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Tag: Hubble

Conseils & Actu, Journal de bord, Médias, Observations

Hubble photographie la comète massive C/2014 UN271

La comète lointaine C/2014 UN271 bat le record du noyau de comète le plus volumineux jamais observé.

Comet

Comète C/2014 UN271 – Images HST et modélisations informatiques. Crédit : NASA/ESA/Man-to Hui/Macau University/David Jewitt/UCLA/Alyssa Pagan/STScI

Il existe une comète monstrueuse qui, heureusement pour nous, reste en dehors du système solaire interne. Récemment, les astronomes ont pu orienter le vieux télescope spatial Hubble vers la comète lointaine C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein). Or ce qu’ils ont vu les a laissés bouche bée.

Observée pour la première fois en octobre 2014 par les astronomes Gary Bernstein et Pedro Bernardinelli dans des images d’archives de la Dark Energy Survey, C/2014 UN271 se trouvait à une énorme distance de 29 unités astronomiques (UA) ou 4,3 milliards de kilomètres au moment de sa découverte, près du bord de l’orbite de Neptune. Elle était donc déjà la comète la plus lointaine découverte à ce jour.

L’orbite de C/2014 UN271 est également intrigante : d’une durée de 2,75 millions d’années et orientée vers l’intérieure, elle place indubitablement cette comète dans le lointain nuage de Oort, en sachant que son aphélie se trouve à 39 300 UA, soit un peu moins d’un septième de la distance qui nous sépare de Proxima du Centaure. Comme de nombreuses comètes qui pénètrent dans le système solaire, C/2014 UN271 voit son orbite légèrement déviée lors de son trajet vers l’extérieur.

C/2014 UN271 atteindra le périhélie à 10,9 UA (1,6 milliards de kilomètres) du soleil dans un peu moins de dix ans, en janvier 2031, juste à côté de l’orbite de Saturne. C/2014 UN271 ne représente donc pas une menace pour la Terre ni toute autre planète du système solaire interne, et atteindra une magnitude de +13 uniquement lorsqu’elle se trouvera près du périhélie, où seuls les amateurs munis d’un grand télescope pourront l’observer.

La découverte d’une comète lointaine donne toujours matière à réflexion pour les astronomes, qui se trouvent potentiellement face à un objet volumineux par nature. Or Hubble a réalisé cinq clichés de la comète au début de l’année, le 8 janvier 2022, alors qu’elle se trouvait à 21,4 UA ou 3,2 milliards de kilomètres. Pour cela, Hubble a utilisé sa caméra à grand champ 3.

Il est difficile de mesurer la taille réelle d’un objet aussi lointain. Bien que déjà active, la comète C/2014 UN271 apparaît actuellement comme un objet flou de magnitude +19. Pour l’étudier, l’équipe a isolé le noyau en comparant le « pic » lumineux central à une modélisation informatique de la chevelure environnante. Ensuite, l’équipe a comparé la luminosité observée dans les clichés de Hubble à des images radio antérieures élaborées par l’Atacama Large Millimeter Array (ALMA).

Comets

Comparaison des comètes les plus massives connues. Crédit : NASA/ESA/Zena Levy/STScI

« Cet objet est étonnant, de par son activité alors qu’il est encore très loin du soleil, explique Man-To Hui, de l’Université des sciences et des technologies de Macao, dans un récent communiqué de presse. Nous avions deviné que la comète pourrait être assez volumineuse, mais il nous fallait de meilleures données pour le confirmer. »

Ces mesures indiquent qu’il s’agit d’un objet de grande taille et exceptionnellement « noir », comme la comète 67P Churyumov-Gerasimenko vue de près par la mission Rosetta de l’Agence spatiale européenne. C/2014 UN271 possède un noyau dont la taille est estimée à 137 kilomètres, soit 40 kilomètres de plus que l’ancien détenteur du record, C/2002 VQ94. À vrai dire, UN 271 est plus grande que certaines lunes, y compris celle de Saturne Épiméthée.

Epimetheus

Épiméthée, lune de Saturne : une presque « jumelle » de la comète UN 271 ? Crédit : NASA/Cassini/Space Science Institute.

Les objets tels que C/2014 UN 271 nous offrent un aperçu précieux du lointain nuage de Oort, y compris la taille et la répartition de ses différents éléments. C’est à l’astronome néerlandais Van Oort que l’on doit la première hypothèse, en 1950, selon laquelle le nuage de Oort était un vaste réservoir de comètes disposées en sphère autour du système solaire, à une distance de 2 000 à 200 000 UA du soleil.

Heureusement que C/2014 UN 271 ne se dirige pas vers la Terre. Pour mémoire, l’objet qui s’est écrasé à Chicxulub, dans la péninsule du Yucatan, il y a 66 millions d’années, mesurait « seulement » 10 kilomètres de diamètre. Si elle devait être frappée par un objet de la taille d’UN 271, la Terre passerait un sale quart d’heure et cet événement se solderait sans aucun doute par des extinctions.

Par chance, nous pouvons admirer la comète C/2014 UN 271 de loin uniquement. Espérons que le télescope spatial James Webb, qui sera bientôt mis en service, nous donnera également des images de la comète dans l’infrarouge l’été prochain.

Lisez l’étude : Détection par le télescope spatial Hubble du noyau de la comète C/2014 UN271 (Bernardinelli-Bernstein) dans The Astrophysical Journal Letters (en anglais).

Conseils & Actu, Journal de bord

La nouvelle comète ATLAS pourrait avoir été un ancien visiteur

Aperçue en 2019, la nouvelle comète Y4 ATLAS pourrait avoir résolu une question du XIXe siècle… et commencer un nouveau mystère.

nouvelle comète ATLAS

Hubble catches Comet Y4 ATLAS in the act of disintegration. Credit: NASA/Hubble/ESA Quanzhi Ye/Alyssa Pagan/STScI

Dans un univers réglé comme une horloge, les comètes sont les grands jokers, apparaissant souvent de façon inattendue dans les profondeurs du système solaire externe.

Maintenant, une nouvelle étude relie une comète récente à une rupture qui aurait eu lieu il y a cinq millénaires. L’étude de l’Université du Maryland a été publiée récemment dans The Astronomical Journal, le 21 juillet 2021.

L’histoire commence par la découverte de la comète C/2019 Y4 ATLAS dans la nuit du 28 décembre 2019 par le système ATLAS (Système d’alerte ultime d’impact d’astéroïde) à Hawaii. ATLAS capte généralement une douzaine de comètes de longue période par an, dont la plupart n’atteignent jamais la luminosité à l’œil nu.

Mais la nouvelle comète Y4 ATLAS était différente. La comète entrante devait passer à 0,77 unité astronomique (UA), soit 116 millions de kilomètres de la Terre, le 23 mai 2020, et atteindre une magnitude de 0 à l’œil nu. Cependant, comme pour beaucoup de comètes, cette apparition ne s’est jamais produite, car la comète Y4 ATLAS a commencé à se désintégrer le 20 avril et s’est brisée en 30 fragments distincts. Le télescope spatial Hubble était présent pour assister à la désintégration, qui n’est pas sans rappeler la série de comètes de Shoemaker-Levy 9 qui a frappé Jupiter en 1994.

La Grande Comète de 1844

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de cette nouvelle comète Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Les comètes en 2021

En ce moment, il semblerait que nous vivions une « sécheresse de comètes », bien que la comète C/2020 F3 NEOWISE a fait un beau spectacle l’été dernier. Il faut remonter à plus d’une génération maintenant, jusqu’à l’apparition des comètes Hyakutake et Hale-Bopp à la fin des années 1990, pour voir les dernières « grandes comètes » vraiment spectaculaires, juste avant que la photographie sur pellicule ne cède sa place à l’imagerie numérique. Et bien qu’il n’y ait pas encore de grande comète en approche, la comète C/2021 A1 Leonard pourrait réaliser une bonne performance en décembre 2021, brillant à une première magnitude à l’aube.

Une grande partie de la comète liée à Y4 ATLAS et à la Grande Comète de 1844 existe-t-elle encore ? Peut-être… mais nous devrons peut-être attendre cinq millénaires pour le découvrir.

 

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