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Sébastien Aubry, auteur sur Vaonis
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Journal de bord, Observations

Eclipse annulaire de soleil avec Vespera

L’observation d’une éclipse annulaire de soleil avec le smart telescope Vespera a été une expérience inoubliable pour de nombreux utilisateurs. Le 14 octobre 2023, ils ont pointé leurs télescopes vers le soleil pour capturer l’éclipse qui a traversé l’ouest des États-Unis, se préparant ainsi pour l’éclipse totale de soleil du 8 avril 2024. Delphine, membre active de la communauté Vaonis, nous raconte dans cet article comment, depuis l’Europe, elle a utilisé son Vespera comme compagnon de voyage pour observer ce phénomène spectaculaire et partager son expérience unique.

Eclipse annulaire de soleil avec Vespera: en route pour l’aventure

La nuit est encore profonde et en ouvrant la porte de la chambre, le froid s’engouffre violemment. 5°C. Bien que nous soyons en Arizona, les nuits sont froides et sèches en ce mois d‘octobre. Les étoiles n’en sont que plus resplendissantes et Jupiter veille en ce départ matinal.
Dans un peu plus de 3h, la Lune va commencer à mordiller le disque solaire.

En route vers notre site d’observation.

Quelques vérifications avant de partir : Vespera est chargé, ainsi que les batteries de secours, câbles, appareil photo, tablette. On peut y aller.
Dans le mini-bus, personne ne parle : tout le monde est concentré sur ce qui nous attend. Nous nous dirigeons vers le parc tribal de Monument Valley, dans l’espoir d’atteindre l’endroit le plus propice et gagner de précieuses secondes sur la durée de visibilité du maximum de l’éclipse.

Les Navajos nous ont indiqué que le parc serait fermé. Conformément à leur culture, ils n’observeront pas l’éclipse et resteront en famille.

Alors que les premières lueurs de l’aube colorent l’horizon nous arrivons à Mexican Hat. Ce site m’était apparu tout à fait propice pour son orientation, son accessibilité et aussi son panorama . Des astronomes amateurs qui ont loué un emplacement pour la nuit et ont dormi à la belle étoile sont déjà présent sur le site.

Aucun nuage en vue. Les conditions s’annoncent parfaites.

Vénus à l’horizon est, Mexican Hat, Utah.

 

Profitez de la meilleure expérience d’observation du soleil

Sûr, spectaculaire, facile et inoubliable : découvrez ce qui fait des smart télescopes Vaonis votre meilleure option pour observer les prochaines éclipses et le cycle des taches solaires. Commandez dès maintenant votre smart télescope Vaonis et préparez-vous à l’éclipse solaire totale du 8 avril 2024 et au maximum d’activité solaire en 2024 et 2025.

 

Eclipse annulaire de soleil avec le smart telescope Vespera

Premier contact : l’excitation monte

Je sors Vespera et le positionne en avant du groupe : il fera office de figure de proue de notre aventure.

Je lance l’initialisation du smart télescope et en quelques minutes je suis opérationnelle. En tant qu’accompagnatrice, je suis la « gardienne » du temps et j’annonce : T-10min ; -5min ; -2min ; -1min ; -28 secondes… « Premier contact ! »

Eclipse annulaire de soleil avec le smart telescope Vespera

Vespera prêt à l’action.

A l’œil nu, le premier contact (le moment où la lune commence à mordre le soleil) n’est pas évident à déceler, mais sur l’écran de la tablette, depuis laquelle j’observe les images prises par Vespera, c’est très net. « Je l’ai ! » Ceux qui observent à l’œil nu se regroupent alors autour de Vespera.

L’excitation est à son comble.

Quelques instants après le premier contact. Capturé avec Vespera.

La lune poursuit sa progression et nous attendons avec impatience que deux taches solaires si bien positionnées soient occultées par l’avancée de la lune. L’atmosphère est si pure et sèche que la netteté des taches est impressionnante sur l’image montrée dans l’application Singularity.

Le 2ème contact se rapproche. Dans le groupe, on termine notre dispositif de projection de l’éclipse, tandis que la tension monte chez les photographes.

En faisant des petits trous dans un carton, nous suivons aussi le phénomène par projection.

Observation de l’éclipse par projection :  l’effet de sténopé.

Pour la première fois, je suis très détendue : Vespera fonctionne parfaitement et, au bout de plus d’une heure, la batterie affiche 85%. Je n’aurai pas besoin de batteries externes pour observer l’intégralité du phénomène.

Le moment crucial, aussi intense que court

« T- 3 minutes » ! La lumière, si chaude il y a encore quelques instants, devient crépusculaire, comme voilée. Un frisson nous prend : ce n’est pas l’émotion, mais bien la température qui baisse sensiblement. Le désert n’a pas eu le temps de se réchauffer et nous retrouvons le même froid que nous avions à l’arrivée ; certains remettent leurs gants et leur bonnet.

Je tente d’immortaliser cette lumière grisâtre, tout en annonçant le compte-à-rebours.

« T-2 min ; T-1min ; 24 secondes ; 2e contact ! » Ca y est ! Les secondes s’égrènent et l’anneau de feu se dessine.

Second contact

Deuxième contact capturé avec Vespera. Le relief irrégulier du contour de la lune se découpe sur le disque du soleil.

Dans 2 min 22 s, l’anneau solaire sera parfait. Il ne faut pas manquer l’instant. Je laisse la tablette qui affiche l’image captée par le smart telescope passer de main en main. Le petit Vespera nous offre un moment de partage en groupe : l’image est suffisamment grande sur la tablette pour que plusieurs puissent en profiter en même temps.

En parallèle, j’utilise mon téléphone, qui est aussi connecté avec Singularity, pour prendre régulièrement des photos via l’application. Pas de stress sur le résultat : je vois ce que je prends. Je mesure la différence avec la précédente éclipse totale que j’ai faite en 2017 et où je n’avais pu avoir de certitude sur les photos qu’a posteriori. Je profite de cette sérénité pour faire des photos d’ambiance.

Enfin, ça y est ! L’éclipse est à son maximum. Un cercle orange parfait apparaît et je ne peux que remarquer le clin d’œil au bouton lumineux de Vespera !

le smart telescope Vespera

Le moment crucial sous l’oeil de Vespera.

A présent, il fait vraiment froid. « Plus qu’une minute ! … Ca y est : 3ème contact ! » De toute part, des applaudissements et quelques cris fusent.

Tout le monde est rayonnant. Peu à peu la lumière reprend sa teinte chaude et la température remonte.

Eclipse annulaire de soleil avec le smart telescope VesperaL’éclipse en toute sérénité grâce à Vespera

On s’assoit, comblé, mais se rendant compte que tout s’est passé si vite. Pour tous les autres, le constat est le même : c’est toujours trop court. On n’a pas le temps de réaliser tous les clichés prévus ! Il faut un système automatique pour réussir ses photos, se libérer l’esprit et profiter mieux du moment. Pour moi, la solution est tout de suite trouvée : c’est Vespera. J’ai pu capturer toute la séquence de l’éclipse et profiter à fond du spectacle.

Eclipse annulaire de soleil avec le smart telescope Vespera

La partialité se poursuit, l’émotion retombe et la faim se réveille. En partageant café et collations, je réponds aux questions sur ce petit télescope qui en intrigue plus d’un. Je montre les photos prises qui sont sur mon smartphone, partage celle du maximum avec qui veut. Quel plaisir de pouvoir envoyer un pareil souvenir quelques minutes seulement après l’éclipse !

Eclipse annulaire de soleil avec le smart telescope Vespera

Il est bientôt temps de ranger et de conclure cette première expérience d’éclipse avec mon Vespera. Toutes mes interrogations initiales se sont dissipées. Le transport en avion s’est déroulé sans encombre et le passage de la sécurité a été aisé. Malgré l’absence de réseau, l’initialisation a été parfaite. La batterie a bien tenu et affiche encore 75% après le 4ème contact. Surtout, les images capturées sont magnifiques et ainsi Vespera nous a permis de vivre un véritable moment de partage à plusieurs autour de la tablette, sans peur d’un filtre qui tombe accidentellement, et avec la sérénité nécessaire pour savourer chaque instant.

Pour notre groupe de voyageurs de l’Association française d’astronomie, le voyage se poursuit vers le Grand Canyon. Vivement la prochaine éclipse !

Delphine Nguyen
Association Française d’Astronomie

Rho Ophiuchi cloud complex
Journal de bord

Vespera : la Voie Lactée en HD

Avec leurs technologies embarquées et leurs fonctionnalités innovantes, Vespera et Stellina sont les premiers smart télescopes véritablement adaptés à l’astrophotographie. En simplifiant le processus de prise de vue et en automatisant les manipulations fastidieuses, Vaonis rend ainsi l’astrophotographie plus accessible. Un de nos ambassadeurs, « Adventurer Of The Third Planet », s’est rendu sous l’un des meilleurs ciels de la planète avec Vespera pour le mettre à l’épreuve et voir de quoi il est vraiment capable, et nous partage son aventure dans cet article « Vespera : la Voie Lactée en HD ».

Vespera : la Voie Lactée en HD sur le meilleur site d’observation

Le 10 juin, à l’Aéroport international Hosea Kutako en Namibie, après un vol interminable, je suis enfin arrivé à destination pour deux semaines consacrées à l’observation et à l’astrophotographie du ciel austral. J’ai récupéré Vespera dans le coffre à bagages de l’avion. C’est le smart télescope idéal pour ce type de voyage. Compact et léger, il est facile à transporter en bagage cabine. J’ai pris un taxi pour rejoindre la capitale, Windhoek. En chemin, une bande de babouins a investi la route et décidé de perturber la circulation. Un comité d’accueil, malgré tout sympathique.

Si l’on devait établir un top 3 des meilleures destinations au monde pour l’astronomie, la Namibie en ferait assurément partie. Elle connaît des conditions climatiques qui font que le ciel y est extrêmement pur. C’est l’un des pays les moins densément peuplés de la planète, avec une pollution lumineuse quasi inexistante. Dans la partie ouest du pays, qui fait face à l’océan et où s’étend le plus vieux désert du monde, il ne pleut pratiquement jamais, offrant plus de 300 jours d’ensoleillement par an.

 

Vespera de Vaonis : Capturer la Voie Lactée en HD

Vespera : un smart telescope « tout terrain » dans le désert du Namib

 

Je prends la route vers mon premier site d’observation. Après plusieurs heures sur des pistes cahoteuses et poussiéreuses, j’arrive à destination de nuit. J’éteins les phares, sors de la voiture, et tourne mon regard vers le ciel. Waouh !

Mes yeux ne sont pas encore habitués à l’obscurité, et pourtant elle s’impose à mon regard, éclatante et parfaitement définie, traversant le ciel d’un horizon à l’autre : la Voie Lactée. Ce n’est pas la première fois que j’observe le ciel depuis la Namibie, et je connais aussi celui du Chili. Pourtant, ce que je vois ici est plus spectaculaire que ce dont je me souvenais.
Je rejoins la cabane que j’occuperai pendant la première partie de mon séjour, au milieu d’une large plaine dominée par l’arche de la Voie Lactée.

 

hut under the Milky Way Arch

Mon site d’observation pendant la première partie du séjour.

Le plus bel endroit dans la galaxie

En venant en Namibie, j’ai notamment comme projet de réaliser une astrophotographie haute définition d’une région du ciel que je considère comme la plus belle de la Voie Lactée : le complexe de nuages situé autour de Rho Ophiuchi et d’Antares. Il s’agit de nébuleuses roses, bleues et jaunes qui s’entremêlent, zébrées par des nébuleuses obscures, parsemées d’amas globulaires et mises en lumière par l’éclat intense d’Antares. Un véritable feu d’artifice dans la galaxie.

 

Star chart to find Rio Ophiuchi

Localisation du complexe de nuages de Rho Ophiuchi

 

Cette partie du ciel est observable depuis l’hémisphère nord. Mais la constellation du Scorpion reste très basse sur l’horizon. Dans l’hémisphère sud, la Voie Lactée traverse le ciel d’un horizon à l’autre et son centre passe quasiment au zénith à un moment de la nuit.

 

Découvrez ce qui fait de Vespera le meilleur smart télescope pour l’astrophotographie.

Visiter notre page dédiée à l’Astrophotographie pour en savoir plus

 

Le voyage a été éprouvant, et je ne vais pas me lancer dans ce projet dès la première nuit. J’ai besoin de sommeil, surtout en prévision des prochaines nuits qui s’annoncent. Pour autant, hors de question de gaspiller un si beau ciel. Et puis, je dois vérifier que Vespera a bien encaissé les pistes de Namibie.

Vespera est opérationnel en quelques minutes seulement. C’est parfait pour un coup d’œil sur le ciel même à la fin d’une longue journée. Comme cible de cette première nuit, je choisis la Nébuleuse du « Poulet qui Court ». Je laisse Vespera accumuler la lumière pendant que je m’installe dans ma cabane, tout en scrutant de temps à autre le résultat de l’empilement en temps réel. Dans l’application Singularity, sur l’écran d’observation en direct, la nébuleuse se dévoile très clairement. Même sans traitement, la vision est déjà spectaculaire.

 

Vespera

Observation directe de la Nébuleuse du Poulet qui court.

L’astrophotographie grand champ avec Vespera

Le complexe de nébuleuses autour d’Antares et de Rho Ophiuchi recouvre une zone du ciel très large de plus de 5°. Le champ natif de Vespera fait 1,6° x 0,9°.
Les smart télescopes de Vaonis disposent d’une fonctionnalité tout à fait exclusive de capture automatique de panorama. Dans l’application Singularity, je peux ainsi définir une zone allant jusqu’à 3,2° x 1,8°. Le télescope se chargera automatiquement de capturer l’image complète. Il est ainsi possible de photographier la plupart des grands objets du ciel profond en entier : la galaxie d’Andromède, la Nébuleuse de la Rosette, la région de la nébuleuse de la Tête de Cheval, l’amas des Pléiades, la Nébuleuse de l’Amérique du Nord, etc.

Le premier mode panorama intégré à un télescope !

Découvrez la technologie CovalENS disponible uniquement sur les télescopes de Vaonis, pour obtenir des images avec un champ plus large, une meilleure qualité et choisir votre cadrage.

Pour capturer l’ensemble de la région que je vise, il ne sera malgré tout pas suffisant. À l’évidence, je vais devoir composer une mosaïque. Je prévois, dans un premier temps, d’assembler 6 images en tenant compte d’un recouvrement d’environ 25% entre chaque image pour faciliter l’assemblage de la mosaïque. Pour obtenir une bonne qualité d’image, je prévois également de capturer entre 2 et 3 heures de données pour chaque image. Enfin, je fixe une hauteur minimale à 25° au-dessus de l’horizon pour commencer l’acquisition. En dessous de 20°, l’absorption atmosphérique dégrade la qualité de l’observation. Dans la pratique, je ne vais pouvoir capturer qu’une seule portion de la mosaïque par nuit (je dois aussi tenir compte de la lune, qui est pour l’instant encore présente en deuxième partie de nuit).

Une étoile 800 fois plus grosse que le Soleil

Deuxième nuit en Namibie : démarrage du projet. Pour la première portion de la mosaïque, je choisis de commencer par Antares. C’est une étoile super-géante, l’une des plus grosses de notre galaxie. C’est elle qui éclaire les nébuleuses alentour d’une couleur jaune-orangé, une couleur très peu fréquente pour les nébuleuses.
Dans l’application Singularity qui pilote Vespera, je définis le champ le plus large possible autour d’Antares, et je démarre l’observation.

 

Vespera : la Voie Lactée en HD

Choix du champ et du cadrage dans l’application Singularity

 

C’est la première fois que j’observe cette région avec Vespera, et je n’ai pas le souvenir d’en avoir déjà vu une image capturée avec un smart télescope. Je n’ai aucune idée du résultat que je vais obtenir. C’est donc avec une certaine excitation que je regarde la capture progresser au fur et à mesure de l’empilement en direct. En observation électroniquement assistée, les faibles nébulosités ne sont pas toujours perceptibles. Il faut passer par l’étape de traitement d’image propre à l’astrophotographie pour les révéler.

Après quelques dizaines de minutes d’observation, il n’y a aucun doute, les nébulosités autour d’Antares sont bien visibles et présentent la couleur jaune caractéristique.

 

Vespera de Vaonis : Capturer la Voie Lactée en HD

Observation directe des nébulosités autour de Antares

La vie au rythme de la nuit

Les nuits sous la Voie Lactée s’enchaînent. Je consacre environ 3 heures par nuit à la réalisation de la mosaïque. Hors de question de gaspiller le reste du temps. Le ciel est si parfait, et il y a tant à observer : la nébuleuse de la Carène, l’amas globulaire du Centaure, le Petit Nuage de Magellan, la nébuleuse de l’Aigle, la nébuleuse Oméga. J’en profite aussi pour découvrir des objets que je n’ai jamais observés, comme la Nébuleuse des Dragons Combattants (NGC6188 – constellation de l’Autel).

Pour moi, la nuit démarre très tôt car les couchers de soleil de Namibie sont tout simplement immanquables. Des phénomènes astronomiques transitoires s’invitent, tels que le passage de Vénus dans l’Amas de la Crèche.

 

Venus transiting through the Beehive Cluster / Vespera

Passage de Vénus dans l’Amas de la Crèche / Vespera

Vespera tourne à plein régime. Lui, pendant la journée, peut se reposer et recharger sa batterie. Là où je suis, il n’y a tout simplement pas d’électricité. Je m’éclaire avec des lampes à LED et l’eau de la douche est chauffée au feu de bois. Heureusement, en Namibie, le soleil et l’énergie que l’on peut en tirer ne manquent pas. En une journée, mes panneaux solaires portatifs permettent de recharger Vespera et la tablette sur laquelle se trouve l’application Singularity.

 

Charging Vespera with solar panels

Chargement de la batterie interne de Vespera à l’énergie solaire.

Il en faut plus !

J’arrive à capturer les 6 parties de ma mosaïque au bout de 5 nuits. Le traitement réalisé sur les premières images et un assemblage sommaire laissent présager quelque chose de spectaculaire. Mais une évidence s’impose également : le cadrage final est trop serré, la composition d’ensemble manque d’espace !
Il faut agrandir la mosaïque. Si je veux l’étendre un peu de tous les côtés, j’estime qu’il me faudra passer à une mosaïque de 12 images.

Je relève le défi !

 

Vespera de Vaonis : Capturer la Voie Lactée en HD

Traitement des images et assemblage de la mosaïque. 

 

J’en profite pour changer de site d’observation et rejoindre le Namib Naukluf National Park un peu plus au sud. Cette région est classée Réserve Internationale de Ciel Etoilé.

Je bénéficie cette fois-ci d’un peu plus de confort avec l’électricité. Le paysage est tout autant envoutant et les couchers de soleil toujours aussi spectaculaires. Un immense deck en bois, permet de sortir le lit judicieusement monté sur roulettes. Ainsi malgré les températures nocturnes fraiches en cette saison , je fais l’expérience des nuits à la belle étoiles dans le confort le plus absolu. Que demander de plus !

 

Night under the stars

Une expérience unique de nuit à la belle étoile.

Traitement des images et assemblage de la mosaïque

Il me faudra finalement 11 nuits consécutives pour capturer les 12 panneaux nécessaires à la mosaïque. Pour ce genre de réalisation, plus les conditions d’une nuit à l’autre sont homogènes, meilleur est le résultat.

Je réalise d’abord un traitement préliminaire de chacune des images à partir du fichier RAW 16 bits pré-empilé par Vespera. C’est un énorme gain de temps puisque je n’ai pas à réaliser manuellement l’empilement ( d’autant que cette partie du processus n’est pas particulièrement passionnante).
Le traitement doit également être le plus homogène possible. Si des images présentent des rendus trop différents ( luminosité, contrastes, colorimétrie, bruit, détails ) des démarcations risques d’être visibles dans l’image finale. Comme le montre l’illustration ci-dessous, malgré mes précautions, des différences subsistes entre les images mais elles sont assez modérées et vont pouvoir être gérées par le logiciel chargé de l’assemblage du panorama.

Une fois la mosaïque assemblée, je finalise le traitement sur l’image complète.

 

Vespera de Vaonis : Capturer la Voie Lactée en HD

Assemblage des 12 images composant la mosaïque.

 

L’image finale couvre un champ d’environ 7°x5,5° pour une résolution de plus de 56 mégapixels. Avec un autre smart télescope que ceux de Vaonis, qui ne sont pas équipés de la technologie d’expansion de champ, il aurait été nécessaire de capturer au moins quatre fois plus d’images pour réaliser la même mosaïque, soit 48 – et donc au moins 48 nuits. Autant dire, un projet quasiment impossible à réaliser.

 

Rho Ophiuchi cloud complex

L’image finale

 

A propos du traitement des images

Le traitement a été réalisé à partir des fichiers RAW 16 bit pré-empilés fournis par Vespera à la fin de chaque observation. Le logiciel Affinity photo a été utilisé pour l’essentiel du traitement et pour l’assemblage de la mosaïque ainsi que StratNet 2 pour la séparation des étoiles.

Cliquez ici pour télécharger les images brutes au format TIFF 16 bits (330 Mo) et vous entrainer au traitement d’image ou tester vos propres techniques.

 

Vespera : la Voie Lactée en HD

Découvrez une nouvelle expérience d’observation de l’Univers avec Vespera.

Conseils & Actu, Journal de bord, Observations

Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet

Nouvelle version 2023

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet pour optimiser ses images brutes Vespera et Stellina

Saviez-vous que vous pouvez maintenant exporter les images de vos observations dans un format TIFF 16 bits ? Ce fichier brut vous permet d’appliquer vos propres paramètres de traitement d’image et d’éditer les images à votre convenance. Vous obtenez ainsi une meilleure qualité d’image et personnalisez les résultats sans avoir à empiler vous-même les fichiers sur un logiciel d’astrophotographie. Ce tutoriel explique comment traiter des images brutes avec Affinity Photo, et convient aux débutants qui souhaitent apprendre les techniques de traitement d’images astronomiques.

SOMMAIRE

  1. Préambule
    1. Ce dont vous avez besoin.
    2. A propos de la méthode employée dans ce tutoriel.
  2. Étapes de traitement.
    1. Révéler l’image avec le « tone stretching ».
    2. Réduire le bruit.
    3. Accentuer les détails.
    4. Atténuer les étoiles.
    5. Ajuster les couleurs.
    6. Donner la touche finale.
  3. Peut-on aller plus loin ?

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Vos besoins

Le logiciel Affinity Photo

Affinity Photo est un logiciel de traitement d’image semblable à Photoshop. Il en reprend les principales fonctionnalités et en ajoute certaines qui lui sont propres . Il est plus accessible que Photoshop de par son prix mais également sont interface plus simple à prendre en main et présente de bonnes performances. Il est disponible pour les systèmes Windows et MacOS. Il existe aussi une version pour iPad.

Affinity Photo possède certaines fonctionnalités spécialement dédiées aux photos astronomiques telles que la prise en charge native des images au format FITS et l’empilement avec utilisation d’images de calibration.

Informations et téléchargement
Tarif : environ 50€ – achat unique (pas d’abonnement)

Ce tutoriel est réalisé avec la version 2 de Affinity Photo, toutefois l’ensemble des manipulations présentées peuvent également être réalisées avec la version 1. Les captures d’écran diffèrent essentiellement par un nouveau design des icônes.
La plupart des fonctionnalités mises en oeuvre dans ce tutoriel sont aussi disponibles dans le logiciel Photoshop.
La capture d’écran ci-dessous (fig. 2) présente les principaux éléments d’interface d’Affinity Photo que nous allons utiliser.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 2 – L’interface d’Affinity photo.

Le fichier d’exemple

C’est la célèbre Nébuleuse d’Orion (M42) qui est utilisée comme exemple dans ce tutoriel. Vous pouvez télécharger l’image source au format TIFF en cliquant ici.
Il s’agit d’une image capturée par Vespera en mode panorama grâce à la fonctionnalité covalENS et avec l’intégration d’environ 900 poses de 10s (soit 2h30 au total).

Vous pouvez bien entendu appliquer ce tutoriel à vos propres images. Vous devez pour cela réaliser un export TIFF des images que vous capturez. Pour savoir comment faire, reportez vous à cet l’article .

Pour obtenir la meilleure qualité d’image possible à l’issue de votre traitement, il faut commencer par mettre toutes les chances de votre coté lors de la capture. Vous pouvez consulter les 14 conseils pour optimiser les performances de votre station d’observation.

A propos de la méthode employée dans ce tutoriel.

Il n’existe pas une seule façon de procéder au traitement d’une image astronomique. La variété des logiciels disponibles ainsi que la variété des fonctionnalités proposées par chaque logiciel fait qu’il existe une multitude de façons d’arriver à un résultat. Il existe d’ailleurs une multitude de résultats possibles.

Il est important de noter également que les réglages utilisés pour traiter un objet céleste particulier pourront être très différents de ceux nécessaires pour un autre astre. Nébuleuses, galaxies ou amas d’étoiles ont des caractéristiques très différentes et même au sein d’une catégorie d’objets, leurs aspects sont très variables. L’intérêt du traitement manuel par rapport au traitement automatique réalisé par votre station d’observation est justement de pouvoir l’adapter aux particularités de chaque objet céleste. Aussi, il ne s’agit pas tant de suivre pas à pas le tutoriel que de comprendre les notions relatives au traitement d’image qu’il présente afin de pouvoir l’adapter à d’autres cas.

Traitement non destructif

La plupart des manipulations décrites dans ce tutoriel sont non destructives. A n’importe quel moment du processus, il est possible de revenir facilement sur des réglages déjà effectués pour les ajuster et voir le résultat en temps réel sans annuler le reste de votre travail . L’image d’origine reste toujours disponible sans être directement altérée.
Cette méthode offre plus de souplesse mais nécessite également une configuration informatique plus puissante.
Si à une étape du traitement , votre ordinateur est trop ralenti , vous pouvez « aplatir » le résultat obtenu (c’est à dire fusionner toutes les étapes de traitement ) et poursuivre vos manipulations.

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Etapes de traitement

Etape 1 : Révéler l’image avec le « tone stretching »

Lorsque vous ouvrez le fichier TIFF 16 bit, la première vision de l’image peut être déroutante (voir figure 2). L’image semble presque entièrement sombre. Pourtant le signal est bien présent. Ce que nous voyons à ce stade est essentiellement le cœur de la nébuleuse et les étoiles le plus brillantes. Pour faire apparaitre l’ensemble de la nébuleuse, il est nécessaire « d’étirer » la partie de l’histogramme comportant les tons sombres de l’image. Cette étape est souvent appelé le « tone stretching ».

Pour mieux comprendre : Le rôle du “tone stretching”

La palette de nuances que l’écran de l’ordinateur peut représenter (la dynamique) est bien plus faible que celle de l’image TIFF. C’est pour cette raison que nous ne voyons que les parties très lumineuses de l’image.
les nébuleuses et les galaxies sont beaucoup moins lumineuses que les étoiles les plus brillantes et en astrophotographie, c’est donc plutôt la partie des tons sombres de l’image que l’on veut faire ressortir.
Le « tone stretching » permet d’augmenter la prépondérance des tons sombres par rapport aux tons clairs.

 

Une fois l’image ouverte avec Affinity Photo, portez votre attention sur les palettes situées à droite (voir figure 2). Assurez vous que la palette “Calques” est visible.

Comme de nombreux logiciels de graphisme, Affinity Photo utilise un système de calques qui se superposent pour composer l’image finale. Certains calques peuvent comporter une image, d’autres sont des calques de réglages dont l’effet affecte tous les calques visibles qui se trouvent en dessous.

Pour réaliser le « tone stretching » nous utilisons des calques de réglages.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône réglages (fig. 2). Dans la liste des calques de réglages qui apparait, choisissez  » niveaux ».

La nouvelle palette qui s’affiche, présente un histogramme de l’image (c’est la répartition du signal dans l’image) ainsi que les commandes disponibles. l’histogramme montre bien que la majorité du signal de l’image est situé dans les tons sombres ( partie gauche de l’histogramme).

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

fig. 3 – Réglage du gamma

  • Glissez le curseur « gamma » vers la gauche pour favoriser les tons sombres jusqu’à ce que la nébuleuse apparaisse mais sans que le fond du ciel ne devienne trop clair. Pour cette image, je recommande de régler le gamma sur 0,45 (si vous appliquez ce tutoriel avec une autre image, le réglage sera probablement différent).

Nous allons maintenant utiliser un deuxième outil, qui permet de faire ressortir davantage la nébuleuse sans augmenter la luminosité du fond du ciel.

  • Assurez vous que le calque de réglage des niveaux est sélectionné et cliquez de nouveau sur l’icône « réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « courbes » dans la liste.

Un nouveau calque s’ajoute au dessus du calque « réglages niveaux » et une nouvelle palette affiche les commandes correspondantes (fig. 4, partie gauche).

Traitement d'images avec Affinity Photo

Fig. 4 – Réglages courbes

Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet | Pour mieux comprendre les courbes de tons

Le graphique des courbes de tons permet, de façon sélective, d’augmenter ou de diminuer la luminosité des zones de l’image en fonctions de la luminosité qu’elles possèdent déjà. Par exemple on peut décider d’augmenter la luminosité des zones sombres sans trop modifier celle des zones déjà suffisamment lumineuses.

La gauche du graphique (figure 4 à gauche) représente les tons très sombres, appelés les ombres (ou noirs) alors que la droite représente les tons très clairs autrement appelés “les blancs”. Entre les deux s’étalent les tons moyens foncés puis les tons moyens clairs.

L’axe vertical du graphique indique la valeur de luminosité pour chaque ton : minimum (noir) en bas, et maximum (blanc) en haut. Initialement, la courbe qui traverse le graphique, indique assez logiquement que les ombres ( à gauche) sont extrêmement peu lumineuses et que les hautes lumières à droite sont très lumineuses.

 

En cliquant sur la courbe, on peut modifier sa forme afin d’augmenter le niveau de luminosité de certains tons sans affecter les autres.
Dans notre cas, nous souhaitons augmenter la luminosité des tons ou se trouvent les nébulosités sans augmenter les hautes lumières ( pour ne pas les « surexposer ») ni les tons noirs (pour ne pas rendre le fond du ciel trop lumineux ).

  • Cliquez sur la courbe du coté des tons sombres afin d’ajouter un point de contrôle puis déplacez le vers le haut afin d’augmenter la luminosité de cette plage de tons.

Nous constatons que les parties sombres ressortent davantage mais les zones très claires deviennent brûlées. Nous devons donc ajouter un autre point de contrôle sur la courbe afin de ramener la luminosité des hautes lumières vers leurs valeurs initiales.

  • Ajoutez les points de contrôle nécessaires à la courbe afin qu’elle adopte une forme similaire à celle de la figure 4 à droite.

Après cette manipulation, nous sommes tenté de faire ressorti encore davantage les nébulosités. Plutôt que de ré-ajuster la courbe de tons sur laquelle nous venons d’agir, il peut-être préférable d’ajouter un second calque de « réglages courbes » pour procéder progressivement.

  • Cliquez sur l’icône « réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « courbes ».
  • Ajoutez des points de contrôle sur la nouvelle courbe de tons ( fig. 5) de façon à faire ressortir la nébuleuse tout en préservant le fond de ciel et les parties très lumineuses.
    Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

    Fig. 5 – deuxième réglage de la courbe des tons.

Voici le résultat que vous devriez obtenir à la fin de cette étape, comparé à l’image de départ.

Etape 2 : Réduire le bruit.

Lorsque nous effectuons un zoom dans l’image nous observons la présence de “bruit”. Le bruit, c’est cette sorte de granulation qui apparaît surtout dans les zones sombres de l’image.
Le bruit est réparti de façon aléatoire et homogène sur toute l’image. Il est moins perceptible dans les zones claires puisque l’intensité lumineuse plus faible du bruit se perd dans le “signal” fort des zones lumineuses.

Traitement d’images Affinity Photo : tutoriel complet | Pour mieux comprendre d’où vient le bruit

Le bruit est présent initialement sur toute image produite par un appareil électronique. Il est généré par l’électronique elle-même du capteur. Il est possible de limiter le bruit généré par le capteur en le refroidissant. C’est pour cela que certains astrophotographes expérimentés et les astronomes professionnels utilisent des caméras refroidies.

 

Lors du traitement d’une image, les différentes manipulations qui sont effectuées pour faire ressortir les détails ont également comme conséquence néfaste de faire ressortir le bruit.
Nous devons donc le réduire avant qu’il ne soit trop gênant pour la suite de nos manipulations.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône « filtres dynamiques » et choisissez « Antibruit » dans la liste
  • Un nouveau calque apparait dans la palette des calques. Assurez vous qu’il est au sommet de la pile des calques. Si ça n’est pas le cas, glissez le au dessus du calque « réglages courbes » supérieur.

Commençons par réduire le bruit colorimétrique.

Si vous zoomez sur une partie de l’image qui ne comporte que le fond du ciel et devrait donc être gris très foncé, vous constatez que ce gris est en réalité composé d’une juxtaposition de pixels de différentes couleurs (fig. 7 partie gauche)

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 7 – Details du bruit sur le fond de ciel avant et après application de la réduction du bruit colorimétrique.

  • Assurez vous que le curseur « contribution du bruit de chrominance » est réglé sur 100% et glissez le curseur couleurs légèrement vers la droite. Pour cette image, vous pouvez utiliser un réglage de 6%.

Si vous examinez de nouveau en détail le fond du ciel, vous constatez maintenant que nous obtenons une juxtaposition de pixels gris et non plus de pixels de couleur (fig. 7, partie droite)

Nous allons maintenant agir sur le bruit de luminance. Plutôt que de réaliser le réglage dans le calque dynamique actif, nous allons en créé un nouveau (afin de lui appliquer un réglage plus spécifique)

  • Cliquez de nouveau sur l’icône « filtres dynamiques » et choisissez « Antibruit »
  • Assurez vous que le curseur « contribution du bruit de luminance » soit à 100%, le curseur « couleurs » à 0%, le curseur « détails de luminance » à 50% puis glissez le curseur « luminance » vers la droite pour réduire le bruit de l’image.

Plus la valeur « luminance » sera élevée, moins il y aura de bruit dans l’image. Attention cependant : Le fait de réduire drastiquement le bruit a comme effet néfaste de réduire également les détails dans l’image. Il faut donc trouver le bon compromis.

Pour cet exemple, je suggère de régler le curseur « luminance » à 12%

La réduction du bruit a été appliquée sur toute l’image. Nous avons cependant constaté que le bruit était moins perceptible dans les zones claires. Il serait intéressant d’appliquer la réduction du bruit seulement dans les zones sombres et ainsi conserver tous les détails dans les zones plus claires.

Nous pouvons arriver à ce résultat en contrôlant les options de fusion du calque “Réduction du bruit“. Nous pouvons en effet indiquer que les zones claires du calque “Réduction du bruit” deviennent « transparentes » et laissent passer l’information qui se trouve en dessous sans la modifier.

  • Assurez vous que le dernier calque « réduction du bruit » est bien sélectionné. En haut de la palette des calques, cliquez sur l’icône « options de fusion » (voir fig. 2).

Le panneau de réglages qui s’affiche présente deux graphiques qui ressemblent à celui des courbes de tons que nous connaissons bien maintenant. Ils fonctionnent de façon similaire. Nous allons nous intéresser au graphique de gauche “Plage des calques sources“. Il permet de spécifier sur quelles plages de tons le filtre vas s’appliquer (si vous travailler avec la version 2 d’affinity photo, vous pouvez utiliser à la place le nouveau « masque de plages de luminosité »).

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 8 – Options de fusion pour la réduction du bruit.

  • Cliquez sur le point de contrôle situé en haut à droite du graphique (celui qui correspond aux blancs) et glissez le vers le bas.
  • Une fois complètement en bas, glissez le également vers la gauche et observez dans l’image comment évolue le bruit pour trouver la bonne configuration.

Le calque réduction du bruit n’affecte désormais plus les hautes lumières.

  • Pour être sûr que le calque “réduction du bruit” affecte bien toutes les parties très sombres, déplacez légèrement le point de contrôle situé en haut à gauche de la courbe (ombres) légèrement vers la droite.

Le graphique devrait avoir un aspect similaire à l’illustration ci-dessus.

Etape 3 : Accentuer les détails

Maintenant que nous avons éliminé le bruit de l’image, nous pouvons faire ressortir encore davantage les très faibles nébulosités qui se trouvent sous la nébuleuse M42 et autour de la nébuleuse « Running Man » sans craindre de trop dégrader la qualité du rendu.

  • Ajoutez un nouveau calque de « réglages courbes ». Nous allons agir de façon subtile et localisée sur la zone de tons correspondant à ces faibles nébulosités.
  • Dans la palette « réglages courbes », cliquez sur « sélecteur de couleur » en bas à droite.
  • Dans l’image, cliquez sur une zone où se trouve les très faibles nébulosités et en maintenant le clic, glissez très légèrement vers le haut. Cela a pour effet d’ajouter, dans le « réglages courbes » un point de contrôle.
  • Glissez le point de contrôle vers le haut pour faire ressortir la partie concernée de l’image.
  • Ajoutez 2 autres points de contrôle de part et d’autre, et glissez les vers le bas, de façon à ce que le reste de la courbe retrouve sa position initiale comme indiqué dans la figure 9 ci-dessous.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 9 – Réglages des courbes de tons.

Nous allons maintenant accentuer les détails et la netteté de l’image.

Affinity photo propose essentiellement trois outils pour cela : le réglage de « clarté », le « masque flou » et le filtre « passe-haut ». C’est ce dernier que nous allons utiliser car c’est celui qui engendre le moins d’effets secondaires indésirables.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur « filtres dynamiques » (fig. 2) et choisissez « passe-haut » dans la liste.
  • Assurez vous que le nouveau calque est placé au sommet de la pile de calques. Si ça n’est pas le cas, glissez le vers le haut.

Le filtre « passe-haut » agit sur une certaine échelle de détails en fonction du réglage que nous choisissons. Afin d’agir sur différentes échelles de détails, nous allons appliquer ce filtre plusieurs fois en commençant par les détails les plus fins.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 10 – Filtre passe-haut

  • Dans la palette des réglages du filtre « passe-haut dynamique » (fig. 10), réglez le rayon sur 1 pixels et cochez la case « monochrome » puis réglez le mode de fusion sur « lumière tamisée ».

L’effet sur l’image est subtile mais néanmoins perceptible. Il faut être particulièrement prudent lors de l’accentuation des détails car cela a pour effet d’augmenter aussi le bruit dans l’image.

Pour accentuer l’effet, nous allons appliquer de nouveau ce filtre avec les mêmes réglages :

  • Effectuez un clic droit sur le nom du calque « passe-haut » dans la palette des calques puis choisissez « dupliquer » .
  • Effectuez encore une fois la même opération pour obtenir un troisième calque « passe-haut » avec un réglage de rayon de 1 pixel (assurez vous que le nouveau calque est bien placé au sommet de la pile des calques).

Nous allons maintenant agir sur des détails de plus grande échelle.

  • Dupliquez de nouveau le calque supérieur « passe-haut » (assurez vous qu’il est placé au sommet de la pile des calques) et double-cliquez dessus pour afficher sa palette de réglages.
  • Réglez le rayon sur 2 pixels.
  • Dupliquez 2 fois ce calque afin d’accentuer l’effet.

Enfin nous allons agir sur des détails à une échelle encore plus élevée.

  • De nouveau, dupliquez le calque « passe-haut » situé au sommet de la piles des calques.
  • Affichez sa palette de réglages et réglez le rayon sur 4 pixels.
  • Dupliquez une dernière fois ce calque pour accentuer son effet.

Vous devez maintenant avoir une série de 8 calques « passe-haut ».

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous montre l’évolution de l’image entre le début et la fin de l’étape 3.

Etape 4 : Atténuation des étoiles

l’accentuation des détails de l’image a eu pour effet de faire ressortir les étoiles. C’est un résultat que nous ne souhaitons pas puisque nous voulons plutôt faire ressortir les nébuleuses.

  • Cliquez sur l’icône « filtres dynamiques » au bas de la palette des calques et choisissez « flou minimal ».
  • Réglez le rayon sur 1 pixel et cochez la case « circulaire ».

Nous constatons que l’effet est trop radical. La plupart des petites étoiles ont disparue mais surtout, les détails dans les nébuleuses sont très déformés.

  • Pour remédier à cela, réglez l’opacité du calque correspondant au filtre « flou minimal » sur 25%.
  • Dupliquez 2 fois le calque « flou minimal ».

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 4.

Etape 5 : Ajuster les couleurs

Voici l’étape la plus créative qui vous permet de personnaliser votre image grâce à Affinity Photo.

Pour le moment, la nébuleuse d’Orion est bien pâle par rapport aux images que nous avons l’habitude de voir. Nous allons faire ressortir les couleurs, puis les ajuster.

  • Cliquez sur l’icône « réglages » au bas de la palette des calques et choisissez « Vibrance ». Assurez vous que le nouveau calque est bien placé au sommet de la pile des calques.
  • Dans la nouvelle palette correspondante, glissez les curseurs « vibrance » et « saturation » à 100%.

Utilisons maintenant l’outil « correction sélective » pour agir de façon ciblée sur les couleurs. Dans un premier temps, nous ajoutons un contraste de couleur aux plus faibles nébulosités (en dessous de M42 et autour de « Running Man ».

  • Cliquez sur « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Correction sélective » (assurez vous que le nouveau calque se place au sommet de la pile des calques).
  • Dans le menu couleur, sélectionnez « jaune » pour agir sur les teintes à dominante jaune.
  • Glissez le curseur cyan à la valeur -25%,  magenta a 10%,  jaune à -55% et noir à -15% (fig. 13 ci-dessous).
Fig. Réglages de correction sélective des couleurs.

Fig. 13 Correction sélective des couleurs.

Nous allons maintenant faire ressortir les parties à dominante bleue à l’aide de l’outil « courbes » que nous avons déjà utilisé précédemment.

  • Cliquez sur « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « courbes » (assurez vous que le nouveau calque se place au sommet de la pile des calques).
  • Dans la palette de réglages « courbe », choisissez le canal « bleu » dans le menu déroulant principal (master).
  • Ajoutez des points de contrôles sur la courbe bleue et modifiez leurs positions comme indiqué sur la figure ci-dessous (fig. 14) afin d’accentuer le signal bleu sur les nébuleuses.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 14 – Réglage de la courbe des tons bleus.

Améliorons maintenant l’effet avec un réglage de « correction sélective ».

  • Cliquez sur l’icône « réglages » puis choisissez « correction sélective ».
  • Sélectionnez « bleu » dans le menu « couleur ».
  • Glissez le curseur « cyan » à 100% et jaune à 25%.

Travaillons maintenant sur les nuances rouges.

  • Ajoutez un nouveau calque de réglage « correction sélective » comme ci-dessus.
  • Sélectionnez « rouge » dans le menu couleur.
  • Réglez le curseur « cyan » sur -20%, « magenta » sur 30% et « jaune » sur 80%.
  • Afin d’accentuer davantage l’effet, dupliquez ce dernier calque de réglage « correction sélective ».

Les valeurs données ci-dessus pour la correction des couleurs sont des exemples et il vous appartient de définir l’aspect que vous souhaitez donner à la nébuleuse.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 5.

Etape 6 : donner la touche finale

Pour terminer le travail sur cette image, nous allons appliquer une dernière fois un réglage « courbes » afin d’augmenter la luminosité globale de l’image tout en préservant le fond de ciel et les zones déjà très lumineuses.

  • Cliquez sur l’icône « réglages » et choisissez « courbes » dans la liste (assurez vous qu’il soit placé au sommet de la pile des calques).
  • Ajoutez des points de contrôles sur la courbe afin d’augmenter la luminosité des tons moyens comme indiqué sur la figure 16 ci-dessous.

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 16 – Ajustement final de la courbe des tons.

En regardant l’image nous constatons sur la partie gauche que le fond du ciel présente une légère dominante magenta. Pour remédier à cela nous allons utiliser une fonctionnalité spécifique à l’astrophotgraphie proposée par Affinity Photo.

Pour utiliser cette fonctionnalité nous devons d’abord générer un nouveau calque avec le résultat de tous les ajustements que nous avons effectué jusqu’ici.

  • Effectuez un clic droit sur le calque au sommet de la pile des calques puis choisissez « fusionnez les calques visibles » dans le menu.
  • Assurez vous que le nouveau calque est bien sélectionné.
  • dans le menu principal « filtres » de Affinity photo, choisissez « astrophotographie » puis « supprimer l’arrière plan ».
  • La palette de réglage correspondante s’affiche. Dans la case « rayon » indiquez 20 px.

Au centre de l’image, vous pouvez constater l’apparition d’une poignée sous forme de deux petits cercles concentriques.

  • Déplacez cette poignée vers la droite de l’image sur une zone ou seul le fond de ciel et présent, c’est à dire ne comportant ni étoiles ni nébulosité.
  • Dans la palette « supprimer l’arrière plan », cochez la case « prélevez la couleur sous la poignée ».
  • Cliquez sur l’image pour créer une deuxième poignée cette fois-ci dans la partie supérieure droite de l’image ou seul le fond de ciel est visible.
  • Dans la palette « supprimer l’arrière plan », ajustez le curseur « niveau de noir de sortie » afin de régler l’intensité de la suppression du dégradé d’arrière plan.
  • Cliquez sur « appliquer »

Une valeur trop basse va faire disparaitre les faibles nébulosités. Il faut donc trouver le bon compromis pour atténuer le dégradé magenta de fond tout en conservant tous les détails. Pour cet exemple, je recommande une valeur de 0,08 pour le « niveau de noir de sortie ».

Traitement d'images avec Affinity Photo : tutoriel complet

Fig. 17 – Suppression du dégradé de fond de ciel.

Cette étape est terminée. Vous pouvez voir le résultat final à la figure 1 au début de ce tutoriel. Le fichier original du résultat final est également disponible dans les fichiers du tutoriel à télécharger.

Traitement d’images avec Affinity Photo : tutoriel complet | Aller plus loin ?

Nous pouvons maintenant considérer que le traitement de l’image de la nébuleuse d’Orion à partir de l’export TIFF 16 bits de Vespera sur Affinity Photo est terminé. Nous avons réussi à obtenir une image plus détaillée, plus lumineuse et aux couleurs éclatantes.

La tentation est grande d’aller encore plus loin, d’accentuer encore plus les détails et les couleurs. La question à se poser est : faut-il le faire ?

En matière de traitement d’image, il n’y a ni lois ni règles. Cependant, on considère souvent qu’un traitement est réussi quand l’image conserve un aspect naturel. En poussant plus avant le traitement, vous allez certes accentuer encore les détails, mais l’image pourrait paraître moins naturelle. De plus, gardez à l’esprit qu’en poussant le traitement vous allez aussi accentuer les défauts de l’image.

N’oubliez pas que chaque objet céleste est différent et nécessitera des réglages personnalisés. C’est l’expérience qui vous permettra de progresser et également les avis des autres astrophotographes amateurs.

N’hésitez pas à partager le résultat de vos traitements sur les réseaux sociaux et dans le groupe Facebook « My Singularity by Vaonis »

Si vous avez travaillé selon un processus non destructif, il est facile d’intervenir sur les réglages des étapes intermédiaires pour essayer d’obtenir un résultat qui vous convient davantage.

Orion Nebula M42 premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope
Journal de bord, Médias

CovalENS : le premier « mode panorama » jamais intégré à un télescope

premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope
Découvrez CovalENS, le premier « mode panorama » jamais intégré à un télescope et explorez une zone du ciel beaucoup plus vaste que le champ de vision original de votre instrument.

Vespera et Stellina proposent désormais un mode d’observation innovant qui permet d’obtenir, de façon automatique, des vues de la voûte céleste plus étendues que ce qu’autorisent normalement les caractéristiques des instruments. Avec la même station d’observation, vous bénéficiez maintenant d’une fenêtre élargie sur l’Univers et de plus d’opportunités pour capturer des images uniques.

1 – Quelles sont les nouvelles possibilités offertes par la capture de mosaïques ?

Stellina et Vespera disposent d’un champ d’observation fixe qui est déterminé par la focale de chacun des instruments ainsi que la taille de leurs capteurs.

Pour Stellina, ce champ est de 1° x 0,7° et pour Vespera de 1,6° x 0,9°.

De nombreux objets du ciel profond ainsi que la Lune et le Soleil (observable avec le filtre solaire disponible en option) sont de dimensions plus petites que ce champ et peuvent être observés et photographiés en entier. Mais il existe également certains objets ou ensembles d’objets dont les dimensions sont plus importantes et qui ne peuvent pas être visibles dans leur intégralité sur les images capturées. Par exemple, la Grande galaxie d’Andromède mesure environ 3° dans sa plus grande longueur (6 fois la pleine Lune).

Le mode mosaïque permet d’étendre le champ d’observation de Stellina et de Vespera, et ainsi d’obtenir des vues d’objets et de régions de l’univers plus larges. C’est comme si vous disposiez d’une deuxième station d’observation pour le grand champ.

M31 Andromeda Galaxy premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La galaxie d’Andromède capturée avec Vespera en mode mosaïque (image non traitée, temps d’intégration : 2 heures). L’image représente un champs de 2,8° x 2,1°. Le rectangle blanc représente le champ natif de Vespera et le rectangle bleu le champ natif de Stellina.

Avec la capture de mosaïques, vous pouvez désormais :

  • Obtenir des images plus complètes des grands objets du ciel profond tels que la Galaxie d’Andromède, la nébuleuse de la Rosette (constellation de la Licorne), la nébuleuse de la Carène, la nébuleuse du Coeur (Cassiopée), le Petit Nuage de Magellan, les grands amas d’étoiles comme celui des Pléiades…
  • Mieux explorer l’environnement des grandes nébuleuses, comme par exemple la Grande Nébuleuse d’Orion ou la nébuleuse de la Tête de Cheval, la région de la nébuleuse de la Tarentule ou bien des régions riches en nébulosités du centre de la Voie Lactée
  • Obtenir, dans une même vue, des ensembles de nébuleuses comme par exemple la nébuleuse de la Lagune et la nébuleuse Trifide (constellation du Sagittaire) mais aussi des vues rassemblant plusieurs amas d’étoiles comme M46 et M47 (constellation de la Poupe)
  • Capturer de petits astérismes ou des ensembles d’astres présentant une esthétique particulière comme par exemple la Cascade de Kemble (constellation de la Girafe)
  • Il était déjà possible de visualiser, dans le même champ, des ensembles de galaxies tels que M81 et M82, désormais, ce sont des groupes plus larges qui s’offrent à vous : l’amas de galaxies du Lion ou encore la Chaîne de Markarian (Chevelure de Bérénice).

Dimensions des mosaïques et spécificités selon la station d’observation

L’utilisateur peut choisir dans l’interface de Singularity les dimensions et proportions de la mosaïque (voir partie 3).
Pour le champ maximum aux proportions du capteur est de 3,2° x 1,8° et pour Stellina 2° x 1,4°.

Les utilisateurs de Vespera bénéficient, grâce au mode mosaïque, de la possibilité de capturer des images d’une définition plus élevée que la définition du capteur, pouvant aller jusqu’à 8,2 megapixels.

La définition maximale d’une mosaïque réalisée avec Stellina est de 6,4 mégapixels.

Le cadrage d’une mosaïque est défini par rapport à l’orientation nord / sud de la voûte céleste (orientation équatoriale), ainsi les utilisateurs de Vespera ne sont pas dépendants de l’orientation des objets célestes dans le champ de vision qui varie selon l’heure d’observation.

Le procédé innovant imaginé par Vaonis pour capturer ces images en champ étendu (voir partie 2) permet de bénéficier d’un effet de « dithering » (une même portion du ciel est capturée successivement par des zones différentes du capteur) qui atténue l’impact des défauts inhérents au capteur (bruit, pixels chauds) et permet d’obtenir un rendu final de meilleure qualité.

 

Récapitulatif des caractéristiques des mosaïques

Stellina Vespera
champ natif du télescope 1° x 0,7° 1,6° x 0,9°
dimensions max. du champ étendu (proportions du capteur) 2° x 1,4° 3,2° x 1,8°
dimensions max. du champ étendu (carré) 1,7° x 1,7° 2,4° x 2,4°
dimensions max. du champ étendu (horizontal) 2,8° x 1 3,6° x 1,6°
dimensions max. du champ étendu (vertical) 0,7° x 4° 0,9° x 6,4°
Définition max. du champ étendu 6,4 Mpx 8,2 Mpx
Comparaison du champs de Stellina et Vespera et du champs étendu

Comparaison entre le champ natif de chaque station d’observation et le champ étendu maximum aux proportions du capteur puis aux proportions carrées ( Stellina en bleu, Vespera en gris)

2 – Quel est le principe de fonctionnement de la capture de mosaïques ?

Vaonis a mis au point une méthode innovante de capture d’images permettant d’obtenir, dans un temps optimal, une image du champ étendu, tout en procédant simultanément à l’empilement d’images, indispensable en astrophotographie pour obtenir un rendu de qualité satisfaisante.

Le processus de création d’une mosaïque est complètement automatique.

Après avoir lancé l’observation en mode mosaïque, votre station d’observation balaie progressivement le champ que vous avez défini dans l’application Singularity en décalant le pointage du télescope par petites touches. Simultanément, les images sont capturées pour composer la mosaïque. Au fur et à mesure de la capture, les larges portions d’images qui se chevauchent sont utilisées pour réaliser l’empilement sur ces zones.

La video ci-dessous montre en accéléré le déroulement du processus.

 

Un temps d’observation d’environ 60 minutes (temps d’intégration qui s’affiche dans votre application Singularity) est nécessaire pour que votre instrument balaie l’ensemble du champ étendu et propose une image de la mosaïque finale avec une qualité suffisante.

Si vous décidez de poursuivre l’observation, le temps additionnel sera utilisé pour effectuer des balayages supplémentaires du champ et ainsi améliorer progressivement la qualité de l’image finale.

Au bout de 120 minutes d’observation (temps d’intégration qui s’affiche dans votre application Singularity), vous obtenez une image de l’ensemble du champ d’une qualité significativement meilleure, permettant de réaliser, par exemple, un traitement manuel de l’image pour en faire ressortir les détails plus subtiles.

M31 Andromeda Galaxy premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

Légende : la Galaxie d’Andromède M31, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2 heures et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++ (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

 

Rosette Nebula premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La nébuleuse de la Rosette, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2h30 et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++. Les cadres superposés à l’image représentent les champs natif de Stellina (en bleu) et de Vespera (en blanc) – (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

3 – Comment utiliser le mode panorama sur votre station d’observation

Singularity propose une interface simple et intuitive qui permet de définir la région du ciel pour laquelle obtenir une mosaïque, en tenant compte de la taille et la forme des objets célestes que vous souhaitez y inclure.

Comme pour toute observation avec Vespera ou Stellina, le point de départ pour obtenir une vue en champ étendu est la recherche de votre cible dans l’Explorer de l’application Singularity. Dans cette version Beta, le mode mosaïque fonctionne avec le mode manuel mais n’est pas compatible avec la fonctionnalité « Plan my Night ».

Si votre cible n’est pas répertoriée dans le catalogue de Singularity, vous pouvez choisir un autre objet proche et disponible dans le catalogue (vous aurez par la suite la possibilité de recadrer le champs d’observation) ou définir une cible manuelle.

Une fois votre cible sélectionnée, Singularity vous propose de démarrer une observation classique ou une mosaïque.

En choisissant cette dernière option, Singularity vous propose une carte du ciel centrée sur votre cible en représentant la région environnante.

La carte affiche tous les objets du ciel profond en indiquant leur formes globales pour les grandes nébuleuses et leur dimensions et orientations pour les galaxies et amas d’étoiles. Les étoiles les plus brillantes sont également représentées.

Un rectangle blanc se superpose à la carte et délimite le champ qui sera capturé par votre station d’observation lorsque vous démarrerez la mosaïque.

Tirez les poignées qui se trouvent dans les coins de ce rectangle pour modifier la taille et les proportions de la région. Le bandeau supérieur à l’écran indique les dimensions en degrés du champ.

Faites glissez la carte afin de cadrer les cibles que vous souhaitez inclure dans le champ.

Singularity interface

L’interface de Singularity pour définir la dimension et le cadrage de votre mosaïque : (1) Tirez les poignées du cadre pour modifier sa taille et ses proportions. (2) Déplacez la carte pour affiner votre composition.

Lorsque vous êtes satisfait de votre cadrage, lancez l’observation pour que votre télescope commence à capturer la mosaïque et vous montre sa progression en temps réel au fur et à mesure de l’acquisition des images unitaires.

Il faut environ 60 minutes pour que la station d’observation complète une mosaïque. Cependant, vous pouvez à tout moment interrompre le processus si l’image en cours vous satisfait. Vous pouvez alors l’enregistrer ou l’exporter en l’état.

Attention cependant : il n’est pas possible de reprendre une mosaïque que vous avez interrompue. Vous devrez recommencer l’acquisition depuis le début. De même, si en cours de réalisation d’une mosaïque vous demandez à refaire la mise au point, la capture sera interrompue et sera reprise (automatiquement) depuis le début.

framing sample

Exemples de définition du cadre de la mosaïque dans Singularity pour différentes régions du ciel : (1) Nébuleuse de la Lagune et Trifide (2) Chaîne de Markarian

Enregistrement et export des images de mosaïques

Vous pouvez, à tout moment, enregistrer et exporter une image de la mosaïque comme vous le faites habituellement avec une observation classique. Le résultat de la mosaïque peut être obtenu en format JPEG ou bien en format brut TIFF si vous souhaitez effectuer une traitement d’image manuel.

Si vous avez activé l’enregistrement des fichiers sur clef USB ou dans la mémoire interne de Vespera, vous y retrouverez tous les JPEG de chacune des étapes de réalisation de la mosaïque ainsi que le fichier brut au format TIFF du dernier état avant l’interruption de l’observation. Vous pouvez également enregistrer toutes les images brutes unitaires au format FITS qui ont servi à l’empilement et à la composition de la mosaïque. Attention toutefois : pour exploiter les images brutes au format FITS, vous devrez manuellement réaliser l’assemblage de la mosaïque ainsi que l’empilement avec une application spécialisée.

Le fichier d’image brut au format TIFF représente la mosaïque assemblée (avec l’empilement réalisé par la station d’observation) et peut être exploité directement dans n’importe quel logiciel de traitement d’images.

Orion Nebula M42 | premier "mode panorama" jamais intégré à un télescope

La région de la grande nébuleuse d’Orion, capturée par Vespera avec un temps d’intégration de 2h30 et traitée avec les applications Affinity Photo et Starnet ++ (image : Sébastien Aubry – @adventurerofthethirplanet )

Filtre solaire Vespera
Journal de bord

Observer le Soleil avec Vespera et Stellina

Observer le soleil avec Vespera et Stellina

Grâce à leurs filtres solaires optionnels qui ne transmettent qu’ 1/100 000 du rayonnement solaire, Vespera et Stellina permettent d’observer certains des phénomènes qui se déroulent à la surface de notre étoile sans risque pour l’instrument et sans danger pour les yeux puisque l’image est transmise par le capteur intégré à l’instrument. Avec l’activité du Soleil actuellement en augmentation, c’est le bon moment pour démarrer ce nouveau type d’observation et prolonger votre expérience avec les stations d’observation de Vaonis même en plein jour.

 

Vespera et son filtre solaire

Le filtre solaire Vespera se fixe facilement devant l’objectif de la station d’observation et est automatiquement reconnu par l’application Singularity permettant ainsi de lancer l’observation solaire en toute sérénité.

1. Quelle partie du Soleil peut-on observer ?

Le Soleil est structuré en plusieurs couches. Bien qu’il ne comporte pas de surface solide, une des couches extérieures appelée la photosphère est la source de plus de 99% du rayonnement solaire. Dans la pratique, c’est ce que nous considérons comme la surface du Soleil et c’est cette couche que nous pouvons observer avec Vespera et Stellina équipés du filtre solaire.
La photosphère possède une épaisseur d’environ 400 kilomètres et une température d’environ 5500°C.

structure du soleil

La structure du Soleil. Vespera, équipé du filtre solaire, permet d’observer la photosphère – Illustration : Sébastien Aubry.

La partie au-delà de la photosphère est considérée comme l’atmosphère solaire. Sa partie basse est appelée « chromosphère » et n’est observable qu’avec des instruments spécifiques capables de filtrer uniquement la partie du spectre lumineux correspondant au rayonnement de l’hydrogène alpha. On peut aussi en apercevoir des fragments (les protubérances solaires) pendant une éclipse totale de Soleil (taches roses sur le pourtour du disque).

Enfin la partie haute de l’atmosphère solaire est appelée « la couronne » et est observable soit avec un instrument spécifique appelé « coronographe », soit à l’oeil nu, à l’occasion d’une éclipse totale de Soleil.

2. Que voit-on à la surface du Soleil avec Vespera et Stellina équipés du filtre solaire ?

La photosphère apparait relativement uniforme et ne présente pas de formations permanentes comme c’est le cas pour les planètes où la Lune. En revanche, il y apparait régulièrement des taches sombres isolées ou regroupées. Il s’agit des taches solaires, observables de façon évidente avec les stations d’observation. Cependant, il est parfois possible que la surface du Soleil ne présente aucune tache (voir la suite pour plus d’explications).

Observation solaire avec Vespera et Stellina

Image du Soleil capturée avec Vespera, équipé du filtre solaire montrant des taches solaires.

La durée de vie des taches solaires varie de quelques jours à plusieurs dizaines de jours. Elles suivent la rotation du Soleil et ont également leurs déplacements propres à sa surface. L’aspect du disque solaire change donc tous les jours.
En observant attentivement les plus grosses taches et les groupes de taches, on constate que le coeur très sombre des taches que l’on appelle « ombre » est souvent entouré par une auréole un peu moins sombre que l’on appelle « pénombre ».

Les taches solaires sont des régions plus froides avec une température d’environ 3500°C. Elles sont le résultat de boucles de champs magnétiques particulièrement intenses qui « crèvent » la photosphère et limitent le renouvellement de matière provenant des couches sous-jacentes de l’étoile.
Les taches les plus petites mesurent quelques milliers de kilomètres alors que les plus grosses atteignent 50 000 km de diamètre. Elles pourraient ainsi contenir plusieurs fois la Terre.

Sur le bord du disque solaire, proche de groupes de taches ou de façon isolée, il peut être possible d’observer des zones plus brillantes. Il s’agit des facules. Leur contraste avec l’ensemble du disque solaire est faible et elles sont bien plus difficiles à observer que les taches. Elles sont seulement visibles en périphérie grâce à l’assombrissement apparent des bords du disque solaire. Les facules correspondent à des régions magnétiques plus chaudes, environ 8000°C. Elles peuvent se regrouper en plage de facules très étendues. Sur l’image ci-dessous, obtenue par traitement informatique des images capturées par Vespera, on distingue bien des facules sur le pourtour du disque.

Observer le soleil avec Vespera et Stellina

Traitement informatique d’images du Soleil capturées avec Vespera mettant en évidence les facules photosphpériques

3. Observer et mesurer l’activité du Soleil avec Vespera et Stellina

La quantité de taches présentes sur le Soleil est extrêmement variable et dépend de l’intensité de l’activité solaire. En plus d’un siècle d’observation, les astronomes ont remarqué que le nombre de taches varie de façon régulière selon un cycle d’environ 11 ans. Au début de chaque cycle, le Soleil est quasiment dépourvu de taches puis le nombre augmente progressivement pour atteindre un maximum et décroitre de nouveau. Le cycle d’activité solaire est intimement lié à la dynamique du champ magnétique du Soleil. Ainsi à chaque cycle,celui-ci s’inverse.

Avec Vespera et Stellina, vous pouvez réaliser un suivi régulier du décompte des taches solaires et ainsi surveiller l’évolution de l’activité de notre étoile. Nous sommes actuellement au début du 25ème cycle (depuis que celui-ci a été mis en évidence). Le nombre de taches est encore faible mais va augmenter progressivement. C’est donc le bon moment pour démarrer la surveillance du cycle et voir comment celui-ci évolue.

évolution des tâches solaires

Evolution du nombre de taches à la surface du Soleil. Celui-ci permet clairement de mettre en évidence l’existence d’un cycle d’environ 11 ans.

Si on connait la durée du cycle solaire (encore que celle-ci peut varier de plus ou moins 2 ou 3 ans), il est beaucoup plus difficile de prédire quelle intensité maximum il atteindra. Un suivi et une comparaison avec les précédents cycles peut donc fournir des indices.
Le cycle actuel devrait atteindre son maximum à l’été 2025.

Méthode pour mesurer et suivre l’activité du Soleil.

Si vous démarrez un relevé régulier de l’activité solaire avec Vespera ou Stellina, il est important que vous le poursuiviez tout du long avec le même instrument. En effet, en alternant avec un télescope dont les caractéristiques sont différentes, vous verrez plus ou moins bien les taches et cela influera sur votre décompte.

Il existe une méthode de décompte des taches assez simple qui donne une bonne indication de l’activité solaire. Elle a été établie en 1849 par l’astronome suisse Johan Rudolf Wolf et porte son nom : le nombre de Wolf. La formule suivante permet de le calculer :

R = t + 10g

R est le nombre de Wolf représentant l’intensité de l’activité solaire.
t est le nombre de taches individuelles décompté.
g est le nombre de groupes de taches décompté. Une tache isolée compte en plus pour un groupe.

En fonction de la netteté de l’image obtenue, il peut être parfois difficile de distinguer des petites taches très proches les unes des autres. De même la notion de groupe peut paraitre ambiguë. Ce qui est important c’est de conserver les mêmes règles de décompte dans le temps. Le nombre de Wolf est donc relatif à vos moyens et méthodes d’observation.
En faisant des observations régulières, on peut voir comment les taches évoluent et constater celles qui font effectivement partie d’un même groupe, ces dernières se déplaçant ensemble.

Par exemple, dans l’image ci-dessous capturée par Vespera le 14/07/2022 on peut décompter au moins 40 taches et 5 groupes.
R = 40 + 5 x 10
R = 90
Le nombre de Wolf est de 90.

 

 

 

Observer le soleil avec Vespera et Stellina

Décompte du nombre de taches et groupes de taches à la surface du Soleil.

4. Observer la rotation différentielle du Soleil avec Vespera et Stellina.

Les taches solaires sont entrainées par la rotation du Soleil. Comme elles ont une durée de vie de plusieurs jours, en capturant chaque jour une nouvelle image du Soleil on peut constater leur déplacement et faire l’expérience de mesurer la vitesse de rotation du Soleil. Les taches solaires les plus durables peuvent même être suivies sur plusieurs rotations.

Le Soleil ne possède pas une surface solide et sa rotation n’est pas homogène. Elle est plus rapide à l’équateur (24 jours) qu’au pôle (31 jours). C’est ce qu’on appelle une rotation différentielle. Les taches plus proches des pôles traversent donc plus rapidement le disque solaire.

Une expérience intéressante et amusante consisterait à réaliser une animation en video de la rotation du Soleil et de l’évolution des taches à partir d’une série d’images prises à intervalle régulier.
Pour réaliser cette manipulation, il est nécessaire de connaitre l’orientation de l’axe de rotation du Soleil par rapport à l’image capturée par Vespera ou Stellina pour aligner chaque image de façon identique. Cette orientation dépend de la date, de l’heure et du lieu de votre observation.
Pour la connaître, vous pouvez par exemple vous aider du logiciel « TiltingSun » que vous pouvez télécharger à l’adresse suivante : https://atoptics.co.uk/tiltsun.htm

Pour repérer la position des taches solaires, mesurer la rotation du Soleil ou réaliser une animation il est nécessaire de connaitre l’orientation du Soleil dans l’image

5. Comment démarrer une observation du Soleil avec Vespera et Stellina ?

Pour observer le Soleil , vous devez vous procurer le filtre solaire (en vente ici). Assurez-vous de disposer de la dernière version de Singularity. Lancez l’application, sélectionnez votre lieu d’observation et depuis le Space Center, choisissez la fonction « Pointage Solaire ». Il vous suffit alors de suivre les instructions à l’écran.

Observer le soleil avec Vespera et Stellina avec l'app Singularity

Après vous être muni du filtre Solaire, choisissez « Pointage Solaire » depuis l’onglet Space Center.

L’observation solaire ayant lieu de jour, il n’y a aucune étoile visible que les stations d’observation puissent utiliser pour réaliser une astrométrie (détection de champ d’étoiles qui permet à Vespera et Stellina de se repérer dans le ciel) et s’initialiser comme c’est le cas lors d’une observation nocturne. C’est la raison pour laquelle vous devez donner un petit coup de pouce à votre station d’observation en l’orientant le plus précisément possible face au Soleil.
Cette opération est très facile en observant l’ombre du télescope projetée sur le sol. Faîtes tourner manuellement Vespera ou Stellina sur sa base. Lorsque les rayons du Soleil passent à travers l’interstice entre le bras et le corps du télescope et coupent l’ombre en deux, cela indique que le télescope est correctement aligné. Il prend ensuite le relai et réalise un balayage pour pointer précisément le Soleil puis effectuer le suivi.

Aligner son Vespera avec le soleil pour l'observation solaire

A gauche : Vespera n’est pas correctement aligné – A droite : Le Soleil passe à travers l’interstice entre le bras et le corps de Vespera, le télescope est correctement aligné.

Une fois le Soleil correctement pointé, Vespera en propose une image dont vous pouvez voir la taille relative depuis les différentes planètes du système solaire accompagné des étoiles qui seraient visibles autour du Soleil si on pouvait s’affranchir de la lumière du jour.
Pour récupérer une image destinée aux diverses expériences évoquées ci-dessus, choisissez « l’image brute » du Soleil.

Observer le soleil avec Vespera et Stellina

Choisissez d’observer le Soleil comme si vous étiez sur une autre planète du système solaire ou bien choisissez l’image brute pour réaliser diverses expériences sur les taches et la rotation du Soleil.

Avertissements

N’observez jamais le Soleil directement à travers un instrument optique qui n’est pas équipé d’un filtre de protection spécifique.
Ne pointez jamais Vespera ou Stellina vers le Soleil si votre station d’observation n’est pas munie d’un filtre commercialisé par Vaonis.

Conseils & Actu, Journal de bord

Conseils « entretien » de votre station d’observation

Stellina et Vespera sont des télescopes robustes conçus pour que vous puissiez les utiliser le plus fréquemment possible et pour être emportés avec vous sur vos sites d’observation favoris ou même en voyage. Il s’agit également d’instruments optiques et mécaniques d’une très grande précision. Quelques précautions de manipulation et d’entretien sont donc nécessaires pour qu’ils conservent leurs performances dans le temps.

 

1. Les avantages de la conception de Stellina et Vespera.

Les stations d’observation de Vaonis sont des instruments à tube fermé, par opposition aux télescopes classiques à miroir principal dont le tube est ouvert. Ce type de télescopes est moins fragile et plus facile à entretenir : il y a moins de risque que de la poussière s’insinue dans le tube, le système optique est mieux protégé et il n’est pas nécessaire d’aligner régulièrement le miroir pour que l’instrument conserve ses performances même après avoir été déplacé.

2. Conseils pour le transport de votre station d’observation.

Deux accessoires sont disponibles pour transporter Stellina :

  • Le sac à dos permet de protéger la station d’observation lors du transport sur de courtes distances ou pour rejoindre à pied un site d’observation non accessible en véhicule.
    > Voir le sac à dos
  • La caisse de transport protège encore davantage Stellina pour le transporter dans un véhicule et même en avion en bagage en soute. Si vous devez transporter votre instrument en soute prévenez le personnel lors de l’enregistrement et demandez-leur d’apposer un autocollant « FRAGILE » sur la caisse.
    > Voir la caisse de transport

 

Backpack and fly case for Stellina

Sac à dos et caisse de transport pour Stellina.

 

  • Grâce à son format encore plus compact, Vespera s’adapte à de nombreux modèles de sac de voyage ou de sport.
  • Dans tous les cas, lors du transport, veillez à conserver le télescope dans sa housse de protection pour limiter les micro-rayures sur la coque.

3. Conseils lors de l’utilisation de votre station d’observation.

  • Stellina et Vespera ont été conçu pour fonctionner dans des conditions optimales à des températures comprises entre 0° et 40° Celcius.
  • Stellina dispose d’un capteur d’humidité. S’il vient à pleuvoir, le bras optique se ferme automatiquement. Pour autant, la station d’observation n’est pas conçue pour résister à une pluie importante. Par conséquent si la météo est incertaine, ne laissez pas votre télescope à l’extérieur sans surveillance s’il n’est pas abrité.
  • Lorsqu’il y a du vent, n’installez pas Stellina / Vespera à proximité d’un zone de sable ou de terre poussiéreuse afin d’éviter les projections de grains de sable sur l’optique et la coque, ou le dépôt de poussière sur la lentille.
  • Évitez d’exposer l’instrument trop longtemps au soleil pour ne pas que la coque jaunisse.
  • Avant de replier le trépied Gitzo à la fin de votre observation, époussetez les parties rétractables des jambes pour éviter que des grains de sable pénètrent à l’intérieur des jambes, ne les rayent ou coincent le mécanisme.

4. Conseils pour le nettoyage de votre station d’observation.

Système optique.

Idéalement, la lentille frontale doit être nettoyée le moins souvent possible. Ainsi, il est parfois préférable de laisser quelques poussières ou de très légères traces plutôt que de risquer une manipulation hasardeuse qui pourrait l’endommager.
Évitez le contact avec les doigts pour ne pas laisser de traces grasses ainsi qu’avec des objets abrasifs pour ne pas provoquer de rayures.
Il est possible qu’un peu de poussière remonte à l’intérieur du tube optique. Cela n’a pas d’incidence sur les performances de la station d’observation.
Si malgré vos précautions, de la poussière ou des traces grasses devenaient gênants, voici comment procéder :

  • Assurez-vous qu’il n’y ait pas d’humidité sur la lentille.
  • Commencez par retirer les poussières avec un pinceau-plumeau ou une soufflette (disponibles dans les magasins d’accessoires photo).
    Ne jamais essuyer la lentille tant qu’il y a des grains de poussière à sa surface. Vous risqueriez de la rayer.
  • Si des poussières restent collées sur la lentille, vous pouvez essayer d’y déposer quelques gouttes d’eau non calcaire (pour éviter des dépôts de traces supplémentaires. Idéalement, utilisez de l’eau distillée).
  • Une fois la lentille débarrassée des poussières, vous pouvez utiliser une lingette optique pour retirer les dépôts gras et autres traces. Procédez délicatement sans trop appuyer sur la lentille.

Coque et trépied.

  • La coque de votre station d’observation peut être nettoyée avec un chiffon microfibre et un produit nettoyant ménager sans acétone (lave-vitre, produit multi-surfaces, vinaigre blanc).
  • Contrôlez l’embase de fixation pour vous assurer que rien ne puisse gêner sa bonne mise en place sur le trépied.
  • Vous pouvez graisser les jambes du trépied Gitzo pour qu’elles coulissent parfaitement en utilisant la graisse de trépied Gitzo prévue à cet effet.
    > Commander la graisse pour trépied

5. Conseils pour le rangement et le stockage de votre station d’observation.

  • En cas de dépôt d’humidité sur le télescope, avant de le ranger, laissez-le sécher dans un endroit ventilé. Si vous constatez de l’humidité sur la lentille, vous pouvez laisser l’appareil avec son système anti-buée allumé entre une demi-heure et une heure après votre observation.
  • Si vous devez le transporter dans une caisse ou un sac entre votre lieu d’observation et votre domicile, une fois de retour chez vous, sortez-le de la caisse de transport pendant quelques instants.
  • A la suite d’une observation par très basse température, évitez de stocker immédiatement la station d’observation dans un endroit chauffé pour limiter le choc thermique et la condensation d’humidité. Laissez la quelques instants dans un endroit abrité, non chauffé et ventilé.
  • Lors du stockage de l’appareil, fermez le bras optique, la trappe du compartiment batterie et habillez-le de sa housse afin de limiter des dépôts de poussière sur la lentille, les connecteurs et l’intérieur du télescope.
    Stockez le trépied dans sa housse.

6. A propos de la batterie d’alimentation

  • Si vous n’utilisez pas la batterie pendant une longue période (plusieurs mois) il est quand même préférable de la recharger de temps à autre pour éviter le vieillissement prématurée et l’auto-décharge.
  • La batterie contient du lithium. Elle doit être stockée dans un endroit sec à température ambiante par sécurité.
  • N’utilisez pas de cordons USB endommagés.
  • Si vous envisagez de transporter votre station d’observation en avion, gardez à l’esprit que les batteries sont interdites en soute et doivent être emportées avec vous en bagage cabine.

Que faire en cas de problème avec votre station d’observation

Si votre télescope ne fonctionne plus correctement, s’il a subi des dommages ou présente des défauts, vous pouvez contacter notre service client par téléphone au 05 32 18 35 43 (International : +1 855-399-0947 ou WhatsApp: +33 6 70 34 09 03) du lundi au vendredi de 10h à 18h. Nous ferons tout notre possible pour vous proposer une solution afin que vous puissiez de nouveau utiliser votre station d’observation normalement.

Rappel concernant la garantie

Stellina et Vespera sont assemblés avec précision et ne doivent pas être démontés ou modifiés. Toute ouverture de la coque ou modification du système mécanique et optique entraine l’annulation de la garantie. Pour connaître l’ensemble des modalités de garantie de votre produit, cliquez ici.

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Singularity, la nouvelle application de votre station d’observation

Une étoile s’éteint. Une autre prend vie. Avec l’arrivée de Vespera, l’application Stellinapp qui permettait de piloter Stellina passe la main à une nouvelle génération. C’est l’occasion d’introduire de nouvelles fonctionnalités pour améliorer encore davantage votre expérience d’observation de l’univers. Avec Singularity, vous pouvez mieux préparer et planifier vos soirées d’observation, rester connecté à l’actualité du ciel et de l’espace, et découvrir des conseils et astuces pour profiter encore plus de votre station d’observation. Les utilisateurs avancés trouveront quant à eux de quoi s’adonner à de nouvelles expérimentations avec l’arrivée d’un mode expert.

 

Installer Singularity

Singularity n’est pas un simple changement de nom mais une toute nouvelle application. Vous pouvez la télécharger sur votre smartphone ou votre tablette depuis l’App Store d’Apple ou le Play Store de Google. Au premier lancement de Singularity, vous devrez créer un nouveau compte utilisateur. Lors de la première connexion à votre station d’observation avec Singularity, vous devrez également procéder à une mise à jour de votre instrument.
Par la suite, Stellinapp ne permettra plus de contrôler votre station d’observation, vous pourrez donc supprimer l’ancienne application de vos appareils. Consulter la FAQ Singularity sur le site support de Vaonis en cliquant ici.

 

1. Le Space center : votre nouvelle porte d’entrée vers les étoiles

L’écran d’accueil de l’application a été complètement revu par rapport à celui de Stellinapp. En plus de l’accès aux commandes de votre télescope, voici ce que vous pouvez y trouver.

Le space center

Conditions météo.

Directement depuis Singularity, surveillez comment la météo évolue au cours des prochaines heures et dans les prochains jours. Vous pouvez également consulter des informations sur les heures de lever et de coucher du Soleil et de la Lune, ainsi que la phase de cette dernière. Vous disposez ainsi en un coup d’oeil des éléments essentiels pour déterminer quel est le meilleur moment pour envisager une session d’observation.météo

Astuce

Sous le résumé des conditions météo, touchez la flèche pour accéder à des informations plus détaillées telles que les heures de lever et coucher du Soleil et de la Lune.

details météo

Ephémérides et actualités astronomiques.

Pour que vous ne manquiez aucun événement astronomique important, Singularity vous présente un résumé des prochains phénomènes à observer. Vous pouvez également accéder à un article complet sur le ciel du mois en cours. Singularity vous propose également des articles sur l’actualité spatiale et l’exploration de l’Univers.

Astuce

Dans la section des éphémérides, appuyez sur « Ajouter dans calendrier » sous un événement astronomique qui vous intéresse pour qu’il soit partagé dans le calendrier de votre smartphone ou de votre tablette. Vous pourrez ainsi programmer des rappels.

Conseils pratiques, guides et tutoriels.

Depuis Singularity, vous accédez aux articles publiés sur le blog de Vaonis qui vous proposent par exemple des conseils pour tirer le meilleur parti de votre station d’observation, ou encore des tutoriels sur le traitement d’images …

2. Introduction d’un nouveau concept : les observatoires.

Stellina, et encore plus Vespera, sont des télescopes conçus pour vous accompagner sur vos sites d’observation favoris que ce soit pour profiter d’un ciel loin de la pollution lumineuse lors d’un week-end à la campagne ou pour l’emporter avec vous en vacances et profiter des nuits estivales dégagées.

Singularity peut enregistrer tous vos sites d’observation favoris pour une initialisation plus rapide de votre station d’observation et pour vous présenter les conditions d’observation sur chacun d’entre eux.
Lors du premier lancement de l’application, vous devez créer au moins un observatoire. Si vous avez enregistré plusieurs sites d’observation, pour initialiser votre télescope, il vous suffira de choisir l’observatoire correspondant et de toucher le bouton « initialiser ».
Si vous utilisez plusieurs appareils pour vous connecter à votre station d’observation, vos observatoires seront partagés entre tous vos appareils.observatoire

Important

Avant d’initialiser Stellina / Vespera, assurez-vous que le bon observatoire soit sélectionné. Si vous initialisez le télescope avec un observatoire ne correspondant pas à votre localisation, il pourrait ne pas fonctionner correctement (une notification vous avertira le cas échéant).

C’est en choisissant votre observatoire que vous allez également pouvoir exploiter le nouveau module « Plan my night » (Planifier ma nuit) en fonction des astres visibles (voir plus bas pour des informations sur ce module).

Astuce

Même si vous disposez d’une tablette ne comportant pas de GPS intégré, la position de votre observatoire est enregistrée dans Singularity de sorte que vous pouvez quand même lancer l’initialisation sans devoir saisir manuellement les coordonnées géographiques.

3. Contrôlez en un coup d’oeil tout ce qui se passe sur votre station d’observation.

Quelle est la température de mon instrument ? Quel espace reste-t-il sur ma clef USB ? Quels sont les fichiers qui s’enregistrent dessus ? Qui sont les autres utilisateurs connectés à mon télescope ? Toutes ces questions trouvent leurs réponses dans un nouvel écran qui présente le statut de votre station d’observation. C’est également depuis cet écran que vous pouvez mettre en veille votre instrument lorsque vous avez terminé vos observations ou bien, pour les experts, accéder aux commandes permettant de capturer des images de calibration (voir plus loin pour plus de détails).Status de votre station d'observation

Astuce

Pour accéder aux fonctionnalités « expert » depuis cet écran, vous devez activer le mode expert : Rendez-vous dans l’écran « Profil », touchez l’icône de menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Activer le mode expert ».

4. Un explorateur amélioré pour vous permettre de trouver plus facilement, votre prochaine cible.

L’explorateur propose désormais une section pour regrouper les astres favoris que vous observez souvent. Ainsi, vous les avez rapidement à portée de doigts.astres favorisUne nouvelle section permet également de mémoriser les cibles manuelles que vous pouvez pointer en saisissant leur coordonnées.

C’est depuis cette section que vous pouvez capturer des images des astres avec des paramètres de caméra personnalisés. Vos paramètres sont enregistrés avec l’objet. Vous pouvez ainsi facilement relancer une session de capture avec les mêmes réglages (le mode expert doit être activé, voir ci-dessous)

Divers aménagements de l’interface ont été apportés pour faciliter l’exploration de la bibliothèque d’objets célestes. Vous pouvez ainsi consulter en un coup d’oeil la position dans le ciel des objets directement depuis le catalogue et faire une recherche par nom de constellation.

Astuce

Pour afficher les informations de position des objets, rendez vous dans l’écran « Profil », touchez l’icône de menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Afficher la position des objets ».

5. Mode expert : contrôlez les paramètres de la caméra et capturez des images de calibration.

Attendu avec impatience par les utilisateurs avancés, le mode expert se dévoile dans Singularity.
Pour l’activer, rendez-vous dans l’écran « Profil » puis dans le menu en haut à droite, choisissez « Paramètres » puis « Activer le mode expert ».

Capturez des images des astres avec des paramètres de caméra personnalisés

Lorsque le mode expert est activé, vous pouvez capturer des images des astres en réglant le temps d’exposition unitaire et le gain de la caméra. Le temps d’exposition peut varier entre 5 et 20 secondes et le gain entre 0 et 27dB (les valeurs par défaut sont 10 secondes et 20 dB).mode expert

Gardez à l’esprit que les valeurs de temps d’exposition et de gain par défaut ont été établies après de nombreux essais pour obtenir des performances optimales dans la plupart des situations.

Cependant, il existe des cas de figure où l’on peut tirer avantage à modifier les paramètres par défaut : pour des objets très peu lumineux, si vous observez sous un ciel de qualité particulièrement bonne, pour des astres présentant de forts contrastes de luminosité (par exemple la nébuleuse d’Orion), pour des objets très brillants tels que les amas d’étoiles …

A vous d’expérimenter !

Astuce

Pour capturer un objet avec des paramètres de caméra personnalisés, vous devez l’ajouter comme cible manuelle.

Capturez des images de calibration.

Lorsque vous activez l’enregistrement des images brutes (format FITS) sur la clef USB en vue de réaliser l’empilement manuel pour le traitement d’image, il est généralement recommandé de capturer également des images de calibration ( « darks » et « flats » ) qui permettent de « soustraire » de l’image de l’objet, les défauts inhérents au capteur et à l’optique.

Singularity supporte désormais officiellement cette fonctionnalité : depuis l’écran de contrôle de votre station d’observation, cliquez sur votre instrument Stellina ou Vespera et accédez au « Mode Expert ». Vous pouvez lancer l’acquisition d’images tout en ayant obstrué le tube optique, définir les paramètres de la caméra ainsi que le nombre d’images que vous souhaitez acquérir puis laisser Stellina faire le travail.

Capturer des images de calibration

Astuce

Pour une utilisation efficace des « darks », ils doivent être capturés avec les mêmes paramètres de caméra (gain et temps d’exposition) que ceux utilisés pour capturer les images de l’astre sur lesquelles ils vont être appliqués, et également à la même température.

6. Plan my Night : programmez vos séances d’observation et laissez votre station s’occuper de tout.

Cette fonctionnalité est pour le moment disponible uniquement sur iOS. Elle sera proposée d’ici la fin de l’année pour les appareils Android.

Avec « Plan My Night » vous pouvez tirer parti de toutes les nuits propices à l’observation jusqu’au lever du jour sans pour autant devoir veiller derrière l’écran de votre smartphone.
Vous pouvez préparer à l’avance vos observations si, par exemple, vous recevez des amis ou bien dans le cadre des activités d’une association. Si votre objectif est d’accumuler de nombreuses captures de certains objets pour réaliser du traitement d’image, vous pourrez laisser travailler votre station d’observation et dormir sur vos deux oreilles.planifier votre soirée d'observation

Sur la base d’une date et d’un observatoire, créez un programme constitué d’une liste d’objets à observer. Réglez la durée d’observation dédiée à chaque objet. Activez le programme sur votre station d’observation et Stellina / Vespera démarrera la séquence à l’heure prévue en suivant les instructions que vous avez définies.

Naturellement, vous avez la possibilité de suivre la progression de votre programme d’observation dans Singularity et de l’interrompre si nécessaire pour reprendre la main.

Singularity, propose différents filtres pour trouver les objets à inclure dans votre programme d’observation : hauteur sur l’horizon, durée de visibilité, type d’objet …

Astuce

Une fois votre programme d’observation terminé, connectez-vous à votre station d’observation pour sauvegarder les images que vous souhaitez conserver. Au démarrage d’un nouveau programme, les images du programme précédent seront effacées de la mémoire interne. Si vous avez branché une clef USB dans votre appareil, les images seront enregistrées dessus en fonction des réglages définis dans l’écran de contrôle du télescope.

7. A découvrir aussi …

Synchronisation des photos sauvegardées

Enregistrez vos photos dans votre galerie Singularity et retrouvez-les désormais à la fois sur votre tablette et smartphone. Le stockage des photos dans l’application est désormais synchronisé sur tous vos appareils.

Observations aléatoires (disponible uniquement sur iOS)

Si vous êtes en panne d’inspiration pour choisir votre cible, que vous voulez vous laisser guider ou peut-être découvrir des objets que vous ne connaissiez pas, lancez une observation aléatoire depuis l’écran d’accueil.

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14 conseils pour optimiser les performances de votre station d’observation

Grâce à leurs technologies et leur simplicité d’usage, les stations Stellina et Vespera permettent d’observer le ciel en toute occasion : depuis de grandes villes grâce au filtre anti pollution-lumineuse ou même entre deux passages nuageux grâce à leur rapidité d’installation. Nous avons interrogé nos utilisateurs, ils n’ont jamais autant observer le ciel et utiliser leur télescope depuis qu’ils sont équipés de Stellina ! Pour aller plus loin et profiter au maximum des capacités de votre instrument, voici nos conseils qui vous aideront à améliorer la qualité de vos observations et de vos photos. 

 

Avec des conditions optimales (et un peu de traitement d’image) Stellina et Vespera peuvent produire des images encore plus spectaculaires. Nébuleuse de la Carène capturée avec Stellina depuis le ciel noir et très pur de Namibie, Afrique Australe.

 

1. Turbulence et transparence : observez quand la qualité du ciel est meilleure

Au delà des conditions météorologiques, il y a deux facteurs qui influent sur la qualité des observations astronomiques même par beau temps : la transparence du ciel et la turbulence atmosphérique.

Conseil 1 : observez quand la transparence du ciel est maximum.

Même en l’absence de nuages, l’atmosphère peut être chargée de particules (poussières, sable, pollution, brume) qui absorbent une partie de la lumière provenant des astres et dégradent la qualité des observations. Voici comment évaluer la transparence du ciel pour choisir les meilleurs périodes d’observation.

  • En journée, si l’horizon vous paraît brumeux, si la visibilité ne porte pas très loin ou si vous constatez un halo diffus autour du soleil, la transparence n’est pas bonne.
  • Lorsque le coucher de soleil est particulièrement rouge, cela signifie que l’atmosphère est plus chargée en particules.
  • Lorsqu’un anticyclone est installé depuis longtemps sur une région cela à souvent pour effet de faire stagner les particules dans l’atmosphère. C’est d’ailleurs souvent corrélé au taux de pollution dans les villes.
  • Après une période de pluie ou des averses importantes, le ciel est souvent « nettoyé » et plus transparent (une fois que la couverture nuageuse est dissipée bien entendu).
  • La quantité d’étoiles que vous pouvez distinguer à l’œil nu depuis votre site d’observation habituel (après avoir acclimaté votre oeil à l’obscurité) est bien entendu un indicateur de la transparence du ciel.

Conseil 2 : observez quand la turbulence est au minimum.

L’atmosphère est constituée de masses d’air de densités et de températures différentes qui sont en mouvement. C’est la turbulence atmosphérique. Elle a pour effet de provoquer de légères déviations des rayons lumineux, une sorte de « tremblement » de ce que nous observons. Elle est responsable du scintillement des étoiles. Une turbulence importante diminue la netteté des astres observés. Il est donc utile de savoir évaluer la turbulence pour choisir les meilleures nuits d’observation.

  • En règle générale, lorsqu’il fait très chaud les masses d’air sont en mouvement plus rapides et la turbulence est plus importante. Inversement, par temps très froid la turbulence est souvent plus faible. Ainsi, lorsque le ciel est dégagé, les observations en hiver peuvent être de meilleure qualité.
  • A l’oeil nu, si vous constatez que mêmes les étoiles situées très haut dans le ciel scintillent beaucoup, cela signifie que la turbulence est particulièrement forte. Inversement, si le scintillement des étoiles est à peine perceptible, alors la turbulence atmosphérique est faible et les conditions propices à de meilleures observations.

2. Pollution lumineuse, soleil et lune : observez quand le ciel est bien noir.

Pour obtenir des images plus contrastées et plus éclatantes des astres, il faut privilégier l’observation lorsque le ciel est bien noir.

Conseil 3 : éloignez vous le plus possible des sources de lumière artificielles.

  • Si vous observez depuis une zone urbaine, choisissez un endroit à l’abri des lampadaires ou très peu éclairé tel que les parcs.
  • L’idéal est de trouver un site d’observation éloigné des villes et de privilégier l’observation des régions du ciel qui sont à l’opposé du halo lumineux créé par les villes distantes.

Conseil 4 : observez après le crépuscule astronomique.

Même après le coucher du soleil, il subsiste une luminosité dans le ciel due à la diffusion de la lumière du soleil par l’atmosphère. Pour que la noirceur de la nuit et la visibilité des astres soient maximales, le soleil doit descendre à au moins 18° sous l’horizon. En été dans les pays de l’hémisphère nord dont la latitude est assez élevée, le soleil ne descend jamais assez bas pour obtenir un ciel complètement noir (à proximité et au-delà du cercle polaire, il ne fait même jamais nuit). C’est alors en hiver qu’il est possible de profiter de longues nuits bien noires.

A propos du crépuscule

  • Crépuscule civil : le soleil a disparu sous l’horizon mais est à moins de 6° au-dessous. Le ciel est encore bien clair et les étoiles ne sont pas visibles à l’exception de quelques unes des plus brillantes.
  • Crépuscule nautique : le soleil est entre 6° et 12° sous l’horizon. De nombreuses étoiles deviennent visibles alors que l’horizon lui aussi reste clairement visible. Aux siècles derniers, les marins pouvaient facilement faire le point en mer à l’aide d’un sextant.
  • Crépuscule astronomique : le soleil est entre 12° et 18° sous l’horizon. Le ciel devient suffisamment noir pour réaliser des observations astronomiques dans de bonnes conditions.

 

Conseils sur les conditions d'observation

Même quand les étoiles deviennent visibles, le ciel n’est pas encore assez noir pour observer dans de bonnes conditions les nébuleuses et galaxies. Selon la saison il faut attendre entre une demi-heure et 2 heures après le coucher du soleil pour avoir le ciel le plus noir possible.

Conseil 5 : observez quand la lune est invisible ou en fin croissant.

Dès le premier quartier, l’éclat de la lune est suffisamment important pour produire une lueur sur l’ensemble du ciel qui gène les observations. La période autour de la nouvelle lune est idéale car la lune est invisible ou en fin croissant.
En période de premier quartier, la lune est visible le soir et on peut réaliser des observations de meilleure qualité en deuxième partie de nuit, une fois la lune couchée. Inversement, en période de dernier quartier la première partie de nuit est plus intéressante jusqu’à ce que la lune se lève.
Autour de la pleine lune, celle-ci est particulièrement lumineuse et visible toute la nuit. C’est donc le pire moment pour réaliser des observations astronomiques.

Fish Head Nebula

La nébuleuse de la Tête de Poisson capturée proche de la pleine lune (en haut) et sans la lune (en bas). Crédit : Enrique Gonzales

 

Des applications mobiles pour vous aider.

De nombreuses applications permettent de connaitre les heures de coucher et de lever du soleil, du crépuscule astronomique, les phases de la lune, les moments où elle est visible dans le ciel et déterminer les périodes les plus propices à l’observation : Sun Surveyor, Photopills ou encore l’application d’astronomie Stellarium.

Conseils sur les heures d'observation

Sun Surveyor vous aide à déterminer le meilleur moment pour observer.

3. Température : acclimatez votre station d’observation.

Conseil 6 : sortez Stellina/Vespera 1 heure avant votre observation.

Les télescopes sont des instruments de grandes précisions qui nécessitent des réglages extrêmement fin pour produire des images de bonnes qualité. Ils sont sensibles aux écarts de température qui produisent des effets de contraction ou dilatation des pièces mécaniques et optiques. Cela peut affecté la netteté des images. Ainsi Stellina et Vespera vous avertissent lorsque la température de l’instrument a changé de plus de 3 degrés Celcius depuis l’initialisation et propose de procéder de nouveau à la mise au point pour que celle-ci soit optimale.
Si votre télescope a été stocké toute la journée dans un endroit chaud et que vous le sortez le soir alors que la température extérieure a bien baissé, il y aura une différence de température importante entre votre instrument et l’environnement extérieur (particulièrement en hiver). Il est donc préférable de sortir l’instrument une heure avant de commencer votre observation pour que celui-ci se stabilise à la température ambiante.

4. Stabilité, vibrations, turbulence locale : le bon endroit ou poser votre télescope.

Conseil 7 : évitez d’installer Stellina/Vespera sur des surfaces bétonnées ou goudronnées. Préférez l’herbe ou la terre.

Nous avons vu précédemment en quoi la turbulence atmosphérique était un problème pour les observations astronomiques. La turbulence locale est un autre type de turbulence aux effets également néfastes. Elle est le résultat de la restitution la nuit, de la chaleur emmagasinée en journée par certaines surfaces.
Par exemple, le ciment et le goudron chauffent lorsqu’ils sont exposés au soleil. Une fois la nuit tombée, avec la baisse de température, ces surfaces sont plus chaudes que l’air ambiant et produisent une turbulence localisée. Les surfaces couvertes d’herbe ou de terre ne retiennent pas autant la chaleur et produisent peu de turbulence.

Conseil 8 : installez votre station d’observation sur un sol stable.

Une fois votre instrument initialisé, il est fondamental que le trépied ne bouge plus du tout pour garantir un meilleur suivi des astres et donc une meilleure netteté des images (notamment éviter des étoiles de forme ovale). Evitez de placer Stellina sur de la terre meuble, du sable ou du gravier.

> En savoir plus sur l’initialisation des stations d’observation.

Conseils sur le choix du sol

Un sol en terre dure : un endroit idéal où installer Stellina

Conseil 9 : observez quand il n’y a pas de vent ou placez le télescope à l’abri du vent.

Le vent, au-delà de 10km/h, peut être la cause de mouvements indésirables du télescope et réduire la qualité des images capturées ou augmenter significativement le temps de capture puisque de nombreuses images seront rejetées.

Conseil 10 : évitez toute vibration dans l’environnement immédiat du télescope.

Même les faibles vibrations que vous produisez en marchant à proximité du télescope peuvent se transmettre à ce dernier par le sol et impacter la qualité des images obtenues. Cela est particulièrement valable si vous observez depuis une terrasse, un balcon, un sol en bois …

5. Cible d’observation : choisissez judicieusement.

Conseil 11 : observez des objets situés à plus de 30° au dessus de l’horizon et à moins de 80°.

Près de l’horizon, l’épaisseur d’atmosphère que doit traverser la lumière qui vient des astres est plus importante et cela provoque une diminution de luminosité. Il faut donc mieux attendre que les astres soient à plus de 30° de hauteur pour les observer. En fonction de la durée de votre observation nécessaire pour obtenir une image de bonne qualité, vous devez tenir compte du fait que la rotation apparente du ciel peut amener votre cible sous la limite des 30° alors qu’elle était bien positionnée en début d’observation. Pour éviter ce problème vous pouvez privilégier les astres qui se lèvent à l’est dès qu’ils arrivent à 30° de hauteur.

Le suivi des astres situés à plus de 80° de hauteur est plus délicat avec une monture azimutale telle que celle qui équipe Stellina et Vespera. Les captures peuvent demander plus de temps ou présenter une moins bonne netteté.

Privilégiez les cibles entre 30° et 80° de hauteur en tenant compte de la rotation apparente du ciel. Parfois vous n'aurez pas le choix, certains astres ne seront jamais à plus de 30° de hauteur.

Privilégiez les cibles entre 30° et 80° de hauteur en tenant compte de la rotation apparente du ciel. Parfois vous n’aurez pas le choix, certains astres ne seront jamais à plus de 30° de hauteur. Simulation du ciel par Stellarium™

6. Sous les meilleurs ciels : emportez Stellina et Vespera avec vous

Conseil 12 : partez à la recherche de meilleurs ciels avec votre station d’observation.

Un des avantages de Stellina et Vespera par rapport à des télescopes classiques est leur facilité de transport et d’installation. C’est particulièrement le cas de Vespera qui est tellement compact que vous pouvez l’emporter partout avec vous, en randonnée en montagne ou en avion en bagage cabine. C’est donc l’occasion de partir à la conquête de ciels de qualité exceptionnelle qui vous permettront d’obtenir encore davantage de votre instrument.

Alors où aller ?

  • Un week-end à la campagne loin de la pollution lumineuse (et atmosphérique) des villes. Grâce à l’alimentation par batterie des stations d’observation vous pouvez vous installer au beau milieu d’un champ. Personne ne viendra perturber vos observations
  • Un séjour à la montagne en altitude : le ciel y est souvent plus transparent et éloigné de toute lumière artificielle, même à l’oeil nu vous verrez plus d’étoiles. Emportez Vespera dans votre sac à dos en altitude pour un bivouac nocturne.
  • Certains pays ou certaines régions du globe ont des conditions climatiques spécifiques qui permettent de bénéficier d’une qualité de ciel exceptionnelle. C’est l’occasion de planifier votre prochain voyage avec Stellina ou Vespera parmi les destinations les plus réputées pour la pureté de leur ciel : parcs nationaux de l’Arizona et de l’Utah aux Etats-Unis, îles Canaries dans l’Atlantique Nord, Pic du Midi en France, désert d’Atacama au Chili, Namibie en Afrique Australe, réserve internationale de ciel noir Aorzaki Mackenzie en Nouvelle-Zélande, île de Mauna Kea dans l’archipel d’Hawaii…
Observation avec Stellina depuis la Namibie, un des meilleurs ciels sur la planète.

Observation avec Stellina depuis la Namibie, un des meilleurs ciels sur la planète.

 

La mesure de la qualité du ciel : l’échelle de Bortle

L’échelle de Bortle, du nom de son créateur, comporte 9 niveaux qui permettent de qualifier la noirceur et la pureté du ciel et donc la qualité des observations astronomiques que l’on peut réaliser. L’échelle va de 1 pour un ciel excellent à 9 pour un ciel très illuminé dans le centre des grandes agglomérations (on distingue alors extrêmement peu d’étoiles à l’oeil nu).
Il existe des cartes en ligne qui indiquent les niveaux de pollution lumineuse et de qualité du ciel que vous pouvez consulter pour rechercher votre prochaine destination. Gardez à l’esprit que des circonstances temporaires peuvent changer localement la qualité du ciel… et que la météo doit également être de votre coté.

https://www.lightpollutionmap.info

7. Prolongez l’expérience : capturez plus longtemps et gérez l’alimentation du télescope.

Conseil 13 : réalisez des captures plus longues pour obtenir une image de meilleure qualité.

C’est le processus automatique d’accumulation d’images qui permet à Stellina et Vespera de vous montrer les objets de l’univers de façon éclatante et en couleur. L’application Stellinapp recommande un temps d’observation minimum selon l’objet pour accumuler suffisamment d’images et obtenir un bon résultat. Vous pouvez cependant obtenir un résultat encore meilleur si vous doublez le temps d’acquisition recommandé, particulièrement avec les astres de plus faible luminosité.

Conseil 14 : utilisez des batteries appropriées et ayez en une en réserve.

Réaliser des captures plus longues implique de disposer d’un alimentation suffisante. Stellina fonctionne avec des batteries amovibles. Vous pouvez donc en avoir plusieurs avec vous pour durer toute la nuit. Assurez vous que vos batteries respectent les caractéristiques requises : 5,1 volts et 2,4 ampères minimum. Une batterie de 10 000 mAh vous permet de tenir jusqu’à 5 heures mais gardez à l’esprit que si vous observez par temps froid, la charge de la batterie durera moins longtemps. Utilisez un câble court pour relier la batterie au télescope afin de limiter les déperditions d’énergie.

 

Récapitulatif

Conseil 1 : observez quand la transparence du ciel est maximum.
Conseil 2 : observez quand la turbulence est au minimum.
Conseil 3 : éloignez vous le plus possible des sources de lumière artificielles.
Conseil 4 : observez après le crépuscule astronomique.
Conseil 5 : observez quand la lune est invisible ou en fin croissant.
Conseil 6 : sortez Stellina/Vespera 1 heure avant votre observation.
Conseil 7 : évitez d’installer Stellina/Vespera sur des surfaces bétonnées ou goudronnées. Préférez l’herbe ou la terre.
Conseil 8 : installez votre station d’observation sur un sol stable.
Conseil 9 : observez quand il n’y a pas de vent ou placez le télescope à l’abri du vent.
Conseil 10 : évitez toute vibration dans l’environnement immédiat du télescope.
Conseil 11 : observez des objets situés à plus de 30° au dessus de l’horizon et à moins de 80°.
Conseil 12 : partez à la recherche de meilleurs ciels avec votre station d’observation.
Conseil 13 : réalisez des captures plus longues pour obtenir une image de meilleure qualité.
Conseil 14 : utilisez des batteries appropriées et ayez en une en réserve.

 

Conseils & Actu

Initialisation de Stellina & Vespera : comment ça marche ?

Vous observez la voûte céleste depuis une planète, la Terre, qui voyage en orbite autour du soleil à la vitesse d’environ 30 km par seconde. En plus, la Terre tourne sur elle-même en effectuant une rotation complète toutes les 23 heures 56 minutes et 4 secondes.
Par conséquent, selon votre localisation et selon la date et l’heure à laquelle vous observez, les étoiles et constellations visibles ne sont pas toujours les mêmes. Leurs positions évoluent même en permanence au cours de votre observation.
Dans ces conditions, pointer précisément un astre (souvent invisible à l’oeil nu) avec un télescope et suivre son mouvement pour capturer des images nettes représente un vrai challenge technique. Il est indispensable qu’un télescope soit installé de manière rigoureuse et précise en tenant compte des informations de date et de localisation.

Cette video en accéléré montre le mouvement apparent des étoiles causé par la rotation de la Terre. La position des astres change en permanence.

Avec un télescope classique, la procédure d’installation nécessaire pour être pleinement opérationnel et commencer à photographier des objets célestes peut demander entre 1/2 heure et 1h même à un astronome amateur expérimenté. Avec Stellina ou Vespera en revanche, cela ne nécessite que quelques minutes et aucune connaissance technique particulière.
Voici en détails comment se déroule l’installation et l’initialisation des stations d’observation de Vaonis et pourquoi l’opération est bien plus simple et rapide qu’avec un télescope classique.

1. Conditions préalables pour une initialisation réussie

1.1 Conditions extérieures

En dehors de l’observation du Soleil qui nécessite des filtres appropriés, pour initialiser les deux télescopes en vue d’une observation nocturne il est nécessaire qu’il fasse suffisamment nuit et que les étoiles soient visibles. Il n’est pas indispensable d’attendre la nuit complète. Les stations d’observation peuvent être initialisées dès le crépuscule nautique, c’est-à-dire quand le soleil est descendu en dessous de 6° sous l’horizon. Cependant, le temps d’initialisation de Stellina & Vespera sera plus court si la nuit est bien noire.
Le ciel doit également être suffisamment dégagé. En cas de couverture nuageuse importante, l’initialisation risque d’échouer. Dans ces circonstances, de toute façon, la plupart des observations sont impossibles.

Initialisation de Stellina

Dès que suffisamment d’étoiles commencent à être visibles à l’oeil nu, vous pouvez lancer l’initialisation de Stellina. En cas d’échec, attendez qu’il fasse un peu plus noir ou assurez vous que la région du ciel visée est bien dégagée.

1.2 Mise à niveau du trépied

S’il y a une étape de l’installation de Stellina et Vespera qui est commune à celle d’un télescope classique, c’est celle-ci. Il est indispensable que le pied soit installé de façon horizontale. Cela doit être réalisé manuellement en ajustant la longueur de chaque patte et en contrôlant le niveau à bulle de sorte que la bulle se place exactement au centre du cercle noir.

Astuce : Observez bien le niveau à bulle depuis le dessus pour être sûr du placement de la bulle. En effet, si vous regardez sous un autre angle, l’effet de parallaxe peut laisser croire que la bulle est au centre du cercle alors que ça n’est pas le cas.

niveau à bulle

Le niveau à bulle de Stellina permet d’installer le télescope de façon parfaitement horizontale. Cet ajustement est nécessaire pour que le pointage et le suivi soient plus efficaces.

2. En quoi consiste l’initialisation d’un télescope ?

2.1 Pourquoi l’initialisation est nécessaire ?

La mise en service de Stellina et Vespera est beaucoup plus rapide que celle d’un télescope classique : moins de 5 minutes dans de bonnes conditions contre plus d’une heure pour un équipement classique. Cela est en partie dû au fait que les manipulations à réaliser sont moins nombreuses. Mais surtout, une étape particulière assez longue et complexe à réaliser avec un télescope classique est totalement automatisée avec Stellina et Vespera : la synchronisation avec la voute céleste.

Comme il a été expliqué plus haut, l’aspect de la voûte céleste change en permanence. Pour pouvoir utiliser un télescope et capturer de images de l’univers, l’instrument doit être parfaitement synchronisé avec l’orientation et la rotation du ciel. Il doit tenir compte de l’heure ainsi que de sa localisation géographique de façon très précise. Les axes de la monture doivent également être orientés d’une façon particulière. C’est ainsi que le télescope peut déterminer la position des étoiles et est en mesure d’actionner ses moteurs pour pointer et suivre l’astre que l’on souhaite observer.

Ecran d'initialisation dans Stellinapp

Avec Stellina et Vespera, la synchronisation avec la voûte céleste est réalisé en 2 ou 3 minutes en appuyant simplement sur un bouton dans l’application.

2.2 Stellina / Vespera : initialisation automatique par calibration astrométrique

L’initialisation de Stellina et Vespera se déroule en quatre étapes principales dont vous pouvez suivre la progression dans Stellinapp.

Etape 1 : La géolocalisation et synchronisation horaire

Pour fonctionner correctement les stations d’observation doivent avant tout connaitre de façon précise l’heure ainsi que leur position géographique. Ces informations sont obtenues par l’intermédiaire de l’appareil connecté que vous utilisez pour contrôler les télescopes.
Si Stellinapp indique qu’il n’est pas en mesure d’obtenir les coordonnées géographiques de votre lieu d’observation, cela signifie que votre smartphone ou votre tablette n’ont pas de GPS intégré ou bien celui-ci est désactivé. Vous pouvez le cas échéant saisir manuellement vos coordonnées géographiques (longitude et latitude).

Etape 2 : L’astrométrie

Stellina et Vespera doivent déterminer leurs orientations par rapport au ciel et à l’horizontale (bien que l’alignement horizontal ait été réalisé manuellement avec le niveau à bulle, il peut être nécessaire de le corriger pour encore plus de précision).

Pour cela, nos stations utilisent la méthode de calibration astrométrique aussi appelée « plate-solving« . Elle consiste à comparer le champ d’étoiles capturé par le télescope avec une base de données afin de reconnaitre la région du ciel visée :

  1. La station d’observation vise une zone aléatoire du ciel.
  2. Elle capture une première image des étoiles brillantes.
  3. L’ordinateur embarqué analyse l’image obtenue pour y définir des motifs formés par des groupes d’étoiles.
  4. Les motifs sont comparés avec une base de données interne pour y rechercher une correspondance et ainsi identifier la région du ciel visée.

En cas d’échec, la station d’observation pointe une autre région du ciel et tente à nouveau l’opération de calibration astrométrique. La plupart du temps, l’opération est un succès dès la première tentative. Les raisons d’un échec peuvent être par exemple la présence de nuages ou de brume dans la portion du ciel visée.

Etape 3 : L’activation du suivi

Pour rester « synchronisées » avec le ciel, Stellina et Vespera doivent suivre le mouvement apparent des astres causé par la rotation de la terre. Le suivi est réalisé par l’activation en continu des moteurs sur les deux axes du télescope (et sur un troisième axe avec Stellina qui compense également la rotation du champs d’étoiles).

Etape 4 : Le réglage de la mise au point

La mise au point consiste à régler la netteté de l’image produite par le télescope. Elle est réalisée en faisant varier légèrement la distance entre la lentille (l’objectif) et la caméra jusqu’à ce que les étoiles soient les plus fines possibles.
Une mise au point réussie permet d’obtenir le maximum de détails sur les images des galaxies et nébuleuses capturées.

Stellina et Vespera disposent d’une mise au point intégrée automatique. A ce jour, ce sont les seuls instruments d’astronomie grand public au monde à être équipés de cette fonctionnalité.
Sur les télescopes classiques, la mise au point est réalisée manuellement selon diverses méthodes, telles que l’utilisation de masque de Bathinov ou de Hartman ou le contrôle des aigrettes avec l’assistance éventuelle d’un logiciel d’astronomie spécifique. C’est l’observateur qui est au final juge de la mise au point.

2.3 Télescope classique : mise en station par alignement polaire

Les télescopes classiques sont souvent pourvus d’une monture équatoriale (alors que Stellina et Vespera disposent d’une monture azimutale). Cela facilite le suivi des astres mais surtout, cela est nécessaire pour capturer des images de l’univers. En effet, lorsqu’elle est correctement installée, la monture équatoriale permet de suivre la rotation apparente du ciel en appliquant un lent mouvement de rotation constant et régulier sur un seul de ses axes. Cela permet également de conserver l’orientation de l’objets par rapport au champ visuel (indispensable pour la photographie des astres). Stellina et Vespera disposent d’un mécanisme pour compenser la rotation de champ (optique pour Stellina et logiciel pour Vespera) permettant d’obtenir le même résultat qu’une monture équatoriale.

Pour que le télescope et sa monture soient opérationnels, il est nécessaire de procéder de manière rigoureuse à l’alignement d’un des axes de la monture avec l’axe de rotation de la Terre.
On parle d’alignement polaire car l’axe de la monture doit viser le pôle céleste (dans l’hémisphère nord il se trouve tout près de l’étoile polaire).

Pour réaliser cet alignement polaire, l’observateur doit pointer successivement différentes étoiles et en fonction de la précision du pointage constatée, il doit apporter manuellement des corrections à l’orientation de l’axe polaire de la monture.
Certaines montures sont équipées d’un viseur intégré dans l’axe polaire, qui permet de procéder à une première orientation approximative par visée de l’étoile polaire.

Sur les télescopes classiques, la méthode de calibration astrométrique n’est pas applicable car ceux-ci ne ne sont pas fournis avec une caméra intégrée et un système informatique embarqué permettant de réaliser l’opération.

3. Six conseils pour réduire le temps d’initialisation ou limiter l’échec

  1. Vérifiez régulièrement que votre application mobile Stellinapp est à jour ainsi que le programme interne du télescope. Pour cela, il suffit de vous rendre sur l’App Store ou le Google Play Store pour voir si de nouvelles versions sont disponibles. Vous pouvez être tenu informé par e-mail des mises à jour et des nouveautés qu’elles incluent en vous inscrivant à la newsletter de Vaonis.
  2. Installez le trépied du télescope sur un sol plan, stable et non glissant (évitez par exemple un sol en terre meuble ou avec du sable). Si pendant votre observation la monture venait à bouger, la calibration perdrait son efficacité.
  3. Installez le télescope à l’abri du vent.
  4. Effectuez le plus soigneusement possible la mise à niveau du trépied avec le niveau à bulle.
  5. Patientez jusqu’à ce que la nuit soit suffisamment tombée avant de lancer l’initialisation.
  6. Avant de lancer l’initialisation de Stellina ou Vespera, faites pivoter le corps du télescope sur son trépied (en veillant à ne pas le déplacer) vers une région du ciel complètement dégagée de tout obstacle, de nuages et de sources lumineuses parasites tels que les lampadaires. Les étoiles doivent être bien visibles dans cette région.
    Si au cours de vos observations, vous constatez que votre instrument a des difficultés pour pointer correctement un nouvel objet ou bien que les étoiles ont une forme allongée plutôt que circulaire, vous pouvez tenter de résoudre le problème en procédant de nouveau à l’initialisation.

Astuce : Passer du smartphone pour l’initialisation, à la tablette pour l’observation.

Pour procéder à l’initialisation, Stellina et Vespera on besoin de récupérer la date, l’heure et la localisation géographique depuis votre appareil mobile. Une tablette avec son écran plus grand est plus confortable pour observer les images capturées par les télescopes. Cependant, si tous les smartphones disposent d’un GPS intégré, la plupart des tablettes en sont dépourvues. Il n’est alors pas possible de les utiliser pour procéder à l’initialisation, ou alors vous devez saisir manuellement dans Stellinapp vos coordonnées géographiques.
Vous pouvez très bien lancer l’initialisation de Stellina ou Vespera depuis votre smartphone, puis passer immédiatement sur votre tablette en prenant depuis celle-ci le contrôle de votre instrument (1er ongletde Stellinapp) avec pour profiter de la suite de vos observations avec plus de confort.

Traitement Affinity Photo M42
Conseils & Actu

Comment obtenir le meilleur de vos images capturées avec STELLINA – Tutoriel Affinity Photo

Tutoriel traitement d’image avec Affinity Photo – niveau : intermédiaire

Lors de vos observations avec STELLINA vous pouvez réaliser un export TIFF 16 bits de l’image capturée. Ce format vous permet de procéder à un traitement d’image manuel et d’obtenir un résultat de meilleure qualité et personnalisé tout en bénéficiant de l’empilement automatique réalisé par STELLINA. Ce tutoriel présente une méthode de traitement des images obtenues à partir de l’export TIFF avec le logiciel Affinity Photo et explique quelques concepts de base sur les outils de traitement d’image pour vous aider à adapter la méthode à d’autres logiciels.

Pour mieux comprendre vous pouvez lire :
Sauvegarder, partager et exploiter les images de STELLINA

SOMMAIRE

  1. Préambule
    1. Ce dont vous avez besoin
    2. A propos de la méthode employée dans ce tutoriel
    3. Conseils pour les captures de vos images avec STELLINA
  2. Étapes de traitement
    1. Révéler l’image
    2. Faire ressortir les détails
    3. Réduire le bruit
    4. Ajuster les couleurs
    5. Donner la touche finale
  3. Peut-on aller plus loin ?

 

fig 1 : La nébuleuse d’Orion. A gauche telle qu’affichée sur votre écran lors de l’observation avec STELLINA, à droite après traitement de l’image obtenue via l’export TIFF.

Préambule

Ce dont vous avez besoin

Le logiciel Affinity Photo

Affinity Photo est un logiciel de traitement d’image semblable à Photoshop. Il en reprend les principales fonctionnalités et en ajoute certaines qui lui sont propres . Il est capable d’exporter au format Photoshop et de lire les fichiers Photoshop. Le logiciel Affinity Photo est plus accessible que Photoshop de par son prix mais également sont interface plus simple à prendre en main. Il est disponible pour les systèmes Windows et MacOS. Il existe aussi une version Affinity Photo pour iPad.

Informations et téléchargement : https://affinity.serif.com/fr/photo/

Tarif : environ 50€ – achat unique (pas d’abonnement)

Si vous disposez déjà d’un autre logiciel de traitement d’image, il est fort probable que celui-ci dispose de nombreuses fonctionnalités communes avec Affinity Photo. Vous pourrez donc vous en inspirer.

Le fichier d’exemple

C’est la célèbre Nébuleuse d’Orion (M42) qui est utilisée comme exemple dans ce tutoriel. Vous pouvez télécharger l’image source au format TIFF en cliquant ici.

La nébuleuse d’Orion est un cas d’étude intéressant. Elle comporte une zone très lumineuse (le cœur illuminé par 4 étoiles formant un trapèze) et des extensions ténues. Le défi de tout astrophotographe est de faire ressortir les extensions sans brûler (on dit plus couramment « cramer ») le cœur.

A propos de la méthode employée dans ce tutoriel

Il n’existe pas une seule façon de procéder au traitement d’une image astronomique. La variété des logiciels disponibles ainsi que la variété des fonctionnalités proposées par chaque logiciel fait qu’il existe une multitude de façons d’arriver à un résultat. Il existe d’ailleurs une multitude de résultats possibles. Il y a fort à parier que si vous procédez plusieurs fois au traitement de la même image avec les mêmes outils vous n’obtiendrez pas un résultat strictement identique. 

Il est courant pour un astrophotographe de reprendre un traitement qu’il a déjà effectué afin d’essayer d’obtenir un nouveau résultat plus satisfaisant.

La méthode présentée ici en est une parmi d’autres. Ce tutoriel prend le parti d’utiliser une application généraliste de traitement de photo plutôt qu’une application spécialisée pour l’astrophotographie. Vous disposerez ainsi d’un logiciel polyvalent que vous pouvez également utiliser pour d’autres types de photos.

Il est important de noter également que les réglages utilisés pour traiter un objet céleste particulier pourront être très différents de ceux nécessaires pour un autre astre. Nébuleuses, galaxies ou amas d’étoiles ont des caractéristiques très différentes et même au sein d’une catégorie d’objets, leurs aspects sont très variables. L’intérêt du traitement manuel par rapport au traitement automatique réalisé par STELLINA est justement de pouvoir l’adapter aux particularités de chaque objet céleste. Aussi, il ne s’agit pas tant de suivre pas à pas le tutoriel que de comprendre les notions relatives au traitement d’image qu’il présente afin de pouvoir l’adapter à d’autres cas.

Ce tutoriel est organisé en 5 principales étapes :

  1. Révéler l’image
  2. Faire ressortir les détails
  3. Réduire le bruit
  4. Ajuster les couleurs
  5. Donner la touche finale

Conseils pour les captures de vos images avec STELLINA

Pour obtenir la meilleure qualité d’image possible à l’issue de votre traitement, il faut commencer par mettre toutes les chances de votre coté lors de la capture avec STELLINA. Voici quelques conseils qui affecteront positivement la qualité finale de votre image quelle que soit la méthode que vous employez pour le traitement.

  • Sortez STELLINA à l’extérieur environ 1h avant de commencer vos observations. Les composants optiques et mécaniques pourront ainsi se mettre à la température ambiante ce qui favorisera une mise au point fine et plus durable. Stellinapp affiche la température de l’instrument. Si vous constatez que celle-ci évolue de façon significative, cela signifie que l’instrument n’est pas encore en température.
  • Visez des objets suffisamment haut dans le ciel, idéalement au dessus de 30°. Proche de l’horizon, l’absorption atmosphérique de la lumière est plus importante. De même, la turbulence plus importante dégrade aussi la qualité des images que vous pouvez obtenir. Gardez à l’esprit que durant votre capture la rotation apparente du ciel va entraîner un déplacement de l’astre. Utilisez un logiciel de carte du ciel tel que Stellarium pour contrôler la hauteur sur l’horizon de l’objet que vous envisagez de capturer et voir comment elle évolue au fil des heures.
  • Réalisez des captures plus longues. Stellinapp conseille un temps d’observation minimum pour obtenir une image de qualité suffisante. Cependant en prolongeant la capture au-delà du temps conseillé, vous pourrez obtenir un résultat de qualité supérieure. Pour que la différence soit significative, il faut doubler le temps de pose. Par exemple, pour percevoir une réelle différence avec une capture de 1 heure, il faudra faire durer l’observation pendant 2 heures.
  • Dans la mesure du possible, choisissez un site d’observation éloigné de tout éclairage artificiel.
  • Programmez vos observations pour qu’elles aient lieu quand la lune n’est pas visible ou seulement en phase de croissant. Le fond du ciel sera ainsi plus noir.
  • Évitez de placer STELLINA sur, ou à proximité de surfaces goudronnées, bétonnées ou rocheuses. Ces matériaux restituent de la chaleur la nuit ce qui engendre de la turbulence. Préférez les surfaces herbeuses ou terreuses.

Etape 1 : Révéler l’image

Lorsque vous ouvrez le fichier TIFF 16 bit, la première vision de l’image peut être déroutante (voir figure 2). L’image semble presque entièrement sombre. Pourtant le signal est bien présent. Ce que nous voyons à ce stade est essentiellement le cœur de la nébuleuse avec les 4 étoiles du trapèze. Cette image correspond à une capture de 30 minutes. Comme indiqué dans les conseils plus haut, nous aurions pu obtenir un meilleur résultat encore avec une pose plus longue de 1 heure.

L’objectif de cette étape est de révéler les extensions de la nébuleuse sans brûler le cœur. Tout au long des réglages, il faudra donc surveiller que les étoiles du trapèze et les détails du cœur restent distinctement visibles.

 

Interface de Affinity Photo

fig. 2 : l’image telle qu’elle apparaît dans Affinity Photo à son ouverture avec les principaux éléments de l’interface.

Une fois l’image ouverte avec Affinity Photo, portez votre attention sur les palettes situées à droite (figure 2). Assurez vous que la palette « Calques » est visible.

Comme la plupart des logiciels de graphisme, Affinity Photo utilise un système de calques qui se superposent pour composer l’image finale. Certains calques peuvent comporter une image, d’autres sont des calques de réglages dont l’effet affecte tous les calques visibles qui se trouvent en dessous.

Nous avons à ce stade un seul calque qui comporte notre image. Afin de garder cette source intacte au cas ou nous aurions besoin de revenir en arrière, nous allons travailler sur une copie de ce calque.

  • Cliquez sur le calque pour le sélectionner et dans le menu « Calque » choisissez « Dupliquer« .
  • Le nouveau calque apparaît dans la palette. Pour une meilleure organisation, renommons le « Mappage des tons » (vous comprendrez pourquoi dans ce qui vient).

Activez le mode de mappage des tons : « Tone mapping persona » (voir figure 2). Le mappage de tons est l’équivalent du filtre HDR que l’on peut retrouver dans d’autres applications de retouche photo. Cet outil de traitement est particulièrement approprié pour les images possédant une grande dynamique, ce qui est le cas du format TIFF 16.

Pour mieux comprendre : Le rôle du « tone mapping »

La palette de nuances que l’écran de l’ordinateur peut représenter (la dynamique) est bien plus faible que celle de l’image TIFF (256 niveaux par couleur pour l’écran contre 65536 niveaux par couleurs dans le fichier TIFF). C’est d’ailleurs pour cette raison que nous ne voyons que les parties très lumineuses de l’image.

Le tone mapping permet de faire correspondre la dynamique de l’image à celle de l’écran et ainsi révéler les zones moins lumineuses. Il permet également d’augmenter le contraste de façon locale dans l’image, c’est-à-dire des différentes zones adjacentes entre elles. Cela n’affecte pas le contraste global, ce qui aurait pour effet d’atténuer les zones peu lumineuses (basses lumières) et de renforcer les zones plus lumineuses (hautes lumières), tout le contraire de ce que nous cherchons à faire.

 

 

Utilisez les commandes disponibles dans la palette latérale droite pour effectuer les réglages appropriés (figure 3).

  • Afin de régler la luminosité globale de l’image, amenez le curseur « Compression de tons » vers des faibles valeurs, par exemple 10%.
  • Pour faire ressortir les parties moins lumineuses de la nébuleuse, augmentez la valeur du « Contraste local » par exemple à 30%.
  • Augmentez  très légèrement la valeur du « Point noir » afin d’assombrir le fond du ciel. A ce stade, n’essayez pas d’obtenir un fond de ciel très noir, vous risqueriez de perdre des détails dans les basses lumières. Par exemple, placez le curseur sur  3%.
  • Afin de protéger les parties très lumineuses qui commencent à être brûlées, activez le panneau « Tons foncés et tons clair » et ramenez les tons clairs à moins 100%.

Vous pouvez essayer de faire varier ces réglages pour rechercher un résultat qui vous convient au mieux. Soyez vigilant à ne pas brûler le cœur de la nébuleuse. On peut s’accommoder de légèrement brûler la zone des étoiles du trapèze, nous aurons la possibilité de rattraper cela dans les étapes suivantes.

Ce sont les seuls réglages à effectuer dans le mode « Tone mapping persona« . Validez en cliquant sur « Appliquer » (en haut a gauche) pour revenir à l’interface standard.

traitement des images Stellina : mappage de tons

fig 3. : l’interface du mode « Tone mapping persona » avec les réglages à appliquer

Nous avons maintenant sous les yeux une image qui commence vraiment à ressembler à la nébuleuse d’Orion telle que nous la connaissons. En réalisant un zoom sur les étoiles du trapèze, il se peux que nous constations qu’elles soient légèrement brûlées. Sur notre image d’origine, qui se trouve encore sur le calque en dessous, elles étaient parfaites. Nous allons donc essayer, uniquement pour cette zone, de laisser apparaître le calque du dessous.

Pour cela, nous allons utiliser les options de fusion (le rôle de cette fonctionnalité est plus amplement expliqué dans la partie 3)

  • Assurez vous que le calque « Mappage des tons » est sélectionné.
  • En haut de la palette des calques, repérez l’icône en forme d’engrenage « Plage de fusion » (voir figure 2) et cliquez dessus pour afficher les options de fusion des calques.
  • Une nouvelle palette apparaît avec deux diagrammes. Réglez la courbe du diagramme de droite (Plage de composition sous-jacente) de sorte à ce qu’elle ressemble à la figure 4. 
traitement des images Stellina : options de fusion

fig 4 : réglage des options de fusion pour le calque « Mappage des tons ».

A ce stade, les étoiles du trapèze ne devraient plus être brûlées car notre manipulation a eu pour effet de laisser apparaître le calque du dessous (où les étoiles du trapèze sont parfaites) seulement pour les zones très lumineuses.

Cette étape est terminée. La figure ci dessous compare l’image à son ouverture dans Affinity Photo avec le résultat que vous devriez avoir à la fin de l’étape 1.

fig. 5 : comparaison avant/après l’étape 1

Etape 2 : Faire ressortir les détails

Maintenant que nous pouvons bien visualiser la nébuleuse, essayons d’en faire ressortir davantage les détails.

Pour cela nous allons commencer par utiliser un moyen qui apparaît intimidant aux premiers abords mais qui est très puissant : les courbes de tons.  Cet ajustement est disponible sous la forme d’un calque de réglage.

  • Au bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône « Réglages » (voir figure 2) puis choisissez « Courbes » dans le menu déroulant.

Un nouveau calque est créé et la palette de réglages correspondante s’affiche (figure 6 à gauche).

traitement des images Stellina : courbes de tons

fig 6 : la courbe des tons, avant et après les réglages.

 

Pour mieux comprendre : Les courbes de tons

Le graphique des courbes de tons permet, de façon sélective, d’augmenter ou de diminuer la luminosité des zones de l’image en fonctions de la luminosité qu’elles possèdent déjà. Par exemple on peut décider d’augmenter la luminosité des zones sombres sans trop modifier celle des zones déjà suffisamment lumineuses.

La gauche du graphique (figure 6 à gauche) représente les tons très sombres, appelés les ombres (ou noirs) alors que la droite représente les tons très clairs autrement appelés « les blancs ». Entre les deux s’étalent les tons moyens foncés puis les tons moyens clairs.

L’axe vertical du graphique indique la valeur de luminosité pour chaque ton : minimum (noir) en bas, et maximum (blanc) en haut. Initialement, la courbe qui traverse le graphique, indique assez logiquement que les ombres ( à gauche) sont extrêmement peu lumineuses et que les hautes lumières à droite sont très lumineuses.

 

 

En cliquant sur la courbe, on peut modifier sa forme afin d’augmenter le niveau de luminosité de certains tons sans trop affecter les autres.

Dans notre cas, nous souhaitons augmenter la luminosité des tons sombres ou se trouve les nébulosités sans augmenter les hautes lumières car nous risquerions alors de brûler le cœur.

  • Cliquez sur la courbe du coté des tons sombres afin d’ajouter un point de contrôle puis déplacez le vers le haut afin d’augmenter la luminosité de cette plage de tons.

Nous constatons que les parties sombres ressortent davantage mais les zones très claires deviennent brûlées. Nous devons donc ajouter un autre point de contrôle sur la courbe afin de ramener la luminosité des hautes lumières vers leurs valeurs initiales.

  • Ajoutez les points de contrôle nécessaires à la courbe afin qu’elle adopte une forme similaire à celle de la figure 5 à droite.
  • Vérifiez que les détails du cœur et les étoiles du trapèze restent distinctement visibles.

Pour finaliser cette étape, nous allons appliquer un filtre d’accentuation des détails. Avant cela nous allons aplatir, c’est-à-dire fusionner, le calque comportant notre image d’origine (nommée « Arrière-plan » si vous ne l’avez pas modifié) avec le calque « Mappage de ton » pour n’en faire plus qu’un seul.

  • Décochez la case en regard du calque nommé « Réglage courbes » pour désactiver temporairement l’effet de ce calque.
  • Effectuez un clic droit sur un des autres calques pour faire apparaître le menu contextuel des calques.
  • Dans le menu contextuel, choisissez « Fusionner les calques visibles« .

Un nouveau calque a désormais été crée. Les calques initiaux sont toujours présents au cas où nous aurions besoin de revenir aux étapes précédentes.

  • Assurez vous que le nouveau calque se trouve entre le calque « Mappage de tons« et le calque « Réglage courbes« .
  • Activez de nouveau le calque « Réglage courbes » en cochant la case correspondante.
  • Renommez  le calque nouvellement crée « Clarté« .
  • Assurez vous que le calque « Clarté » soit bien sélectionné puis dans le menu « Filtre / netteté… » choisissez l’option « Clarté …« 
  • Réglez l’intensité du filtre pour augmenter le niveau de netteté selon vos préférences toujours en étant vigilant à préserver le cœur et les étoiles du trapèze. Vous pouvez par exemple le fixer à 40%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .
  • Vous avez toujours la possibilité de modifier le réglages des courbes de tons d’Affinity Photo si des ajustements vous semblent nécessaires. C’est l’avantage des calques de réglages, les modifications qu’ils engendrent ne sont pas destructives, leurs effets sont modifiables après coup.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 2.

fig. 7 : comparaison avant / après l’étape 2

Etape 3 : Réduire le bruit

Lorsque nous effectuons un zoom dans l’image nous observons la présence de « bruit ». Le bruit, c’est cette sorte de granulation qui apparaît surtout dans les zones moins lumineuses de l’image.

Le bruit est en réalité réparti de façon aléatoire et homogène sur toute l’image. Il est moins perceptible dans les zones claires puisque l’intensité lumineuse du bruit est faible et se perd donc dans le « signal » fort des zones lumineuses.

Pour mieux comprendre : d’où vient le bruit ?

Le bruit est présent initialement sur toute image produite par un appareil électronique. Il est généré par l’électronique elle-même du capteur. Il est possible de limiter le bruit généré par le capteur en le refroidissant. C’est pour cela que certains astrophotographes expérimentés et les astronomes professionnels utilisent des caméras refroidies.

 

 

Lors du traitement d’une image, les différentes manipulations qui sont effectuées pour faire ressortir les détails ont également comme conséquence néfaste de faire ressortir le bruit.

Nous allons tenter de limiter le bruit qui dégrade l’esthétique de l’image. Il faut cependant garder à l’esprit qu’en réduisant le bruit nous risquons également de perdre certains détails les plus fins. Aussi, il est préférable de ne pas être trop radical et accepter qu’une certaine quantité de bruit subsiste.

  • Dupliquez le calque « Clarté« , afin de préserver cette étape si vous souhaitez revenir en arrière (Menu calque / dupliquer).
  • Renommez ce nouveau calque « Réduction du bruit« .
  • Assurez-vous que le nouveau calque est sélectionné puis dans le menu « Filtre / bruit » choisissez « Anti-bruit« .
  • Zoomez sur une zone peu lumineuse de la nébuleuse qui comporte des détails et où le bruit est plus perceptible. Ensuite, faites varier le curseur « Luminance » afin d’obtenir un compromis satisfaisant entre la réduction du bruit et la perte des détails. Vous pouvez par exemple régler le curseur luminance à 20%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .

La réduction du bruit a été appliquée sur toute l’image. Nous avons cependant constaté que le bruit était moins perceptible dans les zones claires. Il serait donc intéressant d’appliquer la réduction du bruit seulement dans les zones sombres et ainsi conserver tous les détails dans les zones plus claires.

Nous pouvons arriver à ce résultat en contrôlant les options de fusion du calque « Réduction du bruit« . Nous pouvons en effet indiquer que les zones claires du calque « Réduction du bruit » deviennent transparentes et laissent donc passer l’information qui se trouve en dessous , sur le calque « Clarté » qui n’a pas subi la réduction du bruit et conserve donc les plus fins détails.

  • Sélectionnez le calque « Réduction du bruit« .
  • En haut de la palette des calques, cliquez sur l’icône en forme d’engrenage « Plage de fusion« .

Le panneau de réglage d’Affinity Photo qui s’affiche présente deux graphiques qui ressemblent à celui des courbes de tons que nous connaissons bien maintenant. Ils fonctionnent de façon similaire. Nous allons nous intéresser au graphique de droite « Plage de composition sous-jacente« . Il permet de spécifier quelles plages de tons (noirs, ton foncés, tons clairs, blancs) doivent devenir transparentes (plus ou moins) pour laisser apparaître les calques situés en-dessous.

Tout comme le graphique des courbes de tons, la partie gauche correspond aux tons foncés et la partie droite aux tons clairs. Notre objectif est de rendre transparentes les parties claires afin de laisser apparaître le calque « Clarté » du dessous seulement pour les zones claires et conserver la visibilité du calque « Réduction du bruit » sur les zones foncées où il est le plus utile.

  • Cliquez sur le point de contrôle situé en haut à droite du graphique (celui qui correspond aux blancs) et glissez le vers le bas.
  • Une fois complètement en bas, glissez le également vers la gauche et observez dans l’image comment évolue le bruit pour trouver la bonne configuration.

Le calque réduction du bruit n’affecte désormais plus les hautes lumières.

  • Afin de s’assurer que le calque « réduction du bruit » affecte bien toutes les parties très sombres, déplacez légèrement le point de contrôle situé en haut à gauche de la courbe (ombres) légèrement vers la droite.

Le graphique devrait avoir un aspect similaire à l’illustration ci-dessous.

traitement des images Stellina : option de fusion

Fig 8. Options de fusion à appliquer au calque « Réduction du bruit ».

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 3.

Fig. 9 comparaison avant / après l’étape 3.

Etape 4 : Ajuster les couleurs

Nous arrivons à l’étape la plus créative qui va vous permettre de véritablement personnaliser votre image grâce à Affinity Photo.

Pour le moment, notre nébuleuse d’Orion est bien pâle par rapport aux images que nous avons l’habitude de voir. Nous allons en faire ressortir les couleurs, puis les ajuster pour obtenir un aspect qui nous convient.

  • Sélectionnez le calque supérieur « Réglage courbes« .
  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Vibrance » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Vibrance« .
  • Glissez les curseurs « Vibrance » et « Saturation » au maximum.
  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Correction sélective » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Correction sélective« .

Le calque de réglage « Correction sélective » permet d’appliquer des modifications de couleur de manière indépendante à certaines teintes. La nébuleuse d’Orion étant essentiellement rouge, nous allons travailler surtout sur cette teinte.

  • Dans le panneau de réglage des options de correction sélective, sélectionnez « Rouge » dans le menu déroulant des couleurs du haut.
  • Placez le curseur « Cyan » à -100% (pour enlever du cyan dans les teintes rouges), le curseur « Magenta » à +50% et le curseur « Jaune » à +100% pour ajouter chacune de ces teintes en proportion dans les tons rouges.
  • Dans le menu couleur, croissez « Magenta » puis placez les curseurs « Magenta » et « Jaune » à + 100%.
  • Enfin dans le menu Couleurs, choisissez le noir et placez le curseur « Noir » à plus 5% afin d’assombrir un peu le fond du ciel et donner plus de contraste à l’image.

A ce stade, la nébuleuse apparaît bien rose et nous voudrions qu’elle tire davantage vers le rouge. Nous pouvons ajouter un deuxième calque de réglage « Correction sélective » dont les effets vont se cumuler avec le premier.

  • Cliquez sur l’icône « Réglages » en bas de la palette des calques et choisissez « Correction sélective » dans le menu déroulant pour ajouter un calque de réglage « Correction sélective« .
  • Sélectionnez la couleur rouge dans le menu puis placez les curseurs Cyan à -15%, Magenta à +35% et Jaune à plus 100%.

Bien entendu, les valeurs données ci-dessus pour la correction des couleurs sont des exemples et il vous appartient de définir l’aspect que vous souhaitez donner à la nébuleuse.

Cette étape est terminée. La figure ci dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 4

Fig. 10 comparaison avant/après l’étape 4

Etape 5 : Donner la touche finale

Notre nébuleuse a dorénavant un aspect très différent de ce que nous pouvions visualiser sur l’écran du smartphone ou de la tablette pendant l’observation avec STELLINA : beaucoup plus riche en détails.

Il subsiste quelques défauts que nous allons tenter d’éliminer ou d’atténuer.

Pour commencer, les bords de l’image montrent des défauts inesthétiques liés à la capture. Nous allons recadrer l’image pour supprimer les zones concernées.

  • Sélectionnez l’outil « Recadrer » dans la barre d’outils latérale gauche (figure 2), puis ajustez le cadre et cliquez sur appliquer.

Le coin inférieur droit de l’image présente encore une sorte de halo disgracieux. Nous allons l’atténuer en appliquant un dégradé sombre par dessus.

  • Assurez vous que le calque supérieur « Réglage correction sélective » est sélectionné puis dans le bas de la palette des calques, cliquez sur l’icône « Ajouter un calque pixelisé » (voir figure 2).

Un nouveau calque vide est ajouté à la pile. Renommez le « Dégradé ».

  • Sélectionnez le calque « Dégradé« .
  • Dans la barre d’outils de gauche, sélectionnez l’outil « dégradé » (voir figure 2).
  • Sur l’image, tracez un court dégradé partant du coin inférieur droit et allant en direction du coin supérieur gauche sur environ 1/6ème de la diagonale.

Un point de contrôle est disponible à chaque extrémité du dégradé pour choisir la couleur.

  • Sélectionnez le point de contrôle situé au coin inférieur droit de l’image.
  • Activez le panneau « Couleur » dans les panneaux de réglages de droite et définissez la couleur noire pour ce point de contrôle.
  • Sélectionnez ensuite le deuxième point de contrôle puis affectez-lui la couleur noire ainsi qu’une opacité de 0%.
  • Ajustez la position du deuxième point de contrôle afin que le dégradé ne recouvre que la zone qui pose problème, sans masquer les premières volutes de la nébuleuse.
  • Réduisez maintenant l’opacité du calque « Dégradé » en réglant sa valeur sur environ 40%.

Cette étape est terminée. La figure ci-dessous compare l’image entre le début et la fin de l’étape 5

Fig. 11 comparaison avant/après l’étape 5

Peut-on aller plus loin ?

Nous pouvons maintenant considérer que le traitement de l’image de la nébuleuse d’Orion à partir de l’export TIFF 16 bits de STELLINA  sur Affinity Photo est terminé. Nous avons réussi à obtenir une image plus détaillée, aux couleurs assez naturelles, et nous avons également préservé le cœur dans lequel de nombreux détails sont perceptibles.

La tentation est grande d’essayer d’aller encore plus loin, d’accentuer encore davantage les détails et les couleurs. Il est possible de le faire mais la vrai question à se poser est : faut-il le faire ?

En matière de traitement d’image, il n’y a ni lois ni règles. Cependant, on considère souvent qu’un traitement est réussi quand l’image conserve un aspect naturel. En poussant plus avant le traitement, vous allez certes accentuer encore les détails, mais l’image pourrait paraître moins naturelle même aux yeux de personnes non averties. De plus, gardez à l’esprit qu’en poussant le traitement vous allez aussi encore accentuer les défauts de l’image.

C’est avec l’expérience et aussi en comparant ses images à d’autres que l’on apprend à ne pas aller trop loin.

Pour terminer ce tutoriel, voici un moyen d’améliorer encore un peu l’image tout en ayant la possibilité de doser cette amélioration a posteriori, si vous avez des regrets d’être allé trop loin (et sans avoir à reprendre le traitement depuis le début).

  • Désactivez le calque « Dégradé » temporairement.
  • Effectuez un clic droit sur l’un des calques pour faire apparaître le menu contextuel et choisissez « Fusionner les calques visibles« .
  • Placez le nouveau calque ainsi créé entre le calque « Dégradé » et le calque « Réglage correction sélective« .
  • Sélectionnez le nouveau calque et renommez-le « Extra peps« .

Nous allons de nouveau utiliser le mode de mappage des tons pour accentuer les détails sur ce calque.

  • Dans la barre d’outils supérieure, cliquez sur « Tone mapping persona« .
  • Réglez la compression des tons sur 0% et le contraste local sur environ 20%.
  • Cliquez sur « Appliquer« .
  • Activez de nouveau le calque « Dégradé« .

En procédant ainsi, nous venons de créer un calque de l’image avec une netteté renforcée. Mais nous avons également accentué les défauts.

Pour trouver le bon équilibre, nous pouvons régler l’opacité de ce calque afin qu’il se fonde plus ou moins avec les calques sous-jacents, ce qui permet de doser son effet.

Nous pouvons également régler les options de fusion de ce calque pour qu’il ne fasse effet que sur les zones claires de l’image où se trouvent véritablement les détails, et épargne les zones sombres où les défauts sont plus facilement visibles. Pour cela, procédez de la même façon qu’avec le calque « Réduction du bruit » en ajustant les plages de fusion.

Voici à quoi pourrait ressembler la courbe :

traitement des images Stellina : options de fusion

fig.12 : Réglages des options de fusion pour le calque « Extra peps »

 

 

Félicitations, vous êtes arrivés au bout de ce tutoriel ! N’oubliez pas que chaque objet céleste est différent et nécessitera donc des réglages personnalisés. C’est l’expérience qui vous permettra de progresser et également les avis des autres astrophotographes amateurs. 

N’hésitez donc pas à partager le résultat de vos traitements sur les réseaux sociaux et dans le groupe Facebook #myStellina.

  • Pour sauvegarder votre fichier de travail Affinity Photo avec les calques, choisissez « Enregistrer sous » dans le menu fichier.
  • Pour exporter votre image afin de la partager, choisissez « Exporter » dans le menu fichier.

Vous pouvez télécharger le fichier Affinity Photo complet (attention : photo en basse résolution) utilisé dans ce tutoriel en cliquant ici.

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