14 conseils pour optimiser les performances de votre smart télescope Vaonis
04 Oct. 2021
Grâce à leurs technologies et leur simplicité d'usage, les stations Stellina et Vespera permettent d'observer le ciel en toute occasion : depuis de grandes villes grâce au filtre anti pollution-lumineuse ou même entre deux passages nuageux grâce à leur rapidité d'installation. Nous avons interrogé nos utilisateurs, ils n'ont jamais autant observer le ciel et utiliser leur télescope depuis qu'ils sont équipés des smart télescopes de Vaonis ! Pour aller plus loin et profiter au maximum des capacités de votre instrument, voici nos conseils qui vous aideront à améliorer la qualité de vos observations et de vos photos.
La nébuleuse de la Rosette capturée avec Vespera et le filtre dual band
-
-
- Turbulence et transparence : observez quand la qualité du ciel est meilleure.
- Pollution lumineuse, soleil et lune : observez quand le ciel est bien noir.
- Température : acclimatez votre station d’observation.
- Stabilité, vibrations, turbulence locale : le bon endroit où poser votre télescope.
- Cible d’observation : choisissez judicieusement.
- Sous les meilleurs ciels : emportez Stellina et Vespera avec vous.
- Prolonger l’expérience : capturez plus longtemps et gérez l’alimentation du télescope.
-
1. Turbulence et transparence : observez quand la qualité du ciel est meilleure
Au delà des conditions météorologiques, il y a deux facteurs qui influent sur la qualité des observations astronomiques même par beau temps : la transparence du ciel et la turbulence atmosphérique.Conseil 1 : observez quand la transparence du ciel est maximum.
Même en l’absence de nuages, l’atmosphère peut être chargée de particules (poussières, sable, pollution, brume) qui absorbent une partie de la lumière provenant des astres et dégradent la qualité des observations. Voici comment évaluer la transparence du ciel pour choisir les meilleurs périodes d’observation.- En journée, si l’horizon vous paraît brumeux, si la visibilité ne porte pas très loin ou si vous constatez un halo diffus autour du soleil, la transparence n’est pas bonne.
- Lorsque le coucher de soleil est particulièrement rouge, cela signifie que l’atmosphère est plus chargée en particules.
- Lorsqu’un anticyclone est installé depuis longtemps sur une région cela à souvent pour effet de faire stagner les particules dans l’atmosphère. C’est d’ailleurs souvent corrélé au taux de pollution dans les villes.
- Après une période de pluie ou des averses importantes, le ciel est souvent "nettoyé" et plus transparent (une fois que la couverture nuageuse est dissipée bien entendu).
- La quantité d’étoiles que vous pouvez distinguer à l’œil nu depuis votre site d’observation habituel (après avoir acclimaté votre oeil à l’obscurité) est bien entendu un indicateur de la transparence du ciel.
Conseil 2 : observez quand la turbulence est au minimum.
L’atmosphère est constituée de masses d’air de densités et de températures différentes qui sont en mouvement. C’est la turbulence atmosphérique. Elle a pour effet de provoquer de légères déviations des rayons lumineux, une sorte de "tremblement" de ce que nous observons. Elle est responsable du scintillement des étoiles. Une turbulence importante diminue la netteté des astres observés. Il est donc utile de savoir évaluer la turbulence pour choisir les meilleures nuits d’observation.- En règle générale, lorsqu’il fait très chaud les masses d’air sont en mouvement plus rapides et la turbulence est plus importante. Inversement, par temps très froid la turbulence est souvent plus faible. Ainsi, lorsque le ciel est dégagé, les observations en hiver peuvent être de meilleure qualité.
- A l’oeil nu, si vous constatez que mêmes les étoiles situées très haut dans le ciel scintillent beaucoup, cela signifie que la turbulence est particulièrement forte. Inversement, si le scintillement des étoiles est à peine perceptible, alors la turbulence atmosphérique est faible et les conditions propices à de meilleures observations.
2. Pollution lumineuse, soleil et lune : observez quand le ciel est bien noir.
Pour obtenir des images plus contrastées et plus éclatantes des astres, il faut privilégier l’observation lorsque le ciel est bien noir.Conseil 3 : éloignez vous le plus possible des sources de lumière artificielles.
- Si vous observez depuis une zone urbaine, choisissez un endroit à l’abri des lampadaires ou très peu éclairé tel que les parcs.
- L’idéal est de trouver un site d’observation éloigné des villes et de privilégier l’observation des régions du ciel qui sont à l’opposé du halo lumineux créé par les villes distantes.
Conseil 4 : observez après le crépuscule astronomique.
Même après le coucher du soleil, il subsiste une luminosité dans le ciel due à la diffusion de la lumière du soleil par l’atmosphère. Pour que la noirceur de la nuit et la visibilité des astres soient maximales, le soleil doit descendre à au moins 18° sous l’horizon. En été dans les pays de l’hémisphère nord dont la latitude est assez élevée, le soleil ne descend jamais assez bas pour obtenir un ciel complètement noir (à proximité et au-delà du cercle polaire, il ne fait même jamais nuit). C’est alors en hiver qu’il est possible de profiter de longues nuits bien noires.
A propos du crépuscule
- Crépuscule civil : le soleil a disparu sous l’horizon mais est à moins de 6° au-dessous. Le ciel est encore bien clair et les étoiles ne sont pas visibles à l’exception de quelques unes des plus brillantes.
- Crépuscule nautique : le soleil est entre 6° et 12° sous l’horizon. De nombreuses étoiles deviennent visibles alors que l’horizon lui aussi reste clairement visible. Aux siècles derniers, les marins pouvaient facilement faire le point en mer à l’aide d’un sextant.
- Crépuscule astronomique : le soleil est entre 12° et 18° sous l’horizon. Le ciel devient suffisamment noir pour réaliser des observations astronomiques dans de bonnes conditions.
Même quand les étoiles deviennent visibles, le ciel n'est pas encore assez noir pour observer dans de bonnes conditions les nébuleuses et galaxies. Selon la saison il faut attendre entre une demi-heure et 2 heures après le coucher du soleil pour avoir le ciel le plus noir possible.
Conseil 5 : observez quand la lune est invisible ou en fin croissant.
Dès le premier quartier, l’éclat de la lune est suffisamment important pour produire une lueur sur l’ensemble du ciel qui gène les observations. La période autour de la nouvelle lune est idéale car la lune est invisible ou en fin croissant. En période de premier quartier, la lune est visible le soir et on peut réaliser des observations de meilleure qualité en deuxième partie de nuit, une fois la lune couchée. Inversement, en période de dernier quartier la première partie de nuit est plus intéressante jusqu’à ce que la lune se lève. Autour de la pleine lune, celle-ci est particulièrement lumineuse et visible toute la nuit. C’est donc le pire moment pour réaliser des observations astronomiques.
La nébuleuse de la Tête de Poisson capturée proche de la pleine lune (en haut) et sans la lune (en bas). Crédit : Enrique Gonzales
Des applications mobiles pour vous aider.
De nombreuses applications permettent de connaitre les heures de coucher et de lever du soleil, du crépuscule astronomique, les phases de la lune, les moments où elle est visible dans le ciel et déterminer les périodes les plus propices à l’observation : Sun Surveyor, Photopills ou encore l'application d’astronomie Stellarium.3. Température : acclimatez votre smart télescope.
Conseil 6 : sortez Stellina/Vespera 1 heure avant votre observation.
Les télescopes sont des instruments de grandes précisions qui nécessitent des réglages extrêmement fin pour produire des images de bonnes qualité. Ils sont sensibles aux écarts de température qui produisent des effets de contraction ou dilatation des pièces mécaniques et optiques. Si votre télescope a été stocké toute la journée dans un endroit chaud et que vous le sortez le soir alors que la température extérieure a bien baissé, il y aura une différence de température importante entre votre instrument et l’environnement extérieur (particulièrement en hiver). Il est donc préférable de sortir l’instrument une heure avant de commencer votre observation pour que celui-ci se stabilise à la température ambiante.
4. Stabilité, vibrations, turbulence locale : le bon endroit ou poser votre télescope.
Conseil 7 : évitez d’installer Stellina/Vespera sur des surfaces bétonnées ou goudronnées. Préférez l’herbe ou la terre.
Nous avons vu précédemment en quoi la turbulence atmosphérique était un problème pour les observations astronomiques. La turbulence locale est un autre type de turbulence aux effets également néfastes. Elle est le résultat de la restitution la nuit, de la chaleur emmagasinée en journée par certaines surfaces. Par exemple, le ciment et le goudron chauffent lorsqu’ils sont exposés au soleil. Une fois la nuit tombée, avec la baisse de température, ces surfaces sont plus chaudes que l’air ambiant et produisent une turbulence localisée. Les surfaces couvertes d’herbe ou de terre ne retiennent pas autant la chaleur et produisent peu de turbulence.Conseil 8 : installez votre smart télescope sur un sol stable.
Une fois votre instrument initialisé, il est fondamental que le trépied ne bouge plus du tout pour garantir un meilleur suivi des astres et donc une meilleure netteté des images (notamment éviter des étoiles de forme ovale). Evitez de placer Stellina sur de la terre meuble, du sable ou du gravier. > En savoir plus sur l’initialisation des stations d’observation.
Un sol en terre dure : un endroit idéal où installer Stellina
Conseil 9 : observez quand il n’y a pas de vent ou placez le télescope à l’abri du vent.
Le vent, au-delà de 10km/h, peut être la cause de mouvements indésirables du télescope et réduire la qualité des images capturées ou augmenter significativement le temps de capture puisque de nombreuses images seront rejetées.Conseil 10 : évitez toute vibration dans l’environnement immédiat du télescope.
Même les faibles vibrations que vous produisez en marchant à proximité du télescope peuvent se transmettre à ce dernier par le sol et impacter la qualité des images obtenues. Cela est particulièrement valable si vous observez depuis une terrasse, un balcon, un sol en bois …
5. Cible d’observation : choisissez judicieusement.
Conseil 11 : observez des objets situés à plus de 20° au dessus de l’horizon et à moins de 75°.
Près de l’horizon, l’épaisseur d’atmosphère que doit traverser la lumière qui vient des astres est plus importante et cela provoque une diminution de luminosité. Il faut donc mieux attendre que les astres soient à plus de 20° de hauteur pour les observer. En fonction de la durée de votre observation nécessaire pour obtenir une image de bonne qualité, vous devez tenir compte du fait que la rotation apparente du ciel peut amener votre cible sous la limite des 20° alors qu’elle était bien positionnée en début d’observation. Pour éviter ce problème vous pouvez privilégier les astres qui se lèvent à l’est dès qu’ils arrivent à 20° de hauteur. Le suivi des astres situés à plus de 75 ou 80° de hauteur est plus délicat avec une monture azimutale telle que celle qui équipe Stellina et Vespera. Les captures peuvent demander plus de temps car plus d'images sont rejetées particulièrement avec Vespera Pro ou lors de capture en mode mosaïque.
Privilégiez les cibles entre 20° et 80° de hauteur en tenant compte de la rotation apparente du ciel. Parfois vous n'aurez pas le choix, certains astres ne seront jamais à plus de 30° de hauteur. Simulation du ciel par Stellarium™
6. Sous les meilleurs ciels : emportez Stellina et Vespera avec vous
Conseil 12 : partez à la recherche de meilleurs ciels avec votre station d’observation.
Un des avantages de Stellina et Vespera par rapport à des télescopes classiques est leur facilité de transport et d’installation. C’est particulièrement le cas de Vespera qui est tellement compact que vous pouvez l’emporter partout avec vous, en randonnée en montagne ou en avion en bagage cabine. C’est donc l’occasion de partir à la conquête de ciels de qualité exceptionnelle qui vous permettront d’obtenir encore davantage de votre instrument. Alors où aller ?- Un week-end à la campagne loin de la pollution lumineuse (et atmosphérique) des villes. Grâce à l’alimentation par batterie des stations d’observation vous pouvez vous installer au beau milieu d’un champ. Personne ne viendra perturber vos observations
- Un séjour à la montagne en altitude : le ciel y est souvent plus transparent et éloigné de toute lumière artificielle, même à l’oeil nu vous verrez plus d’étoiles. Emportez Vespera dans votre sac à dos en altitude pour un bivouac nocturne.
- Certains pays ou certaines régions du globe ont des conditions climatiques spécifiques qui permettent de bénéficier d’une qualité de ciel exceptionnelle. C’est l’occasion de planifier votre prochain voyage avec Stellina ou Vespera parmi les destinations les plus réputées pour la pureté de leur ciel : parcs nationaux de l’Arizona et de l’Utah aux Etats-Unis, îles Canaries dans l’Atlantique Nord, Pic du Midi en France, désert d’Atacama au Chili, Namibie en Afrique Australe, réserve internationale de ciel noir Aorzaki Mackenzie en Nouvelle-Zélande, Archipel de Hawaii…
Observation avec Stellina depuis la Namibie, un des meilleurs ciels sur la planète.
La mesure de la qualité du ciel : l’échelle de Bortle
L’échelle de Bortle, du nom de son créateur, comporte 9 niveaux qui permettent de qualifier la noirceur et la pureté du ciel et donc la qualité des observations astronomiques que l’on peut réaliser. L’échelle va de 1 pour un ciel excellent à 9 pour un ciel très illuminé dans le centre des grandes agglomérations (on distingue alors extrêmement peu d’étoiles à l’oeil nu). Il existe des cartes en ligne qui indiquent les niveaux de pollution lumineuse et de qualité du ciel que vous pouvez consulter pour rechercher votre prochaine destination. Gardez à l’esprit que des circonstances temporaires peuvent changer localement la qualité du ciel… et que la météo doit également être de votre coté. https://www.lightpollutionmap.info7. Prolongez l’expérience : capturez plus longtemps et gérez l’alimentation du télescope.
Conseil 13 : réalisez des captures plus longues pour obtenir une image de meilleure qualité.
C’est le processus automatique d’accumulation d’images qui permet à Stellina et Vespera de vous montrer les objets de l’univers de façon éclatante et en couleur. L’application Stellinapp recommande un temps d’observation minimum selon l’objet pour accumuler suffisamment d’images et obtenir un bon résultat. Vous pouvez cependant obtenir un résultat encore meilleur si vous doublez le temps d’acquisition recommandé, particulièrement avec les astres de plus faible luminosité.
Conseil 14 : utilisez des batteries appropriées et ayez en une en réserve.
Réaliser des captures plus longues implique de disposer d’un alimentation suffisante. Stellina fonctionne avec des batteries amovibles. Vespera fonctionne avec une batterie interne mais vous avez aussi la possibilité de connecter une batterie externe pour observer plus longtemps. Vous pouvez donc en avoir plusieurs avec vous pour durer toute la nuit (Cela ne devrait pas être nécessaire avec Vespera Pro, dont l'autonomie et de 11 heures). Assurez vous que vos batteries respectent les caractéristiques requises : 5,1 volts et 2,4 ampères minimum. Une batterie de 10 000 mAh vous permet de tenir jusqu’à 5 heures mais gardez à l’esprit que si vous observez par temps froid, la charge de la batterie durera moins longtemps. Utilisez un câble court pour relier la batterie au télescope afin de limiter les déperditions d’énergie.