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Découverte de la possible première « exoplanète extragalactique »

Un nouveau tournant d’une méthode éprouvée pour déceler des exoplanètes donne un monde lointain et étrange : découverte de la possible première « exoplanète extragalactique ».

Découverte de la possible première « exoplanète extragalactique ».L’emplacement de la source de l’exoplanète dans l’étude (en médaillon, à gauche) ainsi qu’un concept d’artiste du système (à droite). Crédit : Rayons X : NASA/CXC/SAO/R. Di Stephano et al. Optique : NASA/ESA/STScI/Grendler/Illustration NASA/CXC/M. Weiss

Découverte de la possible première « exoplanète extragalactique »

Nous vivons un âge d’or de la découverte d’exoplanètes. En un peu moins de trois décennies, nous sommes passés d’une époque où aucune planète n’était connue au-delà de notre système solaire à une ménagerie merveilleusement étrange de 4 868 mondes connus. Maintenant, à cette liste des « plus chauds, plus rapides, plus denses, etc. », il nous faut ajouter une autre toute première, avec la découverte du premier monde connu existant au-delà de notre galaxie.

La détection est issue d’une méthode éprouvée, employée d’une manière unique. Les missions telles que Kepler et TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA utilisent ce que l’on appelle la méthode des transits. Cette méthode consiste à détecter une planète invisible lorsqu’elle passe devant son étoile hôte, atténuant ainsi légèrement sa luminosité de manière prévisible. Bien entendu, la plupart des orbites ne sont pas alignées sur notre ligne de visée, ce qui signifie que la méthode de transit détecte de préférence les « Jupiters chauds » sur des orbites rapides proches de l’étoile hôte cible.

Les astronomes ont réalisé que la méthode de transit pouvait également être utilisée sur des cibles éloignées, où la source d’éclairage compacte émettait une grande quantité de rayons X. Un tel système hébergerait soit un trou noir, soit un pulsar en orbite étroite autour d’une étoile massive, aspirant de la matière et émettant d’importantes quantités de rayons X.

Que nous apporte cette découverte de la première « exoplanète extragalactique »?

Dans cette étude, les astronomes ont utilisé l’observatoire à rayons X Chandra pour examiner 55 systèmes dans la galaxie M51, 64 systèmes dans M101 et 119 systèmes dans M104. Ils ont touché le gros lot avec un bref transit de rayons X dans la galaxie du Tourbillon Messier 51 (Messier 51).

« Nous tentons d’ouvrir une toute nouvelle voie pour la découverte d’autres mondes en recherchant des candidats planétaires aux longueurs d’onde des rayons X », a déclaré Rosanne Di Stefano (Centre d’astrophysique de Harvard et Smithsonian) dans un récent communiqué de presse, ajoutant que cette « stratégie… permet de les découvrir dans d’autres galaxies ».

Ce monde étrange, connu sous le nom de M51-ULS-1, semble être une planète de la taille de Saturne, en orbite autour d’une paire binaire composée d’un trou noir ou d’un pulsar en orbite étroite autour d’une étoile de la séquence principale, 20 fois plus massive que notre Soleil. Le monde doit abriter un ciel d’apparence étrange, et doit avoir eu un passé tumultueux, en tant que survivant d’une supernova cataclysmique qui a engendré le trou noir ou pulsar, près du centre du système.

La triste réalité est que le système pourrait ne jamais être confirmé, ou du moins, la confirmation pourrait être longue à venir : M51-ULS-1 est sur une orbite prévue pour 70 ans, ce qui signifie que nous ne verrons peut-être pas la planète transiter devant le jet de rayons X du système avant la fin de ce siècle.

« Malheureusement, pour confirmer que nous voyons une planète, nous devrions probablement attendre des décennies avant d’observer un autre transit », a déclaré Nia Imara (Université de Californie à Santa Cruz) dans un récent communiqué de presse. « En raison des incertitudes sur la durée de l’orbite, nous ne saurions pas exactement quand chercher ».

Repérer Messier 51

Vous pouvez voir M51 par vous-même : cette galaxie de magnitude +8,4 est un bel objet du ciel profond. Même si je sais toujours qu’il faut la chercher juste en dessous de l’extrémité du manche de l’astérisme de la Grande Casserole, elle se trouve en fait juste de l’autre côté de la Grande Ourse, dans la constellation des Chiens de chasse. Le comte de Rosse a noté pour la première fois la structure en spirale de la « nébuleuse » en 1845, à l’aide de l’imposant télescope Leviathan of Parsonstown de 72 pouces (1,8 mètre) en Irlande, qui était alors le plus grand télescope au monde. Messier 51 est distante de 31 millions d’années-lumière.

La découverte, bien qu’éphémère, montre qu’une telle méthode exotique de détection d’exoplanètes à distance est possible. Chandra et la mission rayons X XMM-Newton de l’Agence spatiale européenne ont produit une carte du ciel en rayons X, une base de données qui pourrait bien contenir d’autres exoplanètes en transit… et la semaine dernière, l’enquête décennale en astronomie et en astrophysique a annoncé que l’une de ses plus petites missions d’exploration figurant sur la liste de souhaits de la communauté était Lynx, un successeur plus puissant à Chandra.

Une chose est sûre : c’est un grand Univers. Quelles autres exoplanètes se trouvent dans les données, en attente d’être découvertes ? Il reste à penser que cette découverte de la possible première « exoplanète extragalactique » n’est sans doute pas la dernière…

Découverte de la possible première « exoplanète extragalactique ».

M51 Galaxie du Tourbillon capturé avec #myStellina

lunar eclipse
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Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Les grands événements astronomiques de novembre 2021 : le mois de novembre marque la fin de la transition entre notre vision intérieure vers une vision extérieure de notre galaxie, la Voie Lactée.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Une éclipse lunaire d’un rouge profond. Crédit : Dave Dickinson

Vous ne pouviez pas demander de meilleur mois pour observer le ciel nocturne. Les nuits s’allongent dans le nord et se font plus précoces avec le retour à l’heure d’hiver, tandis que le printemps bat son plein dans le sud.

Le ciel de novembre : Dans le ciel de l’hémisphère nord, au crépuscule, nous observons le fameux astérisme du Triangle d’été s’enfoncer à l’ouest, tandis que le Grand carré de Pégase s’élève à l’est et avec lui, la promesse de l’Hexagone d’hiver des constellations. Les étoiles brillantes, comme Rigel, Aldebaran et Sirius, entrent toutes en scène à minuit en novembre. Ce n’est toutefois pas une coïncidence : en regardant l’Hexagone, nous observons une partie de notre chez nous dans l’éperon d’Orion du bras d’Orion de la Voie lactée. Tout est vraiment plus proche.

Dans l’hémisphère sud, le ciel du soir en novembre est orienté vers le pôle sud galactique, loin du plan dense de notre galaxie. La région n’est cependant pas dépourvue d’objets fascinants. Vous pouvez non seulement observer les trois grandes étoiles de Fomalhaut, Achernar et Canopus, mais aussi les fameux Grand et Petit Nuages de Magellan, satellites nains de notre propre galaxie, la Voie lactée.

Pour l’anecdote : L’antapex solaire – la direction derrière le mouvement de notre système solaire dont nous nous éloignons, se trouve dans le coin de la constellation du Grand Chien, pas très loin de l’étoile la plus brillante du ciel, Sirius. Ce point est visible en novembre, tard dans la soirée. Regardez au loin, vers l’antapex solaire, et vous verrez d’où nous venons, au cours de notre voyage d’un quart de milliard d’années autour de la Voie lactée.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

L’empreinte pour l’occultation de Mercure par la Lune le 3 novembre. Crédit : Occult 4.2.

Quels sont donc les grands événements astronomiques de novembre 2021?

La lune en novembre 2021 : Le mois de novembre commence avec une Lune décroissante dans le ciel de l’aube, en route vers la Nouvelle Lune le 4 novembre. La Lune se regroupe avec Mars et Mercure dans la matinée du 3 novembre et occulte (passe devant) Mercure pour les observateurs qui ont la chance d’être basés dans l’Arctique, ce même matin.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Circonstances de l’éclipse lunaire partielle profonde du 19 novembre. Crédit : NASA/GSFC/F. Espenak.

Mais l’événement majeur de novembre est l’éclipse lunaire partielle profonde du matin du 19 novembre. Techniquement partielle, donc. Mais à peine. La Lune sera immergée à 97,5 % dans l’ombre de la Terre vers 09h03, temps universel (TU). Même s’il s’agit d’une éclipse partielle profonde, attendez-vous à ce que la partie supérieure nord-ouest de la Lune se teinte d’un rouge sang caractéristique… tout comme pendant la pleine lune. Cette éclipse est centrée sur la région du Pacifique, et se produit aux premières heures du matin en Amérique, et au crépuscule en Australie et en Extrême-Orient asiatique.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Aube du matin du 10 novembre, en regardant vers l’est. Crédit : Stellarium

Les planètes à observer en 2021 : En novembre, c’est la brillante Vénus qui domine le ciel du crépuscule, fraîchement sortie de sa plus grande élongation à 47 degrés à l’est du Soleil, en octobre. Jupiter et Saturne complètent le tableau au crépuscule, tandis que la planète Uranus atteint l’opposition le 4 novembre. Mercure est visible à l’aube pendant la première moitié de novembre, suivi de Mars qui sort à peine de derrière le Soleil. Mars et Mercure passent toutes deux très près l’une de l’autre (en conjonction), à un degré de distance, le matin du 10 novembre.

Les météores de novembre : Outre le flux constant de météores de type Tauride, le mois de novembre est marqué par les météores Léonides, provenant de l’astérisme de la Faucille dans la constellation du Lion. La plupart du temps, les Léonides ne produisent pas de flambées, mais elles sont sujettes à de grandes explosions tous les 33 ans, comme ce fut le cas de 1998 à 2001. Malheureusement, 2021 n’est pas une année de tempête, avec un taux prévu de 10 par heure au maximum. Pour compliquer encore les choses, la Lune est pleine deux jours seulement après le pic de la pluie de météorites, le 17 novembre. Peut-être que les Léonides de novembre s’intensifieront au cours de la décennie.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

La comète 67P au plus près. Crédit : ESA/Rosetta/NAVCAM

Les comètes : Quelques comètes binoculaires disparaissent graduellement ce mois-ci, la première étant la Comète 67P Churyumov-Gerisemenko, fraîchement arrivée à son périhélie à 1,2 unités astronomiques (UA) du Soleil, le 2 novembre. Brillante à une magnitude de +9,5 dans la constellation des Gémeaux, la comète est bien placée, haut dans le ciel du nord, à l’aube. 67P est l’une des comètes les plus étudiées, car elle a été visitée par la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne, de 2014 à 2016.

Une autre comète C/2021 A1 Leonard pourrait commencer à se manifester en décembre (plus d’informations à ce sujet le mois prochain)

Temps fort du ciel profond (hémisphère nord). Le double amas – l’une de mes cibles préférées dans le ciel septentrional a étrangement été manquée par Charles Messier. Le magnifique amas double est composé des objets 884 et 869 (NGC), et chevauche la frontière entre les constellations Persée et Cassiopée, mouchetant le champ de vision binoculaire d’étoiles. Les deux amas sont distants d’environ 6 800 années-lumière et interagissent physiquement l’un avec l’autre. À une magnitude de +3,5, les amas sont faciles à repérer à l’œil nu à partir d’un site rural au ciel noir, et ils sont vraiment remarquables dans un champ de vision à faible puissance.

Temps fort du ciel profond (hémisphère sud). La nébuleuse de l’Hélice. Question rapide : quelle est la nébuleuse planétaire la plus proche de la Terre ? Il s’agit de la nébuleuse de l’Hélice, dans la constellation australe du Verseau, le Porteur d’eau. À 500 années-lumière, la nébuleuse de l’Hélice (NGC 7293) mesure environ 25’ de diamètre, soit presque autant que la pleine Lune. Son apparence large et vaporeuse est très différente des petits points presque étoilés des nébuleuses planétaires plus lointaines… mais la moindre pollution lumineuse effacera l’Hélice, la faisant disparaître de la vue. Vous regardez un vestige d’une étoile comme notre propre Soleil à la fin de sa carrière.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Une conception d’artiste du système Epsilon Aurigae. Crédit : NASA/JPL-Caltech

Objet de défi (hémisphère nord). L’énigme de Epsilon Auriga : bien avant que KIC 8462852 n’intrigue les astrophysiciens, il existait déjà l’étoile Epsilon Auriga dans l’astérisme des Enfants de la constellation du Cocher (Auriga). Une fois tous les 27 ans, cette étoile d’ordinaire placide, de magnitude +2,9, subit soudainement une chute rapide d’une magnitude complète… et reste ainsi pendant une durée étonnante de 640 à 730 jours. Cette chute peut en fait être vue à l’œil nu, une rareté parmi les étoiles variables. Qu’est-ce qui se passe ? Il est clair que l’étoile primaire du système Epsilon Auriga est orbitée par un objet sombre et occulte, passant le long de notre ligne de vue. Selon la théorie actuelle, deux petites étoiles de type B tournent autour d’Epsilon Auriga une fois tous les 27 ans, enveloppées dans un disque de débris dense. Le dernier événement pour Epsilon Auriga a eu lieu vers 2010, et le prochain aura lieu en (retenez la date) : 2037.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

Une carte du ciel du sud, couvrant la région de Fournaise-Sculpteur. Crédit : Dave Dickinson

Objets de défi (hémisphère sud). Galaxies… aux antipodes ? Le mantra habituel en astronomie observationnelle est que l’hémisphère sud possède tous les bons amas et nébuleuses, tandis que le nord possède toutes les bonnes galaxies… mais il y a quelques galaxies notables visibles dans les cieux du sud en novembre. Parmi celles-ci figurent les objets 1316, 55, 247 et 253 (NGC), qui dépassent toutes la magnitude de +10e et font partie des groupes de galaxies lointaines Sculpteur et Fournaise. Toutes ces galaxies sont visibles les soirs de novembre dans le ciel crépusculaire.

Les grands événements astronomiques de novembre 2021

3-Lune occulte Mercure

3-Comète 67P atteint le périhélie

4-Nouvelle Lune

4-Uranus à l’opposition

7-Fin du DST (Amérique du Nord)

8-Lune occulte Vénus

10-Conjonction Mercure-Mars

17 Le pic des météores Léonides

19-Éclipse lunaire partielle

27-1 Cérès atteint l’opposition dans la constellation du Taureau

 

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La nouvelle comète ATLAS pourrait avoir été un ancien visiteur

Aperçue en 2019, la nouvelle comète Y4 ATLAS pourrait avoir résolu une question du XIXe siècle… et commencer un nouveau mystère.

nouvelle comète ATLAS

Hubble catches Comet Y4 ATLAS in the act of disintegration. Credit: NASA/Hubble/ESA Quanzhi Ye/Alyssa Pagan/STScI

Dans un univers réglé comme une horloge, les comètes sont les grands jokers, apparaissant souvent de façon inattendue dans les profondeurs du système solaire externe.

Maintenant, une nouvelle étude relie une comète récente à une rupture qui aurait eu lieu il y a cinq millénaires. L’étude de l’Université du Maryland a été publiée récemment dans The Astronomical Journal, le 21 juillet 2021.

L’histoire commence par la découverte de la comète C/2019 Y4 ATLAS dans la nuit du 28 décembre 2019 par le système ATLAS (Système d’alerte ultime d’impact d’astéroïde) à Hawaii. ATLAS capte généralement une douzaine de comètes de longue période par an, dont la plupart n’atteignent jamais la luminosité à l’œil nu.

Mais la nouvelle comète Y4 ATLAS était différente. La comète entrante devait passer à 0,77 unité astronomique (UA), soit 116 millions de kilomètres de la Terre, le 23 mai 2020, et atteindre une magnitude de 0 à l’œil nu. Cependant, comme pour beaucoup de comètes, cette apparition ne s’est jamais produite, car la comète Y4 ATLAS a commencé à se désintégrer le 20 avril et s’est brisée en 30 fragments distincts. Le télescope spatial Hubble était présent pour assister à la désintégration, qui n’est pas sans rappeler la série de comètes de Shoemaker-Levy 9 qui a frappé Jupiter en 1994.

La Grande Comète de 1844

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de cette nouvelle comète Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Les comètes en 2021

En ce moment, il semblerait que nous vivions une « sécheresse de comètes », bien que la comète C/2020 F3 NEOWISE a fait un beau spectacle l’été dernier. Il faut remonter à plus d’une génération maintenant, jusqu’à l’apparition des comètes Hyakutake et Hale-Bopp à la fin des années 1990, pour voir les dernières « grandes comètes » vraiment spectaculaires, juste avant que la photographie sur pellicule ne cède sa place à l’imagerie numérique. Et bien qu’il n’y ait pas encore de grande comète en approche, la comète C/2021 A1 Leonard pourrait réaliser une bonne performance en décembre 2021, brillant à une première magnitude à l’aube.

Une grande partie de la comète liée à Y4 ATLAS et à la Grande Comète de 1844 existe-t-elle encore ? Peut-être… mais nous devrons peut-être attendre cinq millénaires pour le découvrir.

 

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Singularity, la nouvelle application de votre station d’observation

Une étoile s’éteint. Une autre prend vie. Avec l’arrivée de Vespera, l’application Stellinapp qui permettait de piloter Stellina passe la main à une nouvelle génération. C’est l’occasion d’introduire de nouvelles fonctionnalités pour améliorer encore davantage votre expérience d’observation de l’univers. Avec Singularity, vous pouvez mieux préparer et planifier vos soirées d’observation, rester connecté à l’actualité du ciel et de l’espace, et découvrir des conseils et astuces pour profiter encore plus de votre station d’observation. Les utilisateurs avancés trouveront quant à eux de quoi s’adonner à de nouvelles expérimentations avec l’arrivée d’un mode expert.

 

Installer Singularity

Singularity n’est pas un simple changement de nom mais une toute nouvelle application. Vous pouvez la télécharger sur votre smartphone ou votre tablette depuis l’App Store d’Apple ou le Play Store de Google. Au premier lancement de Singularity, vous devrez créer un nouveau compte utilisateur. Lors de la première connexion à votre station d’observation avec Singularity, vous devrez également procéder à une mise à jour de votre instrument.
Par la suite, Stellinapp ne permettra plus de contrôler votre station d’observation, vous pourrez donc supprimer l’ancienne application de vos appareils. Consulter la FAQ Singularity sur le site support de Vaonis en cliquant ici.

 

1. Le Space center : votre nouvelle porte d’entrée vers les étoiles

L’écran d’accueil de l’application a été complètement revu par rapport à celui de Stellinapp. En plus de l’accès aux commandes de votre télescope, voici ce que vous pouvez y trouver.

Le space center

Conditions météo.

Directement depuis Singularity, surveillez comment la météo évolue au cours des prochaines heures et dans les prochains jours. Vous pouvez également consulter des informations sur les heures de lever et de coucher du Soleil et de la Lune, ainsi que la phase de cette dernière. Vous disposez ainsi en un coup d’oeil des éléments essentiels pour déterminer quel est le meilleur moment pour envisager une session d’observation.météo

Astuce

Sous le résumé des conditions météo, touchez la flèche pour accéder à des informations plus détaillées telles que les heures de lever et coucher du Soleil et de la Lune.

details météo

Ephémérides et actualités astronomiques.

Pour que vous ne manquiez aucun événement astronomique important, Singularity vous présente un résumé des prochains phénomènes à observer. Vous pouvez également accéder à un article complet sur le ciel du mois en cours. Singularity vous propose également des articles sur l’actualité spatiale et l’exploration de l’Univers.

Astuce

Dans la section des éphémérides, appuyez sur « Ajouter dans calendrier » sous un événement astronomique qui vous intéresse pour qu’il soit partagé dans le calendrier de votre smartphone ou de votre tablette. Vous pourrez ainsi programmer des rappels.

Conseils pratiques, guides et tutoriels.

Depuis Singularity, vous accédez aux articles publiés sur le blog de Vaonis qui vous proposent par exemple des conseils pour tirer le meilleur parti de votre station d’observation, ou encore des tutoriels sur le traitement d’images …

2. Introduction d’un nouveau concept : les observatoires.

Stellina, et encore plus Vespera, sont des télescopes conçus pour vous accompagner sur vos sites d’observation favoris que ce soit pour profiter d’un ciel loin de la pollution lumineuse lors d’un week-end à la campagne ou pour l’emporter avec vous en vacances et profiter des nuits estivales dégagées.

Singularity peut enregistrer tous vos sites d’observation favoris pour une initialisation plus rapide de votre station d’observation et pour vous présenter les conditions d’observation sur chacun d’entre eux.
Lors du premier lancement de l’application, vous devez créer au moins un observatoire. Si vous avez enregistré plusieurs sites d’observation, pour initialiser votre télescope, il vous suffira de choisir l’observatoire correspondant et de toucher le bouton « initialiser ».
Si vous utilisez plusieurs appareils pour vous connecter à votre station d’observation, vos observatoires seront partagés entre tous vos appareils.observatoire

Important

Avant d’initialiser Stellina / Vespera, assurez-vous que le bon observatoire soit sélectionné. Si vous initialisez le télescope avec un observatoire ne correspondant pas à votre localisation, il pourrait ne pas fonctionner correctement (une notification vous avertira le cas échéant).

C’est en choisissant votre observatoire que vous allez également pouvoir exploiter le nouveau module « Plan my night » (Planifier ma nuit) en fonction des astres visibles (voir plus bas pour des informations sur ce module).

Astuce

Même si vous disposez d’une tablette ne comportant pas de GPS intégré, la position de votre observatoire est enregistrée dans Singularity de sorte que vous pouvez quand même lancer l’initialisation sans devoir saisir manuellement les coordonnées géographiques.

3. Contrôlez en un coup d’oeil tout ce qui se passe sur votre station d’observation.

Quelle est la température de mon instrument ? Quel espace reste-t-il sur ma clef USB ? Quels sont les fichiers qui s’enregistrent dessus ? Qui sont les autres utilisateurs connectés à mon télescope ? Toutes ces questions trouvent leurs réponses dans un nouvel écran qui présente le statut de votre station d’observation. C’est également depuis cet écran que vous pouvez mettre en veille votre instrument lorsque vous avez terminé vos observations ou bien, pour les experts, accéder aux commandes permettant de capturer des images de calibration (voir plus loin pour plus de détails).Status de votre station d'observation

Astuce

Pour accéder aux fonctionnalités « expert » depuis cet écran, vous devez activer le mode expert : Rendez-vous dans l’écran « Profil », touchez l’icône de menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Activer le mode expert ».

4. Un explorateur amélioré pour vous permettre de trouver plus facilement, votre prochaine cible.

L’explorateur propose désormais une section pour regrouper les astres favoris que vous observez souvent. Ainsi, vous les avez rapidement à portée de doigts.astres favorisUne nouvelle section permet également de mémoriser les cibles manuelles que vous pouvez pointer en saisissant leur coordonnées.

C’est depuis cette section que vous pouvez capturer des images des astres avec des paramètres de caméra personnalisés. Vos paramètres sont enregistrés avec l’objet. Vous pouvez ainsi facilement relancer une session de capture avec les mêmes réglages (le mode expert doit être activé, voir ci-dessous)

Divers aménagements de l’interface ont été apportés pour faciliter l’exploration de la bibliothèque d’objets célestes. Vous pouvez ainsi consulter en un coup d’oeil la position dans le ciel des objets directement depuis le catalogue et faire une recherche par nom de constellation.

Astuce

Pour afficher les informations de position des objets, rendez vous dans l’écran « Profil », touchez l’icône de menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Afficher la position des objets ».

5. Mode expert : contrôlez les paramètres de la caméra et capturez des images de calibration.

Attendu avec impatience par les utilisateurs avancés, le mode expert se dévoile dans Singularity.
Pour l’activer, rendez-vous dans l’écran « Profil » puis dans le menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Activer le mode expert ».

Capturez des images des astres avec des paramètres de caméra personnalisés

Lorsque le mode expert est activé, vous pouvez capturer des images des astres en réglant le temps d’exposition unitaire et le gain de la caméra. Le temps d’exposition peut varier entre 5 et 20 secondes et le gain entre 0 et 27dB (les valeurs par défaut sont 10 secondes et 20 dB).mode expert

Gardez à l’esprit que les valeurs de temps d’exposition et de gain par défaut ont été établies après de nombreux essais pour obtenir des performances optimales dans la plupart des situations.

Cependant, il existe des cas de figure où l’on peut tirer avantage à modifier les paramètres par défaut : pour des objets très peu lumineux, si vous observez sous un ciel de qualité particulièrement bonne, pour des astres présentant de forts contrastes de luminosité (par exemple la nébuleuse d’Orion), pour des objets très brillants tels que les amas d’étoiles …

A vous d’expérimenter !

Astuce

Pour capturer un objet avec des paramètres de caméra personnalisés, vous devez l’ajouter comme cible manuelle.

Capturez des images de calibration.

Lorsque vous activez l’enregistrement des images brutes (format FITS) sur la clef USB en vue de réaliser l’empilement manuel pour le traitement d’image, il est généralement recommandé de capturer également des images de calibration ( « darks » et « flats » ) qui permettent de « soustraire » de l’image de l’objet, les défauts inhérents au capteur et à l’optique.

Singularity supporte désormais officiellement cette fonctionnalité : depuis l’écran de contrôle de votre station d’observation, cliquez sur votre instrument Stellina ou Vespera et accédez au « Mode Expert ». Vous pouvez lancer l’acquisition d’images tout en ayant obstrué le tube optique, définir les paramètres de la caméra ainsi que le nombre d’images que vous souhaitez acquérir puis laisser Stellina faire le travail.

Capturer des images de calibration

Astuce

Pour une utilisation efficace des « darks », ils doivent être capturés avec les mêmes paramètres de caméra (gain et temps d’exposition) que ceux utilisés pour capturer les images de l’astre sur lesquelles ils vont être appliqués, et également à la même température.

6. Plan my Night : programmez vos séances d’observation et laissez votre station s’occuper de tout.

Cette fonctionnalité est pour le moment disponible uniquement sur iOS. Elle sera proposée d’ici la fin de l’année pour les appareils Android.

Avec « Plan My Night » vous pouvez tirer parti de toutes les nuits propices à l’observation jusqu’au lever du jour sans pour autant devoir veiller derrière l’écran de votre smartphone.
Vous pouvez préparer à l’avance vos observations si, par exemple, vous recevez des amis ou bien dans le cadre des activités d’une association. Si votre objectif est d’accumuler de nombreuses captures de certains objets pour réaliser du traitement d’image, vous pourrez laisser travailler votre station d’observation et dormir sur vos deux oreilles.planifier votre soirée d'observation

Sur la base d’une date et d’un observatoire, créez un programme constitué d’une liste d’objets à observer. Réglez la durée d’observation dédiée à chaque objet. Activez le programme sur votre station d’observation et Stellina / Vespera démarrera la séquence à l’heure prévue en suivant les instructions que vous avez définies.

Naturellement, vous avez la possibilité de suivre la progression de votre programme d’observation dans Singularity et de l’interrompre si nécessaire pour reprendre la main.

Singularity, propose différents filtres pour trouver les objets à inclure dans votre programme d’observation : hauteur sur l’horizon, durée de visibilité, type d’objet …

Astuce

Une fois votre programme d’observation terminé, connectez-vous à votre station d’observation pour sauvegarder les images que vous souhaitez conserver. Au démarrage d’un nouveau programme, les images du programme précédent seront effacées de la mémoire interne. Si vous avez branché une clef USB dans votre appareil, les images seront enregistrées dessus en fonction des réglages définis dans l’écran de contrôle du télescope.

7. A découvrir aussi …

Synchronisation des photos sauvegardées

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Spitzer décèle une brèche dans le bras de la Voie lactée

Une nouvelle étude met en évidence une structure jusqu’alors invisible dans notre propre voisinage galactique de la Voie lactée.

Milky Way Break

Une brèche observée dans le bras interne de la Voie lactée. Credit: NASA/JPL-Caltech

Il est parfois difficile de voir la forêt à travers les arbres. Il se passe exactement la même chose lorsque nous essayons de discerner ce à quoi notre galaxie de la Voie lactée pourrait ressembler de l’extérieur. Mais, une nouvelle étude portant sur la structure galactique, a remarqué un vide dans le bras spiral du Sagittaire de la Voie lactée, jusqu’à présent passé inaperçu.

L’étude a combiné les données du télescope infrarouge Spitzer de la NASA, qui permet de voir à travers les couches de gaz et de poussière qui obscurcissent la vue vers le centre galactique, et les mesures de la mission astrométrique Gaia de l’Agence spatiale européenne, qui étudie les distances réelles des populations stellaires.

Situé à environ 2 000 années-lumière, le bras du Sagittaire est le bras spiral le plus proche de chez nous dans le petit éperon d’Orion, situé entre le bras de Persée et le bras du Sagittaire. La brèche elle-même est large d’environ 3 000 années-lumière, soit une bonne partie des 25 000 années-lumière qui séparent notre système solaire du noyau galactique. Cette structure se déploie en plumes à partir du bras, à l’instar des appendices plumeux observés dans les galaxies floconneuses distantes. En fait, il s’agit de la première brèche majeure de la structure galactique observée dans la Voie lactée elle-même. La clé pour découvrir la structure insaisissable est ce que l’on appelle angle d’inclinaison. Il s’agit de la distance à laquelle les vents des bras spiraux de la Voie lactée s’écartent de la trajectoire circulaire (angle d’inclinaison nul). En moyenne, un angle d’atténuation de 12 degrés est normal ; Cependant, la structure identifiée dans l’étude présente un angle d’inclinaison sensiblement élevé de 60 degrés.

Spitzer contre Gaia

Mis à la retraite au début de 2020, le Télescope spatial Spitzer a compilé une étude infrarouge du ciel tout au long de ses 16 années d’existence. Les astronomes qui ont participé à l’étude ont examiné des étoiles naissantes nichées dans des nuages de poussière nébuleux, cachées à la lumière visible, mais apparentes dans la vue de Spitzer. Les données d’étude proviennent de GLIMPSE (Galactic Legacy Infrared Mid-Plane Survey Extraordinaire). Puis, pour obtenir une véritable vue en 3D, cette structure a été cartographiée à l’aide des données de l’étude Gaia. Lancée en 2013, Gaia utilise des mesures de parallaxe pour déterminer les distances stellaires, dans le catalogue astrométrique le plus précis à ce jour. La deuxième publication de données complètes (le catalogue Gaia DR2) donne des mesures de distance pour plus de 1,3 milliard d’étoiles.

« Les distances sont parmi les choses les plus difficiles à mesurer en astronomie », a déclaré le co-auteur de l’étude, Alberto Krone-Martins (Université de Californie), dans un récent communiqué de presse. « Ce ne sont que les mesures de distance récentes et directes de Gaia qui rendent la géométrie de cette nouvelle structure si apparente. »

L’histoire de la connaissance de notre place dans la Voie lactée a été durement gagnée. William Herschel a réalisé le premier relevé sommaire de la population stellaire en 1785, esquissant le premier profil en dents de scie de ce qui allait devenir notre vision de notre galaxie. Mais c’est la perspicacité de l’astronome Jacobus Kapteyn, il y a un peu plus d’un siècle, en 1904, qui a permis de mettre en évidence la rotation galactique dans les relevés du mouvement en question.

Aujourd’hui, nous savons que nous habitons dans une galaxie mature, en forme de spirale barrée de quatre bras principaux, et que notre Soleil est situé à 25 000 années-lumière du noyau, autour duquel il tourne une fois tous les quarts de milliard d’années.

Des objets exceptionnels dans « La Brèche » (« The Gap »)

Mais voici ce qui est vraiment étrange : Cet écart de 3 000 années-lumière est en fait bien visible. Le plan de la Voie lactée est un élément visible les soirs d’été, et qui couvre toujours le ciel du sud-ouest au nord-est les soirs d’octobre. En fait, la structure en plumes qui compose « La Brèche » contient quatre célèbres objets du ciel profond du catalogue de Messier : la nébuleuse de la Lagune (M8), la nébuleuse Trifide (M20), la nébuleuse Oméga (M17) et la nébuleuse de l’Aigle (M16), qui contient l’emblématique complexe des Piliers de la Création. Ensemble, ils couvrent un espace au travers des constellations Sagittaire, Serpens Cauda et Scutum dans le ciel nocturne.

Il s’avère que nous ne connaissons pas si bien notre propre voisinage galactique. Quelles autres étranges surprises attendent d’être découvertes dans notre propre galaxie, la Voie lactée ?

Mercury
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BepiColombo survole Mercure pour la première fois

La mission conjointe de l’Agence Spatiale Européenne et du Japon à destination de Mercure s’est approchée de la planète la plus proche du soleil le week-end dernier.

Mercury

Mercure (annotée) vue par BepiColombo vendredi dernier. Credit: ESA

Bienvenue sur Mercure. Une mission ambitieuse a survolé pour la première fois sa destination finale vendredi dernier, lorsque BepiColombo, la sonde conjointe des agences JAXA/ESA, s’est approchée de la planète la plus proche du soleil.

Le survol a eu lieu le vendredi 1er octobre à 23h34 UT (1h34 le 2 octobre, heure de Paris), date à laquelle l’engin spatial a frôlé la surface de Mercure à une distance de seulement 199 kilomètres. Les images retransmises ont montré une surface ponctuée de cratères, qui n’était pas sans rappeler celle de la lune.

Le nom « BepiColombo » est un hommage au scientifique et mathématicien italien du XXe siècle Giuseppe « Bepi » Colombo, à qui l’on doit l’assistance gravitationnelle utilisée aujourd’hui sur les missions planétaires. Pour son lancement depuis le Centre spatial guyanais le 20 octobre 2018, l’engin spatial était installé sur une fusée Ariane 5. En réalité, il se compose de deux sondes : Mercury Planetary Orbiter (MPO) de l’Agence spatiale européenne et Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO) de la JAXA, empilés l’un sur l’autre.

Lors du survol, les caméras du Module de transfert vers Mercure étaient orientées vers l’arrière, montrant la perche à instruments au premier plan.

Malheureusement, le survol le plus proche s’est fait derrière la face cachée de Mercure, dans la nuit. Néanmoins, quelques minutes plus tard, BepiColombo a capturé des images le long du terminateur, et ce pendant environ quatre heures.

Se placer en orbite autour des planètes du système solaire n’est pas chose aisée, et BepiColombo devra effectuer neuf survols planétaires avant d’atteindre cette position, le 5 décembre 2025 : un survol de la Terre (effectué en avril 2020), deux survols de Vénus (déjà faits également) et six survols de Mercure. Le deuxième survol de Mercure est prévu le 23 juin 2022.

« Le survol s’est déroulé sans encombre du point de vue de l’engin spatial, et il est incroyable de pouvoir enfin observer notre destination, » s’enthousiasme Elsa Montagnon (responsable des opérations pour l’engin spatial de l’ESA) dans un récent communiqué de presse.

Si en surface, Mercure ressemble à notre lune, elle est en réalité beaucoup plus dense et ne rappelle en rien les hauts plateaux lunaires, dont la lumière accroche l’œil. Au contraire, Mercure est presque uniformément sombre.

Parce qu’elle est proche du soleil, Mercure a toujours été difficile à observer via les télescopes terrestres. La sonde Mariner 10 de la NASA nous a offert les premières bonnes images de Mercure lorsqu’elle a survolé la planète le 29 mars 1974, parvenant à cartographier environ 45 % de la surface de Mercure en gros plan au fil de trois survols. En 2011, la sonde MESSENGER de la NASA est devenue la première et unique mission à se placer en orbite autour de Mercure, cartographiant et explorant la planète jusqu’au 30 avril 2015, date à laquelle elle est devenue le seul objet humain à percuter Mercure.

BepiColombo reprendra le flambeau de l’exploration de Mercure dans les années à venir, elle qui doit sonder la planète depuis son noyau jusqu’à son champ magnétique et son exosphère ténue. Les missions précédentes ont révélé les vestiges d’une activité volcanique et de bombardements intenses. Mercure pourrait-elle être issue d’un noyau planétaire ayant subi un impact majeur au début de l’histoire du système solaire ? Comporte-t-elle actuellement une activité volcanique ou des dégazages ? L’équipe BepiColombo de l’ESA espère répondre à ces questions et plus encore.

À plus long terme, l’agence Roscosmos entrevoit même de se poser sur Mercure avec son Mercury-P dans les années 2030. En sachant que les étapes habituelles de l’exploration planétaire sont le survol, l’orbite, puis l’atterrissage, une telle mission s’appuierait sur les connaissances acquises lors des missions précédentes, telles que BepiColombo.

Nous ne manquerons pas de suivre la mission captivante de l’ESA et de BepiColombo autour de Mercure.

 

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14 conseils pour optimiser les performances de votre station d’observation

Grâce à leurs technologies et leur simplicité d’usage, les stations Stellina et Vespera permettent d’observer le ciel en toute occasion : depuis de grandes villes grâce au filtre anti pollution-lumineuse ou même entre deux passages nuageux grâce à leur rapidité d’installation. Nous avons interrogé nos utilisateurs, ils n’ont jamais autant observer le ciel et utiliser leur télescope depuis qu’ils sont équipés de Stellina ! Pour aller plus loin et profiter au maximum des capacités de votre instrument, voici nos conseils qui vous aideront à améliorer la qualité de vos observations et de vos photos. 

 

Avec des conditions optimales (et un peu de traitement d’image) Stellina et Vespera peuvent produire des images encore plus spectaculaires. Nébuleuse de la Carène capturée avec Stellina depuis le ciel noir et très pur de Namibie, Afrique Australe.

 

1. Turbulence et transparence : observez quand la qualité du ciel est meilleure

Au delà des conditions météorologiques, il y a deux facteurs qui influent sur la qualité des observations astronomiques même par beau temps : la transparence du ciel et la turbulence atmosphérique.

Conseil 1 : observez quand la transparence du ciel est maximum.

Même en l’absence de nuages, l’atmosphère peut être chargée de particules (poussières, sable, pollution, brume) qui absorbent une partie de la lumière provenant des astres et dégradent la qualité des observations. Voici comment évaluer la transparence du ciel pour choisir les meilleurs périodes d’observation.

  • En journée, si l’horizon vous paraît brumeux, si la visibilité ne porte pas très loin ou si vous constatez un halo diffus autour du soleil, la transparence n’est pas bonne.
  • Lorsque le coucher de soleil est particulièrement rouge, cela signifie que l’atmosphère est plus chargée en particules.
  • Lorsqu’un anticyclone est installé depuis longtemps sur une région cela à souvent pour effet de faire stagner les particules dans l’atmosphère. C’est d’ailleurs souvent corrélé au taux de pollution dans les villes.
  • Après une période de pluie ou des averses importantes, le ciel est souvent « nettoyé » et plus transparent (une fois que la couverture nuageuse est dissipée bien entendu).
  • La quantité d’étoiles que vous pouvez distinguer à l’œil nu depuis votre site d’observation habituel (après avoir acclimaté votre oeil à l’obscurité) est bien entendu un indicateur de la transparence du ciel.

Conseil 2 : observez quand la turbulence est au minimum.

L’atmosphère est constituée de masses d’air de densités et de températures différentes qui sont en mouvement. C’est la turbulence atmosphérique. Elle a pour effet de provoquer de légères déviations des rayons lumineux, une sorte de « tremblement » de ce que nous observons. Elle est responsable du scintillement des étoiles. Une turbulence importante diminue la netteté des astres observés. Il est donc utile de savoir évaluer la turbulence pour choisir les meilleures nuits d’observation.

  • En règle générale, lorsqu’il fait très chaud les masses d’air sont en mouvement plus rapides et la turbulence est plus importante. Inversement, par temps très froid la turbulence est souvent plus faible. Ainsi, lorsque le ciel est dégagé, les observations en hiver peuvent être de meilleure qualité.
  • A l’oeil nu, si vous constatez que mêmes les étoiles situées très haut dans le ciel scintillent beaucoup, cela signifie que la turbulence est particulièrement forte. Inversement, si le scintillement des étoiles est à peine perceptible, alors la turbulence atmosphérique est faible et les conditions propices à de meilleures observations.

2. Pollution lumineuse, soleil et lune : observez quand le ciel est bien noir.

Pour obtenir des images plus contrastées et plus éclatantes des astres, il faut privilégier l’observation lorsque le ciel est bien noir.

Conseil 3 : éloignez vous le plus possible des sources de lumière artificielles.

  • Si vous observez depuis une zone urbaine, choisissez un endroit à l’abri des lampadaires ou très peu éclairé tel que les parcs.
  • L’idéal est de trouver un site d’observation éloigné des villes et de privilégier l’observation des régions du ciel qui sont à l’opposé du halo lumineux créé par les villes distantes.

Conseil 4 : observez après le crépuscule astronomique.

Même après le coucher du soleil, il subsiste une luminosité dans le ciel due à la diffusion de la lumière du soleil par l’atmosphère. Pour que la noirceur de la nuit et la visibilité des astres soient maximales, le soleil doit descendre à au moins 18° sous l’horizon. En été dans les pays de l’hémisphère nord dont la latitude est assez élevée, le soleil ne descend jamais assez bas pour obtenir un ciel complètement noir (à proximité et au-delà du cercle polaire, il ne fait même jamais nuit). C’est alors en hiver qu’il est possible de profiter de longues nuits bien noires.

A propos du crépuscule

  • Crépuscule civil : le soleil a disparu sous l’horizon mais est à moins de 6° au-dessous. Le ciel est encore bien clair et les étoiles ne sont pas visibles à l’exception de quelques unes des plus brillantes.
  • Crépuscule nautique : le soleil est entre 6° et 12° sous l’horizon. De nombreuses étoiles deviennent visibles alors que l’horizon lui aussi reste clairement visible. Aux siècles derniers, les marins pouvaient facilement faire le point en mer à l’aide d’un sextant.
  • Crépuscule astronomique : le soleil est entre 12° et 18° sous l’horizon. Le ciel devient suffisamment noir pour réaliser des observations astronomiques dans de bonnes conditions.

 

Conseils sur les conditions d'observation

Même quand les étoiles deviennent visibles, le ciel n’est pas encore assez noir pour observer dans de bonnes conditions les nébuleuses et galaxies. Selon la saison il faut attendre entre une demi-heure et 2 heures après le coucher du soleil pour avoir le ciel le plus noir possible.

Conseil 5 : observez quand la lune est invisible ou en fin croissant.

Dès le premier quartier, l’éclat de la lune est suffisamment important pour produire une lueur sur l’ensemble du ciel qui gène les observations. La période autour de la nouvelle lune est idéale car la lune est invisible ou en fin croissant.
En période de premier quartier, la lune est visible le soir et on peut réaliser des observations de meilleure qualité en deuxième partie de nuit, une fois la lune couchée. Inversement, en période de dernier quartier la première partie de nuit est plus intéressante jusqu’à ce que la lune se lève.
Autour de la pleine lune, celle-ci est particulièrement lumineuse et visible toute la nuit. C’est donc le pire moment pour réaliser des observations astronomiques.

Fish Head Nebula

La nébuleuse de la Tête de Poisson capturée proche de la pleine lune (en haut) et sans la lune (en bas). Crédit : Enrique Gonzales

 

Des applications mobiles pour vous aider.

De nombreuses applications permettent de connaitre les heures de coucher et de lever du soleil, du crépuscule astronomique, les phases de la lune, les moments où elle est visible dans le ciel et déterminer les périodes les plus propices à l’observation : Sun Surveyor, Photopills ou encore l’application d’astronomie Stellarium.

Conseils sur les heures d'observation

Sun Surveyor vous aide à déterminer le meilleur moment pour observer.

3. Température : acclimatez votre station d’observation.

Conseil 6 : sortez Stellina/Vespera 1 heure avant votre observation.

Les télescopes sont des instruments de grandes précisions qui nécessitent des réglages extrêmement fin pour produire des images de bonnes qualité. Ils sont sensibles aux écarts de température qui produisent des effets de contraction ou dilatation des pièces mécaniques et optiques. Cela peut affecté la netteté des images. Ainsi Stellina et Vespera vous avertissent lorsque la température de l’instrument a changé de plus de 3 degrés Celcius depuis l’initialisation et propose de procéder de nouveau à la mise au point pour que celle-ci soit optimale.
Si votre télescope a été stocké toute la journée dans un endroit chaud et que vous le sortez le soir alors que la température extérieure a bien baissé, il y aura une différence de température importante entre votre instrument et l’environnement extérieur (particulièrement en hiver). Il est donc préférable de sortir l’instrument une heure avant de commencer votre observation pour que celui-ci se stabilise à la température ambiante.

4. Stabilité, vibrations, turbulence locale : le bon endroit ou poser votre télescope.

Conseil 7 : évitez d’installer Stellina/Vespera sur des surfaces bétonnées ou goudronnées. Préférez l’herbe ou la terre.

Nous avons vu précédemment en quoi la turbulence atmosphérique était un problème pour les observations astronomiques. La turbulence locale est un autre type de turbulence aux effets également néfastes. Elle est le résultat de la restitution la nuit, de la chaleur emmagasinée en journée par certaines surfaces.
Par exemple, le ciment et le goudron chauffent lorsqu’ils sont exposés au soleil. Une fois la nuit tombée, avec la baisse de température, ces surfaces sont plus chaudes que l’air ambiant et produisent une turbulence localisée. Les surfaces couvertes d’herbe ou de terre ne retiennent pas autant la chaleur et produisent peu de turbulence.

Conseil 8 : installez votre station d’observation sur un sol stable.

Une fois votre instrument initialisé, il est fondamental que le trépied ne bouge plus du tout pour garantir un meilleur suivi des astres et donc une meilleure netteté des images (notamment éviter des étoiles de forme ovale). Evitez de placer Stellina sur de la terre meuble, du sable ou du gravier.

> En savoir plus sur l’initialisation des stations d’observation.

Conseils sur le choix du sol

Un sol en terre dure : un endroit idéal où installer Stellina

Conseil 9 : observez quand il n’y a pas de vent ou placez le télescope à l’abri du vent.

Le vent, au-delà de 10km/h, peut être la cause de mouvements indésirables du télescope et réduire la qualité des images capturées ou augmenter significativement le temps de capture puisque de nombreuses images seront rejetées.

Conseil 10 : évitez toute vibration dans l’environnement immédiat du télescope.

Même les faibles vibrations que vous produisez en marchant à proximité du télescope peuvent se transmettre à ce dernier par le sol et impacter la qualité des images obtenues. Cela est particulièrement valable si vous observez depuis une terrasse, un balcon, un sol en bois …

5. Cible d’observation : choisissez judicieusement.

Conseil 11 : observez des objets situés à plus de 30° au dessus de l’horizon et à moins de 80°.

Près de l’horizon, l’épaisseur d’atmosphère que doit traverser la lumière qui vient des astres est plus importante et cela provoque une diminution de luminosité. Il faut donc mieux attendre que les astres soient à plus de 30° de hauteur pour les observer. En fonction de la durée de votre observation nécessaire pour obtenir une image de bonne qualité, vous devez tenir compte du fait que la rotation apparente du ciel peut amener votre cible sous la limite des 30° alors qu’elle était bien positionnée en début d’observation. Pour éviter ce problème vous pouvez privilégier les astres qui se lèvent à l’est dès qu’ils arrivent à 30° de hauteur.

Le suivi des astres situés à plus de 80° de hauteur est plus délicat avec une monture azimutale telle que celle qui équipe Stellina et Vespera. Les captures peuvent demander plus de temps ou présenter une moins bonne netteté.

Privilégiez les cibles entre 30° et 80° de hauteur en tenant compte de la rotation apparente du ciel. Parfois vous n'aurez pas le choix, certains astres ne seront jamais à plus de 30° de hauteur.

Privilégiez les cibles entre 30° et 80° de hauteur en tenant compte de la rotation apparente du ciel. Parfois vous n’aurez pas le choix, certains astres ne seront jamais à plus de 30° de hauteur. Simulation du ciel par Stellarium™

6. Sous les meilleurs ciels : emportez Stellina et Vespera avec vous

Conseil 12 : partez à la recherche de meilleurs ciels avec votre station d’observation.

Un des avantages de Stellina et Vespera par rapport à des télescopes classiques est leur facilité de transport et d’installation. C’est particulièrement le cas de Vespera qui est tellement compact que vous pouvez l’emporter partout avec vous, en randonnée en montagne ou en avion en bagage cabine. C’est donc l’occasion de partir à la conquête de ciels de qualité exceptionnelle qui vous permettront d’obtenir encore davantage de votre instrument.

Alors où aller ?

  • Un week-end à la campagne loin de la pollution lumineuse (et atmosphérique) des villes. Grâce à l’alimentation par batterie des stations d’observation vous pouvez vous installer au beau milieu d’un champ. Personne ne viendra perturber vos observations
  • Un séjour à la montagne en altitude : le ciel y est souvent plus transparent et éloigné de toute lumière artificielle, même à l’oeil nu vous verrez plus d’étoiles. Emportez Vespera dans votre sac à dos en altitude pour un bivouac nocturne.
  • Certains pays ou certaines régions du globe ont des conditions climatiques spécifiques qui permettent de bénéficier d’une qualité de ciel exceptionnelle. C’est l’occasion de planifier votre prochain voyage avec Stellina ou Vespera parmi les destinations les plus réputées pour la pureté de leur ciel : parcs nationaux de l’Arizona et de l’Utah aux Etats-Unis, îles Canaries dans l’Atlantique Nord, Pic du Midi en France, désert d’Atacama au Chili, Namibie en Afrique Australe, réserve internationale de ciel noir Aorzaki Mackenzie en Nouvelle-Zélande, île de Mauna Kea dans l’archipel d’Hawaii…
Observation avec Stellina depuis la Namibie, un des meilleurs ciels sur la planète.

Observation avec Stellina depuis la Namibie, un des meilleurs ciels sur la planète.

 

La mesure de la qualité du ciel : l’échelle de Bortle

L’échelle de Bortle, du nom de son créateur, comporte 9 niveaux qui permettent de qualifier la noirceur et la pureté du ciel et donc la qualité des observations astronomiques que l’on peut réaliser. L’échelle va de 1 pour un ciel excellent à 9 pour un ciel très illuminé dans le centre des grandes agglomérations (on distingue alors extrêmement peu d’étoiles à l’oeil nu).
Il existe des cartes en ligne qui indiquent les niveaux de pollution lumineuse et de qualité du ciel que vous pouvez consulter pour rechercher votre prochaine destination. Gardez à l’esprit que des circonstances temporaires peuvent changer localement la qualité du ciel… et que la météo doit également être de votre coté.

https://www.lightpollutionmap.info

7. Prolongez l’expérience : capturez plus longtemps et gérez l’alimentation du télescope.

Conseil 13 : réalisez des captures plus longues pour obtenir une image de meilleure qualité.

C’est le processus automatique d’accumulation d’images qui permet à Stellina et Vespera de vous montrer les objets de l’univers de façon éclatante et en couleur. L’application Stellinapp recommande un temps d’observation minimum selon l’objet pour accumuler suffisamment d’images et obtenir un bon résultat. Vous pouvez cependant obtenir un résultat encore meilleur si vous doublez le temps d’acquisition recommandé, particulièrement avec les astres de plus faible luminosité.

Conseil 14 : utilisez des batteries appropriées et ayez en une en réserve.

Réaliser des captures plus longues implique de disposer d’un alimentation suffisante. Stellina fonctionne avec des batteries amovibles. Vous pouvez donc en avoir plusieurs avec vous pour durer toute la nuit. Assurez vous que vos batteries respectent les caractéristiques requises : 5,1 volts et 2,4 ampères minimum. Une batterie de 10 000 mAh vous permet de tenir jusqu’à 5 heures mais gardez à l’esprit que si vous observez par temps froid, la charge de la batterie durera moins longtemps. Utilisez un câble court pour relier la batterie au télescope afin de limiter les déperditions d’énergie.

 

Récapitulatif

Conseil 1 : observez quand la transparence du ciel est maximum.
Conseil 2 : observez quand la turbulence est au minimum.
Conseil 3 : éloignez vous le plus possible des sources de lumière artificielles.
Conseil 4 : observez après le crépuscule astronomique.
Conseil 5 : observez quand la lune est invisible ou en fin croissant.
Conseil 6 : sortez Stellina/Vespera 1 heure avant votre observation.
Conseil 7 : évitez d’installer Stellina/Vespera sur des surfaces bétonnées ou goudronnées. Préférez l’herbe ou la terre.
Conseil 8 : installez votre station d’observation sur un sol stable.
Conseil 9 : observez quand il n’y a pas de vent ou placez le télescope à l’abri du vent.
Conseil 10 : évitez toute vibration dans l’environnement immédiat du télescope.
Conseil 11 : observez des objets situés à plus de 30° au dessus de l’horizon et à moins de 80°.
Conseil 12 : partez à la recherche de meilleurs ciels avec votre station d’observation.
Conseil 13 : réalisez des captures plus longues pour obtenir une image de meilleure qualité.
Conseil 14 : utilisez des batteries appropriées et ayez en une en réserve.

 

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Les grands événements astronomiques d’octobre 2021

Le mois d’octobre sera marqué par un défilé de planètes, des pluies de météores et bien plus encore.

La 75e fête annuelle des étoiles du Nebraska en 2018, au crépuscule. Crédit : Dave Dickinson

Octobre compte parmi les mois que nous préférons pour l’astronomie. Non seulement les températures sont plus fraîches dans l’hémisphère nord, mais les nuits rallongent : il n’est plus nécessaire d’attendre 22 h pour avoir un ciel véritablement sombre.

Le ciel d’octobre : au nord, la Voie lactée estivale s’éloigne vers l’ouest à la tombée de la nuit, tandis que l’astérisme Triangle d’été, composé de Véga, Altaïr et Deneb, est toujours bien présent. À l’est viennent Pégase et les Poissons, dont les grands espaces inoccupés ouvrent une fenêtre sur des galaxies lointaines.

Parallèlement, dans le ciel de l’hémisphère sud, les trois étoiles brillantes Fomalhaut, Achernar et Canopus occupent le devant de la scène stellaire, tout comme les deux célèbres galaxies naines satellites de la nôtre : le Grand et le Petit Nuage de Magellan.

Pour l’anecdote : au XIXe siècle, avant l’avènement de l’astrophotographie, la plupart des astéroïdes étaient découverts à l’œil nu, sous la forme d’« étoiles » peu brillantes, qui changeaient lentement de position d’une nuit sur l’autre. Au cours de cette époque révolue, le nombre d’astéroïdes observés en septembre et octobre dépassait toute autre période de l’année. Et pour cause : la zone relativement vide de l’écliptique passant par les Poissons permettait de repérer facilement les astéroïdes qui se trouvaient par hasard près du périhélie à ce moment-là, alors qu’en été et en hiver, la Voie lactée peuplait le ciel crépusculaire de ses myriades d’étoiles.

Pleine lune capturée par Capitaine Nautilus, utilisateur de Stellina en Suisse.

La lune en octobre 2021 : la nouvelle lune apparaîtra le 6 octobre et la pleine lune sera visible le 20 octobre. Ce sera la Lune du chasseur, nommée ainsi parce qu’elle éclaire les parties de chasse pendant encore quelques heures avant l’arrivée de l’hiver. Malheureusement, octobre ne comptera aucune éclipse ni occultation lunaire intéressante ; il faudra attendre le mois prochain pour profiter de la seconde et dernière saison des éclipses de 2021, dont le coup d’envoi sera une intense éclipse partielle de lune le 19 novembre.

Le 15 octobre au crépuscule. Crédit : Stellarium.

Les planètes à observer en octobre 2021 : ce mois-ci, Saturne et Jupiter seront immanquables, à l’est au crépuscule. Vénus dominera le ciel occidental après le coucher du soleil, atteignant sa plus grande élongation à 47 degrés à l’est du soleil le 29 octobre, à une magnitude de -4,5. Il sera même possible d’apercevoir Vénus en plein jour… si vous savez exactement où regarder dans un beau ciel bleu. Le 9 octobre sera une date de choix pour s’adonner à cet exercice de gymnastique visuelle, en prenant comme point de repère la lune croissante, toute proche.

De son côté, Mercure, visible à l’aube, atteindra sa dernière élongation maximale de 2021, à 18 degrés à l’ouest du soleil le 25 octobre. Seule la timide Mars sera absente de la scène nocturne ce mois-ci, puisque dans le cadre de sa conjonction solaire, elle se trouvera de l’autre côté du soleil le 8 octobre.

Pluies de météores : début octobre, la saison des Taurides battra son plein et les bolides de la comète 2P/Encke redoubleront d’activité. En effet, cette année, le pic est prévu pour le 10 octobre, date à laquelle la lune croissante sera absente pendant une bonne partie de la nuit. L’International Meteor Organization nous signale également potentiellement un sursaut surprise de la comète périodique 15P/Finlay dans la constellation méridionale de l’Autel dans la nuit du 7 octobre.

Les comètes : à propos des comètes, la comète 29P/Schwassmann-Wachmann 1 a offert aux observateurs la surprise d’un quadruple sursaut fin septembre, la portant à une magnitude d’environ +11. Un nouveau sursaut « pourrait » l’amener à une magnitude de +10 ou plus, visible à l’aide d’un petit télescope ou de jumelles. La comète 29P se trouve actuellement dans la constellation du Cocher, haut dans le ciel nordique quelques heures avant l’aube.

Zoom sur le ciel profond (hémisphère nord) : M31 – Si vous regardez les cartes stellaires du siècle dernier, vous verrez un objet curieux nommé « nébuleuse d’Andromède ». Observée avant même l’invention des télescopes, cette tache dans la constellation du même nom figure dans le catalogue de Charles Messier sous la référence M31. C’est au sein d’Andromède que l’astronome Edwin Hubble a découvert une céphéide, ce qui lui a permis de calculer l’immense distance de cette étoile variable. Cette célèbre observation s’accompagnait d’une révélation étonnante : à 2,5 millions d’années-lumière, M31 était une galaxie, un « univers autonome » à part entière. Avec son voisin M33, dans la constellation du Triangle, M31 compte parmi les objets les plus éloignés que l’on puisse observer à l’œil nu. En plus de son noyau lumineux capable de remplir le champ de vision des télescopes, ses extensions couvrent trois degrés complets, soit l’équivalent de six pleines lunes.

La galaxie d’Andromède (M31) capturée par le smart télescope Vespera.

Dans quelque 4 milliards d’années, la Voie lactée et la galaxie d’Andromède fusionneront en une méga-galaxie massive, surnommée « Milkomeda ».

Zoom sur le ciel profond (hémisphère sud) : lorsque Ferdinand Magellan effectue son voyage historique autour du monde en 1519, son équipage remarque deux « nuages » lumineux qui constituent des points fixes dans le ciel profond de l’hémisphère sud. Bien que d’autres avant eux aient déjà observé ces objets, ce sont les noms Grand Nuage de Magellan (GNM) et Petit Nuage de Magellan (PNM) qui entrent dans la postérité. Aujourd’hui, nous savons que ces « nuages » sont en réalité des galaxies satellites irrégulières de notre propre Voie lactée.

Le GNM et le PNM au centre du champ de vision du satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA. Crédit : NASA/MIT/TESS/Ethan Kruse.

Le Grand Nuage de Magellan (GNM) et le Petit Nuage de Magellan (PNM) au centre du champ de vision du satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA. Crédit : NASA/MIT/TESS/Ethan Kruse.

Le GNM se trouve à 163 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Dorade, tandis que le PNM se trouve à 200 000 années-lumière de notre planète, dans la constellation du Toucan. Toutes deux visibles haut dans le ciel de l’hémisphère sud en octobre, au crépuscule, ces galaxies sont des objets exceptionnels, que nombre d’astronomes « nordistes » souhaitent observer au moins une fois dans leur vie, quand ils se rendent de l’autre côté de l’équateur.

Objet défi (hémisphère nord) : en 1995, les astronomes découvrent pour la première fois une planète en orbite autour d’une étoile de la séquence principale. 51 Pegasi b est ainsi découverte grâce à la méthode des vitesses radiales, en recherchant les tiraillements de l’étoile primaire induits par un compagnon invisible. Bien que l’exoplanète elle-même ne soit pas visible, le système 51 Peg auquel elle appartient affiche une magnitude correcte, de +5,5, facilement observable avec un petit télescope en octobre, environ à mi-chemin entre Alpha et Beta Pegasi, au bord de l’astérisme Grand carré de Pégase.

Objet défi (hémisphère sud) : quelle est l’étoile la plus proche de notre système solaire ? Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas Alpha du Centaure, qui brillera au sud-ouest, dans le ciel crépusculaire en octobre. Non, il s’agit de la troisième roue du carrosse dans ce même système stellaire : la naine rouge de magnitude +11 Proxima Centauri, située à environ 2 degrés. Distante de 4,2 années-lumière, Proxima tourne autour de la paire Alpha-Beta en 1,5 millions d’années.

À la recherche de Proxima. Crédit : Stellarium.

En 2021, nous avons connaissance de deux exoplanètes en orbite autour de Proxima : un « Jupiter chaud » affichant 1,6 fois sa masse et une orbite rapide de cinq jours ; et un objet dont la masse équivaut à sept Jupiter et qui tourne autour de Proxima en cinq ans. N’hésitez pas à observer Proxima et demandez-vous si l’homme franchira un jour le pas interstellaire vers ces mondes fascinants.

Les grands événements astronomiques d’octobre 2021

06/10 : nouvelle Lune

07/10 : sursaut dans la constellation de l’Autel ?

08/10 : Draconides ?

10/10 : pleine saison des Taurides

20/10 : Lune du chasseur

21/10 : pic des Orionides

25/10 : Mercure en élongation maximale (à l’aube)

Conseils & Actu, Journal de bord

Les satellites Spire sont prêts pour le cycle solaire 25

La constellation de nano-satellites Spire, unique en son genre, fournit la météo spatiale en temps réel.

Parfois, pour observer l’espace, il faut savoir baisser les yeux. Ce principe s’applique particulièrement à la météorologie spatiale, souvent marquée par les interactions de notre planète avec notre soleil et ses vents fréquents. À l’ère de la mondialisation et de la technologie, notre société moderne est de plus en plus fragile face aux phénomènes de la météorologie spatiale, dans un contexte où le cycle solaire 25 s’annonce intense.

Et les satellites Spire furent

Modéliser et comprendre les phénomènes observés à travers le monde : tels sont les objectifs de Spire Global Inc. et sa constellation de satellites Lemur. Héliosynchrone et placé dans l’orbite terrestre basse (OTB), le premier satellite Lemur a été lancé par une fusée russe Dnepr en 2014. 110 satellites plus tard, seule la constellation Starlink de SpaceX est plus nombreuse que la constellation de Spire.

Spire met en avant l’aspect innovant des données produites par son système : transmises directement « de l’espace vers le cloud », elles constituent une source fournie de modèles météorologiques pour l’industrie maritime, l’aviation et d’autres outils. Pour cela, Spire utilise une série d’instruments qui analysent en temps réel une tranche de l’atmosphère située sous les satellites. Caractéristique cruciale dans le domaine de la météo spatiale, Spire modélise même l’ionosphère via des occultations radio au-dessus de l’horizon. Il faut savoir que souvent, des turbulences (appelées scintillations) peuvent perturber, voire totalement déboussoler les GPS, surtout lorsque l’activité solaire est intense.

À noter que les données analytiques de Spire sont en accès libre. La National Oceanic and Atmospheric Administration américaine a récemment signé un contrat avec Spiral Global pour obtenir des données quotidiennes via l’occultation radio, l’objectif étant d’améliorer l’exactitude des prévisions météorologiques dans le monde entier. C’est la première fois que la NAOO acquiert une telle quantité de données météorologiques grand public.

Cette météorologie dans le cloud promet de jouer un rôle important à mesure que le cycle solaire 25 montera en puissance. En effet, notre Soleil traverse un cycle de 11 années ponctuées de taches solaires et d’inversions de la polarité nord-sud sur une période de 22 ans décrite par Hale. Le cycle solaire 24, le moins intense du XXe siècle, nous a offert un certain répit. Néanmoins, à en juger par le début de l’année 2021 et les récentes taches solaires, le cycle 25 pourrait être intense, lors de son niveau maximal en 2025. Déjà cette semaine, plusieurs groupes de taches solaires volumineuses (un record ces dernières années) sont visibles en direction de la Terre.

La météo spatiale et la crainte d’une petite catastrophe pour la Terre

Tout un arsenal de satellites météo et d’observatoires aux quatre coins du monde surveillent le soleil 24 heures sur 24. De fait, l’activité de l’ionosphère présente un intérêt déterminant. Une éjection de masse coronale en direction de la Terre de type éruption X peut aveugler les satellites et obliger l’équipage de la Station spatiale internationale à s’abriter au centre de l’ISS. Sur Terre, une éruption solaire intense peut entraîner des aurores boréales loin des pôles et semer le chaos parmi les lignes de communication et de transmission. C’est ainsi qu’en 1859, lors de l’événement de Carrington, les télégraphes ont pris feu et les aurores boréales ont été visibles jusque dans les Caraïbes. Inutile de préciser que de nos jours, dans notre société dépendante des technologies, une telle éruption serait une petite catastrophe.

D’où l’importance cruciale de surveiller la météo spatiale. Or la constellation innovante de nanosatellites Spire comble précisément des lacunes dans notre compréhension de l’environnement météorologique spatial qui nous entoure.

 

Conseils & Actu, Journal de bord

Comment observer la mission Inspiration4 cette semaine ?

Inspiration4, la mission historique de SpaceX habitée à 100 % par des civils, sera visible pour quiconque sait où regarder.

Inspiration4 dans l’espace, telle que vue par un artiste. Source : SpaceX.

Les vols habités s’apprêtent à connaître une véritable révolution.

Le décollage d’Inspiration4 est prévu depuis le pas de tir LC-39A le mercredi 16 septembre à 00:02 UTC/20:02, heure de Paris. Pour rappel, en leur temps, le pas de tir LC-39A a accueilli les missions Apollo et la navette spatiale américaine (Space Shuttle).

L’équipage d’Inspiration4 sera composé de Jared Isaacman, Hayley Arceneaux, Christopher Sembroski et Sian Proctor. Les fonds levés pour cette mission ainsi que les profits générés seront reversés à l’hôpital St Jude.

Le vaisseau Crew Dragon Resilience décollera ce soir, porté par une fusée Falcon 9/Block 5 qui en sera à son troisième vol. Après le lancement et le déploiement, la fusée de lancement Falcon Stage 1 atterrira sur la barge de récupération en mer Just Read the Instructions.

Quant à l’équipage, il passera trois jours dans l’espace, avant d’amerrir le dimanche 19 septembre dans l’océan Atlantique, où il sera récupéré par le navire SpaceX GO Navigator.

Inspiration4 se placera dans l’orbite terrestre basse (OTB), comme l’ISS, à un angle de 51,6 degrés par rapport à l’équateur et une distance de 590 km, faisant le tour de la Terre en 90 minutes.

Comment observer Inspiration4 ?

Bonne nouvelle : grâce à cet angle aigu, Crew Dragon Resilience et Inspiration4, tout comme la Station spatiale internationale, seront visibles pendant la majeure partie de leur orbite. Bien sûr, la capsule de 8,1 mètres ne brillera pas aussi fort que l’ISS, mais elle atteindra malgré tout une magnitude très correcte de +1 à son zénith.

De plus, si le lancement se fait effectivement à l’heure annoncée, la fusée pourrait être visible pendant les premières minutes de son parcours le long de la côte est américaine. En effet, les fusées tirées depuis la Floride ont parfois été visibles jusque dans l’État de Virginie, illuminant l’aube ou le crépuscule d’un spectacle magnifique.

Le site Heavens-Above devrait suivre la mission une fois qu’elle sera en orbite, probablement sous la référence NORAD COSPAR ID 2021-083A. Lorsque l’on saisit dans Orbitron les paramètres orbitaux à deux lignes fournis par le site de suivi de satellites de Marco Langbroek, les résultats indiquent que les premiers passages d’Inspiration4 devraient être bien visibles dans des latitudes de 20-50 degrés nord à l’aube, et 10N à 30S au crépuscule. Nous indiquerons où observer Inspiration4 dans le monde entier sur Twitter depuis le compte @Astroguyz.

Pour observer Dragon et Inspiration4, il suffira de parcourir du regard le ciel à l’aube et au crépuscule ; aucun instrument ne sera nécessaire si vous savez où et quand regarder. En effet, aux premières heures du jour et de la nuit, les satellites situés dans l’OTB réfléchissent les rayons du soleil et s’apparentent à des étoiles en mouvement continu.

Du côté des vols habités, l’orbite terrestre n’a jamais été aussi peuplée. Cette semaine, l’être humain est présent :

– dans la Station spatiale internationale, 7 membres d’équipage ;

– dans la nouvelle station chinoise Tiangong, 3 membres d’équipage (qui pourraient revenir sur Terre dès vendredi) ;

– Inspiration4, 4 membres d’équipage. Soit au total 14 hommes et femmes dans l’espace.

Le record précédent était de 13 personnes simultanément dans l’espace le 14 mars 1995 : 7 astronautes à bord de la navette spatiale STS-67 Endeavor, 3 cosmonautes à bord de la station Mir et 2 cosmonautes ainsi qu’un astronaute à bord de Soyouz TM21.

Mais ce n’est pas fini ! Axiom Space prévoit un partenariat avec SpaceX afin d’envoyer des touristes de l’espace vers l’ISS, en sachant que la première mission pourrait décoller dès janvier 2022.

Ces touristes de l’espace sont-ils l’avenir des vols habités ? Certains affirmeront-ils à nouveau que les milliardaires n’ont pas leur place dans l’espace, comme lors des vols récents de Blue Origin et Virgin Galactic ? Utilisera-t-on le terme « privonautes » pour désigner ces astronautes d’un nouveau genre ?

Quel que soit votre avis sur la question, n’hésitez pas à observer la mission Inspiration4 lorsqu’elle passera au-dessus de votre tête cette semaine, porteuse d’un merveilleux potentiel pour l’avenir.

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