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Conseils & Actu Archives - Page 5 sur 11 - Vaonis
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Conseils & Actu

Conseils & Actu, Journal de bord

Alerte : impact sur Jupiter

La semaine dernière, un objet est entré en collision avec la plus grande planète du système solaire.

Source image principale : Société Lorraine d’Astronomie (capture d’écran).

Toujours rester à l’affût de l’inattendu, même lors des observations de routine. Car l’inattendu : c’est exactement ce qui s’est produit la semaine dernière, quand en Amérique du Sud et en Europe, une lumière vive a été observée sur Jupiter.

L’impact : il a frappé vers 22:39:37 UTC, 00:39:37 heure de Paris, le 13 septembre dans la zone équatoriale de Jupiter. Un événement qui coïncidait avec le passage d’Io, l’une des lunes galiléennes les plus proches de Jupiter, dont l’ombre était alors projetée sur les nuages joviens. On doit probablement ce flash lumineux à une comète ou un astéroïde de plusieurs mètres, prenant feu dans l’atmosphère de la planète. À noter qu’aucune trace d’impact n’a été observée les soirs suivants. Suite à cette découverte, les observateurs du monde entier se sont empressés de passer au crible les vidéos et photos capturées pendant ce créneau horaire, plusieurs d’entre eux confirmant la lumière et l’impact en question. La nouvelle de cet impact a rapidement fait le tour du monde de l’astronomie via les forums Internet et les réseaux sociaux, notamment Twitter, où l’alerte avait été donnée en premier.

Cet impact est survenu dans une configuration idéale, puisque Jupiter était en opposition le mois dernier. Comme son nom l’indique, l’opposition désigne le moment où Jupiter se trouve à l’opposé du soleil par rapport à la Terre, se levant à l’est pendant que le soleil se couche à l’ouest. Jupiter fait le tour du soleil en 11 années et se trouve en opposition environ tous les 13 mois, se déplaçant alors d’une constellation vers l’est le long du zodiaque. Jupiter tourne par ailleurs très vite sur elle-même, en 10 heures. Il est donc possible d’observer la totalité de la planète pendant l’opposition, en une seule nuit.

Historique des impacts : bien entendu, d’aucuns ont encore à l’esprit le plus célèbre des impacts planétaires, entre la comète Shoemaker-Levy 9 et Jupiter en 1994. Alors qu’à l’époque, ce genre d’impact passait pour relativement rare, ce ne sont pas moins de sept collisions avec Jupiter qui ont été observées en 25 ans, depuis cette explosion jovienne. Force est de rendre hommage aux technologies modernes d’imagerie planétaire, qui permettent une couverture photo et vidéo presque continue de Jupiter. Avant le XXIe siècle, combien d’impacts ont échappé aux regards, même les plus avertis ?

À l’heure actuelle, les astronomes spécialisés dans les planètes estiment que Jupiter est en quelque sorte le gardien de but du système solaire interne : la planète dévie et absorbe les nombreuses intrusions provenant du lointain système solaire externe. D’ailleurs, les comètes ont 40 % de chances de voir leur orbite altérée en périhélie par Jupiter, comme ce fut le cas de la célèbre comète Hale-Bopp : à la fin des années 1990, son orbite avait été raccourcie de plusieurs milliers d’années.

Alors n’oubliez pas d’ouvrir l’œil, même lorsque vous ne cherchez rien en particulier… On ne sait jamais ce que nous réserve l’espace !

Conseils & Actu, Journal de bord

Le temps de l’équinoxe : les grands événements astronomiques de septembre 2021

 

Septembre est un mois d’équinoxe : dans l’hémisphère nord, les nuits rallongent, pour notre plus grand plaisir, avant l’arrivée des températures hivernales.

Le ciel de septembre : la Voie lactée continue de se déployer dans toute sa majesté après le crépuscule. Au nord, le célèbre astérisme dénommé « Triangle d’été » trône haut dans le ciel, lui qui est délimité par les trois étoiles Deneb, Altaïr et Véga.

Signifiant « nuit égale », l’équinoxe désigne un événement semestriel au cours duquel (en mars et en septembre) l’axe de rotation de la Terre se trouve à 90 degrés par rapport au soleil, si bien que la nuit et le jour font la même durée dans le monde entier. Par bien des aspects, la saison des équinoxes est une période très spéciale, notamment marquée par les éclipses de GEOSat. Ainsi, pendant plusieurs semaines avant et après l’équinoxe, les satellites placés en orbite géostationnaire ou géosynchrone semblent briller très brièvement dans le ciel, avant de disparaître dans l’ombre de la Terre. Autre phénomène à surveiller pendant cette période, les aurores boréales battent leur plein. Longtemps resté mystérieux, ce pic d’activité deux fois par an a finalement été expliqué par l’effet Russell-McPherron, selon lequel les vents solaires s’engouffrent dans des fissures au niveau du champ magnétique de la Terre. Or pendant la période de l’équinoxe, le champ magnétique de la Terre se trouve à son angle le plus faible. À noter que 2021 voit se terminer un minimum solaire profond, alors que débute véritablement le cycle solaire 25. Ce nouveau cycle brillera-t-il par son éclat ou par sa banalité ? La question ne fait pas encore consensus, mais le fait est que la fin du mois d’août a été marquée par un regain d’activité solaire dans le monde entier.

La lune en septembre 2021 : le premier quartier apparaîtra le 13 septembre, tandis que le dernier quartier sera visible le 28 septembre. Par conséquent, la face cachée de la lune dominera du 1er au 13 septembre (période la plus propice à une observation du ciel profond la nuit), en sachant que la nouvelle lune sera présente aux alentours du 7 septembre, puis à nouveau les 29 et 30 septembre. Bien entendu, la lune elle-même est un objet fascinant à étudier, notamment lors du premier et du dernier quartier, où les sommets et cratères sont particulièrement contrastés dans la partie éclairée par le soleil / le terminateur.

Les planètes à observer en septembre 2021 : ce mois-ci, les amateurs de ciel nocturne ne seront pas en reste, puisqu’ils pourront distinguer l’ensemble des planètes visibles à l’œil nu tout de suite après le coucher de soleil. Mars sera la planète la plus difficile à trouver, elle qui se trouvera à seulement 12 degrés du soleil au début du mois, bien en dessous de Mercure et de Vénus, à l’ouest. Les géantes gazeuses Jupiter et Saturne seront les reines de la nuit, se levant à l’est, après leur opposition le mois dernier. Les plus audacieux tenteront d’observer, à la jumelle ou au télescope, Neptune : d’une magnitude de +8, elle se trouvera en Verseau ce mois-ci. Pour l’anecdote, Neptune a été découverte dans cette même constellation en 1846, après des prédictions de l’astronome Urbain Le Verrier. Depuis, elle a achevé un seul tour complet autour du Soleil, il y a dix ans.

Objet star (hémisphère nord) : M57, Nébuleuse de la Lyre – Elle est l’un des tout premiers objets que j’ai cherché à observer dans le ciel profond. Située dans la constellation de la Lyre, M57 est une nébuleuse planétaire fine facile à repérer entre les étoiles brillantes bêta et gamma Lyrae. À la jumelle, dans un ciel bien sombre, je distingue à peine l’anneau éthéré de M57, qui saute vraiment aux yeux au télescope. M57 se trouve à environ 2 300 années-lumières de la Terre.
Il s’agit là d’une étoile en fin de vie, qui, dans un dernier souffle, éjecte un mélange de gaz et de poussière dans l’espace. Au centre de M57, se trouve une naine blanche à une magnitude de +15 difficile à observer. Notre soleil connaîtra-t-il le même sort dans quelque 5 milliards d’années, donnant naissance à une nébuleuse planétaire qui éblouira les futurs habitants de la Voie lactée ? Une étude de 2013 (en anglais) sème le doute… Bon à savoir : les nébuleuses planétaires n’ont de planétaire que leur nom. Néanmoins, parce que les premiers astronomes trouvaient qu’elles ressemblaient à des planètes, Charles Messier décida d’utiliser cet adjectif dans son célèbre catalogue du ciel profond.

Objet star (hémisphère sud) : l’Amas du Canard sauvage, M11 – Les observateurs ont souvent tendance à négliger les amas ouverts. C’est toutefois regrettable, puisque ces groupes d’étoiles moins concentrés sont malgré tout suffisamment éclatants pour attirer l’œil, même dans un contexte de pollution lumineuse. Or M11 fait partie de mes préférés. Je l’associe souvent à la constellation de l’Aigle : il se trouve juste à côté de la queue, dans la minuscule constellation de l’Écu de Sobieski.
Situé dans une déclinaison sud légèrement supérieure à -6, M11 est un objet fin, quel que soit l’hémisphère. Distant de 6 200 années-lumières, M11 occupe le bras du Sagittaire au sein de la Voie lactée, du côté du centre galactique. À la lunette, M11 arbore un aspect poudré, tel du sucre.

Objet défi (hémisphère nord) : lorsque vous observerez M57 dans la constellation de la Lyre, profitez-en pour tenter de démêler la célèbre « double double » epsilon Lyrae. Ce système de quatre étoiles se trouve à environ 1,5 degrés de la brillante Véga. S’il est relativement aisé de distinguer la paire de 210”, la paire dans la paire est plus compliquée à observer, chaque double étoile étant séparée par seulement 2,5”. À noter que cet incroyable système se trouve à 162 années-lumières de la Terre.

Objet défi (hémisphère sud) : elles sont l’ironie du ciel nocturne… Les naines rouges, objet stellaire le plus courant de l’univers, ne sont pas visibles à l’œil nu. L’une des plus éclatantes, AX Microscopium, se trouve à une magnitude de +6,6, dans l’obscure constellation du Microscope. Distante de 12,9 années-lumières, cette étoile est un parfait exemple de naine rouge solitaire proche, à rayer de votre liste des objets à observer au moins une fois dans sa vie. Les coordonnées d’AX Microscopium sont les suivantes : AD : 21 heures 18’ 35”, déclinaison -38 degrés 46’ 49”.

Les grands événements astronomiques de septembre 2021
07/09 : nouvelle lune
14/09 : élongation de Mercure à son maximum (27 degrés à l’est du soleil au crépuscule)
14/09 : Neptune en opposition
15/09 : saison des éclipses de GEOSat
17/09 : comète 6P/d’Arrest au périhélie (magnitude +9, 93 degrés à l’est du soleil en Sagittaire au crépuscule)
20/09 : pleine lune de l’équinoxe d’automne
20/09 : depuis le Mexique et les États-Unis, (762) Pulcova cache une étoile de magnitude +7, dans ce qui sera l’occultation stellaire la plus puissante par un astéroïde en 2021.
22/09 : équinoxe d’automne
23/09 : saison des aurores boréales

 

Conseils & Actu

Initialisation de Stellina & Vespera : comment ça marche ?

Vous observez la voûte céleste depuis une planète, la Terre, qui voyage en orbite autour du soleil à la vitesse d’environ 30 km par seconde. En plus, la Terre tourne sur elle-même en effectuant une rotation complète toutes les 23 heures 56 minutes et 4 secondes.
Par conséquent, selon votre localisation et selon la date et l’heure à laquelle vous observez, les étoiles et constellations visibles ne sont pas toujours les mêmes. Leurs positions évoluent même en permanence au cours de votre observation.
Dans ces conditions, pointer précisément un astre (souvent invisible à l’oeil nu) avec un télescope et suivre son mouvement pour capturer des images nettes représente un vrai challenge technique. Il est indispensable qu’un télescope soit installé de manière rigoureuse et précise en tenant compte des informations de date et de localisation.

Cette video en accéléré montre le mouvement apparent des étoiles causé par la rotation de la Terre. La position des astres change en permanence.

Avec un télescope classique, la procédure d’installation nécessaire pour être pleinement opérationnel et commencer à photographier des objets célestes peut demander entre 1/2 heure et 1h même à un astronome amateur expérimenté. Avec Stellina ou Vespera en revanche, cela ne nécessite que quelques minutes et aucune connaissance technique particulière.
Voici en détails comment se déroule l’installation et l’initialisation des stations d’observation de Vaonis et pourquoi l’opération est bien plus simple et rapide qu’avec un télescope classique.

1. Conditions préalables pour une initialisation réussie

1.1 Conditions extérieures

En dehors de l’observation du Soleil qui nécessite des filtres appropriés, pour initialiser les deux télescopes en vue d’une observation nocturne il est nécessaire qu’il fasse suffisamment nuit et que les étoiles soient visibles. Il n’est pas indispensable d’attendre la nuit complète. Les stations d’observation peuvent être initialisées dès le crépuscule nautique, c’est-à-dire quand le soleil est descendu en dessous de 6° sous l’horizon. Cependant, le temps d’initialisation de Stellina & Vespera sera plus court si la nuit est bien noire.
Le ciel doit également être suffisamment dégagé. En cas de couverture nuageuse importante, l’initialisation risque d’échouer. Dans ces circonstances, de toute façon, la plupart des observations sont impossibles.

Initialisation de Stellina

Dès que suffisamment d’étoiles commencent à être visibles à l’oeil nu, vous pouvez lancer l’initialisation de Stellina. En cas d’échec, attendez qu’il fasse un peu plus noir ou assurez vous que la région du ciel visée est bien dégagée.

1.2 Mise à niveau du trépied

S’il y a une étape de l’installation de Stellina et Vespera qui est commune à celle d’un télescope classique, c’est celle-ci. Il est indispensable que le pied soit installé de façon horizontale. Cela doit être réalisé manuellement en ajustant la longueur de chaque patte et en contrôlant le niveau à bulle de sorte que la bulle se place exactement au centre du cercle noir.

Astuce : Observez bien le niveau à bulle depuis le dessus pour être sûr du placement de la bulle. En effet, si vous regardez sous un autre angle, l’effet de parallaxe peut laisser croire que la bulle est au centre du cercle alors que ça n’est pas le cas.

niveau à bulle

Le niveau à bulle de Stellina permet d’installer le télescope de façon parfaitement horizontale. Cet ajustement est nécessaire pour que le pointage et le suivi soient plus efficaces.

2. En quoi consiste l’initialisation d’un télescope ?

2.1 Pourquoi l’initialisation est nécessaire ?

La mise en service de Stellina et Vespera est beaucoup plus rapide que celle d’un télescope classique : moins de 5 minutes dans de bonnes conditions contre plus d’une heure pour un équipement classique. Cela est en partie dû au fait que les manipulations à réaliser sont moins nombreuses. Mais surtout, une étape particulière assez longue et complexe à réaliser avec un télescope classique est totalement automatisée avec Stellina et Vespera : la synchronisation avec la voute céleste.

Comme il a été expliqué plus haut, l’aspect de la voûte céleste change en permanence. Pour pouvoir utiliser un télescope et capturer de images de l’univers, l’instrument doit être parfaitement synchronisé avec l’orientation et la rotation du ciel. Il doit tenir compte de l’heure ainsi que de sa localisation géographique de façon très précise. Les axes de la monture doivent également être orientés d’une façon particulière. C’est ainsi que le télescope peut déterminer la position des étoiles et est en mesure d’actionner ses moteurs pour pointer et suivre l’astre que l’on souhaite observer.

Ecran d'initialisation dans Stellinapp

Avec Stellina et Vespera, la synchronisation avec la voûte céleste est réalisé en 2 ou 3 minutes en appuyant simplement sur un bouton dans l’application.

2.2 Stellina / Vespera : initialisation automatique par calibration astrométrique

L’initialisation de Stellina et Vespera se déroule en quatre étapes principales dont vous pouvez suivre la progression dans Stellinapp.

Etape 1 : La géolocalisation et synchronisation horaire

Pour fonctionner correctement les stations d’observation doivent avant tout connaitre de façon précise l’heure ainsi que leur position géographique. Ces informations sont obtenues par l’intermédiaire de l’appareil connecté que vous utilisez pour contrôler les télescopes.
Si Stellinapp indique qu’il n’est pas en mesure d’obtenir les coordonnées géographiques de votre lieu d’observation, cela signifie que votre smartphone ou votre tablette n’ont pas de GPS intégré ou bien celui-ci est désactivé. Vous pouvez le cas échéant saisir manuellement vos coordonnées géographiques (longitude et latitude).

Etape 2 : L’astrométrie

Stellina et Vespera doivent déterminer leurs orientations par rapport au ciel et à l’horizontale (bien que l’alignement horizontal ait été réalisé manuellement avec le niveau à bulle, il peut être nécessaire de le corriger pour encore plus de précision).

Pour cela, nos stations utilisent la méthode de calibration astrométrique aussi appelée « plate-solving« . Elle consiste à comparer le champ d’étoiles capturé par le télescope avec une base de données afin de reconnaitre la région du ciel visée :

  1. La station d’observation vise une zone aléatoire du ciel.
  2. Elle capture une première image des étoiles brillantes.
  3. L’ordinateur embarqué analyse l’image obtenue pour y définir des motifs formés par des groupes d’étoiles.
  4. Les motifs sont comparés avec une base de données interne pour y rechercher une correspondance et ainsi identifier la région du ciel visée.

En cas d’échec, la station d’observation pointe une autre région du ciel et tente à nouveau l’opération de calibration astrométrique. La plupart du temps, l’opération est un succès dès la première tentative. Les raisons d’un échec peuvent être par exemple la présence de nuages ou de brume dans la portion du ciel visée.

Etape 3 : L’activation du suivi

Pour rester « synchronisées » avec le ciel, Stellina et Vespera doivent suivre le mouvement apparent des astres causé par la rotation de la terre. Le suivi est réalisé par l’activation en continu des moteurs sur les deux axes du télescope (et sur un troisième axe avec Stellina qui compense également la rotation du champs d’étoiles).

Etape 4 : Le réglage de la mise au point

La mise au point consiste à régler la netteté de l’image produite par le télescope. Elle est réalisée en faisant varier légèrement la distance entre la lentille (l’objectif) et la caméra jusqu’à ce que les étoiles soient les plus fines possibles.
Une mise au point réussie permet d’obtenir le maximum de détails sur les images des galaxies et nébuleuses capturées.

Stellina et Vespera disposent d’une mise au point intégrée automatique. A ce jour, ce sont les seuls instruments d’astronomie grand public au monde à être équipés de cette fonctionnalité.
Sur les télescopes classiques, la mise au point est réalisée manuellement selon diverses méthodes, telles que l’utilisation de masque de Bathinov ou de Hartman ou le contrôle des aigrettes avec l’assistance éventuelle d’un logiciel d’astronomie spécifique. C’est l’observateur qui est au final juge de la mise au point.

2.3 Télescope classique : mise en station par alignement polaire

Les télescopes classiques sont souvent pourvus d’une monture équatoriale (alors que Stellina et Vespera disposent d’une monture azimutale). Cela facilite le suivi des astres mais surtout, cela est nécessaire pour capturer des images de l’univers. En effet, lorsqu’elle est correctement installée, la monture équatoriale permet de suivre la rotation apparente du ciel en appliquant un lent mouvement de rotation constant et régulier sur un seul de ses axes. Cela permet également de conserver l’orientation de l’objets par rapport au champ visuel (indispensable pour la photographie des astres). Stellina et Vespera disposent d’un mécanisme pour compenser la rotation de champ (optique pour Stellina et logiciel pour Vespera) permettant d’obtenir le même résultat qu’une monture équatoriale.

Pour que le télescope et sa monture soient opérationnels, il est nécessaire de procéder de manière rigoureuse à l’alignement d’un des axes de la monture avec l’axe de rotation de la Terre.
On parle d’alignement polaire car l’axe de la monture doit viser le pôle céleste (dans l’hémisphère nord il se trouve tout près de l’étoile polaire).

Pour réaliser cet alignement polaire, l’observateur doit pointer successivement différentes étoiles et en fonction de la précision du pointage constatée, il doit apporter manuellement des corrections à l’orientation de l’axe polaire de la monture.
Certaines montures sont équipées d’un viseur intégré dans l’axe polaire, qui permet de procéder à une première orientation approximative par visée de l’étoile polaire.

Sur les télescopes classiques, la méthode de calibration astrométrique n’est pas applicable car ceux-ci ne ne sont pas fournis avec une caméra intégrée et un système informatique embarqué permettant de réaliser l’opération.

3. Six conseils pour réduire le temps d’initialisation ou limiter l’échec

  1. Vérifiez régulièrement que votre application mobile Stellinapp est à jour ainsi que le programme interne du télescope. Pour cela, il suffit de vous rendre sur l’App Store ou le Google Play Store pour voir si de nouvelles versions sont disponibles. Vous pouvez être tenu informé par e-mail des mises à jour et des nouveautés qu’elles incluent en vous inscrivant à la newsletter de Vaonis.
  2. Installez le trépied du télescope sur un sol plan, stable et non glissant (évitez par exemple un sol en terre meuble ou avec du sable). Si pendant votre observation la monture venait à bouger, la calibration perdrait son efficacité.
  3. Installez le télescope à l’abri du vent.
  4. Effectuez le plus soigneusement possible la mise à niveau du trépied avec le niveau à bulle.
  5. Patientez jusqu’à ce que la nuit soit suffisamment tombée avant de lancer l’initialisation.
  6. Avant de lancer l’initialisation de Stellina ou Vespera, faites pivoter le corps du télescope sur son trépied (en veillant à ne pas le déplacer) vers une région du ciel complètement dégagée de tout obstacle, de nuages et de sources lumineuses parasites tels que les lampadaires. Les étoiles doivent être bien visibles dans cette région.
    Si au cours de vos observations, vous constatez que votre instrument a des difficultés pour pointer correctement un nouvel objet ou bien que les étoiles ont une forme allongée plutôt que circulaire, vous pouvez tenter de résoudre le problème en procédant de nouveau à l’initialisation.

Astuce : Passer du smartphone pour l’initialisation, à la tablette pour l’observation.

Pour procéder à l’initialisation, Stellina et Vespera on besoin de récupérer la date, l’heure et la localisation géographique depuis votre appareil mobile. Une tablette avec son écran plus grand est plus confortable pour observer les images capturées par les télescopes. Cependant, si tous les smartphones disposent d’un GPS intégré, la plupart des tablettes en sont dépourvues. Il n’est alors pas possible de les utiliser pour procéder à l’initialisation, ou alors vous devez saisir manuellement dans Stellinapp vos coordonnées géographiques.
Vous pouvez très bien lancer l’initialisation de Stellina ou Vespera depuis votre smartphone, puis passer immédiatement sur votre tablette en prenant depuis celle-ci le contrôle de votre instrument (1er ongletde Stellinapp) avec pour profiter de la suite de vos observations avec plus de confort.

Conseils & Actu

Vespera, la nouvelle étoile de Vaonis

SOMMAIRE

  1. Vespera
  2. Quelles différences avec Stellina ?
  3. Photos
  4. Foire aux questions
  5. Traduction de la page Kickstarter
  6. Kit presse & media

1. Vespera

Deux ans après le lancement de Stellina, Vaonis est heureux de présenter sa nouvelle création, Vespera. Notre équipe a mis toute la technologie de Stellina dans une version plus petite, plus légère mais également plus abordable, afin de rendre l’astronomie encore plus accessible.

Nous avons extrait l’essentiel et le meilleur de Stellina pour concevoir Vespera, qui offre toujours la même simplicité d’utilisation, grâce à sa mise en station , son système de pointage et de suivi automatique, son traitement d’images intelligent et très performant.

Vespera est conçu pour tous, pour les amoureux du ciel en quête de simplicité et d’expériences inoubliables à partager. Quant à Stellina, l’instrument offre davantage de possibilités manuelles (traitement d’images), ainsi qu’un diamètre et une résolution plus grande.

Rendez-vous sur la page Kickstarter pour embarquer avec la communauté dans une nouvelle odyssée.

2. Quelles différences avec Stellina ?

Vespera

Stellina

Poids

5 kg (11 lbs)

11,2 kg (24,7 lbs)

Hauteur

40 cm (15 in)

49 cm (19 in)

Largeur

20 cm (8 in)

39 cm (15 in)

Profondeur

9 cm (3.5 in)

13 cm (4.7 in)

Lentille

Quadruplet apochromatique

Doublet apochromatique

Particularités lentille

Extra faible dispersion
équivalent S-FPL52 (ULD)
avec verre au lanthane

Très faible dispersion
équivalent S-FPL51 (ED)
avec verre au lanthane

Diamètre de l’objectif

50 mm

80 mm

Focale

200 mm

400 mm

Ouverture

F/4

F/5

Champ de vision

1.6° x 0.9°

1° x 0.7°

Type de monture

Alt-azimutale

Alt-azimutale

Dérotateur de champ

 

Capteur

Sony IMX462

Sony IMX178

Résolution du capteur

1920 x 1080 (2MP)

3072 x 2080 (6,4MP)

Taille du capteur

1/2.8 »

1/1.8 »

Formats d’image

JPEG, TIFF, FITS

JPEG, TIFF, FITS

Port USB (récupération des images)


(via Wi-Fi)

 

Mise au point automatique

 

 

Filtre anti-pollution lumineuse

En option

 

Système anti-buée

En option

 

Capteur de T° / Humidité

 

Type de batterie

Intégrée

Externe (powerbank)

Autonomie

4h

5h

Résistance à l’eau

IP43

IP53

Mode multi-utilisateurs

Jusqu’à 5 personnes

Jusqu’à 10 personnes

Développements 2021/2022

Pointage solaire

Batterie connectée

Connexion sur infrastructure Wi-Fi

Programmation des observations

Jusqu’à 3 objets

Sans limite

Mode Expert (paramétrage caméra)

Traitement d’images HDR

Stockage des images dans l’app

Jusqu’à 100 images

Jusqu’à 100 images

Mode mosaïque

5x le champ du capteur

16x le champ du capteur

Différence de résolution (proportionnellement)

M27 Dumbbell nebula Vespera

Photo capturée par Vespera (taille d’origine : 1920×1080)

 

M27 Dumbbell nebula Stellina

Photo capturée par Stellina (taille d’origine : 2900×1972)

Différence de taille

3. Photos

Le développement de Vespera est en cours. Les photos ont été prises avec les premiers prototypes dans un environnement péri-urbain, Bortle 6. Cliquer pour agrandir.


Temps de pose :
M31 Galaxie d’Andromède & M13 Amas d’Hercule : 177x10s (30min) – NGC6992 Nébuleuse du Voile : 330x10s (55min)
Lune : en direct – M27 Nébuleuse de l’Haltère : 177x10s (30min) – M42 Orion nebula  : 200x10s (33min)

4. Foire aux questions

Stellina est-il plus puissant que Vespera ? Offre-t-il une meilleure qualité de photos ?
Vous pouvez trouver toutes les réponses à vos questions (précommandes, livraisons, techniques) sur cette page :
https://bit.ly/FAQVespera_FR

 

4. Traduction de la page Kickstarter


Sous-titres français disponibles dans les paramètres vidéo

 

Vespera est votre station d’exploration, la combinaison parfaite d’un télescope et d’un appareil photo.

Intelligente et entièrement automatisée, elle constitue une révolution dans le monde de l’astronomie. Nous avons complètement repensé l’expérience de l’observation en optant pour l’oculaire le plus confortable : votre appareil mobile combiné à notre application. Chacun peut désormais accéder facilement aux merveilles de l’Univers.

Grâce à Vespera, vous pouvez explorer et observer le ciel nocturne, prendre vos propres photos d’objets célestes, découvrir le cosmos et partager vos découvertes en un seul endroit.

Super facile à utiliser, il suffit de mettre en place le trépied à l’aide des pieds réglables, et d’appuyer sur le bouton. Laissez Vespera prendre vie et se calibrer grâce à son GPS intégré et à la reconnaissance du champ d’étoiles.

Utilisez l’application, sélectionnez l’objet que vous voulez observer, et Vespera le pointera et le suivra.

Même charger Vespera est aussi simple que cela:

Notre application est votre centre spatial, l’endroit où vous décidez où vous voulez aller. Très intuitive et conviviale, elle vous permet d’accéder facilement à tous les objets stellaires de notre catalogue.

Vous obtiendrez des recommandations personnalisées sur les objets à observer en fonction de votre géolocalisation et du calendrier astronomique, et vous apprendrez les secrets du Cosmos.

Vous êtes guidé à chaque étape de votre voyage pour atteindre les étoiles.

Avez-vous déjà rêvé de photographier le Cosmos ? Vespera intègre la technologie qui vous permet d’observer et de photographier sans effort les objets du ciel profond. Vous pouvez désormais immortaliser des galaxies, des nébuleuses et bien d’autres choses encore.

Voici un aperçu de ce que l’on peut faire avec Vespera:

Équipé des meilleurs composants du marché, Vespera est un bijou de technologie.

Lentille Quadruplet apochromatique

Il existe deux types de télescopes : les réflecteurs (miroirs) et les réfracteurs (lentilles). Les miroirs doivent être ajustés très souvent alors que les réfracteurs gardent un alignement parfait pendant toute leur vie. Pour éviter tout défaut optique, nous avons développé notre conception optique maison basée sur 4 lentilles en 2 groupes. Ce système est l’un des meilleurs sur le marché : 0 distorsion, 0 aberration chromatique, 0 astigmatisme. Vespera vous garantit les étoiles les plus rafinées pendant de nombreuses années et l’optique parfaite pour vous suivre partout où vous allez !

Capteur Sony

Les derniers capteurs Sony ont une sensibilité incroyable en basse lumière. C’est la raison pour laquelle nous les avons choisis pour fournir le meilleur capteur pour Vespera.

Cependant, un capteur ne suffit pas. Nous avons développé notre propre carte électronique pour nous assurer que la gestion de la chaleur reste optimale. Un capteur chaud signifie beaucoup de défauts, donc notre carte est conçue pour dissiper le maximum de chaleur.

Algorithme de traitement d’images

Comme pour notre précédent produit, nous avons travaillé en partenariat avec le fabricant d’ordinateurs Raspberry Pi pour vous garantir les meilleures performances logicielles et matérielles. Nous intégrons les dernières technologies Raspberry Pi, en travaillant avec notre algorithme de traitement d’image breveté pour obtenir le meilleur du capteur Sony.

Notre équipe d’ingénieurs travaille toute l’année pour fournir des mises à jour logicielles régulières afin de toujours offrir le meilleur produit sur le marché.

Dans Vespera, plusieurs millions de tâches sont traitées entre le moment où l’objectif capture la lumière des étoiles et celui où vous la voyez sur votre appareil mobile.

Autofocus

Comme pour tout type de photo, la mise au point est cruciale en astronomie. La température extérieure change pendant la nuit, c’est pourquoi nous avons développé le seul instrument astronomique avec autofocus qui s’ajuste automatiquement pendant toute votre observation.

Conçu pour les nomades, Vespera est le télescope intelligent le plus léger et le plus petit du monde. Si petit qu’il peut tenir dans votre sac à dos. Pesant moins de 5 kg, vous pouvez l’emmener partout avec vous pour explorer de nouveaux endroits et vivre des moments encore plus inoubliables.

 

Nous sommes fiers de partager la même passion que deux légendes de l’exploration spatiale. Scott Kelly, ancien astronaute, pilote de la navette spatiale Discovery, détient le record du plus long séjour dans l’espace en une seule mission. Il a également travaillé sur le télescope Hubble. Terry Virts a été commandant de l’ISS, et détient le record de vitesse autour du monde en 47 heures.

« Je me suis senti complètement connecté à l’univers et j’espère qu’avec Vespera, vous pourrez ressentir la même chose. » – Scott Kelly.

« C’est vraiment une découverte, c’est vraiment un bijou de technologie auquel je n’avais jamais pensé avant que Vaonis ne fabrique cet incroyable appareil. » – Terry Virts

Parce que ce projet n’existerait pas sans vous:  Adrien, Agnès, Audrey, Benoit, Christophe, Cyril, Gilles, Joy, Maxime, Mehdi, Mihai, Nora, Remy, Stéphanie, Thomas et Yann

Grâce à APF, notre fabricant, et à l’agence de design Ova, notre agence de design de la région, le projet de Vespera est passé du dessin à la réalité.

Un grand merci à L’Imagerie Film pour leur fabuleux travail pendant la campagne.

5. Kit presse & media

Nous mettons à disposition des journalistes, influenceurs, partenaires et associations :

  • une présentation générale (10 slides)
  • un communiqué de presse
  • photos
  • vidéos
  • photos prises par Vespera

Accéder au dossier en cliquant ici.

Traitement Affinity Photo M42
Conseils & Actu

Comment obtenir le meilleur de vos images capturées avec STELLINA – Tutoriel Affinity Photo

Tutoriel traitement d’image avec Affinity Photo – niveau : intermédiaire

Lors de vos observations avec STELLINA vous pouvez réaliser un export TIFF 16 bits de l’image capturée. Ce format vous permet de procéder à un traitement d’image manuel et d’obtenir un résultat de meilleure qualité et personnalisé tout en bénéficiant de l’empilement automatique réalisé par STELLINA. Ce tutoriel présente une méthode de traitement des images obtenues à partir de l’export TIFF avec le logiciel Affinity Photo et explique quelques concepts de base sur les outils de traitement d’image pour vous aider à adapter la méthode à d’autres logiciels.

Pour mieux comprendre vous pouvez lire :
Sauvegarder, partager et exploiter les images de STELLINA

SOMMAIRE

  1. Préambule
    1. Ce dont vous avez besoin
    2. A propos de la méthode employée dans ce tutoriel
    3. Conseils pour les captures de vos images avec STELLINA
  2. Étapes de traitement
    1. Révéler l’image
    2. Faire ressortir les détails
    3. Réduire le bruit
    4. Ajuster les couleurs
    5. Donner la touche finale
  3. Peut-on aller plus loin ?

 

fig 1 : La nébuleuse d’Orion. A gauche telle qu’affichée sur votre écran lors de l’observation avec STELLINA, à droite après traitement de l’image obtenue via l’export TIFF.

Préambule

Ce dont vous avez besoin

Le logiciel Affinity Photo

Affinity Photo est un logiciel de traitement d’image semblable à Photoshop. Il en reprend les principales fonctionnalités et en ajoute certaines qui lui sont propres . Il est capable d’exporter au format Photoshop et de lire les fichiers Photoshop. Le logiciel Affinity Photo est plus accessible que Photoshop de par son prix mais également sont interface plus simple à prendre en main. Il est disponible pour les systèmes Windows et MacOS. Il existe aussi une version Affinity Photo pour iPad.

Informations et téléchargement : https://affinity.serif.com/fr/photo/

Tarif : environ 50€ – achat unique (pas d’abonnement)

Si vous disposez déjà d’un autre logiciel de traitement d’image, il est fort probable que celui-ci dispose de nombreuses fonctionnalités communes avec Affinity Photo. Vous pourrez donc vous en inspirer.

Le fichier d’exemple

C’est la célèbre Nébuleuse d’Orion (M42) qui est utilisée comme exemple dans ce tutoriel. Vous pouvez télécharger l’image source au format TIFF en cliquant ici.

La nébuleuse d’Orion est un cas d’étude intéressant. Elle comporte une zone très lumineuse (le cœur illuminé par 4 étoiles formant un trapèze) et des extensions ténues. Le défi de tout astrophotographe est de faire ressortir les extensions sans brûler (on dit plus couramment « cramer ») le cœur.

A propos de la méthode employée dans ce tutoriel

Il n’existe pas une seule façon de procéder au traitement d’une image astronomique. La variété des logiciels disponibles ainsi que la variété des fonctionnalités proposées par chaque logiciel fait qu’il existe une multitude de façons d’arriver à un résultat. Il existe d’ailleurs une multitude de résultats possibles. Il y a fort à parier que si vous procédez plusieurs fois au traitement de la même image avec les mêmes outils vous n’obtiendrez pas un résultat strictement identique. 

Il est courant pour un astrophotographe de reprendre un traitement qu’il a déjà effectué afin d’essayer d’obtenir un nouveau résultat plus satisfaisant.

La méthode présentée ici en est une parmi d’autres. Ce tutoriel prend le parti d’utiliser une application généraliste de traitement de photo plutôt qu’une application spécialisée pour l’astrophotographie. Vous disposerez ainsi d’un logiciel polyvalent que vous pouvez également utiliser pour d’autres types de photos.

Il est important de noter également que les réglages utilisés pour traiter un objet céleste particulier pourront être très différents de ceux nécessaires pour un autre astre. Nébuleuses, galaxies ou amas d’étoiles ont des caractéristiques très différentes et même au sein d’une catégorie d’objets, leurs aspects sont très variables. L’intérêt du traitement manuel par rapport au traitement automatique réalisé par STELLINA est justement de pouvoir l’adapter aux particularités de chaque objet céleste. Aussi, il ne s’agit pas tant de suivre pas à pas le tutoriel que de comprendre les notions relatives au traitement d’image qu’il présente afin de pouvoir l’adapter à d’autres cas.

Ce tutoriel est organisé en 5 principales étapes :

  1. Révéler l’image
  2. Faire ressortir les détails
  3. Réduire le bruit
  4. Ajuster les couleurs
  5. Donner la touche finale

Conseils pour les captures de vos images avec STELLINA

Pour obtenir la meilleure qualité d’image possible à l’issue de votre traitement, il faut commencer par mettre toutes les chances de votre coté lors de la capture avec STELLINA. Voici quelques conseils qui affecteront positivement la qualité finale de votre image quelle que soit la méthode que vous employez pour le traitement.

  • Sortez STELLINA à l’extérieur environ 1h avant de commencer vos observations. Les composants optiques et mécaniques pourront ainsi se mettre à la température ambiante ce qui favorisera une mise au point fine et plus durable. Stellinapp affiche la température de l’instrument. Si vous constatez que celle-ci évolue de façon significative, cela signifie que l’instrument n’est pas encore en température.
  • Visez des objets suffisamment haut dans le ciel, idéalement au dessus de 30°. Proche de l’horizon, l’absorption atmosphérique de la lumière est plus importante. De même, la turbulence plus importante dégrade aussi la qualité des images que vous pouvez obtenir. Gardez à l’esprit que durant votre capture la rotation apparente du ciel va entraîner un déplacement de l’astre. Utilisez un logiciel de carte du ciel tel que Stellarium pour contrôler la hauteur sur l’horizon de l’objet que vous envisagez de capturer et voir comment elle évolue au fil des heures.
  • Réalisez des captures plus longues. Stellinapp conseille un temps d’observation minimum pour obtenir une image de qualité suffisante. Cependant en prolongeant la capture au-delà du temps conseillé, vous pourrez obtenir un résultat de qualité supérieure. Pour que la différence soit significative, il faut doubler le temps de pose. Par exemple, pour percevoir une réelle différence avec une capture de 1 heure, il faudra faire durer l’observation pendant 2 heures.
  • Dans la mesure du possible, choisissez un site d’observation éloigné de tout éclairage artificiel.
  • Programmez vos observations pour qu’elles aient lieu quand la lune n’est pas visible ou seulement en phase de croissant. Le fond du ciel sera ainsi plus noir.
  • Évitez de placer STELLINA sur, ou à proximité de surfaces goudronnées, bétonnées ou rocheuses. Ces matériaux restituent de la chaleur la nuit ce qui engendre de la turbulence. Préférez les surfaces herbeuses ou terreuses.

Etape 1 : Révéler l’image

Lorsque vous ouvrez le fichier TIFF 16 bit, la première vision de l’image peut être déroutante (voir figure 2). L’image semble presque entièrement sombre. Pourtant le signal est bien présent. Ce que nous voyons à ce stade est essentiellement le cœur de la nébuleuse avec les 4 étoiles du trapèze. Cette image correspond à une capture de 30 minutes. Comme indiqué dans les conseils plus haut, nous aurions pu obtenir un meilleur résultat encore avec une pose plus longue de 1 heure.

L’objectif de cette étape est de révéler les extensions de la nébuleuse sans brûler le cœur. Tout au long des réglages, il faudra donc surveiller que les étoiles du trapèze et les détails du cœur restent distinctement visibles.

 

Interface de Affinity Photo

fig. 2 : l’image telle qu’elle apparaît dans Affinity Photo à son ouverture avec les principaux éléments de l’interface.

Une fois l’image ouverte avec Affinity Photo, portez votre attention sur les palettes situées à droite (figure 2). Assurez vous que la palette « Calques » est visible.

Comme la plupart des logiciels de graphisme, Affinity Photo utilise un système de calques qui se superposent pour composer l’image finale. Certains calques peuvent comporter une image, d’autres sont des calques de réglages dont l’effet affecte tous les calques visibles qui se trouvent en dessous.

Nous avons à ce stade un seul calque qui comporte notre image. Afin de garder cette source intacte au cas ou nous aurions besoin de revenir en arrière, nous allons travailler sur une copie de ce calque.

  • Cliquez sur le calque pour le sélectionner et dans le menu « Calque » choisissez « Dupliquer« .
  • Le nouveau calque apparaît dans la palette. Pour une meilleure organisation, renommons le « Mappage des tons » (vous comprendrez pourquoi dans ce qui vient).

Activez le mode de mappage des tons : « Tone mapping persona » (voir figure 2). Le mappage de tons est l’équivalent du filtre HDR que l’on peut retrouver dans d’autres applications de retouche photo. Cet outil de traitement est particulièrement approprié pour les images possédant une grande dynamique, ce qui est le cas du format TIFF 16.

Pour mieux comprendre : Le rôle du « tone mapping »

La palette de nuances que l’écran de l’ordinateur peut représenter (la dynamique) est bien plus faible que celle de l’image TIFF (256 niveaux par couleur pour l’écran contre 65536 niveaux par couleurs dans le fichier TIFF). C’est d’ailleurs pour cette raison que nous ne voyons que les parties très lumineuses de l’image.

Le tone mapping permet de faire correspondre la dynamique de l’image à celle de l’écran et ainsi révéler les zones moins lumineuses. Il permet également d’augmenter le contraste de façon locale dans l’image, c’est-à-dire des différentes zones adjacentes entre elles. Cela n’affecte pas le contraste global, ce qui aurait pour effet d’atténuer les zones peu lumineuses (basses lumières) et de renforcer les zones plus lumineuses (hautes lumières), tout le contraire de ce que nous cherchons à faire.

 

 

Utilisez les commandes disponibles dans la palette latérale droite pour effectuer les réglages appropriés (figure 3).

  • Afin de régler la luminosité globale de l’image, amenez le curseur « Compression de tons » vers des faibles valeurs, par exemple 10%.
  • Pour faire ressortir les parties moins lumineuses de la nébuleuse, augmentez la valeur du « Contraste local » par exemple à 30%.
  • Augmentez  très légèrement la valeur du « Point noir » afin d’assombrir le fond du ciel. A ce stade, n’essayez pas d’obtenir un fond de ciel très noir, vous risqueriez de perdre des détails dans les basses lumières. Par exemple, placez le curseur sur  3%.
  • Afin de protéger les parties très lumineuses qui commencent à être brûlées, activez le panneau « Tons foncés et tons clair » et ramenez les tons clairs à moins 100%.

Vous pouvez essayer de faire varier ces réglages pour rechercher un résultat qui vous convient au mieux. Soyez vigilant à ne pas brûler le cœur de la nébuleuse. On peut s’accommoder de légèrement brûler la zone des étoiles du trapèze, nous aurons la possibilité de rattraper cela dans les étapes suivantes.

Ce sont les seuls réglages à effectuer dans le mode « Tone mapping persona« . Validez en cliquant sur « Appliquer » (en haut a gauche) pour revenir à l’interface standard.

traitement des images Stellina : mappage de tons

fig 3. : l’interface du mode « Tone mapping persona » avec les réglages à appliquer

Nous avons maintenant sous les yeux une image qui commence vraiment à ressembler à la nébuleuse d’Orion telle que nous la connaissons. En réalisant un zoom sur les étoiles du trapèze, il se peux que nous constations qu’elles soient légèrement brûlées. Sur notre image d’origine, qui se trouve encore sur le calque en dessous, elles étaient parfaites. Nous allons donc essayer, uniquement pour cette zone, de laisser apparaître le calque du dessous.

Pour cela, nous allons utiliser les options de fusion (le rôle de cette fonctionnalité est plus amplement expliqué dans la partie 3)

  • Assurez vous que le calque « Mappage des tons » est sélectionné.
  • En haut de la palette des calques, repérez l’icône en forme d’engrenage « Plage de fusion » (voir figure 2) et cliquez dessus pour afficher les options de fusion des calques.
  • Une nouvelle palette apparaît avec deux diagrammes. Réglez la courbe du diagramme de droite (Plage de composition sous-jacente) de sorte à ce qu’elle ressemble à la figure 4. 
traitement des images Stellina : options de fusion

fig 4 : réglage des options de fusion pour le calque « Mappage des tons ».

A ce stade, les étoiles du trapèze ne devraient plus être brûlées car notre manipulation a eu pour effet de laisser apparaître le calque du dessous (où les étoiles du trapèze sont parfaites) seulement pour les zones très lumineuses.

Cette étape est terminée. La figure ci dessous compare l’image à son ouverture dans Affinity Photo avec le résultat que vous devriez avoir à la fin de l’étape 1.

fig. 5 : comparaison avant/après l’étape 1

Etape 2 : Faire ressortir les détails

Maintenant que nous pouvons bien visualiser la nébuleuse, essayons d’en faire ressortir davantage les détails.

Pour cela nous allons commencer par utiliser un moyen qui apparaît intimidant aux premiers abords mais qui est très puissant : les courbes de tons.  Cet ajustement est disponible sous la forme d’un calque de réglage.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône « Réglages » (voir figure 2) puis choisissez « Courbes » dans le menu déroulant.

Un nouveau calque est créé et la palette de réglages correspondante s’affiche (figure 6 à gauche).

traitement des images Stellina : courbes de tons

fig 6 : la courbe des tons, avant et après les réglages.

 

Pour mieux comprendre : Les courbes de tons

Le graphique des courbes de tons permet, de façon sélective, d’augmenter ou de diminuer la luminosité des zones de l’image en fonctions de la luminosité qu’elles possèdent déjà. Par exemple on peut décider d’augmenter la luminosité des zones sombres sans trop modifier celle des zones déjà suffisamment lumineuses.

La gauche du graphique (figure 6 à gauche) représente les tons très sombres, appelés les ombres (ou noirs) alors que la droite représente les tons très clairs autrement appelés « les blancs ». Entre les deux s’étalent les tons moyens foncés puis les tons moyens clairs.

L’axe vertical du graphique indique la valeur de luminosité pour chaque ton : minimum (noir) en bas, et maximum (blanc) en haut. Initialement, la courbe qui traverse le graphique, indique assez logiquement que les ombres ( à gauche) sont extrêmement peu lumineuses et que les hautes lumières à droite sont très lumineuses.

 

 

En cliquant sur la courbe, on peut modifier sa forme afin d’augmenter le niveau de luminosité de certains tons sans trop affecter les autres.

Dans notre cas, nous souhaitons augmenter la luminosité des tons sombres ou se trouve les nébulosités sans augmenter les hautes lumières car nous risquerions alors de brûler le cœur.

  • Cliquez sur la courbe du coté des tons sombres afin d’ajouter un point de contrôle puis déplacez le vers le haut afin d’augmenter la luminosité de cette plage de tons.

Nous constatons que les parties sombres ressortent davantage mais les zones très claires deviennent brûlées. Nous devons donc ajouter un autre point de contrôle sur la courbe afin de ramener la luminosité des hautes lumières vers leurs valeurs initiales.

  • Ajoutez les points de contrôle nécessaires à la courbe afin qu’elle adopte une forme similaire à celle de la figure 5 à droite.
  • Vérifiez que les détails du cœur et les étoiles du trapèze restent distinctement visibles.

Pour finaliser cette étape, nous allons appliquer un filtre d’accentuation des détails. Avant cela nous allons aplatir, c’est-à-dire fusionner, le calque comportant notre image d’origine (nommée « Arrière-plan » si vous ne l’avez pas modifié) avec le calque « Mappage de ton » pour n’en faire plus qu’un seul.

  • Décochez la case en regard du calque nommé « Réglage courbes » pour désactiver temporairement l’effet de ce calque.
  • Effectuez un clic droit sur un des autres calques pour faire apparaître le menu contextuel des calques.
  • Dans le menu contextuel, choisissez « Fusionner les calques visibles« .

Un nouveau calque a désormais été crée. Les calques initiaux sont toujours présents au cas où nous aurions besoin de revenir aux étapes précédentes.

  • Assurez vous que le nouveau calque se trouve entre le calque « Mappage de tons« et le calque « Réglage courbes« .
  • Activez de nouveau le calque « Réglage courbes » en cochant la case correspondante.
  • Renommez  le calque nouvellement crée « Clarté« .
  • Assurez vous que le calque « Clarté » soit bien sélectionné puis dans le menu « Filtre / netteté… » choisissez l’option « Clarté …« 
  • Réglez l’intensité du filtre pour augmenter le niveau de netteté selon vos préférences toujours en étant vigilant à préserver le cœur et les étoiles du trapèze. Vous pouvez par exemple le fixer à 40%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .
  • Vous avez toujours la possibilité de modifier le réglages des courbes de tons d’Affinity Photo si des ajustements vous semblent nécessaires. C’est l’avantage des calques de réglages, les modifications qu’ils engendrent ne sont pas destructives, leurs effets sont modifiables après coup.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 2.

fig. 7 : comparaison avant / après l’étape 2

Etape 3 : Réduire le bruit

Lorsque nous effectuons un zoom dans l’image nous observons la présence de « bruit ». Le bruit, c’est cette sorte de granulation qui apparaît surtout dans les zones moins lumineuses de l’image.

Le bruit est en réalité réparti de façon aléatoire et homogène sur toute l’image. Il est moins perceptible dans les zones claires puisque l’intensité lumineuse du bruit est faible et se perd donc dans le « signal » fort des zones lumineuses.

Pour mieux comprendre : d’où vient le bruit ?

Le bruit est présent initialement sur toute image produite par un appareil électronique. Il est généré par l’électronique elle-même du capteur. Il est possible de limiter le bruit généré par le capteur en le refroidissant. C’est pour cela que certains astrophotographes expérimentés et les astronomes professionnels utilisent des caméras refroidies.

 

 

Lors du traitement d’une image, les différentes manipulations qui sont effectuées pour faire ressortir les détails ont également comme conséquence néfaste de faire ressortir le bruit.

Nous allons tenter de limiter le bruit qui dégrade l’esthétique de l’image. Il faut cependant garder à l’esprit qu’en réduisant le bruit nous risquons également de perdre certains détails les plus fins. Aussi, il est préférable de ne pas être trop radical et accepter qu’une certaine quantité de bruit subsiste.

  • Dupliquez le calque « Clarté« , afin de préserver cette étape si vous souhaitez revenir en arrière (Menu calque / dupliquer).
  • Renommez ce nouveau calque « Réduction du bruit« .
  • Assurez-vous que le nouveau calque est sélectionné puis dans le menu « Filtre / bruit » choisissez « Anti-bruit« .
  • Zoomez sur une zone peu lumineuse de la nébuleuse qui comporte des détails et où le bruit est plus perceptible. Ensuite, faites varier le curseur « Luminance » afin d’obtenir un compromis satisfaisant entre la réduction du bruit et la perte des détails. Vous pouvez par exemple régler le curseur luminance à 20%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .

La réduction du bruit a été appliquée sur toute l’image. Nous avons cependant constaté que le bruit était moins perceptible dans les zones claires. Il serait donc intéressant d’appliquer la réduction du bruit seulement dans les zones sombres et ainsi conserver tous les détails dans les zones plus claires.

Nous pouvons arriver à ce résultat en contrôlant les options de fusion du calque « Réduction du bruit« . Nous pouvons en effet indiquer que les zones claires du calque « Réduction du bruit » deviennent transparentes et laissent donc passer l’information qui se trouve en dessous , sur le calque « Clarté » qui n’a pas subi la réduction du bruit et conserve donc les plus fins détails.

  • Sélectionnez le calque « Réduction du bruit« .
  • En haut de la palette des calques, cliquez sur l’icône en forme d’engrenage « Plage de fusion« .

Le panneau de réglage d’Affinity Photo qui s’affiche présente deux graphiques qui ressemblent à celui des courbes de tons que nous connaissons bien maintenant. Ils fonctionnent de façon similaire. Nous allons nous intéresser au graphique de droite « Plage de composition sous-jacente« . Il permet de spécifier quelles plages de tons (noirs, ton foncés, tons clairs, blancs) doivent devenir transparentes (plus ou moins) pour laisser apparaître les calques situés en-dessous.

Tout comme le graphique des courbes de tons, la partie gauche correspond aux tons foncés et la partie droite aux tons clairs. Notre objectif est de rendre transparentes les parties claires afin de laisser apparaître le calque « Clarté » du dessous seulement pour les zones claires et conserver la visibilité du calque « Réduction du bruit » sur les zones foncées où il est le plus utile.

  • Cliquez sur le point de contrôle situé en haut à droite du graphique (celui qui correspond aux blancs) et glissez le vers le bas.
  • Une fois complètement en bas, glissez le également vers la gauche et observez dans l’image comment évolue le bruit pour trouver la bonne configuration.

Le calque réduction du bruit n’affecte désormais plus les hautes lumières.

  • Afin de s’assurer que le calque « réduction du bruit » affecte bien toutes les parties très sombres, déplacez légèrement le point de contrôle situé en haut à gauche de la courbe (ombres) légèrement vers la droite.

Le graphique devrait avoir un aspect similaire à l’illustration ci-dessous.

traitement des images Stellina : option de fusion

Fig 8. Options de fusion à appliquer au calque « Réduction du bruit ».

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 3.

Fig. 9 comparaison avant / après l’étape 3.

Etape 4 : Ajuster les couleurs

Nous arrivons à l’étape la plus créative qui va vous permettre de véritablement personnaliser votre image grâce à Affinity Photo.

Pour le moment, notre nébuleuse d’Orion est bien pâle par rapport aux images que nous avons l’habitude de voir. Nous allons en faire ressortir les couleurs, puis les ajuster pour obtenir un aspect qui nous convient.

  • Sélectionnez le calque supérieur « Réglage courbes« .
  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Vibrance » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Vibrance« .
  • Glissez les curseurs « Vibrance » et « Saturation » au maximum.
  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Correction sélective » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Correction sélective« .

Le calque de réglage « Correction sélective » permet d’appliquer des modifications de couleur de manière indépendante à certaines teintes. La nébuleuse d’Orion étant essentiellement rouge, nous allons travailler surtout sur cette teinte.

  • Dans le panneau de réglage des options de correction sélective, sélectionnez « Rouge » dans le menu déroulant des couleurs du haut.
  • Placez le curseur « Cyan » à -100% (pour enlever du cyan dans les teintes rouges), le curseur « Magenta » à +50% et le curseur « Jaune » à +100% pour ajouter chacune de ces teintes en proportion dans les tons rouges.
  • Dans le menu couleur, croissez « Magenta » puis placez les curseurs « Magenta » et « Jaune » à + 100%.
  • Enfin dans le menu Couleurs, choisissez le noir et placez le curseur « Noir » à plus 5% afin d’assombrir un peu le fond du ciel et donner plus de contraste à l’image.

A ce stade, la nébuleuse apparaît bien rose et nous voudrions qu’elle tire davantage vers le rouge. Nous pouvons ajouter un deuxième calque de réglage « Correction sélective » dont les effets vont se cumuler avec le premier.

  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Correction sélective » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Correction sélective« .
  • Sélectionnez la couleur rouge dans le menu puis placez les curseurs Cyan à -15%, Magenta à +35% et Jaune à plus 100%.

Bien entendu, les valeurs données ci-dessus pour la correction des couleurs sont des exemples et il vous appartient de définir l’aspect que vous souhaitez donner à la nébuleuse.

Cette étape est terminée. La figure ci dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 4

Fig. 10 comparaison avant/après l’étape 4

Etape 5 : Donner la touche finale

Notre nébuleuse a dorénavant un aspect très différent de ce que nous pouvions visualiser sur l’écran du smartphone ou de la tablette pendant l’observation avec STELLINA : beaucoup plus riche en détails.

Il subsiste quelques défauts que nous allons tenter d’éliminer ou d’atténuer.

Pour commencer, les bords de l’image montrent des défauts inesthétiques liés à la capture. Nous allons recadrer l’image pour supprimer les zones concernées.

  • Sélectionnez l’outil « Recadrer » dans la barre d’outils latérale gauche (figure 2), puis ajustez le cadre et cliquez sur appliquer.

Le coin inférieur droit de l’image présente encore une sorte de halo disgracieux. Nous allons l’atténuer en appliquant un dégradé sombre par dessus.

  • Assurez vous que le calque supérieur « Réglage correction sélective » est sélectionné puis dans le bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône « Ajouter un calque pixelisé » (voir figure 2).

Un nouveau calque vide est ajouté à la pile. Renommez le « Dégradé ».

  • Sélectionnez le calque « Dégradé« .
  • Dans la barre d’outils de gauche, sélectionnez l’outil « dégradé » (voir figure 2).
  • Sur l’image, tracez un court dégradé partant du coin inférieur droit et allant en direction du coin supérieur gauche sur environ 1/6ème de la diagonale.

Un point de contrôle est disponible à chaque extrémité du dégradé pour choisir la couleur.

  • Sélectionnez le point de contrôle situé au coin inférieur droit de l’image.
  • Activez le panneau « Couleur » dans les panneaux de réglages de droite et définissez la couleur noire pour ce point de contrôle.
  • Sélectionnez ensuite le deuxième point de contrôle puis affectez-lui la couleur noire ainsi qu’une opacité de 0%.
  • Ajustez la position du deuxième point de contrôle afin que le dégradé ne recouvre que la zone qui pose problème, sans masquer les premières volutes de la nébuleuse.
  • Réduisez maintenant l’opacité du calque « Dégradé » en réglant sa valeur sur environ 40%.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 5

Fig. 11 comparaison avant/après l’étape 5

Peut-on aller plus loin ?

Nous pouvons maintenant considérer que le traitement de l’image de la nébuleuse d’Orion à partir de l’export TIFF 16 bits de STELLINA  sur Affinity Photo est terminé. Nous avons réussi à obtenir une image plus détaillée, aux couleurs assez naturelles, et nous avons également préservé le cœur dans lequel de nombreux détails sont perceptibles.

La tentation est grande d’essayer d’aller encore plus loin, d’accentuer encore davantage les détails et les couleurs. Il est possible de le faire mais la vrai question à se poser est : faut-il le faire ?

En matière de traitement d’image, il n’y a ni lois ni règles. Cependant, on considère souvent qu’un traitement est réussi quand l’image conserve un aspect naturel. En poussant plus avant le traitement, vous allez certes accentuer encore les détails, mais l’image pourrait paraître moins naturelle même aux yeux de personnes non averties. De plus, gardez à l’esprit qu’en poussant le traitement vous allez aussi encore accentuer les défauts de l’image.

C’est avec l’expérience et aussi en comparant ses images à d’autres que l’on apprend à ne pas aller trop loin.

Pour terminer ce tutoriel, voici un moyen d’améliorer encore un peu l’image tout en ayant la possibilité de doser cette amélioration a posteriori, si vous avez des regrets d’être allé trop loin (et sans avoir à reprendre le traitement depuis le début).

  • Désactivez le calque « Dégradé » temporairement.
  • Effectuez un clic droit sur l’un des calques pour faire apparaître le menu contextuel et choisissez « Fusionner les calques visibles« .
  • Placez le nouveau calque ainsi créé entre le calque « Dégradé » et le calque « Réglage correction sélective« .
  • Sélectionnez le nouveau calque et renommez-le « Extra peps« .

Nous allons de nouveau utiliser le mode de mappage des tons pour accentuer les détails sur ce calque.

  • Dans la barre d’outils supérieure, cliquez sur « Tone mapping persona« .
  • Réglez la compression des tons sur 0% et le contraste local sur environ 20%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .
  • Activez de nouveau le calque « Dégradé« .

En procédant ainsi, nous venons de créer un calque de l’image avec une netteté renforcée. Mais nous avons également accentué les défauts.

Pour trouver le bon équilibre, nous pouvons régler l’opacité de ce calque afin qu’il se fonde plus ou moins avec les calques sous-jacents, ce qui permet de doser son effet.

Nous pouvons également régler les options de fusion de ce calque pour qu’il ne fasse effet que sur les zones claires de l’image où se trouvent véritablement les détails, et épargne les zones sombres où les défauts sont plus facilement visibles. Pour cela, procédez de la même façon qu’avec le calque « Réduction du bruit » en ajustant les plages de fusion.

Voici à quoi pourrait ressembler la courbe :

traitement des images Stellina : options de fusion

fig.12 : Réglages des options de fusion pour le calque « Extra peps »

 

 

Félicitations, vous êtes arrivés au bout de ce tutoriel ! N’oubliez pas que chaque objet céleste est différent et nécessitera donc des réglages personnalisés. C’est l’expérience qui vous permettra de progresser et également les avis des autres astrophotographes amateurs. 

N’hésitez donc pas à partager le résultat de vos traitements sur les réseaux sociaux et dans le groupe Facebook #myStellina.

  • Pour sauvegarder votre fichier de travail Affinity Photo avec les calques, choisissez « Enregistrer sous » dans le menu fichier.
  • Pour exporter votre image afin de la partager, choisissez « Exporter » dans le menu fichier.

Vous pouvez télécharger le fichier Affinity Photo complet (attention : photo en basse résolution) utilisé dans ce tutoriel en cliquant ici.

Conseils & Actu

Sauvegarder, partager et exploiter les images de Vespera et Stellina.

Que vous soyez un observateur novice, impatient de partager votre exploration de l’univers avec votre entourage, ou un astronome amateur plus expérimenté, soucieux d’obtenir des images personnalisées et de qualité de ce que vous observez, Vespera et Stellina offrent des possibilités permettant de satisfaire les attentes de chacun.
Trois méthodes sont disponibles pour enregistrer, partager et exploiter le résultat de vos observations.

SOMMAIRE
1. La méthode simple pour un résultat immédiat : sauvegarder ou partager ce que vous voyez sur votre écran (JPEG)
2. La méthode pour obtenir de meilleures images et les personnaliser en les retouchant manuellement : l’export TIFF.
3. La méthode destinée aux plus exigeants : l’utilisation des fichiers FITS.

 

La Nébuleuse de la Tête de Cheval capturée par Vespera. Image traitée à partir de l’export TIFF 16 bits. Credit photo : Sebastien Aubry.

Pour mieux comprendre

Votre smart télescope met en oeuvre une méthode d’empilement des images en temps réel. Pendant que vous observez un astre, Vespera et Stellina capturent en continu de nouvelles images et les ajoute à « la pile » pour composer l’image finale que vous visualisez. Il s’agit d’un processus couramment utilisé en astrophotographie. Son objectif est d’améliorer la qualité du rendu final en réduisant le bruit (un signal parasite généré par l’électronique de tout capteur qui se répartit de façon aléatoire sur l’image) et en faisant ressortir les zones peu lumineuses. Pour cette raison, plus vous observez longtemps un astre, plus la qualité de l’image s’améliore comme le montre la vidéo ci-dessous.

 

fig.1 : Au fur et mesure de votre observation, STELLINA améliore en temps réel la qualité de l’image.

Dans la suite de cet article, nous nommerons « image unitaire » chaque image individuelle qui compose cette pile.

Mis à part la toute première image qui s’affiche lorsque le télescope commence la capture, vous ne voyez jamais les images unitaires mais seulement l’image composée à partir de toutes celles qui on été ajoutées à la pile. Il est cependant possible de récupérer ces images unitaires pour une utilisation spécifique comme vous le verrez plus loin.

Chaque image unitaire correspond à une pose de 10 secondes. Lorsque l’application Singularity vous conseille un temps d’observation de 30 minutes (soit 1800 secondes), cela signifie qu’il faudra accumuler 180 poses de 10 secondes (1800 divisé par 10).

Note : La lune, les planètes ainsi que les étoiles accessibles via le catalogue de Stellinapp sont visualisées en live. Il n’y a pas d’empilement réalisé sur ces objets.

1. La méthode simple pour un résultat immédiat : sauvegarder ou partager ce que vous voyez sur votre écran (JPEG)

Présentation

L’image qui s’affiche sur votre smartphone ou votre tablette est donc le résultat de l’empilement réalisé par STELLINA en temps réel. Un traitement automatique est également réalisé pour améliorer la qualité de l’image et faire ressortir les détails.

Comment sauvegarder le fichier ?

En cliquant sur l’icône de partage en haut à droite de la fenêtre de capture vous disposez de plusieurs options (figure 2).

Option d'exportation des images capturées par Stellina

fig. 2 : Le menu de partage et ses options d’export

Vous pouvez :

  • partager directement l’image actuellement affichée sur les réseaux sociaux,
  • enregistrer l’image dans l’application Stellinapp,
  • enregistrer l’image dans l’album photo de votre appareil mobile.

Si vous envisagez ultérieurement de retoucher l’image, de la transférer vers votre ordinateur ou un autre appareil mobile ou simplement de la partager plus tard, il est préférable de l’enregistrer dans l’album photo de votre appareil.

Vous pouvez enregistrer l’image plusieurs fois au fur et à mesure que la qualité s’améliore. Vous avez également la possibilité de sauvegarder automatiquement l’ensemble des images générées dans la mémoire interne de Vespera ou sur une clef USB pour Stellina.

Comment exploiter le fichier ?

Vous pourrez être tenté, après votre observation, de retoucher votre image ainsi obtenue pour améliorer les couleurs ou essayer de faire davantage ressortir les détails.

Si vous souhaitez retravailler l’image dans un logiciel de retouche photo, sachez que les actions que vous pouvez effectuer sont limitées et peuvent vite dégrader la qualité de l’image. Il y a plusieurs raisons à cela :

  • Les images présentées dans l’application (qui correspondent à celles que vous visualisez à l’écran) ont déjà subi un traitement.
  • L’image est enregistrée au format JPEG. Ce format couramment utilisé applique une compression numérique à l’image afin d’en réduire le poids. Cette compression a pour effet d’appliquer des transformations à peine perceptibles aux pixels de l’image. En faisant un traitement trop poussé sur une image JPEG vous allez faire ressortir ces imperfections qui se sont glissées dans l’image (parfois appelés « artefact de compression ») et au final en dégrader la qualité (figure 4).

Il est malgré tout possible d’obtenir une meilleure image que ce que vous observez à l’écran en réalisant vous-même le traitement. Vous devez pour cela utiliser la méthode qui suit.

Artifacts caused by JPEG compression

fig. 4 : Zoom sur le détail d’une image. A gauche l’image brute, à droite la compression JPEG où des artefacts apparaissent par exemple autour des étoiles.

2. La méthode pour obtenir de meilleures images et les personnaliser en les retouchant manuellement : l’export TIFF.

Présentation

Pendant votre observation, Vespera et Stellina effectuent un traitement automatique des images capturées pour vous proposer un rendu lumineux, contrasté, et riche en détails.

Les objets célestes que vous observez, amas, galaxies ou nébuleuses, présentent tous des caractéristiques différentes : ils sont plus ou moins lumineux, plus ou moins contrastés, avec des couleurs variables et des champs d’étoiles plus ou moins denses.

Etant donné le caractère automatique du traitement appliqué, il n’est pas possible de tenir compte des spécificités propres à chaque objet. Pour cette raison, il est souvent possible d’obtenir des images de meilleure qualité en réalisant soi-même le traitement de l’image. Cela requiert un peu d’apprentissage et de temps mais l’expérience est amusante et le résultat peut apporter une grande satisfaction.

figure 5 – comparaison entre l’image affichée à l’écran et le résultat du traitement de l’export TIFF.

Nous avons vu que les images enregistrées selon la méthode précédente ne permettaient que des retouches légères. Stellinapp vous propose cependant d’exporter l’image de votre observation dans un format parfaitement adapté au traitement d’image : le format TIFF 16 bit.

Note : Ce format n’est pas disponible pour les observations de la lune, des planètes et des étoiles accessibles via le catalogue de Stellinapp.

Comment sauvegarder le fichier ?

Pour voir cette option apparaître dans le menu de partage, vous devez au préalable l’activer dans l’application. Pour cela rendez-vous dans Profil > icône Roue dentée > Réglages > Activer l’export TIFF (figure 6).

Dorénavant, le menu de partage affichera l’élément supplémentaire « Export TIFF »

L’image est sauvegardée dans la mémoire interne de Vespera ou sur la clef USB de Stellina, mais vous pouvez aussi l’enregistrer dans l’album photo ou un dossier de votre appareil mobile ou même la transférer directement sur votre ordinateur, l’envoyer par mail, etc.

Stellina setting options

fig. 6 : Option d’export TIFF dans les réglages de STELLINA.

Comment exploiter le fichier ?

L’export TIFF vous permet de récupérer une image qui est l’équivalent d’un fichier RAW pour un appareil photo. Mis à part l’indispensable processus d’empilement automatique réalisé par STELLINA, l’image n’a pas subi de traitement. Ce sont les données brutes. L’image n’est pas compressée et son poids est donc plus important. Elle possède également une plus grande dynamique (nombre de nuances différentes qu’il est possible de représenter) : 16 bits contre seulement 8 bits pour le JPEG.

Le format TIFF est reconnu par la très grande majorité des logiciels de retouche photo dont Photoshop, Gimp, Affinity Photo, Luminar … et aussi par les logiciels de traitement dédiés à l’astrophotographie tel que PixInsight.

Pour en savoir plus sur la façon de traiter les images TIFF, lisez notre tutoriel : Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet

3. La méthode destinée aux plus exigeants : l’utilisation des fichiers FITS.

Présentation

Les fichiers d’image récupérés selon les méthodes précédentes sont le résultat du processus d’empilement réalisé automatiquement et en temps réel pendant votre observation.

Il est possible de sauvegarder automatiquement chacune des images unitaires qui compose la pile. Le but de cette méthode est de réaliser soi-même manuellement l’empilement des images unitaires afin d’avoir un meilleur contrôle du processus. Cette opération peut être réalisée avec des logiciels dédiés au traitement d’images astronomiques tels que Deep Sky Stacker.

L’empilement automatique effectué par votre smart telescope est élaboré. Par exemple, il rejette les images unitaires qui ne sont pas d’une qualité suffisante (problème de suivi, vent, vibrations…). Ce n’est pas le cas des fichiers FITS qui compteront également parmi eux les images déficientes sur la clef USB. Cette manœuvre est donc réservée à des utilisateurs expérimentés. Si l’empilement manuel n’est pas réalisé correctement, le résultat final peut aboutir à une image de moins bonne qualité que l’export TIFF, en plus d’avoir demandé un temps de manipulation plus important.

Comment sauvegarder le fichier ?

Pour récupérer les images unitaires au format FITS , activez le widget instrument, puis dans « format d’image » choisissez le format FITS.

L’enregistrement automatique des images unitaires FITS peut engendrer un volume de données important. Si vous prévoyez de capturer plusieurs objets célestes ou de réaliser des captures très longues, prévoyez une clef USB disposant d’une capacité appropriée (32 Go minimum)

Note : Ce format n’est pas disponible pour les observations de la lune, des planètes et des étoiles accessibles via le catalogue de Stellinapp.

Comment exploiter le fichier ?

Le format FITS est très utilisé en astronomie, ainsi que dans le domaine scientifique de manière générale. Sa particularité est notamment de pouvoir stocker d’autres informations en plus des informations « visuelles ». Cependant, ce format de fichier n’est pas pris en charge nativement par les logiciels standard de traitement photo et nécessite donc l’utilisation de logiciels spécifiques à l’astrophotographie.

À propos des « darks »

Lors du processus d’empilement manuel, les astrophotographes utilisent des images appelées « darks » en plus des images de l’astre proprement dit. Il s’agit de captures effectuées alors que l’ouverture du télescope est obstruée de façon qu’aucune lumière n’arrive sur le capteur. On pourrait alors s’attendre à obtenir une image totalement noire (d’où le nom « dark »). En réalité on retrouve sur ce type d’image un faible signal qui est généré par les défauts du capteur. Il peut s’agir par exemple de pixels chauds. Le signal des « darks » est soustrait à celui des images de l’objet céleste de façon à enlever les défauts liés au capteur sur l’image finale.

Lors de votre observation, votre smart télescope ne génère pas de « darks ». Dans son processus d’empilement automatique, STELLINA utilise un modèle prédéfini de « dark » qui caractérise le signal parasite du capteur. D’autres défauts sont corrigés par divers traitements.

Si vous souhaitez utiliser des images « darks » dans votre processus d’empilement manuel, vous devrez les capturer vous-même en activant le mode expert.

Pour résumer:

JPEG TIFF FITS
Public Tous Intermédiaire Expert
Traitement Automatique Manuel, à réaliser Manuel, à réaliser
Empilement Automatique Automatique Manuel, à réaliser
Compression Oui (destructive) Non Non
Poids du fichier Environ 1 Mo Environ 10 Mo à 150 Mo (CovalENS) de 13 à 24 Mo/ image unitaire
Sauvegarde Smartphone, tablette, mémoire interne, clef USB Smartphone, tablette, ordinateur, mémoire interne, clef USB Clef USB
Logiciels recommandés Tout logiciel photo Photoshop, Affinity Photo, Luminar … DeepSkyStacker, Registax, PixInsight, SIRIL, IRIS …
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Bételgeuse : l’histoire d’une étoile mystérieuse

Bételgeuse aurait pu rester une étoile comme les autres. Mais le 8 décembre 2019, une diminution anormale de sa luminosité a surpris les astronomes du monde entier. Une telle baisse n’avait pas été mesurée depuis 25 ans. Ordinairement classée comme la dixième étoile la plus brillante du ciel, l’étoile alpha située sur l’épaule gauche de la constellation d’Orion est à ce jour redescendue à la 19ème position ! Ce comportement mystérieux de Bételgeuse serait-il annonciateur d’une explosion en supernova ?  Revenons en détails sur l’histoire d’une étoile qui n’est pas inconnue des astronomes.

Constellation Orion Betelgeuse
Carte du ciel de la Constellation d’Orion. Source: Stellarium

La Star des étoiles ?

Bételgeuse est considérée comme l’une des étoiles les plus étudiées du ciel, et ce, bien avant que sa popularité déferlante ne s’active en décembre 2019. Depuis plus d’un siècle, elle fascine les astrophysiciens !

L’astronome John Herschel a par exemple été le premier à observer le caractère variable de l’étoile en 1836. Ces alternances de luminosité furent par la suite vérifiées au cours du XXième siècle et Bételgeuse fut classée dans la catégorie des étoiles variables semi-régulières : un type d’étoile présentant des variations de luminosités périodiques mais dont le cycle et l’amplitude peuvent varier. Une propriété que nous évoquerons plus tard dans cet article.

La particularité de cette supergéante rouge ne résidait pas initialement dans son caractère variable, très commun en astronomie, mais dans son diamètre apparent. En effet, bien qu’elle soit distante de plus de 400 années-lumières de la Terre, son rayon environ 1000 fois plus grand que celui du Soleil fait d’elle la plus grande étoile connue de notre ciel ! Un titre qu’elle ne conserva que jusqu’en 1997, lorsqu’un plus grand diamètre apparent fut mesuré sur l’étoile R Doradus. 

Taille Betelgeuse
Image de Bételgeuse obtenue par ALMA. Les annotations montrent la taille réelle de l’étoile comparée au Système Solaire. Crédit:
ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)/E. O’Gorman/P. Kervella

Une grande valeur de diamètre apparent est un argument de taille lorsque l’on veut observer en détails la surface d’une étoile : alors que la majorité des étoiles de la voûte céleste peuvent être considérées comme des points lumineux dont le disque est impossible à résoudre par nos télescopes, Betelgeuse dispose d’un diamètre apparent suffisamment grand pour être détectable !

Bételgeuse fut d’ailleurs la première étoile (autre que le Soleil) à obtenir une mesure expérimentale de son diamètre à l’aide d’une méthode d’interférométrie réalisée à l’observatoire du Mont Wilson en 1921 par les physiciens Albert Abraham Michelson et Francis Gladheim Pease. L’objectif de l’interférométrie est d’accroître la résolution angulaire sur le ciel en combinant la lumière venant de plusieurs télescopes éloignés de plusieurs mètres. Depuis, ce mode de mesure est utilisé par les observatoires astronomiques les plus performants du monde :  VLTI (Chili), CHARA (Etats-Unis)…

Interféromètre de Michelson installé sur le télescope Hooker de l’observatoire du Mont Wilson en 1920.

La gloire de Alpha Orionis se s’arrête pas là ! Bételgeuse revint sous la lumière des projecteurs en 1995, lorsque le télescope spatial Hubble réalisa la toute première image directe de la surface d’une étoile autre que le Soleil.

Ces dernières années, plusieurs images faisant appel à des télescopes et à des techniques d’observations encore plus modernes ont été reproduites. En 2017, le grand réseau d’antennes millimétriques et submillimétriques de l’Atacama (ALMA) publia l’image qui est considérée à ce jour comme la plus détaillée de la surface de Bételgeuse.

Image de la surface de Bételgeuse par le Télescope Spatial Hubble (1995). Crédit : A. Dupree (CfA), R. Gilliland (STScI), FOC, HST, NASA

Une étrange baisse de luminosité

La diminution de l’éclat de Bételgeuse ne satisfait plus les observations réalisées depuis plus de 25 ans et met en défaut les modèles théoriques récemment établis. Jusqu’à ce jour, les astronomes avaient constaté que les variations de luminosité entre les magnitudes 0.0 et +1.3 pouvaient s’expliquer par deux phénomènes couplés mais d’origines totalement distinctes : 

  • le premier aurait un cycle de ~400 jours et serait causé par les pulsations émises par cette supergéante rouge. 
  • Le second, d’une période beaucoup plus longue, de plus de 5 ans, serait la conséquence de mouvements convectifs sur de larges cellules à la surface de l’étoile. Cette dernière théorie sera très certainement mise à l’épreuve durant les prochains mois, suite au grand intérêt porté par les observatoires du monde envers le récent changement d’état de Bételgeuse.
Évolution de la luminosité de Bételgeuse au 10 février 2020. Source : @Betelbot

Bételgeuse va t-elle devenir une supernova ?

Le phénomène cataclysmique des supernovæ reste incontestablement une fascination pour l’humanité toute entière, en raison de sa rareté d’occurrence et du spectacle qu’il octroie. En effet, les étoiles en fin de vie les plus massives de notre galaxie comme Bételgeuse sont vouées à libérer une partie de la matière présente dans leur atmosphère sous forme d’énergie lumineuse. Une lumière intensément brillante, à tel point qu’elle rendrait l’étoile visible en plein jour pendant plusieurs semaines. Un exemple historique d’une supernova dont les Hommes ont été témoins est celle de 1054 qui donna naissance à la nébuleuse du Crabe, premier objet du catalogue de l’astronome Français Charles Messier (M1).

Image infrarouge de Bételgeuse réalisée avec le VLT (2009). L’image met en évidence la présence d’une enveloppe de gaz autour de la photosphère. Crédit:
ESO and P. Kervella

Néanmoins, les astronomes ne sont à ce jour pas convaincu qu’une simple baisse progressive de luminosité annoncerait l’explosion immédiate de Bételgeuse. Observer des variations de lumière provenant de la surface ne donne pas toutes les informations sur les changements se produisant à l’intérieur du noyau de l’étoile. Bételgeuse finira sa vie sans aucune doute en supernova mais aujourd’hui il est toujours aussi difficile de prédire avec précision l’instant critique où l’explosion se produira.

Une chose est sûre, aucune hypothèse n’est définitivement exclue, et les astronomes professionnels tout comme les amateurs doivent rester sur leur garde. Bételgeuse n’a pas encore livré tous ses secrets et pourrait bien nous surprendre. Observez-la pendant qu’il en est encore temps !

Photographier Bételgeuse avec le smart télescope STELLINA

À l’oeil nu, muni d’une paire de jumelles ou à l’aide d’un télescope, nombreux sont les moyens d’observer l’étoile Bételegeuse tant celle-ci est visible dans le ciel. Afin de donner la possibilité aux utilisateurs de STELLINA de suivre la variation de luminosité de la supergéante rouge, l’équipe de Vaonis a ajouté l’étoile dans sa mise à jour logicielle de février 2020 (MAJ Stellinapp 1.17) à son catalogue d’objets. Les utilisateurs sont ainsi invités à suivre l’évolution de l’étoile au fil des semaines ou des mois, dans l’espoir d’être témoin d’une supernova exceptionnelle.

L’étoile Bételgeuse capturée en février 2020 par le télescope intelligent STELLINA.
Paris Voie Lactée
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Salon de la Photo 2019

Prochaine escale : Paris.

Cet automne, cap sur la Ville lumière ! Retrouvez Vaonis au Salon de la Photo 2019 qui se tiendra du 7 au 11 novembre au Parc des Expositions Porte de Versailles.

Venez à la rencontre de l’équipe Vaonis et découvrez la station d’observation STELLINA, premier hybride entre le télescope connecté et l’appareil photo. Conçu pour faciliter la photographie du ciel profond (installation, prise de vue, traitement d’images…), il sera le premier appareil de ce type à être présenté à ce rendez-vous incontournable des amateurs de photographie. Une sélection d’accessoires pour améliorer l’expérience de STELLINA sera également exposée (trépied haut, caisse de transport…) sur le stand Vaonis.

Pour recevoir une invitation gratuite d’accès au salon : info@vaonis.com.

Où nous trouver :
Parc des expositions de la Porte de Versailles
Pavillon 5.1 (niveau supérieur)
Stand E 030

Dates & horaires :
Du jeudi 7 au dimanche 10 novembre : 10h – 19h
Le lundi 11 novembre  : 10h – 18h

 

Salon de la Photo 2019

 

À propos du Salon de la Photo

Devenu au fil des ans le lieu de rencontre privilégié de tous les photographes, le Salon de la Photo est le rendez-vous d’amateurs passionnés et de professionnels. Pendant 5 jours, il réunit les plus grandes marques du monde de l’image, fabricants, importateurs, mais aussi écoles et groupements professionnels, qui viennent dévoiler leurs nouveautés et originalités ! À la fois espace d’exposition et d’échanges, le salon invite ses visiteurs (70 000 en 2018) à découvrir les dernières innovations technologiques, de la prise de vue à l’impression en passant par le stockage, la retouche numérique, des démonstrations et offre également des ateliers pratiques,  stages et projections-débats…

Plus d’infos : www.lesalondelaphoto.com

Stargazing Paris event BG
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Nuits des Étoiles

Prochaine destination : Paris.

Cet été, cap sur la Ville lumière ! À l’occasion des Nuits des Étoiles, Vaonis se joint à l’AFA (Association Française d’Astronomie) pour proposer des démonstrations de STELLINA aux futurs explorateurs des nuits étoilées.

Vendredi 2 août – 21h-1h
Lieu : Cité des Sciences & de l’Industrie, côté Géode
Accès libre et gratuit

Samedi 3 août – 20h-00h
Lieu : Beffroi de Montrouge
Accès libre et gratuit

Dimanche 4 août – 20h-00h
Lieu : Tour Montparnasse
Billetterie épuisée

Il est conseillé de télécharger l’application mobile Stellinapp avant de se rendre à la démonstration.

Inscription appréciée sur info@vaonis.com.

Cette démonstration est soumise à des conditions météo favorables (consulter Météociel). L’annulation sera notifiée par email 1 jour avant l’évènement ainsi que sur cette page le jour même.


À propos des Nuits des Étoiles

Comme chaque année depuis 1991, les Nuits des étoiles, grand rendez-vous estival des amoureux de l’astronomie, reviennent les 2, 3 et 4 août prochains sur le thème « De la pierre à l’étoile »
Cette année encore, l’Association Française d’Astronomie, à l’initiative de l’évènement, et les différents clubs d’astronomie à travers la France, organisent le plus grand festival astronomique de l’été sur le thème cette année des roches extraterrestres.
Des centaines d’organisateurs se tiendront prêts à accueillir, au cours des nombreuses manifestations en France, Belgique, Suisse et Afrique du Nord, un public toujours plus large, féru d’observations du ciel nocturne et de découvertes scientifiques.

Partez à la découverte des trésors cachés du ciel nocturne en famille ou entre amis, sur l’un des quelques 410 manifestations où astronomes amateurs et animateurs bénévoles se tiendront à votre disposition pour vous faire découvrir la voute étoilée à l’aide de lunettes astronomiques et des télescopes déployés à l’occasion !

Plus d’infos : www.afastronomie.fr

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On the Moon Again

Prochaine destination : Saint Guilhem le Désert.

Cap sur la lune pour l’évènement #OnTheMoonAgain. Jour d’arrivée : 12 juillet 2019. Embarquez avec nous et parcourez 400 000km du bout des doigts avec STELLINA

Vaonis s’installe le temps d’une soirée à Saint-Guilhem-le-Désert (34), à l’occasion de l’évènement On the Moon Again. Initié par un collectif de scientifiques français mais d’envergure internationale, On the Moon again célèbre les 50 ans du premier pas de l’Homme sur la Lune. Les organisateurs invitent passionnés et grand public à sortir leur matériel (télescopes, jumelles…) et à observer ensemble, de la rue à la campagne, la Lune qui sera alors âgée de 10 jours (gibbeuse croissante). On compte aujourd’hui plus de 500 manifestations prévue à travers dans 65 pays.

Vaonis participera à l’évènement en proposant une démonstration de STELLINA spéciale Lune, l’occasion de venir découvrir son mode multi-utilisateur, la fonction capture et le partage sur réseaux sociaux.

Arrêt : , Parking du Pont du Diable, à 5km de Saint Guilhem le Désert
Date d’arrivée : vendredi 12 juillet, à partir de 22h

Cette démonstration est soumise à des conditions météo favorables (consulter Météociel). Son maintien ou son annulation seront notifiés par email 1 jour avant l’évènement.

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