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Author: Souhail Alaoui

Conseils & Actu, Journal de bord

La nouvelle comète ATLAS pourrait avoir été un ancien visiteur

Aperçue en 2019, la nouvelle comète Y4 ATLAS pourrait avoir résolu une question du XIXe siècle… et commencer un nouveau mystère.

nouvelle comète ATLAS

Hubble catches Comet Y4 ATLAS in the act of disintegration. Credit: NASA/Hubble/ESA Quanzhi Ye/Alyssa Pagan/STScI

Dans un univers réglé comme une horloge, les comètes sont les grands jokers, apparaissant souvent de façon inattendue dans les profondeurs du système solaire externe.

Maintenant, une nouvelle étude relie une comète récente à une rupture qui aurait eu lieu il y a cinq millénaires. L’étude de l’Université du Maryland a été publiée récemment dans The Astronomical Journal, le 21 juillet 2021.

L’histoire commence par la découverte de la comète C/2019 Y4 ATLAS dans la nuit du 28 décembre 2019 par le système ATLAS (Système d’alerte ultime d’impact d’astéroïde) à Hawaii. ATLAS capte généralement une douzaine de comètes de longue période par an, dont la plupart n’atteignent jamais la luminosité à l’œil nu.

Mais la nouvelle comète Y4 ATLAS était différente. La comète entrante devait passer à 0,77 unité astronomique (UA), soit 116 millions de kilomètres de la Terre, le 23 mai 2020, et atteindre une magnitude de 0 à l’œil nu. Cependant, comme pour beaucoup de comètes, cette apparition ne s’est jamais produite, car la comète Y4 ATLAS a commencé à se désintégrer le 20 avril et s’est brisée en 30 fragments distincts. Le télescope spatial Hubble était présent pour assister à la désintégration, qui n’est pas sans rappeler la série de comètes de Shoemaker-Levy 9 qui a frappé Jupiter en 1994.

La Grande Comète de 1844

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de cette nouvelle comète Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Il n’est pas rare qu’une nouvelle comète dynamique se désintègre lorsqu’elle s’approche de la chaleur du Soleil pour la première fois. Ce qui a attiré l’attention des astronomes, c’est la similitude de la trace orbitale de Y4 ATLAS avec un autre visiteur célèbre : la Grande Comète de 1844. Cette comète de l’hémisphère sud a été repérée depuis le Cap de Bonne-Espérance au début du mois de décembre 1844, et est restée un objet à l’œil nu pendant la première moitié de 1845. L’astronome Maik Meyer a été le premier à remarquer la similitude entre les deux objets, ce qui a conduit l’astronome Quanzhi Ye à émettre l’hypothèse, dans l’étude, que ces deux objets étaient des fragments d’une comète progénitrice plus grande qui s’est brisée il y a environ 5 000 ans. Et si l’événement s’est produit près du périhélie, un moment privilégié pour les comètes qui se désagrègent en s’approchant du Soleil (rappelez-vous la comète ISON en 2013), alors nos ancêtres ont pu assister à un véritable spectacle dans le ciel, aux alentours de 3 000 ans avant notre ère.

« Si elle s’est brisée aussi loin du Soleil, comment a-t-elle survécu au dernier passage autour du Soleil, il y a 5 000 ans ? » Affirme Ye dans un récent communiqué de presse. « C’est très inhabituel car nous ne nous y attendions pas. C’est la première fois que l’on voit un membre de la famille des comètes à longue période se briser avant de passer plus près du Soleil. »

Les comètes en 2021

En ce moment, il semblerait que nous vivions une « sécheresse de comètes », bien que la comète C/2020 F3 NEOWISE a fait un beau spectacle l’été dernier. Il faut remonter à plus d’une génération maintenant, jusqu’à l’apparition des comètes Hyakutake et Hale-Bopp à la fin des années 1990, pour voir les dernières « grandes comètes » vraiment spectaculaires, juste avant que la photographie sur pellicule ne cède sa place à l’imagerie numérique. Et bien qu’il n’y ait pas encore de grande comète en approche, la comète C/2021 A1 Leonard pourrait réaliser une bonne performance en décembre 2021, brillant à une première magnitude à l’aube.

Une grande partie de la comète liée à Y4 ATLAS et à la Grande Comète de 1844 existe-t-elle encore ? Peut-être… mais nous devrons peut-être attendre cinq millénaires pour le découvrir.

 

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Spitzer décèle une brèche dans le bras de la Voie lactée

Une nouvelle étude met en évidence une structure jusqu’alors invisible dans notre propre voisinage galactique de la Voie lactée.

Milky Way Break

Une brèche observée dans le bras interne de la Voie lactée. Credit: NASA/JPL-Caltech

Il est parfois difficile de voir la forêt à travers les arbres. Il se passe exactement la même chose lorsque nous essayons de discerner ce à quoi notre galaxie de la Voie lactée pourrait ressembler de l’extérieur. Mais, une nouvelle étude portant sur la structure galactique, a remarqué un vide dans le bras spiral du Sagittaire de la Voie lactée, jusqu’à présent passé inaperçu.

L’étude a combiné les données du télescope infrarouge Spitzer de la NASA, qui permet de voir à travers les couches de gaz et de poussière qui obscurcissent la vue vers le centre galactique, et les mesures de la mission astrométrique Gaia de l’Agence spatiale européenne, qui étudie les distances réelles des populations stellaires.

Situé à environ 2 000 années-lumière, le bras du Sagittaire est le bras spiral le plus proche de chez nous dans le petit éperon d’Orion, situé entre le bras de Persée et le bras du Sagittaire. La brèche elle-même est large d’environ 3 000 années-lumière, soit une bonne partie des 25 000 années-lumière qui séparent notre système solaire du noyau galactique. Cette structure se déploie en plumes à partir du bras, à l’instar des appendices plumeux observés dans les galaxies floconneuses distantes. En fait, il s’agit de la première brèche majeure de la structure galactique observée dans la Voie lactée elle-même. La clé pour découvrir la structure insaisissable est ce que l’on appelle angle d’inclinaison. Il s’agit de la distance à laquelle les vents des bras spiraux de la Voie lactée s’écartent de la trajectoire circulaire (angle d’inclinaison nul). En moyenne, un angle d’atténuation de 12 degrés est normal ; Cependant, la structure identifiée dans l’étude présente un angle d’inclinaison sensiblement élevé de 60 degrés.

Spitzer contre Gaia

Mis à la retraite au début de 2020, le Télescope spatial Spitzer a compilé une étude infrarouge du ciel tout au long de ses 16 années d’existence. Les astronomes qui ont participé à l’étude ont examiné des étoiles naissantes nichées dans des nuages de poussière nébuleux, cachées à la lumière visible, mais apparentes dans la vue de Spitzer. Les données d’étude proviennent de GLIMPSE (Galactic Legacy Infrared Mid-Plane Survey Extraordinaire). Puis, pour obtenir une véritable vue en 3D, cette structure a été cartographiée à l’aide des données de l’étude Gaia. Lancée en 2013, Gaia utilise des mesures de parallaxe pour déterminer les distances stellaires, dans le catalogue astrométrique le plus précis à ce jour. La deuxième publication de données complètes (le catalogue Gaia DR2) donne des mesures de distance pour plus de 1,3 milliard d’étoiles.

« Les distances sont parmi les choses les plus difficiles à mesurer en astronomie », a déclaré le co-auteur de l’étude, Alberto Krone-Martins (Université de Californie), dans un récent communiqué de presse. « Ce ne sont que les mesures de distance récentes et directes de Gaia qui rendent la géométrie de cette nouvelle structure si apparente. »

L’histoire de la connaissance de notre place dans la Voie lactée a été durement gagnée. William Herschel a réalisé le premier relevé sommaire de la population stellaire en 1785, esquissant le premier profil en dents de scie de ce qui allait devenir notre vision de notre galaxie. Mais c’est la perspicacité de l’astronome Jacobus Kapteyn, il y a un peu plus d’un siècle, en 1904, qui a permis de mettre en évidence la rotation galactique dans les relevés du mouvement en question.

Aujourd’hui, nous savons que nous habitons dans une galaxie mature, en forme de spirale barrée de quatre bras principaux, et que notre Soleil est situé à 25 000 années-lumière du noyau, autour duquel il tourne une fois tous les quarts de milliard d’années.

Des objets exceptionnels dans « La Brèche » (« The Gap »)

Mais voici ce qui est vraiment étrange : Cet écart de 3 000 années-lumière est en fait bien visible. Le plan de la Voie lactée est un élément visible les soirs d’été, et qui couvre toujours le ciel du sud-ouest au nord-est les soirs d’octobre. En fait, la structure en plumes qui compose « La Brèche » contient quatre célèbres objets du ciel profond du catalogue de Messier : la nébuleuse de la Lagune (M8), la nébuleuse Trifide (M20), la nébuleuse Oméga (M17) et la nébuleuse de l’Aigle (M16), qui contient l’emblématique complexe des Piliers de la Création. Ensemble, ils couvrent un espace au travers des constellations Sagittaire, Serpens Cauda et Scutum dans le ciel nocturne.

Il s’avère que nous ne connaissons pas si bien notre propre voisinage galactique. Quelles autres étranges surprises attendent d’être découvertes dans notre propre galaxie, la Voie lactée ?

Mercury
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BepiColombo survole Mercure pour la première fois

La mission conjointe de l’Agence Spatiale Européenne et du Japon à destination de Mercure s’est approchée de la planète la plus proche du soleil le week-end dernier.

Mercury

Mercure (annotée) vue par BepiColombo vendredi dernier. Credit: ESA

Bienvenue sur Mercure. Une mission ambitieuse a survolé pour la première fois sa destination finale vendredi dernier, lorsque BepiColombo, la sonde conjointe des agences JAXA/ESA, s’est approchée de la planète la plus proche du soleil.

Le survol a eu lieu le vendredi 1er octobre à 23h34 UT (1h34 le 2 octobre, heure de Paris), date à laquelle l’engin spatial a frôlé la surface de Mercure à une distance de seulement 199 kilomètres. Les images retransmises ont montré une surface ponctuée de cratères, qui n’était pas sans rappeler celle de la lune.

Le nom « BepiColombo » est un hommage au scientifique et mathématicien italien du XXe siècle Giuseppe « Bepi » Colombo, à qui l’on doit l’assistance gravitationnelle utilisée aujourd’hui sur les missions planétaires. Pour son lancement depuis le Centre spatial guyanais le 20 octobre 2018, l’engin spatial était installé sur une fusée Ariane 5. En réalité, il se compose de deux sondes : Mercury Planetary Orbiter (MPO) de l’Agence spatiale européenne et Mercury Magnetospheric Orbiter (MMO) de la JAXA, empilés l’un sur l’autre.

Lors du survol, les caméras du Module de transfert vers Mercure étaient orientées vers l’arrière, montrant la perche à instruments au premier plan.

Malheureusement, le survol le plus proche s’est fait derrière la face cachée de Mercure, dans la nuit. Néanmoins, quelques minutes plus tard, BepiColombo a capturé des images le long du terminateur, et ce pendant environ quatre heures.

Se placer en orbite autour des planètes du système solaire n’est pas chose aisée, et BepiColombo devra effectuer neuf survols planétaires avant d’atteindre cette position, le 5 décembre 2025 : un survol de la Terre (effectué en avril 2020), deux survols de Vénus (déjà faits également) et six survols de Mercure. Le deuxième survol de Mercure est prévu le 23 juin 2022.

« Le survol s’est déroulé sans encombre du point de vue de l’engin spatial, et il est incroyable de pouvoir enfin observer notre destination, » s’enthousiasme Elsa Montagnon (responsable des opérations pour l’engin spatial de l’ESA) dans un récent communiqué de presse.

Si en surface, Mercure ressemble à notre lune, elle est en réalité beaucoup plus dense et ne rappelle en rien les hauts plateaux lunaires, dont la lumière accroche l’œil. Au contraire, Mercure est presque uniformément sombre.

Parce qu’elle est proche du soleil, Mercure a toujours été difficile à observer via les télescopes terrestres. La sonde Mariner 10 de la NASA nous a offert les premières bonnes images de Mercure lorsqu’elle a survolé la planète le 29 mars 1974, parvenant à cartographier environ 45 % de la surface de Mercure en gros plan au fil de trois survols. En 2011, la sonde MESSENGER de la NASA est devenue la première et unique mission à se placer en orbite autour de Mercure, cartographiant et explorant la planète jusqu’au 30 avril 2015, date à laquelle elle est devenue le seul objet humain à percuter Mercure.

BepiColombo reprendra le flambeau de l’exploration de Mercure dans les années à venir, elle qui doit sonder la planète depuis son noyau jusqu’à son champ magnétique et son exosphère ténue. Les missions précédentes ont révélé les vestiges d’une activité volcanique et de bombardements intenses. Mercure pourrait-elle être issue d’un noyau planétaire ayant subi un impact majeur au début de l’histoire du système solaire ? Comporte-t-elle actuellement une activité volcanique ou des dégazages ? L’équipe BepiColombo de l’ESA espère répondre à ces questions et plus encore.

À plus long terme, l’agence Roscosmos entrevoit même de se poser sur Mercure avec son Mercury-P dans les années 2030. En sachant que les étapes habituelles de l’exploration planétaire sont le survol, l’orbite, puis l’atterrissage, une telle mission s’appuierait sur les connaissances acquises lors des missions précédentes, telles que BepiColombo.

Nous ne manquerons pas de suivre la mission captivante de l’ESA et de BepiColombo autour de Mercure.

 

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Les grands événements astronomiques d’octobre 2021

Le mois d’octobre sera marqué par un défilé de planètes, des pluies de météores et bien plus encore.

La 75e fête annuelle des étoiles du Nebraska en 2018, au crépuscule. Crédit : Dave Dickinson

Octobre compte parmi les mois que nous préférons pour l’astronomie. Non seulement les températures sont plus fraîches dans l’hémisphère nord, mais les nuits rallongent : il n’est plus nécessaire d’attendre 22 h pour avoir un ciel véritablement sombre.

Le ciel d’octobre : au nord, la Voie lactée estivale s’éloigne vers l’ouest à la tombée de la nuit, tandis que l’astérisme Triangle d’été, composé de Véga, Altaïr et Deneb, est toujours bien présent. À l’est viennent Pégase et les Poissons, dont les grands espaces inoccupés ouvrent une fenêtre sur des galaxies lointaines.

Parallèlement, dans le ciel de l’hémisphère sud, les trois étoiles brillantes Fomalhaut, Achernar et Canopus occupent le devant de la scène stellaire, tout comme les deux célèbres galaxies naines satellites de la nôtre : le Grand et le Petit Nuage de Magellan.

Pour l’anecdote : au XIXe siècle, avant l’avènement de l’astrophotographie, la plupart des astéroïdes étaient découverts à l’œil nu, sous la forme d’« étoiles » peu brillantes, qui changeaient lentement de position d’une nuit sur l’autre. Au cours de cette époque révolue, le nombre d’astéroïdes observés en septembre et octobre dépassait toute autre période de l’année. Et pour cause : la zone relativement vide de l’écliptique passant par les Poissons permettait de repérer facilement les astéroïdes qui se trouvaient par hasard près du périhélie à ce moment-là, alors qu’en été et en hiver, la Voie lactée peuplait le ciel crépusculaire de ses myriades d’étoiles.

Pleine lune capturée par Capitaine Nautilus, utilisateur de Stellina en Suisse.

La lune en octobre 2021 : la nouvelle lune apparaîtra le 6 octobre et la pleine lune sera visible le 20 octobre. Ce sera la Lune du chasseur, nommée ainsi parce qu’elle éclaire les parties de chasse pendant encore quelques heures avant l’arrivée de l’hiver. Malheureusement, octobre ne comptera aucune éclipse ni occultation lunaire intéressante ; il faudra attendre le mois prochain pour profiter de la seconde et dernière saison des éclipses de 2021, dont le coup d’envoi sera une intense éclipse partielle de lune le 19 novembre.

Le 15 octobre au crépuscule. Crédit : Stellarium.

Les planètes à observer en octobre 2021 : ce mois-ci, Saturne et Jupiter seront immanquables, à l’est au crépuscule. Vénus dominera le ciel occidental après le coucher du soleil, atteignant sa plus grande élongation à 47 degrés à l’est du soleil le 29 octobre, à une magnitude de -4,5. Il sera même possible d’apercevoir Vénus en plein jour… si vous savez exactement où regarder dans un beau ciel bleu. Le 9 octobre sera une date de choix pour s’adonner à cet exercice de gymnastique visuelle, en prenant comme point de repère la lune croissante, toute proche.

De son côté, Mercure, visible à l’aube, atteindra sa dernière élongation maximale de 2021, à 18 degrés à l’ouest du soleil le 25 octobre. Seule la timide Mars sera absente de la scène nocturne ce mois-ci, puisque dans le cadre de sa conjonction solaire, elle se trouvera de l’autre côté du soleil le 8 octobre.

Pluies de météores : début octobre, la saison des Taurides battra son plein et les bolides de la comète 2P/Encke redoubleront d’activité. En effet, cette année, le pic est prévu pour le 10 octobre, date à laquelle la lune croissante sera absente pendant une bonne partie de la nuit. L’International Meteor Organization nous signale également potentiellement un sursaut surprise de la comète périodique 15P/Finlay dans la constellation méridionale de l’Autel dans la nuit du 7 octobre.

Les comètes : à propos des comètes, la comète 29P/Schwassmann-Wachmann 1 a offert aux observateurs la surprise d’un quadruple sursaut fin septembre, la portant à une magnitude d’environ +11. Un nouveau sursaut « pourrait » l’amener à une magnitude de +10 ou plus, visible à l’aide d’un petit télescope ou de jumelles. La comète 29P se trouve actuellement dans la constellation du Cocher, haut dans le ciel nordique quelques heures avant l’aube.

Zoom sur le ciel profond (hémisphère nord) : M31 – Si vous regardez les cartes stellaires du siècle dernier, vous verrez un objet curieux nommé « nébuleuse d’Andromède ». Observée avant même l’invention des télescopes, cette tache dans la constellation du même nom figure dans le catalogue de Charles Messier sous la référence M31. C’est au sein d’Andromède que l’astronome Edwin Hubble a découvert une céphéide, ce qui lui a permis de calculer l’immense distance de cette étoile variable. Cette célèbre observation s’accompagnait d’une révélation étonnante : à 2,5 millions d’années-lumière, M31 était une galaxie, un « univers autonome » à part entière. Avec son voisin M33, dans la constellation du Triangle, M31 compte parmi les objets les plus éloignés que l’on puisse observer à l’œil nu. En plus de son noyau lumineux capable de remplir le champ de vision des télescopes, ses extensions couvrent trois degrés complets, soit l’équivalent de six pleines lunes.

La galaxie d’Andromède (M31) capturée par le smart télescope Vespera.

Dans quelque 4 milliards d’années, la Voie lactée et la galaxie d’Andromède fusionneront en une méga-galaxie massive, surnommée « Milkomeda ».

Zoom sur le ciel profond (hémisphère sud) : lorsque Ferdinand Magellan effectue son voyage historique autour du monde en 1519, son équipage remarque deux « nuages » lumineux qui constituent des points fixes dans le ciel profond de l’hémisphère sud. Bien que d’autres avant eux aient déjà observé ces objets, ce sont les noms Grand Nuage de Magellan (GNM) et Petit Nuage de Magellan (PNM) qui entrent dans la postérité. Aujourd’hui, nous savons que ces « nuages » sont en réalité des galaxies satellites irrégulières de notre propre Voie lactée.

Le GNM et le PNM au centre du champ de vision du satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA. Crédit : NASA/MIT/TESS/Ethan Kruse.

Le Grand Nuage de Magellan (GNM) et le Petit Nuage de Magellan (PNM) au centre du champ de vision du satellite TESS (Transiting Exoplanet Survey Satellite) de la NASA. Crédit : NASA/MIT/TESS/Ethan Kruse.

Le GNM se trouve à 163 000 années-lumière de la Terre, dans la constellation de la Dorade, tandis que le PNM se trouve à 200 000 années-lumière de notre planète, dans la constellation du Toucan. Toutes deux visibles haut dans le ciel de l’hémisphère sud en octobre, au crépuscule, ces galaxies sont des objets exceptionnels, que nombre d’astronomes « nordistes » souhaitent observer au moins une fois dans leur vie, quand ils se rendent de l’autre côté de l’équateur.

Objet défi (hémisphère nord) : en 1995, les astronomes découvrent pour la première fois une planète en orbite autour d’une étoile de la séquence principale. 51 Pegasi b est ainsi découverte grâce à la méthode des vitesses radiales, en recherchant les tiraillements de l’étoile primaire induits par un compagnon invisible. Bien que l’exoplanète elle-même ne soit pas visible, le système 51 Peg auquel elle appartient affiche une magnitude correcte, de +5,5, facilement observable avec un petit télescope en octobre, environ à mi-chemin entre Alpha et Beta Pegasi, au bord de l’astérisme Grand carré de Pégase.

Objet défi (hémisphère sud) : quelle est l’étoile la plus proche de notre système solaire ? Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas Alpha du Centaure, qui brillera au sud-ouest, dans le ciel crépusculaire en octobre. Non, il s’agit de la troisième roue du carrosse dans ce même système stellaire : la naine rouge de magnitude +11 Proxima Centauri, située à environ 2 degrés. Distante de 4,2 années-lumière, Proxima tourne autour de la paire Alpha-Beta en 1,5 millions d’années.

À la recherche de Proxima. Crédit : Stellarium.

En 2021, nous avons connaissance de deux exoplanètes en orbite autour de Proxima : un « Jupiter chaud » affichant 1,6 fois sa masse et une orbite rapide de cinq jours ; et un objet dont la masse équivaut à sept Jupiter et qui tourne autour de Proxima en cinq ans. N’hésitez pas à observer Proxima et demandez-vous si l’homme franchira un jour le pas interstellaire vers ces mondes fascinants.

Les grands événements astronomiques d’octobre 2021

06/10 : nouvelle Lune

07/10 : sursaut dans la constellation de l’Autel ?

08/10 : Draconides ?

10/10 : pleine saison des Taurides

20/10 : Lune du chasseur

21/10 : pic des Orionides

25/10 : Mercure en élongation maximale (à l’aube)

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Les satellites Spire sont prêts pour le cycle solaire 25

La constellation de nano-satellites Spire, unique en son genre, fournit la météo spatiale en temps réel.

Parfois, pour observer l’espace, il faut savoir baisser les yeux. Ce principe s’applique particulièrement à la météorologie spatiale, souvent marquée par les interactions de notre planète avec notre soleil et ses vents fréquents. À l’ère de la mondialisation et de la technologie, notre société moderne est de plus en plus fragile face aux phénomènes de la météorologie spatiale, dans un contexte où le cycle solaire 25 s’annonce intense.

Et les satellites Spire furent

Modéliser et comprendre les phénomènes observés à travers le monde : tels sont les objectifs de Spire Global Inc. et sa constellation de satellites Lemur. Héliosynchrone et placé dans l’orbite terrestre basse (OTB), le premier satellite Lemur a été lancé par une fusée russe Dnepr en 2014. 110 satellites plus tard, seule la constellation Starlink de SpaceX est plus nombreuse que la constellation de Spire.

Spire met en avant l’aspect innovant des données produites par son système : transmises directement « de l’espace vers le cloud », elles constituent une source fournie de modèles météorologiques pour l’industrie maritime, l’aviation et d’autres outils. Pour cela, Spire utilise une série d’instruments qui analysent en temps réel une tranche de l’atmosphère située sous les satellites. Caractéristique cruciale dans le domaine de la météo spatiale, Spire modélise même l’ionosphère via des occultations radio au-dessus de l’horizon. Il faut savoir que souvent, des turbulences (appelées scintillations) peuvent perturber, voire totalement déboussoler les GPS, surtout lorsque l’activité solaire est intense.

À noter que les données analytiques de Spire sont en accès libre. La National Oceanic and Atmospheric Administration américaine a récemment signé un contrat avec Spiral Global pour obtenir des données quotidiennes via l’occultation radio, l’objectif étant d’améliorer l’exactitude des prévisions météorologiques dans le monde entier. C’est la première fois que la NAOO acquiert une telle quantité de données météorologiques grand public.

Cette météorologie dans le cloud promet de jouer un rôle important à mesure que le cycle solaire 25 montera en puissance. En effet, notre Soleil traverse un cycle de 11 années ponctuées de taches solaires et d’inversions de la polarité nord-sud sur une période de 22 ans décrite par Hale. Le cycle solaire 24, le moins intense du XXe siècle, nous a offert un certain répit. Néanmoins, à en juger par le début de l’année 2021 et les récentes taches solaires, le cycle 25 pourrait être intense, lors de son niveau maximal en 2025. Déjà cette semaine, plusieurs groupes de taches solaires volumineuses (un record ces dernières années) sont visibles en direction de la Terre.

La météo spatiale et la crainte d’une petite catastrophe pour la Terre

Tout un arsenal de satellites météo et d’observatoires aux quatre coins du monde surveillent le soleil 24 heures sur 24. De fait, l’activité de l’ionosphère présente un intérêt déterminant. Une éjection de masse coronale en direction de la Terre de type éruption X peut aveugler les satellites et obliger l’équipage de la Station spatiale internationale à s’abriter au centre de l’ISS. Sur Terre, une éruption solaire intense peut entraîner des aurores boréales loin des pôles et semer le chaos parmi les lignes de communication et de transmission. C’est ainsi qu’en 1859, lors de l’événement de Carrington, les télégraphes ont pris feu et les aurores boréales ont été visibles jusque dans les Caraïbes. Inutile de préciser que de nos jours, dans notre société dépendante des technologies, une telle éruption serait une petite catastrophe.

D’où l’importance cruciale de surveiller la météo spatiale. Or la constellation innovante de nanosatellites Spire comble précisément des lacunes dans notre compréhension de l’environnement météorologique spatial qui nous entoure.

 

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Comment observer la mission Inspiration4 cette semaine ?

Inspiration4, la mission historique de SpaceX habitée à 100 % par des civils, sera visible pour quiconque sait où regarder.

Inspiration4 dans l’espace, telle que vue par un artiste. Source : SpaceX.

Les vols habités s’apprêtent à connaître une véritable révolution.

Le décollage d’Inspiration4 est prévu depuis le pas de tir LC-39A le mercredi 16 septembre à 00:02 UTC/20:02, heure de Paris. Pour rappel, en leur temps, le pas de tir LC-39A a accueilli les missions Apollo et la navette spatiale américaine (Space Shuttle).

L’équipage d’Inspiration4 sera composé de Jared Isaacman, Hayley Arceneaux, Christopher Sembroski et Sian Proctor. Les fonds levés pour cette mission ainsi que les profits générés seront reversés à l’hôpital St Jude.

Le vaisseau Crew Dragon Resilience décollera ce soir, porté par une fusée Falcon 9/Block 5 qui en sera à son troisième vol. Après le lancement et le déploiement, la fusée de lancement Falcon Stage 1 atterrira sur la barge de récupération en mer Just Read the Instructions.

Quant à l’équipage, il passera trois jours dans l’espace, avant d’amerrir le dimanche 19 septembre dans l’océan Atlantique, où il sera récupéré par le navire SpaceX GO Navigator.

Inspiration4 se placera dans l’orbite terrestre basse (OTB), comme l’ISS, à un angle de 51,6 degrés par rapport à l’équateur et une distance de 590 km, faisant le tour de la Terre en 90 minutes.

Comment observer Inspiration4 ?

Bonne nouvelle : grâce à cet angle aigu, Crew Dragon Resilience et Inspiration4, tout comme la Station spatiale internationale, seront visibles pendant la majeure partie de leur orbite. Bien sûr, la capsule de 8,1 mètres ne brillera pas aussi fort que l’ISS, mais elle atteindra malgré tout une magnitude très correcte de +1 à son zénith.

De plus, si le lancement se fait effectivement à l’heure annoncée, la fusée pourrait être visible pendant les premières minutes de son parcours le long de la côte est américaine. En effet, les fusées tirées depuis la Floride ont parfois été visibles jusque dans l’État de Virginie, illuminant l’aube ou le crépuscule d’un spectacle magnifique.

Le site Heavens-Above devrait suivre la mission une fois qu’elle sera en orbite, probablement sous la référence NORAD COSPAR ID 2021-083A. Lorsque l’on saisit dans Orbitron les paramètres orbitaux à deux lignes fournis par le site de suivi de satellites de Marco Langbroek, les résultats indiquent que les premiers passages d’Inspiration4 devraient être bien visibles dans des latitudes de 20-50 degrés nord à l’aube, et 10N à 30S au crépuscule. Nous indiquerons où observer Inspiration4 dans le monde entier sur Twitter depuis le compte @Astroguyz.

Pour observer Dragon et Inspiration4, il suffira de parcourir du regard le ciel à l’aube et au crépuscule ; aucun instrument ne sera nécessaire si vous savez où et quand regarder. En effet, aux premières heures du jour et de la nuit, les satellites situés dans l’OTB réfléchissent les rayons du soleil et s’apparentent à des étoiles en mouvement continu.

Du côté des vols habités, l’orbite terrestre n’a jamais été aussi peuplée. Cette semaine, l’être humain est présent :

– dans la Station spatiale internationale, 7 membres d’équipage ;

– dans la nouvelle station chinoise Tiangong, 3 membres d’équipage (qui pourraient revenir sur Terre dès vendredi) ;

– Inspiration4, 4 membres d’équipage. Soit au total 14 hommes et femmes dans l’espace.

Le record précédent était de 13 personnes simultanément dans l’espace le 14 mars 1995 : 7 astronautes à bord de la navette spatiale STS-67 Endeavor, 3 cosmonautes à bord de la station Mir et 2 cosmonautes ainsi qu’un astronaute à bord de Soyouz TM21.

Mais ce n’est pas fini ! Axiom Space prévoit un partenariat avec SpaceX afin d’envoyer des touristes de l’espace vers l’ISS, en sachant que la première mission pourrait décoller dès janvier 2022.

Ces touristes de l’espace sont-ils l’avenir des vols habités ? Certains affirmeront-ils à nouveau que les milliardaires n’ont pas leur place dans l’espace, comme lors des vols récents de Blue Origin et Virgin Galactic ? Utilisera-t-on le terme « privonautes » pour désigner ces astronautes d’un nouveau genre ?

Quel que soit votre avis sur la question, n’hésitez pas à observer la mission Inspiration4 lorsqu’elle passera au-dessus de votre tête cette semaine, porteuse d’un merveilleux potentiel pour l’avenir.

Conseils & Actu, Journal de bord

Alerte : impact sur Jupiter

La semaine dernière, un objet est entré en collision avec la plus grande planète du système solaire.

Source image principale : Société Lorraine d’Astronomie (capture d’écran).

Toujours rester à l’affût de l’inattendu, même lors des observations de routine. Car l’inattendu : c’est exactement ce qui s’est produit la semaine dernière, quand en Amérique du Sud et en Europe, une lumière vive a été observée sur Jupiter.

L’impact : il a frappé vers 22:39:37 UTC, 00:39:37 heure de Paris, le 13 septembre dans la zone équatoriale de Jupiter. Un événement qui coïncidait avec le passage d’Io, l’une des lunes galiléennes les plus proches de Jupiter, dont l’ombre était alors projetée sur les nuages joviens. On doit probablement ce flash lumineux à une comète ou un astéroïde de plusieurs mètres, prenant feu dans l’atmosphère de la planète. À noter qu’aucune trace d’impact n’a été observée les soirs suivants. Suite à cette découverte, les observateurs du monde entier se sont empressés de passer au crible les vidéos et photos capturées pendant ce créneau horaire, plusieurs d’entre eux confirmant la lumière et l’impact en question. La nouvelle de cet impact a rapidement fait le tour du monde de l’astronomie via les forums Internet et les réseaux sociaux, notamment Twitter, où l’alerte avait été donnée en premier.

Cet impact est survenu dans une configuration idéale, puisque Jupiter était en opposition le mois dernier. Comme son nom l’indique, l’opposition désigne le moment où Jupiter se trouve à l’opposé du soleil par rapport à la Terre, se levant à l’est pendant que le soleil se couche à l’ouest. Jupiter fait le tour du soleil en 11 années et se trouve en opposition environ tous les 13 mois, se déplaçant alors d’une constellation vers l’est le long du zodiaque. Jupiter tourne par ailleurs très vite sur elle-même, en 10 heures. Il est donc possible d’observer la totalité de la planète pendant l’opposition, en une seule nuit.

Historique des impacts : bien entendu, d’aucuns ont encore à l’esprit le plus célèbre des impacts planétaires, entre la comète Shoemaker-Levy 9 et Jupiter en 1994. Alors qu’à l’époque, ce genre d’impact passait pour relativement rare, ce ne sont pas moins de sept collisions avec Jupiter qui ont été observées en 25 ans, depuis cette explosion jovienne. Force est de rendre hommage aux technologies modernes d’imagerie planétaire, qui permettent une couverture photo et vidéo presque continue de Jupiter. Avant le XXIe siècle, combien d’impacts ont échappé aux regards, même les plus avertis ?

À l’heure actuelle, les astronomes spécialisés dans les planètes estiment que Jupiter est en quelque sorte le gardien de but du système solaire interne : la planète dévie et absorbe les nombreuses intrusions provenant du lointain système solaire externe. D’ailleurs, les comètes ont 40 % de chances de voir leur orbite altérée en périhélie par Jupiter, comme ce fut le cas de la célèbre comète Hale-Bopp : à la fin des années 1990, son orbite avait été raccourcie de plusieurs milliers d’années.

Alors n’oubliez pas d’ouvrir l’œil, même lorsque vous ne cherchez rien en particulier… On ne sait jamais ce que nous réserve l’espace !

Conseils & Actu, Journal de bord

Le temps de l’équinoxe : les grands événements astronomiques de septembre 2021

 

Septembre est un mois d’équinoxe : dans l’hémisphère nord, les nuits rallongent, pour notre plus grand plaisir, avant l’arrivée des températures hivernales.

Le ciel de septembre : la Voie lactée continue de se déployer dans toute sa majesté après le crépuscule. Au nord, le célèbre astérisme dénommé « Triangle d’été » trône haut dans le ciel, lui qui est délimité par les trois étoiles Deneb, Altaïr et Véga.

Signifiant « nuit égale », l’équinoxe désigne un événement semestriel au cours duquel (en mars et en septembre) l’axe de rotation de la Terre se trouve à 90 degrés par rapport au soleil, si bien que la nuit et le jour font la même durée dans le monde entier. Par bien des aspects, la saison des équinoxes est une période très spéciale, notamment marquée par les éclipses de GEOSat. Ainsi, pendant plusieurs semaines avant et après l’équinoxe, les satellites placés en orbite géostationnaire ou géosynchrone semblent briller très brièvement dans le ciel, avant de disparaître dans l’ombre de la Terre. Autre phénomène à surveiller pendant cette période, les aurores boréales battent leur plein. Longtemps resté mystérieux, ce pic d’activité deux fois par an a finalement été expliqué par l’effet Russell-McPherron, selon lequel les vents solaires s’engouffrent dans des fissures au niveau du champ magnétique de la Terre. Or pendant la période de l’équinoxe, le champ magnétique de la Terre se trouve à son angle le plus faible. À noter que 2021 voit se terminer un minimum solaire profond, alors que débute véritablement le cycle solaire 25. Ce nouveau cycle brillera-t-il par son éclat ou par sa banalité ? La question ne fait pas encore consensus, mais le fait est que la fin du mois d’août a été marquée par un regain d’activité solaire dans le monde entier.

La lune en septembre 2021 : le premier quartier apparaîtra le 13 septembre, tandis que le dernier quartier sera visible le 28 septembre. Par conséquent, la face cachée de la lune dominera du 1er au 13 septembre (période la plus propice à une observation du ciel profond la nuit), en sachant que la nouvelle lune sera présente aux alentours du 7 septembre, puis à nouveau les 29 et 30 septembre. Bien entendu, la lune elle-même est un objet fascinant à étudier, notamment lors du premier et du dernier quartier, où les sommets et cratères sont particulièrement contrastés dans la partie éclairée par le soleil / le terminateur.

Les planètes à observer en septembre 2021 : ce mois-ci, les amateurs de ciel nocturne ne seront pas en reste, puisqu’ils pourront distinguer l’ensemble des planètes visibles à l’œil nu tout de suite après le coucher de soleil. Mars sera la planète la plus difficile à trouver, elle qui se trouvera à seulement 12 degrés du soleil au début du mois, bien en dessous de Mercure et de Vénus, à l’ouest. Les géantes gazeuses Jupiter et Saturne seront les reines de la nuit, se levant à l’est, après leur opposition le mois dernier. Les plus audacieux tenteront d’observer, à la jumelle ou au télescope, Neptune : d’une magnitude de +8, elle se trouvera en Verseau ce mois-ci. Pour l’anecdote, Neptune a été découverte dans cette même constellation en 1846, après des prédictions de l’astronome Urbain Le Verrier. Depuis, elle a achevé un seul tour complet autour du Soleil, il y a dix ans.

Objet star (hémisphère nord) : M57, Nébuleuse de la Lyre – Elle est l’un des tout premiers objets que j’ai cherché à observer dans le ciel profond. Située dans la constellation de la Lyre, M57 est une nébuleuse planétaire fine facile à repérer entre les étoiles brillantes bêta et gamma Lyrae. À la jumelle, dans un ciel bien sombre, je distingue à peine l’anneau éthéré de M57, qui saute vraiment aux yeux au télescope. M57 se trouve à environ 2 300 années-lumières de la Terre.
Il s’agit là d’une étoile en fin de vie, qui, dans un dernier souffle, éjecte un mélange de gaz et de poussière dans l’espace. Au centre de M57, se trouve une naine blanche à une magnitude de +15 difficile à observer. Notre soleil connaîtra-t-il le même sort dans quelque 5 milliards d’années, donnant naissance à une nébuleuse planétaire qui éblouira les futurs habitants de la Voie lactée ? Une étude de 2013 (en anglais) sème le doute… Bon à savoir : les nébuleuses planétaires n’ont de planétaire que leur nom. Néanmoins, parce que les premiers astronomes trouvaient qu’elles ressemblaient à des planètes, Charles Messier décida d’utiliser cet adjectif dans son célèbre catalogue du ciel profond.

Objet star (hémisphère sud) : l’Amas du Canard sauvage, M11 – Les observateurs ont souvent tendance à négliger les amas ouverts. C’est toutefois regrettable, puisque ces groupes d’étoiles moins concentrés sont malgré tout suffisamment éclatants pour attirer l’œil, même dans un contexte de pollution lumineuse. Or M11 fait partie de mes préférés. Je l’associe souvent à la constellation de l’Aigle : il se trouve juste à côté de la queue, dans la minuscule constellation de l’Écu de Sobieski.
Situé dans une déclinaison sud légèrement supérieure à -6, M11 est un objet fin, quel que soit l’hémisphère. Distant de 6 200 années-lumières, M11 occupe le bras du Sagittaire au sein de la Voie lactée, du côté du centre galactique. À la lunette, M11 arbore un aspect poudré, tel du sucre.

Objet défi (hémisphère nord) : lorsque vous observerez M57 dans la constellation de la Lyre, profitez-en pour tenter de démêler la célèbre « double double » epsilon Lyrae. Ce système de quatre étoiles se trouve à environ 1,5 degrés de la brillante Véga. S’il est relativement aisé de distinguer la paire de 210”, la paire dans la paire est plus compliquée à observer, chaque double étoile étant séparée par seulement 2,5”. À noter que cet incroyable système se trouve à 162 années-lumières de la Terre.

Objet défi (hémisphère sud) : elles sont l’ironie du ciel nocturne… Les naines rouges, objet stellaire le plus courant de l’univers, ne sont pas visibles à l’œil nu. L’une des plus éclatantes, AX Microscopium, se trouve à une magnitude de +6,6, dans l’obscure constellation du Microscope. Distante de 12,9 années-lumières, cette étoile est un parfait exemple de naine rouge solitaire proche, à rayer de votre liste des objets à observer au moins une fois dans sa vie. Les coordonnées d’AX Microscopium sont les suivantes : AD : 21 heures 18’ 35”, déclinaison -38 degrés 46’ 49”.

Les grands événements astronomiques de septembre 2021
07/09 : nouvelle lune
14/09 : élongation de Mercure à son maximum (27 degrés à l’est du soleil au crépuscule)
14/09 : Neptune en opposition
15/09 : saison des éclipses de GEOSat
17/09 : comète 6P/d’Arrest au périhélie (magnitude +9, 93 degrés à l’est du soleil en Sagittaire au crépuscule)
20/09 : pleine lune de l’équinoxe d’automne
20/09 : depuis le Mexique et les États-Unis, (762) Pulcova cache une étoile de magnitude +7, dans ce qui sera l’occultation stellaire la plus puissante par un astéroïde en 2021.
22/09 : équinoxe d’automne
23/09 : saison des aurores boréales

 

Nébuleuse de la méduse
Journal de bord, Observations

A la rencontre de IC 443 : Nébuleuse de la Méduse

1h12

Aujourd’hui, nous avons entrepris un voyage à vingt mille lieues sous les mers à bord de la station Stellina. Nous n’imaginions pas rencontrer une immense méduse céleste sur notre chemin. Envoutés par les mouvements de son corps radiant et transparent, nous restons 5 heure s à l’observer nager majestueusement dans cette mer d’étoiles qu’on nomme les Gémeaux.

Quel animal marin allons-nous encore rencontrer ?

Nébuleuse de la méduse

Objet : IC 443 Nébuleuse de la Méduse
Date : 08/02/2021
Temps total d’exposition : 5h
Localisation : USA
Auteur : Brian P.

Retrouvez nos autres observations par ici.

Conseils & Actu

Vespera, la nouvelle étoile de Vaonis

SOMMAIRE

  1. Vespera
  2. Quelles différences avec Stellina ?
  3. Photos
  4. Foire aux questions
  5. Traduction de la page Kickstarter
  6. Kit presse & media

1. Vespera

Deux ans après le lancement de Stellina, Vaonis est heureux de présenter sa nouvelle création, Vespera. Notre équipe a mis toute la technologie de Stellina dans une version plus petite, plus légère mais également plus abordable, afin de rendre l’astronomie encore plus accessible.

Nous avons extrait l’essentiel et le meilleur de Stellina pour concevoir Vespera, qui offre toujours la même simplicité d’utilisation, grâce à sa mise en station , son système de pointage et de suivi automatique, son traitement d’images intelligent et très performant.

Vespera est conçu pour tous, pour les amoureux du ciel en quête de simplicité et d’expériences inoubliables à partager. Quant à Stellina, l’instrument offre davantage de possibilités manuelles (traitement d’images), ainsi qu’un diamètre et une résolution plus grande.

Rendez-vous sur la page Kickstarter pour embarquer avec la communauté dans une nouvelle odyssée.

2. Quelles différences avec Stellina ?

Vespera

Stellina

Poids

5 kg (11 lbs)

11,2 kg (24,7 lbs)

Hauteur

40 cm (15 in)

49 cm (19 in)

Largeur

20 cm (8 in)

39 cm (15 in)

Profondeur

9 cm (3.5 in)

13 cm (4.7 in)

Lentille

Quadruplet apochromatique

Doublet apochromatique

Particularités lentille

Extra faible dispersion
équivalent S-FPL52 (ULD)
avec verre au lanthane

Très faible dispersion
équivalent S-FPL51 (ED)
avec verre au lanthane

Diamètre de l’objectif

50 mm

80 mm

Focale

200 mm

400 mm

Ouverture

F/4

F/5

Champ de vision

1.6° x 0.9°

1° x 0.7°

Type de monture

Alt-azimutale

Alt-azimutale

Dérotateur de champ

 

Capteur

Sony IMX462

Sony IMX178

Résolution du capteur

1920 x 1080 (2MP)

3072 x 2080 (6,4MP)

Taille du capteur

1/2.8 »

1/1.8 »

Formats d’image

JPEG, TIFF, FITS

JPEG, TIFF, FITS

Port USB (récupération des images)


(via Wi-Fi)

 

Mise au point automatique

 

 

Filtre anti-pollution lumineuse

En option

 

Système anti-buée

En option

 

Capteur de T° / Humidité

 

Type de batterie

Intégrée

Externe (powerbank)

Autonomie

4h

5h

Résistance à l’eau

IP43

IP53

Mode multi-utilisateurs

Jusqu’à 5 personnes

Jusqu’à 10 personnes

Développements 2021/2022

Pointage solaire

Batterie connectée

Connexion sur infrastructure Wi-Fi

Programmation des observations

Jusqu’à 3 objets

Sans limite

Mode Expert (paramétrage caméra)

Traitement d’images HDR

Stockage des images dans l’app

Jusqu’à 100 images

Jusqu’à 100 images

Mode mosaïque

5x le champ du capteur

16x le champ du capteur

Différence de résolution (proportionnellement)

M27 Dumbbell nebula Vespera

Photo capturée par Vespera (taille d’origine : 1920×1080)

 

M27 Dumbbell nebula Stellina

Photo capturée par Stellina (taille d’origine : 2900×1972)

Différence de taille

3. Photos

Le développement de Vespera est en cours. Les photos ont été prises avec les premiers prototypes dans un environnement péri-urbain, Bortle 6. Cliquer pour agrandir.


Temps de pose :
M31 Galaxie d’Andromède & M13 Amas d’Hercule : 177x10s (30min) – NGC6992 Nébuleuse du Voile : 330x10s (55min)
Lune : en direct – M27 Nébuleuse de l’Haltère : 177x10s (30min) – M42 Orion nebula  : 200x10s (33min)

4. Foire aux questions

Stellina est-il plus puissant que Vespera ? Offre-t-il une meilleure qualité de photos ?
Vous pouvez trouver toutes les réponses à vos questions (précommandes, livraisons, techniques) sur cette page :
https://bit.ly/FAQVespera_FR

 

4. Traduction de la page Kickstarter


Sous-titres français disponibles dans les paramètres vidéo

 

Vespera est votre station d’exploration, la combinaison parfaite d’un télescope et d’un appareil photo.

Intelligente et entièrement automatisée, elle constitue une révolution dans le monde de l’astronomie. Nous avons complètement repensé l’expérience de l’observation en optant pour l’oculaire le plus confortable : votre appareil mobile combiné à notre application. Chacun peut désormais accéder facilement aux merveilles de l’Univers.

Grâce à Vespera, vous pouvez explorer et observer le ciel nocturne, prendre vos propres photos d’objets célestes, découvrir le cosmos et partager vos découvertes en un seul endroit.

Super facile à utiliser, il suffit de mettre en place le trépied à l’aide des pieds réglables, et d’appuyer sur le bouton. Laissez Vespera prendre vie et se calibrer grâce à son GPS intégré et à la reconnaissance du champ d’étoiles.

Utilisez l’application, sélectionnez l’objet que vous voulez observer, et Vespera le pointera et le suivra.

Même charger Vespera est aussi simple que cela:

Notre application est votre centre spatial, l’endroit où vous décidez où vous voulez aller. Très intuitive et conviviale, elle vous permet d’accéder facilement à tous les objets stellaires de notre catalogue.

Vous obtiendrez des recommandations personnalisées sur les objets à observer en fonction de votre géolocalisation et du calendrier astronomique, et vous apprendrez les secrets du Cosmos.

Vous êtes guidé à chaque étape de votre voyage pour atteindre les étoiles.

Avez-vous déjà rêvé de photographier le Cosmos ? Vespera intègre la technologie qui vous permet d’observer et de photographier sans effort les objets du ciel profond. Vous pouvez désormais immortaliser des galaxies, des nébuleuses et bien d’autres choses encore.

Voici un aperçu de ce que l’on peut faire avec Vespera:

Équipé des meilleurs composants du marché, Vespera est un bijou de technologie.

Lentille Quadruplet apochromatique

Il existe deux types de télescopes : les réflecteurs (miroirs) et les réfracteurs (lentilles). Les miroirs doivent être ajustés très souvent alors que les réfracteurs gardent un alignement parfait pendant toute leur vie. Pour éviter tout défaut optique, nous avons développé notre conception optique maison basée sur 4 lentilles en 2 groupes. Ce système est l’un des meilleurs sur le marché : 0 distorsion, 0 aberration chromatique, 0 astigmatisme. Vespera vous garantit les étoiles les plus rafinées pendant de nombreuses années et l’optique parfaite pour vous suivre partout où vous allez !

Capteur Sony

Les derniers capteurs Sony ont une sensibilité incroyable en basse lumière. C’est la raison pour laquelle nous les avons choisis pour fournir le meilleur capteur pour Vespera.

Cependant, un capteur ne suffit pas. Nous avons développé notre propre carte électronique pour nous assurer que la gestion de la chaleur reste optimale. Un capteur chaud signifie beaucoup de défauts, donc notre carte est conçue pour dissiper le maximum de chaleur.

Algorithme de traitement d’images

Comme pour notre précédent produit, nous avons travaillé en partenariat avec le fabricant d’ordinateurs Raspberry Pi pour vous garantir les meilleures performances logicielles et matérielles. Nous intégrons les dernières technologies Raspberry Pi, en travaillant avec notre algorithme de traitement d’image breveté pour obtenir le meilleur du capteur Sony.

Notre équipe d’ingénieurs travaille toute l’année pour fournir des mises à jour logicielles régulières afin de toujours offrir le meilleur produit sur le marché.

Dans Vespera, plusieurs millions de tâches sont traitées entre le moment où l’objectif capture la lumière des étoiles et celui où vous la voyez sur votre appareil mobile.

Autofocus

Comme pour tout type de photo, la mise au point est cruciale en astronomie. La température extérieure change pendant la nuit, c’est pourquoi nous avons développé le seul instrument astronomique avec autofocus qui s’ajuste automatiquement pendant toute votre observation.

Conçu pour les nomades, Vespera est le télescope intelligent le plus léger et le plus petit du monde. Si petit qu’il peut tenir dans votre sac à dos. Pesant moins de 5 kg, vous pouvez l’emmener partout avec vous pour explorer de nouveaux endroits et vivre des moments encore plus inoubliables.

 

Nous sommes fiers de partager la même passion que deux légendes de l’exploration spatiale. Scott Kelly, ancien astronaute, pilote de la navette spatiale Discovery, détient le record du plus long séjour dans l’espace en une seule mission. Il a également travaillé sur le télescope Hubble. Terry Virts a été commandant de l’ISS, et détient le record de vitesse autour du monde en 47 heures.

« Je me suis senti complètement connecté à l’univers et j’espère qu’avec Vespera, vous pourrez ressentir la même chose. » – Scott Kelly.

« C’est vraiment une découverte, c’est vraiment un bijou de technologie auquel je n’avais jamais pensé avant que Vaonis ne fabrique cet incroyable appareil. » – Terry Virts

Parce que ce projet n’existerait pas sans vous:  Adrien, Agnès, Audrey, Benoit, Christophe, Cyril, Gilles, Joy, Maxime, Mehdi, Mihai, Nora, Remy, Stéphanie, Thomas et Yann

Grâce à APF, notre fabricant, et à l’agence de design Ova, notre agence de design de la région, le projet de Vespera est passé du dessin à la réalité.

Un grand merci à L’Imagerie Film pour leur fabuleux travail pendant la campagne.

5. Kit presse & media

Nous mettons à disposition des journalistes, influenceurs, partenaires et associations :

  • une présentation générale (10 slides)
  • un communiqué de presse
  • photos
  • vidéos
  • photos prises par Vespera

Accéder au dossier en cliquant ici.

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