormes dans une étreinte mortelle, leur masse étant respectivement 250 et 80 fois celle de notre petit soleil. Vous pouvez facilement repérer la nébuleuse de la Carène (NGC 3372), plus volumineuse, avec des jumelles, puis observer le noyau ainsi que l’amas ouvert voisin Trumpler 16.

The Homunculus Nebula. Credit: NASA/Hubble/STScI

La nébuleuse de l’Homuncule. Crédit : NASA/Hubble/STScI

Objet défi (hémisphère nord) – Voir des objets du sud… depuis le nord. Peu de gens le savent, mais il est possible d’observer un grand nombre d’objets emblématiques du ciel austral… depuis le nord ! N’hésitez pas à essayer début mai, vers minuit. Vous aurez toutes vos chances avec Omega Centauri, basse au sud à minuit. Guettez également Beta Crucis (au sommet de la Croix du Sud), visible depuis les latitudes de la Floride en mai.

Objet défi (hémisphère sud) – NGC 6584 : une globulaire lointaine. L’obscure constellation du Télescope, dans le ciel austral, abrite peu d’objets de premier ordre. Un objet du ciel profond vaut cependant le détour : le lointain amas globulaire NGC 6584. Situé à 65 000 années-lumière de la Terre, NGC 6584 se trouve dans le halo galactique, habitant extérieur de la Voie lactée. Relativement difficile à observer, cette globulaire occupe une magnitude de +8, à 3 degrés au sud de l’étoile de magnitude +4 Gamma Telescopium.

Les grands événements astronomiques de mai 2022

01/05 : la lune cache Uranus

08/05 : comète O3 PanSTARRS à 0,6 UA de la Terre

15/05 : pluie de comètes 2006 GY2 Herculides ?

16/05 : pleine lune + éclipse totale de lune

18/05 : Mars passe à tout juste 30′ au sud de Neptune

25/05 : pluie de comètes 209P/LINEAR ?

27/05 : la lune masque Vénus

28/05 : la lune masque Uranus

29/05 : Mars passe à 36′ de Jupiter

30/05 : nouvelle lune

31/05 : pluie de comètes Tau Herculides ?

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Hubble photographie la comète massive C/2014 UN271

La comète lointaine C/2014 UN271 bat le record du noyau de comète le plus volumineux jamais observé.

Comet

Comète C/2014 UN271 – Images HST et modélisations informatiques. Crédit : NASA/ESA/Man-to Hui/Macau University/David Jewitt/UCLA/Alyssa Pagan/STScI

Il existe une comète monstrueuse qui, heureusement pour nous, reste en dehors du système solaire interne. Récemment, les astronomes ont pu orienter le vieux télescope spatial Hubble vers la comète lointaine C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein). Or ce qu’ils ont vu les a laissés bouche bée.

Observée pour la première fois en octobre 2014 par les astronomes Gary Bernstein et Pedro Bernardinelli dans des images d’archives de la Dark Energy Survey, C/2014 UN271 se trouvait à une énorme distance de 29 unités astronomiques (UA) ou 4,3 milliards de kilomètres au moment de sa découverte, près du bord de l’orbite de Neptune. Elle était donc déjà la comète la plus lointaine découverte à ce jour.

L’orbite de C/2014 UN271 est également intrigante : d’une durée de 2,75 millions d’années et orientée vers l’intérieure, elle place indubitablement cette comète dans le lointain nuage de Oort, en sachant que son aphélie se trouve à 39 300 UA, soit un peu moins d’un septième de la distance qui nous sépare de Proxima du Centaure. Comme de nombreuses comètes qui pénètrent dans le système solaire, C/2014 UN271 voit son orbite légèrement déviée lors de son trajet vers l’extérieur.

C/2014 UN271 atteindra le périhélie à 10,9 UA (1,6 milliards de kilomètres) du soleil dans un peu moins de dix ans, en janvier 2031, juste à côté de l’orbite de Saturne. C/2014 UN271 ne représente donc pas une menace pour la Terre ni toute autre planète du système solaire interne, et atteindra une magnitude de +13 uniquement lorsqu’elle se trouvera près du périhélie, où seuls les amateurs munis d’un grand télescope pourront l’observer.

La découverte d’une comète lointaine donne toujours matière à réflexion pour les astronomes, qui se trouvent potentiellement face à un objet volumineux par nature. Or Hubble a réalisé cinq clichés de la comète au début de l’année, le 8 janvier 2022, alors qu’elle se trouvait à 21,4 UA ou 3,2 milliards de kilomètres. Pour cela, Hubble a utilisé sa caméra à grand champ 3.

Il est difficile de mesurer la taille réelle d’un objet aussi lointain. Bien que déjà active, la comète C/2014 UN271 apparaît actuellement comme un objet flou de magnitude +19. Pour l’étudier, l’équipe a isolé le noyau en comparant le « pic » lumineux central à une modélisation informatique de la chevelure environnante. Ensuite, l’équipe a comparé la luminosité observée dans les clichés de Hubble à des images radio antérieures élaborées par l’Atacama Large Millimeter Array (ALMA).

Comets

Comparaison des comètes les plus massives connues. Crédit : NASA/ESA/Zena Levy/STScI

« Cet objet est étonnant, de par son activité alors qu’il est encore très loin du soleil, explique Man-To Hui, de l’Université des sciences et des technologies de Macao, dans un récent communiqué de presse. Nous avions deviné que la comète pourrait être assez volumineuse, mais il nous fallait de meilleures données pour le confirmer. »

Ces mesures indiquent qu’il s’agit d’un objet de grande taille et exceptionnellement « noir », comme la comète 67P Churyumov-Gerasimenko vue de près par la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne. C/2014 UN271 possède un noyau dont la taille est estimée à 137 kilomètres, soit 40 kilomètres de plus que l’ancien détenteur du record, C/2002 VQ94. À vrai dire, UN 271 est plus grande que certaines lunes, y compris celle de Saturne Épiméthée.

Epimetheus

Épiméthée, lune de Saturne : une presque « jumelle » de la comète UN 271 ? Crédit : NASA/Cassini/Space Science Institute.

Les objets tels que C/2014 UN 271 nous offrent un aperçu précieux du lointain nuage de Oort, y compris la taille et la répartition de ses différents éléments. C’est à l’astronome néerlandais Van Oort que l’on doit la première hypothèse, en 1950, selon laquelle le nuage de Oort était un vaste réservoir de comètes disposées en sphère autour du système solaire, à une distance de 2 000 à 200 000 UA du soleil.

Heureusement que C/2014 UN 271 ne se dirige pas vers la Terre. Pour mémoire, l’objet qui s’est écrasé à Chicxulub, dans la péninsule du Yucatan, il y a 66 millions d’années, mesurait « seulement » 10 kilomètres de diamètre. Si elle devait être frappée par un objet de la taille d’UN 271, la Terre passerait un sale quart d’heure et cet événement se solderait sans aucun doute par des extinctions.

Par chance, nous pouvons admirer la comète C/2014 UN 271 de loin uniquement. Espérons que le télescope spatial James Webb, qui sera bientôt mis en service, nous donnera également des images de la comète dans l’infrarouge l’été prochain.

Lisez l’étude : Détection par le télescope spatial Hubble du noyau de la comète C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein) dans The Astrophysical Journal Letters (en anglais).

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Les grands événements astronomiques – avril 2022

En avril, les étoiles brillantes de l’hiver se couchent au crépuscule pour laisser place aux galaxies se levant à l’Est.

Le mois d’avril est le premier mois entier du printemps dans l’hémisphère nord, et d’automne dans celui du sud. Bien que les nuits se raccourcissent de jour en jour dans la partie nord, la durée de la journée en opposition à celle de la nuit est encore à peu près équivalente dans les deux hémisphères.

Pour ceux qui sont entre les moyennes et les hautes latitudes, gardez aussi un oeil sur l’aurore. Alors qu’on sort de la saison d’equinoxe; le Soleil a lancé son coup d’envoi des éruptions avec un évènement de classe X1 en direction de la Terre. Le cycle solaire #25 bat désormais son plein.

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