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ATLAS
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Le réseau de chasse aux astéroïdes ATLAS est aujourd’hui pleinement opérationnel

Le projet ATLAS, sentinelle essentielle dans la recherche d’astéroïdes proches de la Terre, est aujourd’hui pleinement opérationnel.

ATLAS

De droite à gauche : une conception artistique de la mission NEO Surveyor (image fournie par : NASA). DART à Didymos (image fournie par : NASA/Johns Hopkins). L’observatoire ATLAS-El Sauce au Chili (photo fournie par : Université d’Hawaï). L’observatoire ATLAS-Sutherland en Afrique du Sud (photo fournie par : Willie Koorts (SAAO).

Il s’agit de l’un des projets les plus importants de l’astronomie moderne. La NASA a récemment annoncé qu’avec l’ajout de deux sites distincts dans l’hémisphère sud, le système d’alerte ultime d’impact terrestre d’astéroïde (ATLAS – Asteroid Terrestrial-impact Last Alert System) est aujourd’hui achevé. Exploité par l’Institut d’astronomie de l’Université d’Hawaï pour le compte du Bureau de coordination de la défense planétaire (PDCO – Planetary Defense Coordination Office), le système comprend désormais, avec l’ajout de deux nouveaux sites, l’un au Chili et l’autre en Afrique du Sud, quatre télescopes au total, en plus des deux télescopes de l’hémisphère nord basés à Maunaloa et Haleakala à Hawaï. La recherche d’astéroïdes proches de la Terre couvre maintenant chaque nuit les deux hémisphères.

« Un aspect important de la défense planétaire consiste à trouver les astéroïdes avant qu’ils ne nous trouvent, pour nous permettre de les attraper avant qu’ils ne nous atteignent », a déclaré Kelly Fast (NASA/PDCO) dans un récent communiqué de presse. « Avec l’ajout de ces deux télescopes, ATLAS est désormais capable de scruter l’ensemble du ciel toutes les 24 heures, ce qui en fait un atout important pour les efforts continus de la NASA afin de trouver, suivre et surveiller les objets géocroiseurs. »

Les deux premiers télescopes ont été développés grâce à un financement du programme d’observation des objets géocroiseurs de la NASA accordé en 2013 et ils sont entrés en service en 2017. Les deux nouveaux télescopes sont respectivement situés à l’observatoire El Sauce, dans la vallée du Rio Hurtado au Chili, et à l’observatoire Sutherland en Afrique du Sud. Chaque site dispose d’un télescope de 0,5 mètre, capable de balayer une bande de ciel de 5 degrés de large, 100 fois plus grande que la pleine lune. Depuis 2017, ATLAS a déjà découvert plus de 700 astéroïdes géocroiseurs et 66 comètes, dont beaucoup ont ensuite offert un beau spectacle céleste.

Le système a démontré la viabilité de la partie « Alerte ultime » de son nom : deux petits astéroïdes (2018 LA et 2019 MO) ont été détectés quelques heures seulement avant l’impact. L’observatoire ATLAS-Sutherland a déjà effectué sa toute première détection en solo : 2022 BK, un astéroïde de 100 mètres qui est passé à 9 millions de kilomètres de la Terre le 28 janvier 2022.

Le suivi des astéroïdes géocroiseurs est particulièrement délicat pour les grands télescopes professionnels, car ils se déplacent relativement vite par rapport à l’arrière-plan étoilé. Doté d’un large champ de vision et d’un temps de réponse agile, le système ATLAS excelle dans la capture de nouveaux objets qui relèvent de la sphère du système Terre-Lune, à environ 400 000 kilomètres de distance.

La couverture mondiale est essentielle : avant qu’ATLAS ne soit en service, nous n’entendions souvent parler des passages d’astéroïdes proches de la Terre qu’après qu’ils se soient produits. Tcheliabinsk a également entraîné une prise de conscience, lorsqu’un astéroïde de 20 mètres a explosé au-dessus de cette ville russe de 1,1 million d’habitants le lendemain matin de la Saint-Valentin 2013. Cet objet spatial particulier s’était faufilé sur Terre depuis une direction solaire sans être détecté.

Une autre mission pourrait bientôt transposer dans l’espace cette vigilance à l’égard des rochers volant à basse altitude. La mission Near-Earth Object Surveyor de la NASA (NEO Surveyor) a récemment reçu le feu vert pour passer à la phase de conception préliminaire/point de décision clé B. Cette mission devrait être lancée en 2026 et utiliser un miroir de 50 centimètres pour chasser les objets géocroiseurs dans l’infrarouge depuis son point d’observation Soleil-Terre du point de Lagrange 1 (L1).

Mais nous n’attendons pas que les astéroïdes dangereux viennent à nous. La sonde spatiale DART (Double Asteroid Re-Direction Test) de la NASA, lancée en novembre 2021, se dirige vers l’astéroïde (65803) Dimorphos, la lune de Didymos, pour un impact devant avoir lieu fin septembre/début octobre de cette année. La mission OSIRIS-Rex doit ramener le 24 septembre 2023 des échantillons prélevés sur (101955) Bénou, un astéroïde qui pourrait frapper la Terre dans plusieurs siècles. NEA Scout, une petite mission à voile solaire visant à intercepter en 2024 l’astéroïde 2020 GE d’une longueur de 15 mètres, sera lancée avec neuf autres petites missions sur SLS Artemis-1 en avril de cette année.

Nous n’en saurons jamais assez sur les astéroïdes dangereux et sur notre voisinage solaire local. Il faut s’attendre à voir très bientôt beaucoup plus de comètes nommées « ATLAS ».

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Les grands événements astronomiques de février 2022

En février, le ciel nous offre une vue timide, dans laquelle les planètes sont regroupées près du soleil.

NSP

Crépuscule lors de la Nebraska Star Party. Crédit : Dave Dickinson

Heureusement que le mois de février ne dure pas longtemps pour les habitants de l’hémisphère nord. Mois le plus court de l’année et dernier mois complet d’hiver d’un point de vue astronomique dans la partie nord de notre planète, février est également le seul mois durant lequel une même phase lunaire ne revient pas deux fois (deux pleines lunes, deux nouvelles lunes, etc.). Vous le constaterez par vous-même en 2022 (plus d’informations à venir sur ce sujet !)

Le ciel de février

Malgré tout, lors des soirées de février dans l’hémisphère nord, les constellations emblématiques de l’hiver, à savoir Orion et l’Hexagone d’hiver, trônent haut dans le ciel du crépuscule. Lorsque vous scrutez le ciel, vous voyez l’extérieur du plan galactique, à l’opposé du centre de la galaxie ; le bras de la Voie lactée que vous observez est celui de Persée, à travers la constellation du même nom. De fin février à début mars, les constellations du Lion, de la Chevelure de Bérénice et de la Vierge entrent en scène depuis l’est, charriant des promesses de galaxies. En effet, ces régions sont riches en superamas de galaxies, raison pour laquelle, dans l’hémisphère nord, le printemps est considéré comme la « saison des galaxies ».

Dans l’hémisphère sud en revanche, février marque la fin de l’été avant de passer à l’automne au mois de mars. Le ciel est orné de grands classiques célestes, dont Canopus, le Grand et le Petit Nuage de Magellan, et des cruciformes à profusion, notamment les astérismes de la Fausse Croix, la Croix de diamant et la Croix du Sud.

Messier 36. Crédit : Dave Dickinson/Stellina

Pour l’anecdote, quand les astronomes dirigent pour la première fois le télescope spatial Hubble vers un fragment de ciel apparemment vide dans la constellation de la Grande Ourse, ils découvrent qu’en réalité, cette zone est remplie d’anciennes galaxies, dans une région désormais connue sous le nom de Champ profond de Hubble. L’équipe Hubble fait une observation analogue dans l’hémisphère sud en 1998, et le télescope spatial James Webb, qui vient d’être lancé, se concentrera sur les mêmes zones du ciel lorsqu’il commencera ses activités scientifiques à la mi-2022.

HST South

La partie sud du Champ profond de Hubble. Crédit : NASA/STScI/Hubble

La lune en février 2022

La lune entre dans une nouvelle phase au tout début du mois, le 1er février très exactement, marquant le début d’une nouvelle période synodique de 29,5 jours. Comme expliqué précédemment, il faudra attendre début mars pour observer la prochaine nouvelle lune, mais en février, vous verrez au moins une lunaison dans son intégralité, de la lune croissante jusqu’à la pleine lune, puis la lune décroissante et enfin la nouvelle lune de février. En 2022, le 1er février marque également le Nouvel An chinois selon le calendrier luni-solaire traditionnel. Bienvenue dans l’année du Tigre !

Planets

Amas de 60 degrés constitué par le soleil, des planètes et la lune le 1er février. Crédit : Stellarium.

Les planètes à observer en février 2022 : il faudra se lever tôt en février pour observer les planètes à l’œil nu, car Mercure, Saturne, Vénus et Mars seront toutes proches de l’horizon à l’aube, avant le lever du soleil ; seule Jupiter fera bande à part, près de l’horizon à l’ouest au crépuscule. La configuration ne sera plus la même le mois prochain, puisque Jupiter atteindra la conjonction solaire le 5 mars, après quoi elle rejoindra les planètes visibles à l’aube.

Les météores de février : février est un mois creux pour les météores, même si, bien sûr, un bolide peut toujours apparaître par-ci par-là,  ou un flux de météores encore inconnu pourrait exploser à tout moment. La prochaine grande pluie de météores de 2022 n’aura lieu qu’en avril, période où les Lyrides se rappelleront à notre bon souvenir.

Borrelly

La comète de Borrelly (au centre de l’image) le 25 janvier 2022. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Les comètes : C/2021 A1 Leonard n’est plus : la comète observable à la jumelle s’éloigne désormais dans l’espace interstellaire en direction de la constellation du Poisson austral avant de quitter le système solaire. Nous avons cependant une excellente comète de magnitude +8 à la tombée de la nuit : la comète 19/P Borrelly, qui atteindra son périhélie à 1,35 unité astronomique (UA) du soleil le 1er février. Actuellement située dans la constellation des Poissons, 19/P Borrelly tourne autour du soleil en 6,8 ans. Cette comète a été découverte par l’astronome français Alphonse Borrelly dans la nuit du 28 au 29 décembre 1904, puis la mission Deep Space 1 nous l’a brièvement montrée en gros plan en 2001.

Borrelly

Le noyau de la comète de Borrelly, vu par Deep Space 1. Crédit : NASA

Zoom sur le ciel profond (hémisphère nord) – Amas ouverts dans la constellation du Cocher : de nombreux amas d’étoiles parsèment le bras de Persée sur toute sa longueur en février ; la chaîne la plus connue traverse le Cocher.

M37

Messier 37. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Ces amas sont les objets de Messier M36, M37 et M38, tous visibles à la jumelle, à une magnitude de +5 à +6, dans un ciel bien sombre. Tous ces amas ont une taille similaire (10 à 15’ de diamètre, M37 étant mon préféré) et se situent à environ 4 200 années-lumière de la Terre.

M38

Messier 38. Crédit : Stellina/Dave Dickinson

Zoom sur le ciel profond (hémisphère sud) – À la découverte de la nébuleuse du Sac de Charbon : l’un des sites les plus captivants du ciel austral est un objet que l’on ne peut pas voir. En effet, la Voie lactée semble entrecoupée de parties sombres, de grandes étendues de ciel qui semblent largement dépourvues d’étoiles. Parmi les plus célèbres de ces zones de vide, figure la nébuleuse du Sac de Charbon, dans la constellation de la Croix du Sud. L’équipe de Magellan a bel et bien relevé ces vides mystérieux lors de son voyage historique autour de la Terre en 1522. Avant elle, des cultures antiques, comme les Incas en Amérique du Sud, ont toujours connus ces espaces sombres de la Voie lactée et les ont même intégrés dans leur mythologie.

Aujourd’hui, nous savons qu’en réalité, le Sac de Charbon est un nuage sombre de poussière et de gaz distant de 600 années-lumière, qui masque une partie de la galaxie.

Objet défi (hémisphère nord) – L’étoile R Leporis – C’est l’une de mes étoiles surprises préférées pour épater les observateurs dans le ciel d’hiver. R Leporis est une étoile carbonée massive située à 1 360 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Lièvre. Cette étoile rousse saute aux yeux et marque les esprits… mais attention : c’est aussi une étoile variable qui peut devenir presque invisible à une magnitude de +11 tous les 400+ jours. Cherchez R Leporis dans l’ascension droite, à 4 heures 59′, déclinaison -14 degrés 48′.

Objet défi (hémisphère sud) – L’étoile de Kapteyn – En 1898, l’astronome néerlandais Jacobus Kapteyn remarque une étoile solitaire rapide dans le coin de la constellation du Peintre. Située à seulement 13 années-lumière de la Terre, l’étoile de Kapteyn traverse le ciel à une vitesse fulgurante de 8,7 secondes d’arc par an. Il est possible que cette naine M ait été éjectée du grand amas Omega Centauri. L’étoile de Kapteyn se trouve dans l’ascension droite, à 5 heures 12′ et à une déclinaison de -45 degrés 2′. Enfin, on sait désormais qu’elle possède deux exoplanètes : Kapteyn b et c. Quand un astre se déplace aussi rapidement que l’étoile de Kapteyn, il est amusant de le regarder changer de position au fil des ans, fait rare parmi les étoiles.

Le ciel au matin du 27 février. Crédit : Stellarium.

Les grands événements astronomiques de février 2022

01/02 : nouvelle lune

01/02 : comète 19/P Borrelly au périhélie ; peut atteindre une magnitude de +8 dans la constellation des Poissons au crépuscule.

02/02 : « Jour de la marmotte » (mi-chemin entre le solstice et l’équinoxe)

08/02 : premier quartier de lune

16/02 : pleine lune

17/02 : Mercure atteint sa plus grande élongation, 26 degrés à l’ouest du soleil à l’aube.

23/02 : dernier quartier de lune

26-28/02 : la lune rejoint les planètes à l’aube.

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Les fumées de météores : source d’un élément clé

Les fumées de météores : source d’un élément clé ? Une récente mission de la NASA pourrait avoir résolu le mystère des fumées de météores grâce à SOFIE.

Observez le ciel nocturne assez longtemps, et vous en verrez forcément un. Tous les soirs, il est fréquent de voir un météore passer silencieusement. Ces météores proviennent d’anciens flux de particules de poussière en orbite autour du soleil, déposés par des comètes et des astéroïdes. La Terre traverse chaque jour ces courants, y creusant un tunnel de 12 750 kilomètres de large sur sa trajectoire autour du soleil.

Lorsque ces grains de poussière cosmique brûlent, ils se dissipent dans l’atmosphère terrestre. Jusqu’à récemment, cette « fumée de météore » était difficile à étudier, car elle reste en grande partie dans l’atmosphère ténue, se mélangeant doucement et progressivement avec les couches inférieures. Les détecteurs installés sur des ballons et des fusées sub-orbitales n’ont fait que suggérer son existence.

Les « fumées de météores » : source d’un élément clé selon la NASA.

Nuages noctulescents de haute altitude, vus depuis l’ISS. Crédit : NASA

Ces dix dernières années, cependant, une mission a pu effectuer une première étude de cette couche peu connue. L’expérience d’occultation solaire pour la glace de la NASA (Solar Occultation for Ice Experiment, SOFIE) a été lancée sur la mission d’observation de la Terre de la NASA Aeronomy of Ice in the Mesosphere (AIM) en 2007. Depuis son point d’observation dans l’orbite terrestre basse, SOFIE scrute la fine région crépusculaire située juste au niveau du limbe de la Terre et éclairée par le soleil. Cela lui permet de voir de minuscules particules d’aérosol en suspension dans l’atmosphère.

Les fumées de météores : source d’un élément clé ?

Cela permet également à SOFIE d’identifier le spectre de la fumée insaisissable des météores, en détectant des éléments clés tels que le magnésium, le fer, le silicium et l’oxygène. La Terre récupère chaque jour entre 2 et 200 tonnes de poussière et de matière spatiale. Les données de SOFIE pourraient aider les scientifiques non seulement à affiner ce chiffre, mais aussi à comprendre sa composition.

« Cela constitue une avancée considérable, même si nous avions toute une série de réponses possibles, a déclaré Mark Hervig (AGCS Inc.) dans un récent communiqué de presse. Dans notre atmosphère, il persiste des questions et des mystères dans lesquels la fumée des météores pourrait jouer un rôle… Ce serait vraiment une découverte pivot. »

Heureusement, les chercheurs disposent d’une autre source de comparaison : la poussière de météore recueillie dans les plaines hautes et sèches de l’Antarctique par une récente expédition de l’université de Leeds, au Royaume-Uni. Il s’est avéré que la matière recueillie lors de cette étude était constituée du minéral olivine, et contenait la même proportion de magnésium, de silicium et d’oxygène que celle observée par la mission SOFIE.

L’impact de la fumée des météores

Ces deux mesures clés ont permis aux scientifiques de revoir la quantité de matière entrant quotidiennement dans l’atmosphère terrestre et de la ramener à environ 25 tonnes par jour, ce qui correspond à la partie basse de la plage de valeurs initialement évoquée. Ceci dit, la fumée de météore pourrait avoir de nombreux autres rôles dans l’environnement.

L’un de ces rôles est la formation de nuages noctulescents ou iridescents de haute altitude. On les voit briller dans le ciel à des latitudes élevées au crépuscule, et leur nombre augmente pendant l’été. Les molécules d’eau et la glace sont la source présumée de ces nuages noctulescents, qui requièrent une particule minuscule autour de laquelle se développer. Une source possible (avec les gaz d’échappement des fusées) est la fumée de météore. La présence des nuages noctulescents semble avoir augmenté au cours du siècle dernier, peut-être en raison de la hausse de l’humidité dans l’atmosphère suite au réchauffement climatique.

(Météore) Fumée sur l’eau

La fumée de météore pourrait même jouer un rôle clé dans la propagation de la vie sur Terre. Plus précisément, le processus de production d’énergie de la photosynthèse nécessite l’élément fer… mais pour le plancton en mer, le fer est souvent rare. Si une partie de cet élément clé est apportée par la poussière et le sable des déserts terrestres, les chercheurs ont récemment suggéré une autre source de fer : la pluie régulière de fumée de météores.

Cette source cosmique pourrait bien fournir un élément clé nécessaire à la vie sur Terre. Une pensée fascinante à envisager la prochaine fois que vous verrez une traînée de fumée après le passage d’un bolide illuminant le ciel nocturne.

Exomoon
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Découverte – une deuxième nouvelle exolune potentielle

Découverte d’une deuxième nouvelle exolune potentielle : les chercheurs examinent les données de Kepler et trouvent un bon candidat au titre d’exolune.

Découverte d’une deuxième nouvelle exolune potentielle

Représentation artistique d’une exolune géante en orbite autour d’une planète lointaine. Crédit : NASA

Dans le domaine des découvertes d’exoplanètes, les « exolunes », c’est-à-dire les lunes en orbite autour de planètes situées au-delà de notre système solaire, ont la côte. Après tout, chaque planète de notre système solaire (à l’exception de Mercure et de Vénus) a des lunes, et la plupart en ont plusieurs. Il va de soi que généralement, les exoplanètes de la taille de Jupiter devraient également posséder leurs propres lunes.

Néanmoins, il n’est pas facile de repérer leur signal dans le bruit ambiant. À ce jour, 4 928 exoplanètes sont connues, et ce n’est pas fini. Une bonne partie a été découverte grâce à la méthode du transit, qui consiste à observer un minuscule trou dans la lumière de l’étoile lorsque la planète transite ou passe devant son étoile hôte depuis notre ligne de mire. Cette méthode présente toutefois des inconvénients, puisqu’elle détecte de préférence les « Jupiter chauds », c’est-à-dire les planètes géantes gazeuses aux orbites étroites.

Il est encore plus difficile de trouver une lune en orbite autour d’une exoplanète en mouvement, car les chercheurs doivent détecter un « signal dans un signal » encore plus petit, à l’intérieur d’une fluctuation déjà subtile. Ce signal doit également être dissocié des taches stellaires et de la variabilité intrinsèque de l’étoile hôte elle-même.

« Par nature, les exolunes sont plus petites que les planètes et donc plus difficiles à trouver, explique David Kipping, astronome à l’université Columbia et chercheur dans le cadre de cette étude. De plus, leurs signaux sont émis presque en même temps que le signal planétaire, ce qui signifie qu’ils se superposent et sont difficiles à distinguer. »

L’étude financée par la NASA et publiée dans le Journal Nature Astronomy a mobilisé des chercheurs du monde entier spécialisés dans les exoplanètes. Cette équipe a examiné 70 candidats parmi les données du télescope spatial Kepler. Lancé en 2009, Kepler a observé pendant quatre ans une portion du ciel couvrant les constellations du Cygne, d’Hercule et de la Lyre, le long du plan galactique. Suite à la panne de deux de ses quatre roues de réaction, Kepler a terminé sa chasse aux exoplanètes dans le plan de l’écliptique, en utilisant la pression du vent solaire comme « troisième roue de réaction » pour se stabiliser.

Les différentes planètes ont été sélectionnées parce qu’elles répondaient aux critères suivants : soit elles présentaient des variations temporelles infimes au niveau des données, soit elles laissaient entrevoir des signaux de transit direct émanant des lunes elles-mêmes.

« Nous n’en sommes pas certains, mais nous pouvons émettre l’hypothèse selon laquelle les planètes de type Jupiter seraient un excellent endroit pour chercher des exolunes, étant donné l’abondance des lunes autour de Jupiter et de Saturne et étant donné les disques de matière relativement massifs qui, selon nous, sont présents autour de ces planètes lorsqu’elles se forment, déclare David Kipping. Les planètes rocheuses ressemblant à la Terre sont un autre endroit intéressant à observer. Dans tous les cas, il vaut mieux éviter les planètes situées à proximité de l’étoile, car celle-ci peut arracher des lunes à ces planètes proches. » Parmi les candidats, seuls trois présentaient des signaux plus petits, révélant potentiellement des exolunes en orbite. Finalement, un seul a résisté à un examen plus approfondi : Kepler-1708 b.

Avant cette deuxième découverte, la première exolune potentielle observée était Kepler-1625 b-i, en 2017, bien que son statut d’exolune soit remis en cause depuis quelques années.

« Réellement, il existe un seul candidat précédent auquel cette découverte peut être comparée, affirme David Kipping. Je dirais qu’il s’agit d’un signal pour lequel le scénario planète + lune est le meilleur modèle astrophysique permettant d’expliquer les données. D’un point de vue statistique, ce modèle est fortement supérieur à l’autre modèle astrophysique possible, à savoir une planète seule. De plus, nous ne trouvons aucune raison de s’inquiéter d’un éventuel rejet de ce modèle, d’après les analyses approfondies des autres informations dont nous disposons pour cette cible. »

Le monde étrange de Kepler-1708 b-i

Le système au sein duquel la découverte a été faite est intéressant en soi. En effet, Kepler-1708 est une étoile de séquence principale de type F légèrement plus massive que notre soleil, distante de 1 667 parsecs (environ 5 500 années-lumière). Kepler-b est une planète d’une masse de 4,6 Jupiter sur une orbite de 737 jours, à 1,6 UA de son étoile. L’exolune potentielle Kepler-1708 b-i est un objet un peu plus petit que Neptune, sur une orbite de 4,6 jours, à 800 millions de kilomètres (deux fois la distance Terre-lune) de sa planète.

Les exolunes sont-elles habitables ? L’orbite de Kepler-1708 b est comparable à celle de Mars dans notre propre système solaire, ce qui laisse penser que Kepler-1708 b-i ne serait pas un endroit trop désagréable, du point de vue climatique. Des découvertes fascinantes comme Kepler b-i seront des cibles de choix pour le télescope spatial James Webb, récemment lancé et déplié, une fois qu’il aura rejoint sa base à L2 la semaine prochaine et qu’il aura entamé sa longue phase de mise en service. Le télescope spatial devrait commencer ses opérations scientifiques à la mi-2022.

exolune Kepler 1708

Localisation approximative de Kepler-1708 dans la constellation du Cygne. Crédit : Stellarium

Trouver Kepler-1708 avec un télescope de jardin est une perspective difficile mais pas impossible, car cette étoile primaire brille à une faible magnitude de +16 dans la constellation du Cygne. L’étoile Kepler-1708 est relativement proche de la magnitude +2,9 de Delta Cygni. Une autre séquence de transit pour Kepler-1708 b-i aura lieu au début de l’année 2023 et permettra de confirmer ou infirmer la thèse de l’exolune.

On peut s’attendre à ce que la ménagerie des mondes lointains s’agrandisse dans les années à venir, à mesure que de nouvelles études sur les exoplanètes seront mises en ligne et que des exolunes plus insaisissables seront découvertes.

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La mission chinoise Chang’e-5 détecte de l’eau sur la lune

Pour la toute première fois, l’intrépide atterrisseur chinois Chang’e-5 détecte, in situ, de l’eau à la surface de la lune.

Lunar panorama

Vue panoramique du site d’alunissage de Chang’e-5. Crédit : CNSA/CLEP

L’idée selon laquelle la lune serait un sol aride appartiendra peut-être bientôt au passé. En effet, un article publié récemment par l’Académie des sciences chinoise dans la revue Science Advances fait état de la détection du composé chimique hydroxyle (OH) à la surface de la lune. Si la présence de composés liés à l’eau a déjà été observée dans des prélèvements ou par télédétection, c’est la première fois que les constituants élémentaires de l’eau sont découverts à la surface de la lune par une prospection rapprochée.

La plateforme d’alunissage faisait partie de la mission Chang’e-5 qui s’est posée sur les pentes de la formation volcanique Mons Rümker, dans la région de l’Océan des Tempêtes, sur la face cachée de la lune, le 1er décembre 2020. Chang’e-5 comprenait un engin faisant à la fois office d’orbiteur, d’atterrisseur et de véhicule de retour, en une seule mission ambitieuse. Si, comme pour la plupart des missions spatiales chinoises, l’Administration nationale chinoise de l’espace (CNSA) a transmis les informations au compte-goutte à la presse occidentale, l’agence spatiale a malgré tout publié un petit communiqué de presse pour annoncer cette découverte.

D’après l’analyse effectuée, la proportion d’hydroxyle dans le régolite est minuscule : environ 180 parties par million (ppm) dans la roche de premier plan, contre 120 ppm dans le régolite environnant. Les mesures ont été effectuées à l’aide de la caméra panoramique de l’atterrisseur et du spectromètre minéralogique lunaire (LMS), à qui l’on doit cette découverte.

Site d’alunissage de Chan’e-5, montrant la découverte de l’eau dans son contexte. Crédit : CNSA/Lin Honglei

« L’engin spatial Chang’e-5 s’est posé sur l’une des plus récentes plaines basaltiques, située à une latitude moyenne sur la lune, et a ramené 1 731 grammes d’échantillons, a déclaré l’équipe dans un récent communiqué de presse. Toutefois, avant d’échantillonner et de ramener le sol lunaire sur Terre, le spectromètre minéralogique lunaire (LMS) à bord de l’atterrisseur a effectué des mesures de réflectance spectrale au niveau du régolite et d’une roche, offrant ainsi une opportunité inédite de détecter de l’eau à la surface de la lune. »

Le site consacré à l’histoire de l’eau sur la lune remonte aux échantillons rapportés par la mission soviétique Luna-24 en 1976. La mission indienne Chandrayaan-1 et les missions Clementine et Lunar Prospector de la NASA ont capté, lors de leur orbite lunaire, des traces fascinantes de glace dans des cratères polaires situés en permanence dans l’obscurité, traces qui auraient été déposées par d’anciennes comètes. De l’eau a également été observée dans les spectres du panache généré par l’impacteur LCROSS (Lunar Crater Observation Sensing Satellite) qui a frappé le cratère Cabeus en 2009, après quoi l’observatoire volant SOFIA (Stratospheric Observatory For Infrared Astronomy) de la NASA a trouvé encore d’autres preuves de la présence d’hydroxyles à la surface de la lune. Contrairement aux dépôts polaires ou à la glace de subsurface observés dans l’impact de LCROSS, les hydroxyles de surface observés dans les échantillons de Chang’e-5 sont causés par l’implantation du vent solaire, processus par lequel les atomes d’hydrogène se lient à l’oxygène présent sur la surface lunaire.

La Chine n’a pas chômé sur la lune, puisque la CNSA a également réussi le seul alunissage en douceur sur la face cachée de la lune, en posant Chang’e-4 le 3 janvier 2019 dans le cratère Von Kármán. Toujours sur la face cachée de la lune, nous avons encore parfois des nouvelles du petit rover Yutu-2, qui a récemment agité la toile en décembre 2021, quand la Chine a publié des images de ce qui a été surnommé par Internet la « cabane lunaire » sur l’horizon lointain. En y regardant de plus près, il s’est avéré que cette « cabane » était un rocher beaucoup plus ordinaire, en forme de lapin.

Lunar Hut

Pas de « cabane lunaire » ici… seulement un rocher en forme de lapin. Crédit : CNSA

La découverte in situ de composés OH/H2O est importante pour montrer que la lune peut être beaucoup plus intéressante qu’on ne le pensait sur le plan chimique. Il est certain qu’il serait difficile d’exploiter une ressource de l’ordre de 180 ppm ; il faudrait traverser environ 5 tonnes métriques de régolite pour obtenir un seul litre d’hydroxyle utilisable. Pourtant, il est possible que ces régions polaires de la lune contiennent beaucoup plus d’eau… et ce que les chercheurs aimeraient vraiment, c’est descendre sous la surface lunaire pour voir s’ils y trouvent des dépôts dus aux dégagements gazeux.

Une série de missions doit retourner sur la lune à grande échelle en 2022 et au-delà. L’une de ces missions, baptisée Polar Resources Ice-Mining Experiment (PRIME-1) et équipée du Regolith Ice Drill for Exploring New Terrain (TRIDENT), se rendra sur la lune précisément pour répondre à la question des dépôts sous la surface. PRIME/TRIDENT sera présent à bord de la mission IM-2 d’Intuitive Machines, qui se dirigera vers le cratère Shackleton, près du pôle sud lunaire, fin 2022.

Ne manquez pas de lever un verre de H2O à la santé de la lune presque pleine ce week-end, et félicitez la Chine pour la découverte d’hydroxyles sur la lune.

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Une exoplanète circumbinaire unique en transit

Une exoplanète circumbinaire unique transite entre deux étoiles hôtes. 

exoplanète circumbinaire

Une conception d’artiste du TIC 172900988 b. Crédit : NASA

La ménagerie des exoplanètes vient de monter d’un niveau. Aux plus rapides, aux plus chaudes, etc… Ajoutez une nouvelle trouvaille : TIC 172900988 b, un monde circumbinaire qui transite par les deux étoiles primaires hôtes.

Les étoiles binaires à éclipses sont bien connues des astronomes : deux étoiles célèbres, Algol et Bêta Lyrae sont variables à l’œil nu, s’atténuant et s’éclaircissant lorsqu’elles passent l’une devant l’autre. La même méthode permet aussi de découvrir des compagnons invisibles : les exoplanètes sont découvertes lorsqu’un monde passe devant son étoile hôte, vue depuis notre ligne de visée, créant une légère baisse de luminosité.

Qu’est-ce qu’une exoplanète circumbinaire?

Les exoplanètes circumbinaires, c’est-à-dire les planètes orbitant autour de deux étoiles, ont déjà été observées : la première exoplanète circumbinaire découverte était PSR B1620-26 en 2003, et le télescope spatial Kepler a trouvé une douzaine de ces mondes parmi les milliers d’exoplanètes découvertes par la suite. Son successeur, le satellite Transiting Exoplanet Survey (TESS) a trouvé 3 500 candidats d’exoplanètes et plus de 150 mondes confirmés, et ce depuis son lancement en 2018.

Mais ce qui a été aperçu dans la courbe de lumière de TIC 172900988 b a poussé les astronomes à la réflexion. En plus de la baisse attendue de la paire primaire en orbite serrée, ils ont observé une double baisse à environ cinq jours d’intervalle, lorsque le monde d’une masse de 2,8 fois Jupiter a traversé une étoile, puis une autre.

Il s’agit d’une découverte furtive, car TESS ne disposait que d’une fenêtre de 30 jours pour observer cette parcelle de ciel. Cela a également permis aux astronomes d’extrapoler l’orbite d’environ 200 jours de la planète autour de la paire primaire en utilisant le court arc d’observation, une autre première.

Les deux hôtes primaires sont des naines jaunes de masse solaire, de type G, tout comme notre Soleil. Le monde serait probablement une terre brûlante à la limite intérieure de la zone habitable du système, mais si, comme Jupiter, TIC 172900988 possède de grandes lunes, il y a toujours une chance qu’elles soient partiellement abritées dans le champ magnétique de cette planète géante.

Le système est situé à 246 parsecs de distance dans la constellation astronomique du Cancer (Crabe), et brille à une magnitude d’environ 10. L’imagerie à haute résolution dans la partie proche de l’infrarouge du spectre a également révélé la présence possible d’un compagnon naine rouge dans le système, sur une orbite étendue de 5 000 ans.

Une découverte unique : une exoplanète circumbinaire unique en transit

Ces dernières décennies, la découverte d’exoplanètes a révélé à quel point les autres systèmes solaires peuvent être étranges. C’est incroyable de penser que jusqu’à la découverte du système de planète de pulsar PSR B1257+12 en 1990, on ne connaissait aucune exoplanète… et je me souviens que dans les années 1980, les astronomes affirmaient que cela pourrait rester inchangé, car la détection des exoplanètes est tout simplement trop difficile. Avance rapide jusqu’à la fin 2021, où nous savons désormais qu’il y a 4 890 mondes dans le catalogue, et que le compte n’est pas fini.

Et notre beau monde transite également du point de vue de toute exoplanète connue le long du plan de l’écliptique. Il a été suggéré que les mondes trouvés le long du plan écliptique seraient d’excellentes cibles pour une Recherche SETI, car ils sauraient probablement que nous sommes ici, eux aussi.

Ajoutez donc un monde intéressant de plus au catalogue, dans l’âge d’or actuel de l’astronomie des exoplanètes.

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Spitzer décèle une brèche dans le bras de la Voie lactée

Une nouvelle étude met en évidence une structure jusqu’alors invisible dans notre propre voisinage galactique de la Voie lactée.

Milky Way Break

Une brèche observée dans le bras interne de la Voie lactée. Credit: NASA/JPL-Caltech

Il est parfois difficile de voir la forêt à travers les arbres. Il se passe exactement la même chose lorsque nous essayons de discerner ce à quoi notre galaxie de la Voie lactée pourrait ressembler de l’extérieur. Mais, une nouvelle étude portant sur la structure galactique, a remarqué un vide dans le bras spiral du Sagittaire de la Voie lactée, jusqu’à présent passé inaperçu.

L’étude a combiné les données du télescope infrarouge Spitzer de la NASA, qui permet de voir à travers les couches de gaz et de poussière qui obscurcissent la vue vers le centre galactique, et les mesures de la mission astrométrique Gaia de l’Agence spatiale européenne, qui étudie les distances réelles des populations stellaires.

Situé à environ 2 000 années-lumière, le bras du Sagittaire est le bras spiral le plus proche de chez nous dans le petit éperon d’Orion, situé entre le bras de Persée et le bras du Sagittaire. La brèche elle-même est large d’environ 3 000 années-lumière, soit une bonne partie des 25 000 années-lumière qui séparent notre système solaire du noyau galactique. Cette structure se déploie en plumes à partir du bras, à l’instar des appendices plumeux observés dans les galaxies floconneuses distantes. En fait, il s’agit de la première brèche majeure de la structure galactique observée dans la Voie lactée elle-même. La clé pour découvrir la structure insaisissable est ce que l’on appelle angle d’inclinaison. Il s’agit de la distance à laquelle les vents des bras spiraux de la Voie lactée s’écartent de la trajectoire circulaire (angle d’inclinaison nul). En moyenne, un angle d’atténuation de 12 degrés est normal ; Cependant, la structure identifiée dans l’étude présente un angle d’inclinaison sensiblement élevé de 60 degrés.

Spitzer contre Gaia

Mis à la retraite au début de 2020, le Télescope spatial Spitzer a compilé une étude infrarouge du ciel tout au long de ses 16 années d’existence. Les astronomes qui ont participé à l’étude ont examiné des étoiles naissantes nichées dans des nuages de poussière nébuleux, cachées à la lumière visible, mais apparentes dans la vue de Spitzer. Les données d’étude proviennent de GLIMPSE (Galactic Legacy Infrared Mid-Plane Survey Extraordinaire). Puis, pour obtenir une véritable vue en 3D, cette structure a été cartographiée à l’aide des données de l’étude Gaia. Lancée en 2013, Gaia utilise des mesures de parallaxe pour déterminer les distances stellaires, dans le catalogue astrométrique le plus précis à ce jour. La deuxième publication de données complètes (le catalogue Gaia DR2) donne des mesures de distance pour plus de 1,3 milliard d’étoiles.

« Les distances sont parmi les choses les plus difficiles à mesurer en astronomie », a déclaré le co-auteur de l’étude, Alberto Krone-Martins (Université de Californie), dans un récent communiqué de presse. « Ce ne sont que les mesures de distance récentes et directes de Gaia qui rendent la géométrie de cette nouvelle structure si apparente. »

L’histoire de la connaissance de notre place dans la Voie lactée a été durement gagnée. William Herschel a réalisé le premier relevé sommaire de la population stellaire en 1785, esquissant le premier profil en dents de scie de ce qui allait devenir notre vision de notre galaxie. Mais c’est la perspicacité de l’astronome Jacobus Kapteyn, il y a un peu plus d’un siècle, en 1904, qui a permis de mettre en évidence la rotation galactique dans les relevés du mouvement en question.

Aujourd’hui, nous savons que nous habitons dans une galaxie mature, en forme de spirale barrée de quatre bras principaux, et que notre Soleil est situé à 25 000 années-lumière du noyau, autour duquel il tourne une fois tous les quarts de milliard d’années.

Des objets exceptionnels dans « La Brèche » (« The Gap »)

Mais voici ce qui est vraiment étrange : Cet écart de 3 000 années-lumière est en fait bien visible. Le plan de la Voie lactée est un élément visible les soirs d’été, et qui couvre toujours le ciel du sud-ouest au nord-est les soirs d’octobre. En fait, la structure en plumes qui compose « La Brèche » contient quatre célèbres objets du ciel profond du catalogue de Messier : la nébuleuse de la Lagune (M8), la nébuleuse Trifide (M20), la nébuleuse Oméga (M17) et la nébuleuse de l’Aigle (M16), qui contient l’emblématique complexe des Piliers de la Création. Ensemble, ils couvrent un espace au travers des constellations Sagittaire, Serpens Cauda et Scutum dans le ciel nocturne.

Il s’avère que nous ne connaissons pas si bien notre propre voisinage galactique. Quelles autres étranges surprises attendent d’être découvertes dans notre propre galaxie, la Voie lactée ?

Médias

Stellina récompensé par un Red Dot Design Award

Le smart télescope Stellina reçoit la plus haute distinction du Red Dot Design, la compétition de design de produits la plus prestigieuse au monde.

Stellina Red Dot Design Award Best of the Best 2019

Vaonis est heureux d’annoncer que son télescope révolutionnaire Stellina a remporté ce 25 mars 2019 le Red Dot Design Award, mention Best of the Best dans la catégorie Photographie & Equipement. Il s’agit du 4ème prix de design décerné à Stellina, après l’Observeur du Design (2018) et le Janus de l’Industrie (2017 et 2018). En remportant cette distinction à la renommée prestigieuse, Stellina accède à une reconnaissance internationale. Le produit, avec son design largement plébiscité par les professionnels comme par le public amateur, avait également reçu en janvier 2018 le CES Innovation Award dans la même catégorie, qui récompense les meilleures innovations technologiques.

Le Red Dot Design, une reconnaissance internationale

Le Red Dot Design Award est un prix international de design créé en 1955 en Allemagne pour récompenser les meilleurs designs de produits. Recevant chaque année plus de 6 000 candidatures, au travers de 48 catégories de produits, il s’agit du plus prestigieux concours de design au monde. Le jury est composé d’environ 40 experts venus des quatre coins du globe qui testent, débattent et évaluent les qualités de chaque produit sur des critères tels que le degré d’innovation, les fonctionnalités, l’ergonomie, la solidité / durabilité ou la composante émotionnelle et symbolique. Les produits lauréats sont présentés au cours d’une cérémonie annuelle puis exposés au Red Dot Design Museum, situé à Essen (Allemagne), ainsi que dans les musées Red Dot de Singapour ou Taipei.

La mention Best of the Best distingue les meilleurs produits dans leur catégorie, pour leur design novateur d’exception. L’an dernier, seulement 1,1% des participants (69 produits sur 6000+) s’étaient vu gratifier cet honneur.

L’inspiration derrière Stellina

Le design de ce télescope nouvelle génération, dont l’idée a émergée en 2013, est le fruit d’une collaboration avec Ova Design, agence de design industriel spécialisée dans l’étude des usages et l’expérience utilisateur. Basée à Paris, celle-ci a été récompensée pour plusieurs de ses réalisations par des prix tels que L’Observeur de Design, le Janus de l’Industrie ou des CES Innovation Awards. En 2014, Cyril Dupuy imagine Stellina sous la forme monobloc qu’on lui connait déjà. Le créateur du télescope du futur sollicite Ova Design pour peaufiner sa conception et ses détails. L’équipe de designers cerne rapidement la vision du produit voulue par Cyril Dupuy, ainsi que ses besoins et contraintes. Par leur recherche et travail, ils feront ensemble de Stellina un des produits les plus innovants et esthétiques de sa catégorie. Ils en parlent :

« Nous souhaitions être en rupture avec les télescopes conventionnels. Stellina est une nouvelle génération de télescope, à ce titre il doit avoir un « form factor » unique. Lorsqu’il est fermé, nous avons une forme épurée et simple, qui vient s’animer automatiquement dès que le bras de l’optique vient s’ouvrir pour aller se positionner en direction des astres à observer. Nous voulions créer la surprise lorsque Stellina se déploie. L’objet se réveille, s’anime pour accompagner les utilisateurs, l’objet connecté devient un compagnon pour vivre une expérience utilisateur nouvelle.

Volontairement il y a peu de boutons sur le produit (un seul) notamment pour montrer l’usage ultra-simple et assisté. L’identité de l’objet le rend accessible à tous, il n’a pas une apparence trop technologique (comme les télescopes classiques), c’est un objet robotisé mais il ne fait pas peur.

Nous voulions également ajouter la notion d’autonomie et de simplicité d’usage. Nous le retrouvons à la fois dans la forme très épurée et dans l’expérience utilisateur globale. Et surtout un peu de mystère dans ce nouvel objet technologique, sa forme monolithique attire l’attention lorsqu’elle est fermée, de même que l’anneau bleu qui fait office de bouton.

Pour résumer, c’est dans la robotique que nous avons trouvé l’inspiration, en l’associant à la très haute précision de la technologie et l’élégance de sa silhouette. »

Benjamin Sabourin & Nicolas Marquis,
co-fondateurs d’Ova Design

Forbes 30 under 30
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Classement Forbes 30 Under 30

Le fondateur de Vaonis dans le classement 30 Under 30 du magazine Forbes

 

Forbes 30 under 30

 

Cyril Dupuy, concepteur de Stellina qui a créé la société Vaonis en 2016, a été sélectionné en mars 2019 par le magazine Forbes France, magazine économique d’origine américaine, pour son classement annuel « 30 Under 30 ».

Le classement Forbes France « 30 Under 30 » récompense 30 jeunes de moins de 30 ans, des entrepreneurs, sportifs, créateurs, ingénieurs qui ont émergé ou sont en train d’éclore dans leur secteur. Un jury d’experts – composé de Dominique Busso, CEO de Forbes France, Frédéric Jousset, fondateur de Webhelp, Taïg Khris, fondateur de OnOff, Chantal Baudron, à la tête d’un cabinet de conseil en management, et Stéphanie Hospital, fondatrice du fonds d’investissement OneRagtime – a scrupuleusement étudié les différents dossiers selon des critères d’évaluation identiques. Chacun a attribué une note par candidat, et le total des notes a ensuite permis de sélectionner nos 30 lauréats pour l’édition 2019 des « 30 Under 30 ». C’est ainsi que le CEO de Vaonis fut sélectionné pour le palmarès français.

Dans la version papier du magazine, on peut y lire le portrait du fondateur et de la start-up :

« Vaonis est une start-up qui souhaite permettre à l’humanité entière d’observer les étoiles simplement, afin de prendre un peu de hauteur sur notre monde et d’avoir conscience des enjeux présents et à venir. Stellina en est la première traduction : il s’agit d’un hybride entre télescope et appareil photo qui permet à n’importe qui, enfant ou adulte, de découvrir l’univers qui nous entoure. Conçu par des Français passionnés par l’univers, les instruments astronomiques et les nouvelles technologies, Stellina est le premier smart télescope tout-en-un au monde à photographier les étoiles. 

Credo : L’univers au bout des doigts »

Plus d’infoswww.forbes.fr

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